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Vous en parlerez à votre cheval...

1 mai 2010

Your Harry Potter alter ego is...

You Scored as Ron Weasley

You often feel like second best and as a result don't have an awful lot of self confidence, but a truer more capable friend would be hard to find.

Ron Weasley 85%
Albus Dumbledore 80%
Hermione Granger 80%
Draco Malfoy 75%
Remus Lupin 75%
Ginny Weasley 60%
Lord Voldemort 55%
Sirius Black 50%
Harry Potter 45%
Severus Snape 40%

PS: je précise que le questionnaire étant en anglais, j'ai répondu au hasard à certaines questions...

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28 avril 2010

Inci aux bords de mer

L'ascenseur monte en silence jusqu'au septième étage. Les pas feutrés bruissent dans cette atmosphère si typique des couloirs d'hôtel. La femme ouvre la porte de la chambre et nous laisse découvrir la pièce qui sera nôtre pour les quatre jours à venir.

Mon regard saute sur la baie vitrée. Je tire le voilage, ouvre la fenêtre, sors sur le balcon et retourne dix ans en arrière. Le vent froid, légèrement salé de la mer, en bas. Les gens, tout petits, sur le sable de la plage. Le bruit lointain des vagues, en bas, tout en bas, parce que la mer descend loin à Dinard. Les rochers, noirs, rugueux, véritables repères pour les gosses qui s'improvisent ingénieurs.

Je me souviens, nous passions des heures entières à jouer dans les marigots, dans ces mêmes rochers. Je prenais les bottes de ma mère, plus hautes que les miennes. Nous marchions dans ses flaques géantes, dans ces mini-étangs à l'eau translucide. Nous ramassions des coquillages, guettions les crabes, creusions des canaux pour que la marée montante ne détruise pas notre forteresse de sable. Et inévitablement, nous mettions de l'eau dans nos bottes.

Lorsqu'il était l'heure de goûter, nous nous précipitions chez le marchand de gaufres, à l'angle de la plage, juste en face du casino. Il n'a pas bougé. Les gaufres ont le même goût de vacances à la mer et d'enfance oubliée.

Il y avait aussi la piscine d'eau de mer, vaste bassin en ciment mangé par les algues et dont on ne voit pas le fond. Présence inquiétante d'une eau stagnante et obscure. Elle est toujours là, toujours aussi inquiétante, sous ces grandes maisons bourgeoises plantées sur la corniche. Étrange mélange.

Photo0332

27 avril 2010

Déménagement en cours

Après cinq jours sous le soleil de Bretagne, à boitiller pour cause d'entorse, et un petit week-end "famille" dans le Perche (avec grands-parents, oncles et tantes, cousins, cousines, leurs conjoints et leurs enfants), je reviens sous le soleil francilien, pour déménager. Un studio dans le XVème. Les trois étages sans ascenseur vont se faire sentir au moment de monter le lit et la table...

11 avril 2010

Plaisir poétique de la liste?

  1. Visite des égouts de Paris, prévue avec les 6ème. Vieux fantasme que celui de visiter le Paris souterrain, celui que l'on oublie, les artères-mêmes de la ville.
  2. Rendez-vous à ne pas manquer, dans je ne sais plus quel établissement privé de Neuilly; j'ai déjà loupé le rendez-vous précédent, faudrait pas qu'on croie que je le fais exprès.
  3. Visite du musée du Quai Branly, prévue avec les 6ème. Parce que sinon, je n'irai jamais.
  4. Une liste d'exercices de logique modale à finir pour vendredi. C'est amusant, la sémantique des mondes possibles. Ça a un côté science-fiction pas du tout sérieux qui me plaît bien.  129903ad25d869abdae7434a7a0d0fe4
  5. Samedi prochain, La fausse suivante aux Bouffes du Nord. Mais Carole Bouquet n'y sera pas.
  6. Samedi dernier (hier), Les fausses confidences à Saint-Quentin. Avec Arditi. Quand même.
  7. Aujourd'hui, Mimy sur scène. Il était temps que j'aille apprécier de mes propres yeux ses talents de danseuse! (Et motiver mon frère à s'incruster dans la troupe ^^)
  8. Bientôt, les vacances. Départ pour Dinard. Souvenirs d'enfance: plage, bottes en caoutchouc, gaufres, bibliothèque, Hitchcock, mouettes, promenades, sable, coquillages, rochers, canaux creusés à la main, et le vent salé.
  9. Des exposés à corriger, des interros, des contrôles à préparer, des cours à mettre en place. Des fiches à rédiger. Des neurones à reconnecter. Des genoux à reposer.
  10. Envies de visites. Expo Playmobils au musée des Arts déco. Expo Crime et châtiment au musée d'Orsay. Musée de la mode et du costume. Et j'en passe...
  11. Besoin de dormir. Définitif. Impératif. Maladif.

dinard

23 mars 2010

Philosophie mathématique

peanoJ'aime mes cours de logique. J'aime infiniment mes cours de logique. Je les aime à la folie. C'est simple: lorsque j'écoute le prof nous parler de Turing, de Gödel, d'Einstein, de Church et de Peano (ci-contre), photographies des phénomènes à l'appui (on fait de la "logique people" - dixit le prof), j'en oublie tous mes griefs contre le monde entier. On pardonne tout à tout le monde, comme ça, d'un coup, rien qu'en essayant de visualiser deux droites parallèles selon la géométrie non-euclidienne, ou en tentant de conceptualiser un nombre non-standard.
On parle de mathématiques, avec beaucoup, beaucoup d'abstraction. Et si j'avais peur d'être larguée, c'était sans compter sur le génie du prof, qui à l'aide d'un seul exemple nous fait comprendre le plus complexe des problèmes. D'après ce qu'il nous raconte, les logiciens paraissent de grands enfants, qui se disputent au sujet des règles du jeu qu'ils n'ont de cesse d'inventer. Si on m'avait dit tout de go que la philosophie était un jeu, j'y aurais adhéré beaucoup plus facilement. Si si.
Vendredi dernier, le prof nous demande: "Avez-vous déjà demandé à quelqu'un dans la rue - Qu'est-ce qu'un nombre?" Et nous de le regarder d'un air ahuri, ne voyant pas trop où il voulait en venir. Et quelques minutes après, nous nous posons la questions: qu'est-ce qu'un nombre? Jugez de notre déconfiture. Cette question est hautement philosophique, et n'a pas de réponse toute faite.
Pour définir un nombre, il existe trois courants de pensée.

  1. C'est un concept, une idée, une abstraction pure. Ça, c'est pour les conceptualistes.
  2. C'est un ensemble de connections neuronales. Ça, c'est pour le biologistes (ou un truc du genre).
  3. C'est un mot.

Quelle belle idée que la troisième, n'est-ce pas? L'idée que les nombres sont des mots, et que l'on a appris à jongler avec ces mots et avec le sens qu'on leur a donné. Que si on l'avait décidé, deux et deux auraient pu faire cinq. Quelle belle idée que celle qui affirme que le langage est à la base de tout, non?

Pour ceux qui ont vraiment envie de philosophie lourde, on a aussi parlé de Kant. Vite fait, mais tout de même: on a parlé de propositions analytiques et de propositions synthétiques a priori.

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13 mars 2010

News

  • Prise de notes sur l'exposé "Les jeux du cirque", une élève m'écrit "Les Romains aimaient les personnes violentes".
  • Au concert "Soirée Nouvelle-Orléans", il y avait écrit "Jupiter" sur le tuba.
  • Une élève m'envoie son exposé par mail et inscrit "Bisous" avant de signer.
  • Il me reste vingt-quatre heures pour aider ma sœur à installer lampp, conjuguer tous les verbes du troisième groupe en java, rentrer les notes et appréciations de mes élèves de 4ème, assister à un déjeuner de famille.
  • Les tomes de One Piece s'entassent sur mon bureau et menacent de tomber.
  • J'ai une dizaine d'exposés sur l'Iliade à corriger.
  • J'ai une grammaire turque dans ma bibliothèque, et pas de temps pour la lire.
  • Je vais assister à des conseils de classe la semaine prochaine, pour la première fois de ma vie. C'est flippant.
  • J'ai fait le concours Cicero aujourd'hui, et c'était du Pétrarque. C'était un signe, puisque "Laure est aimée de Pétrarque". J'ai compris le texte, et ai traduit "o praeceps et calamitose senex" par "vieillard précipité et catastrophe ambulante"...
26 février 2010

(...)

Je suis enfin en vacances. En vraies vacances. Sans cours à la fac, sans élèves au collège. Quelques copies à corriger, mais le plus gros est fait.
Ma paye est enfin tombée, avec quatre mois de retard. Ma fiche de paye ne pointera son nez qu'à mon retour au collège, mais mon compte en banque est content.
Vêtements sales et propres s'entassent sur mon fauteuil et à même le sol, dans un désordre qui n'a rien de poétique. Sur mon bureau, les piles de cours, classeurs, copies d'élèves, bandes dessinées, brouillons menacent de s'écrouler.
Je suis fatiguée, et je regarde ce que j'ai fait, ce qui me reste à faire. Le plus gros a-t-il été accompli? Le plus dur reste-t-il à passer? J'ai assisté à la soutenance des projets d'intégration des Masters 2 aujourd'hui, et des questions m'assaillent en nombre.
Pas le courage de réfléchir. Pas le courage de ranger. Pas le courage de travailler. Dormir, et ne plus penser, au moins jusqu'à demain.

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La lumière était jolie à midi, rue Serpente...

La conception de mon site avance, et j'espère mettre en ligne les pages de commentaires pendant la semaine qui arrive...

10 février 2010

Masochisme?

annonces_48662Tous les jours, je vais voir les nouvelles annonces d'appartements à louer. Tous les jours je regarde avec envie les studios, appartements, chambres, aux prix tout à fait abordables et dont les descriptions me font baver (« poutres et parquet », « grande hauteur sous plafond », « clair/lumineux/ensoleillé/plein sud » et j'en passe). Je zyeute douloureusement les trois premières pages, pensant que « purée! La visite est samedi prochain! ».

Une fois par semaine, à peu près, je refais ma simulation d'APL, je relis intégralement le formulaire de demande, je songe à tout ce qu'il faut pour constituer le dossier. Caution parentale et compagnie.

Et là, je vais voir mon compte en banque, je guette le courrier dans la boîte aux lettres, et j'aperçois que, ben non, l'État ne m'a toujours pas payée. Depuis le 19 novembre, je n'ai eu que des avances. Pas la moindre fiche de paye à l'horizon. Rien. On m'a dit qu'il y avait eu une erreur dans mon dossier: au rectorat, on m'a prise pour un cadre. Cadre, étudiante ET suppléante, ça fait beaucoup pour un même homme! Bref, j'attends, j'attends, j'attends... et je m'impatiente.

 

Non mais il a l'air super chouette ce studio dans le 17e...

7 février 2010

Cinéma

sherlock_holmes_fevrier_2010_L_1Sherlock Holmes. Les affiches m'avaient interpelée dans le métro. Et puis, c'est Sherlock Holmes, quoi! C'est pourquoi, même si la bande annonce m'avait laissée sceptique, quand my dear Cécile m'a proposé d'aller le voir, j'ai sauté sur l'occasion. Samedi soir, cinéma comble, je n'ai jamais vu autant de monde. On trouve deux petites places, coincées sur un côté. Déjà, ambiance glauque et caricaturale. Je fronce les sourcils. Puis peu à peu, on se laisse emporter par les personnages, leur relation louche, l'humour qui surgit dans toutes les circonstances. La façon de filmer est très bizarre, mais pourquoi pas? Et les scènes de combat sur fond de gigue irlandaise sont jouissives. Si si. Et rien que pour les dialogues en français, il faut aller le voir en VO. Bref, je suis ressortie toute guillerette, d'excellente humeur pour le reste de la soirée, et très agréablement surprise par ce film dont je n'attendais rien.

Picture_1La princesse et la grenouille. Séance de 9h45 un dimanche matin. Je n'ai toujours pas compris pourquoi la salle était pleine à 9h45 un dimanche matin! Pleine de mioches, cela va sans dire. Bref. Quelques passages bien gnangnan, la voix de la chanteuse est bof bof, mais passés ces détails, ils nous reste un Disney des plus traditionnels, avec princesses (qui n'en sont pas vraiment, mais on ne va pas s'arrêter sur les détails), prince (lui, il est vraiment prince, mais il n'a plus de sous), sorciers (vaudous pour l'occasion), animaux musiciens, rêves et compagnie. Plus l'humour (j'adore le personnage de la gamine pourrie-gâtée). J'ai eu l'impression de revenir des années en arrière, quand je n'allais au cinéma que pour voir le Disney. Franchement, c'est un bon Disney, pour qui sait voir avec les exigences d'un enfant. J'ai passé un très bon moment, et n'ai absolument pas été déçue. Surtout que c'est un 2D, avec des vrais dessins.

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1 février 2010

On/Nous: perturbations

Réponse au post de Mimy la souris.

Notre amie Mimy a pris soin dernièrement de faire une analyse grammaticale poussée d'une campagne de publicité plutôt mal fichue. Il est vrai que j'avais remarqué ces placards dans les couloirs du métro, mais je n'avais pas relevé l'erreur de grammaire, sans doute trop occupée à ne pas oublier ma tête chez un de mes élèves.

La remarque de Mimy est de nature normative, à savoir qu'elle est de l'ordre « c'est faux, parce qu'on ne dit pas... » De mon côté, son énervement m'a fait relever un phénomène que j'avais déjà noté auparavant. Et ici je ne suis plus dans le normatif, mais dans le descriptif.

De plus en plus souvent, à l'oral comme à l'écrit, le « on » indéfini et vague prend de la chair et du caractère pour remplacer un « nous », très personnel quant à lui. Ici, on se souviendra de mon indignation face au dos de la boîte de céréales (désolée, je n'ai pas réussi à remettre la main sur le lien). On pensera aussi à ces phrases bancales d'un point de vue normatif mais courantes du point de vue des locuteurs: « on est chez nous », « on a oublié nos affaires » etc.

Ici, le phénomène est inverse. Dans « choisissons son ordi », l'idée était de continuer sur la ligne du « on (ne) choisit (pas) », mais un impératif à la troisième personne, ça n'existe pas, et un subjonctif jussif dans une affiche publicitaire, c'est tout bonnement impensable. Alors les rédacteurs ont utilisé celui de la première personne du pluriel, puisqu'ici, clairement, le « on » peut être substitué au « nous », tout en conservant le pronom possessif de la troisième personne.

Cet ensemble de remarques permet d'émettre la question suivante: dans quelle mesure, aujourd'hui, le « on » est-il toujours indéfini? Est-ce qu'il n'est pas en passe de se substituer au « nous », plus compliqué et plus long? N'oublions pas qu'en langue, la loi dite « du moindre effort » prévaut, la plupart du temps, sur toutes les autres.

La langue n'est pas immuable, et se rendre compte de changements comme celui-là est toujours surprenant, amusant parfois.

(Tiens, ça ferait un bon sujet de mémoire de linguistique française, ça...)

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