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Vous en parlerez à votre cheval...
27 février 2012

A la kazam !

Ce soir, après une longue journée de tri dans ma bibliothèque multimédia et une mise à jour de mes données sur les chansons Disney qui logent dans mes meilleurs dossiers, j'ai eu envie d'un petit dessin animé, pour terminer en beauté.

Mon choix s'est porté - non, pas sur Robin des Bois - sur Merlin l'Enchanteur. Je le connais par coeur, mais je l'aime toujours autant.

pellinore

Merlin et Archimède qui se chamaillent sans arrêt, Kay le crétin fini, la moustache de "Pellinore, nom d'un chien, Pellinore !", Arthur le Moustique, "Merlin, j'ai avalé une mouche !", l'obscurantisme médiéval, les piles d'assiettes sales et la magie qui fait des bulles, la merveilleuse Ma-Madame Mim, "Quelle pagaille !", le loup qui passe son temps à gober des branches, la barbe de Merlin, le fou rire d'Archimède...

loup kay

Ce dessin animé, en plus d'avoir de belles couleurs très marquées - comme sur les blasons - présente un doublage excellent, un humour omniprésent, et des tas de petites remarques de "métatexte" comme je les aime.

"On fera même des films sur toi," annonce Merlin à Arthur, une fois couronné.

"C'est quoi un film ? - C'est comme la télévision, mais sans les problèmes techniques."

J'ai d'ailleurs appris (je ne sais plus où) que le rire d'Archimède est la seule partie du film à n'avoir été traduite dans aucune langue. C'est une telle performance, qu'il a été conservé tel quel. C'est énorme ! Ce rire est magie.

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25 février 2012

Par-dessus la tête

J'écris peu ces jours-ci. Il faut dire que j'ai à peine le temps de penser. J'ai un peu la tête dans le guidon, comme on dit. J'ai du mal à sortir la tête de l'eau, et j'ai souvent l'impression de pédaler dans la semoule.

Le semestre (le second) est officiellement terminé depuis une ou deux semaines, je ne sais plus. Je dois encore envoyer un projet pour le 12 décembre 2011, un autre pour le 16 janvier dernier, un pour il y a deux semaines, j'ai une soutenance vendredi prochain et un rendu de rapport de projet de fin d'étude le 10 mars - soutenance le 16. Entre temps, je n'ai pas encore eu le temps de demander ma convention de stage - qui commence le 26 mars.

Ces derniers jours, je passe ma vie avec mon binôme, assise dernière mon bureau, à essayer de faire tourner des programmes qui prennent un malin plaisir à planter. Dual boot, machine virtuelle ou émulateur, on a tout essayé, passé des heures, avant que le prof nous dise que c'était son code qui était érronné. Je me suis débattue avec au moins quatre ou cinq versions de Linux, pour avoir celle qui ramerait le moins, mais tout en ayant un bureau et les compilateurs nécessaires. Au bout de cinq ou six heures d'essais d'installation, j'ai trouvé une version qui me satisfait presque.

Pendant ce temps, mon binôme galère avec son propre ordi, tout en téléphonant à notre serveur vocal interactif pour tester ses grammaires VoiceXML. Les miennes attendront le dernier moment, comme d'habitude.

Je vous parle peut-être chinois, mais sachez que tout ce vocabulaire, je l'ai plus ou moins apprivoisé ces deux derniers jours. Et encore, je ne vous parle pas de syntaxe et d'analyse temporelle dans les textes ! Ajoutez à cela quelques langages informatiques, saupoudrez le tout de quelques titres de bande-originale de Bollywood - qui me polluent les oreilles dès que mon collègue a quitté l'appartement - et vous aurez un aperçu de l'ambiance dans laquelle je baigne depuis la semaine dernière.

Mélange des univers, à la fois geek, esprit hacker, linguiste, étudiant, chercheur, esprit curieux, mélomane aux goûts douteux. Je n'ai peur de rien, surtout pas des mélanges. Celui-ci ne s'est pas encore avéré explosif, donc tout va bien sous le soleil.

En parlant de soleil, si j'ai le courage et le temps, je vous racconterai peut-être ma traversée de Paris à pied en compagnie de Melendili.

14 février 2012

« La chance, c'est ce qu'on ne mérite pas. »*

Encore une fois, et même plutôt trois fois qu'une, la chance m'a souri. Cette femme chauve et insaisissable m'a à la bonne, sans doute. J'ai une chance de cocu. Il y a des des jours où je trouve ça louche, à l'instar de Baltasar Gracian Y Morales, qui trouve que « la chance qui dure est toujours suspecte. »**

Depuis janvier, nous attendions la désignation des équipes pour les projets de fin d'études. Avec huit participants, nous avions tablé sur quatre binômes. Mais c'était sans compter le manque d'organisation du directeur, qui, avec deux mois de retard, nous dispatcha dans trois groupes : deux trinômes et un binôme. Travailler à plus de deux est toujours difficile, et Dame Fortune eut pitié de mon déplorable sens du travail en groupe en m'assignant un unique collègue pour ce projet.

Sur ces mêmes projets, trois sujets. Un tout-à-fait palpitant encadré par deux enseignants compétants et synpathiques. Un autre très intéressant mais dans un langage inconnu - or un mois pour apprendre un langage informatique en plus de faire le projet, c'est court. Un dernier sans intérêt, encadré par un incapable doublé d'un "enfoiré". Le choix est vite fait. Mais tout le monde a fait le même. Donc, tirage au sort. A. et S. tirent en premier leur sujet. Je prends celui qui reste. Et pour dire les choses comme elles sont, elles n'ont pas eu de chance.

Enfin, l'autre jour, à la fin du cours, la prof demande à me parler. Je prends peur, parce que la dernière fois, je me suis fait enguirlander. Mais en l'occurrence, ce ne sont pas des remontrances. Mon angoisse était vaine : on me propose une thèse. J'en suis comme deux ronds de flan. Une thèse. Soit. Une telle occasion ne se refuse pas. J'ai le choix entre Caen et Nanterre, c'est une thèse rémunérée, et un sujet intéressant.

Il y a vraiment des moments où je me demande où est la faille. J'ai beau chercher, à part les mouises familiales - frère au cerveau en fromage blanc et troubles conjugaux chez la Sister, mère malade et père... père - je ne vois rien qui fasse le poids pour contrebalancer une telle bonne fortune.

Je ne me plains pas. Je me contente de sourire d'un air incrédule. (Et d'angoisser à l'idée que mon dieu il va falloir parler à des gens inconnus pour mettre en place ce projet de thèse.) J'ai souvent envie de dire que "ça va un peu trop vite entre nous", mais j'ai comme l'impression que l'avenir est une garce qui ne nous laisse pas vraiment le temps de nous acclimater.

* Paul Guth**

** Merci Evene !

4 février 2012

Angoulême : bonus

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3 février 2012

Angoulême : tome 3

Enfin, frigorifiée, je prends mon courage à deux mains et vais pour passer la frontière du Monde des bulles, cette immense librairie sous chapiteau. La foule, à l'intérieur, est compacte. Sac au ventre, je me fends un passage tant bien que mal. Je fais quelques emplettes, ressors sous les trombes d'eau pour me rendre à l'espace Mangasie, où j'ai l'intention d'écouter une rencontre avec des auteures coréennes. Mais l'écoute se fait debout, et mes pieds sont fatigués. Encore une heure et demi avant mon train du retour.

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À cours d'idées, je m'installe dans une file de dédicace. Au moins il fait chaud, et j'ai un objectif. Mais le temps passe, et la queue n'avance pas. Les deux personnes devant discutent, assises en tailleur sur leur manteau. Je reste debout. Mes pieds s'enlisent dans la moquette de fortune. Je comprends rapidement ce qui prend autant de temps : le dessinateur et la coloriste sont présents et font les dédicaces à deux. 1, crayonné ; 2, couleur ; 3, encrage. Ladite couleur étant de l'aquarelle, on ajoute un temps de séchage. En tout, plus d'une demi-heure par dédicace. Il reste encore trois personnes devant moi, mais je vais devoir partir, mon train ne m'attendra pas.

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Au hasard de quelques mots échangés avec mes voisins de file, je leur fais comprendre que je vais devoir abandonner ma quête. Une heure et demi d'attente, et je repartirai les mains vides. Mais c'était sans compter sur la gentillesse des deux personnes devant moi.
« Où est-ce que tu rentres ? - Paris. - Oh, mais on peut prendre ton album et te le rapporter dédicacé. - C'est vrai ? »
Et oui, c'est vrai. Je leur ai laissé l'album, sans l'ombre d'une hésitation. Je ne les connaissais pas, mais qu'importe ? Numéros échangés, ils me donneraient des nouvelles du bébé plus tard. Au fond de mon crâne, je me dis qu'au pire, j'ai perdu une bande dessinée. Je ne suis pas une collectionneuse de dédicaces, loin de là. En général, la perspective de devoir parler à des auteurs me tétanise. Alors si je ne récupère pas ma dédicace, je n'en mourrai pas.

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Je pars en courant vers la gare, grignote mon sandwich sur le quai, dans l'air glacé de la nuit. Le train arrive, je m'installe dans mon box première classe, m'étale sur les quatre sièges, et lis mes albums sans pouvoir fermer l’œil malgré la fatigue. La douleur dans mes pieds est intense, mais je suis heureuse. Je suis heureuse de voir qu'il existe encore des raisons de croire en la bonté de l'être humain. Même si bien souvent j'ai du mal à voir autre chose en l'Homme qu'un requin ou un loup assoiffé de pouvoir et d'argent, certaines choses nous rappellent que l'humanité n'est peut-être pas perdue.

Ça peut paraître niais, grandiloquent, voire mystique, mais ce simple geste a illuminé ma journée solitaire. D'un coup j'ai pardonné à tous ces couples, familles et groupes d'amis qui m'ont narguée toute la journée, le long des rues d'Angoulême.
Rentrée à 23h00 chez moi, je me suis endormie sans demander mon reste, un MMS de ma dédicace au creux du poing.

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2 février 2012

Angoulême : tome 2

Dix heures sonnent au clocher de l'église Saint-Martial. L'exposition sur l'Europe ouvre. Des dessinateurs de tous les pays d'Europe ont illustré des principes de la législation européenne par une planche de bande dessinée. La diversité des styles et des traits est impressionnante. On se rend compte de la richesse que recèle encore notre vieux continent qui donne si souvent l'impression d'être épuisé.

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Je passe en coup de vent à l'exposition sur la bande dessinée taïwanaise, tant il y a de monde. Puis je retourne vers le conservatoire. C'est calme, peu de foule. Des petites filles en justaucorps sortent de leur cours de danse. Je m'assois dans le hall. J'ai une heure d'avance, mais au moins je suis assise et il fait presque chaud.

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Conférence sur la bande dessinée taïwanaise, avec trois auteurs invités. J'apprends qu'il existe des aborigènes sur cette île de culture et de langue chinoises. Un des auteurs présents a vécu parmi eux pour raconter leur histoire d'un point de vue interne. Pause déjeuner. Conférence sur le yaoï et BL : la population est totalement différente. 80% de jeunes filles (entre 18 et 25 ans je dirais), et quelques garçons égarés – petits-copains contraints de suivre leur douce amie et journalistes pour l'essentiel. J'avais déjà assisté à une conférence de cet éditeur sis à Versailles, et lu la revue sur le même thème. J'ai été légèrement déçue qu'il n'aille pas plus loin dans ses analyses, comme s'il cherchait à rester accessible pour son public jeune. Au moment des questions, je me suis sentie un peu déplacée au milieu de ces fangirls qui maîtrisaient le vocabulaire japonais à la perfection. Mais je me suis rassurée en me disant qu'au moins, j'avais un regard plus critique sur ce que je lisais (les histoires de quasi-pédophilie à peine dissimulée sous de la romance mielleuse et collante, très peu pour moi).

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15h00. Je décide de descendre vers la Cité internationale de la bande dessinée. Un arc-en-ciel se dessine. J'ai dans l'idée de jeter un œil à l'exposition sur Art Spiegelman, mais une fois sur place, la foule est tellement dense, l'attente semble tellement longue, que je renonce. Au lieu de m'entasser avec les autres, je grimpe les escaliers quatre à quatre, direction la bande dessinée suédoise... qui n'a guère d'impact sur moi. Aussitôt je ressors. Il s'est mis à pleuvoir des cordes. Bientôt, les gouttes deviennent une sorte de grêle fondue, particulièrement glaçante. L'esplanade, de l'autre côté de la passerelle, est désertée. Tout le monde s'est réfugié dans le musée. Je crois que je préfère encore la douche au bain de foule.

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Je décide de remonter par le chemin des remparts. L'eau cascade sur le sentier de terre et de gravier. Les flaques de boue salée ont raison de mes chaussures. La pluie s'est calmée. Je me perds dans les ruelles pavées et désertes. Cette ville est vraiment belle, même sous la pluie.

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1 février 2012

Angoulême : tome 1

Le réveil sonne bien trop tôt. 4h30, je viens à peine de m'endormir. Les idées encore un peu vagues, je m'extirpe de ma couette, et me prépare à partir. Je prends le premier métro. Une faune que je n'ai pas l'habitude de fréquenter dans cette rame matinale. Sur le quai d'en face, le désert : le premier métro passe dans vingt-cinq minutes. Dans les couloirs, dans la gare, un silence étrange plane. C'est calme, les quelques voyageurs avancent sans bruit. C'est à peine si le haut-parleur ose annoncer que le train pour Bordeaux qui part à 6h00 est sur le quai 8. Je vérifie : deux stations avant Angoulême. J'ai deux heures et demi de trajet. Il ne faut pas que je m'endorme.

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8h23. Je descends sur le quai à Angoulême. L'air est froid, la gare est aussi calme que Montparnasse. Mes souvenirs me guident vers le centre-ville. Pas besoin de lire la carte. L'air est froid, il pleut. Au moins, ce n'est pas la neige fondue et le verglas d'il y a deux ans. Les rues sont désertes, ou presque. Le festival n'ouvre ses portes qu'à 10h00 ; en attendant, les cafés et salons de thé grouillent d'une foule qui tente de se réchauffer. Pas envie de m'asseoir. Je repère le terrain.

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Je profite du calme avant la tempête. Le conservatoire, où je me rendrai pour 11h00, après avoir visité les expositions « L'Europe se dessine » et « Taïwan, un océan de bandes dessinées ». Deux allers-retours et le soleil s'est levé, les nuages s'en vont. La vue, au détour d'une ruelle, est splendide.

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9h15, environ. J'ai mon bracelet rose fluo (pas de tarif étudiant, c'est quand même dommage). Une file d'attente de plus cinquante mètres attend devant les portes du Monde des bulles, sans doute pour se précipiter devant les stands de dédicaces. Je passe mon chemin.

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