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Vous en parlerez à votre cheval...
30 mai 2011

Vide grenier

Vaisselle dépareillée, objets décoratifs hideux, jouets poussiéreux, DVD frelatés, disques vinyles, petites voitures dont le propriétaire a grandi, vases ébréchés, naperons affreux, bibelots en tous genres que l'on n'a pas eu le courage de jeter.

Les smalas déambulent et tentent de tout arracher pour quelques centimes, les blondinets hauts comme trois pommes s'émerveillent devant le robot démontable et sortent, tout timides, leur pièce de 1€ de leur poche, les petites filles supplient leur mère en se pendant au landeau mais l'autorité maternelle décrète qu'il n'y a pas assez de place dans la maison, les vieilles dames cherchent des jouets et des jeux pour leurs petits-enfants, le chalant moyen jette un oeil mais ne s'attardent pas, quelques barbus s'arrêtent devant les 45 tours, les adolescents de 35 ans regardent les jeux de société d'un peu plus près.

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Assises sur notre tabouret, ma soeur et moi attendons les "clients". On joue à la marchande, en quelque sorte, comme lorsque nous étions petites. Sauf que les pièces qui tombent dans notre besace sont bien réelles et que le soleil tape dur. Peu à peu, je me suis transformée en écrevisse, mes bras ont commencé à me brûler, puis j'ai aperçu mes mollets et mes pieds, mon décolleté. J'ai aussi découvert qu'on pouvait avoir un coup de soleil sur les mains... Seul le visage a été épargné, grâce au chapeau de paille.

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25 mai 2011

Avancée pédagogique

Cécile, venue dîner hier, m'a fait découvrir truc absolument génial.

Des profs d'histoire à Hawaï, afin de faire rentrer certains concepts et quelques dates dans le crâne de leurs élèves obtus, se sont lancés dans une expérience des plus extraordianires : il font des clips. Oui oui, des clips. Comme dans "clip musical". Pour être plus précis, ils reprennent des chansons - des hits, même - dont ils modifient les paroles pour les adapter à un fait historique. Et non contents du résultat, ils ajoutent à la performance vocale la performance "filmique". Le résultat est assez bluffant !

Pour les fans de Lady Gaga, la Révolution française sur l'air de Bad Romance:

Où l'on sent l'exaspération des enseignants (il suffit de lire le commentaire de l'auteur : "You will never, EVER forget the date of the Norman invasion and the Battle of Hastings after watching this. Ever."), Guillaume le Conquérant sur l'air de Sexyback de Justin Timberlake :

Et enfin, just for fun, un délire préhistorique et archéologique, sur l'air de Toxic de Britney Spears :

25 mai 2011

Sur le vif

L'odeur sucrée des roses, en plein soleil, sur le chemin de la mairie.

Les pleurs d'un enfant dans le ras-le-bol ambiant de la préfecture de police.

Le regard de veau d'un élève, quand je lui demandais pour la millième fois de se taire et d'écouter le cours (sans effet).

La sensation du sable qui s'infiltre dans mes sandales.

L'excitation, plus que l'anxiété, due à mon exposé sur le hangeul ; l'envie de poursuivre pendant des heures cette présentation.

Le violon qui joue une gigue irlandaise, au premier étage de mon immeuble. Son perçu entre deux portes, dans l'escalier.

21 mai 2011

Les enfants terribles

Lundi dernier, cours avec les cinquième, en français. Au programme, comme d'habitude, des exercices de grammaire sur le fichier et quelques explications pour ceux qui n'auraient pas suivi pendant le cours avec ma collègue. Seulement, il y a toujours ceux et celles qui n'ont pas leur fichier. Et depuis quelques semaines, fatiguée d'en voir sans leurs affaires malgré mes multiples avertissements, j'ai décidé de mettre à la porte ceux qui arriveraient les mains vides.

Et lundi dernier, alors que j'appliquai plus ou moins la sentence pour la deuxième fois, la classe tout entière, prise d'une sorte d'accès de folie, s'est mise à me huer. Ouais, à me huer.

L'an dernier, j'aurais fui en courant ou aurait perdu pied, sans aucun doute. Lundi dernier, j'ai eu trois secondes d'absence - le temps de réaliser l'énormité de ce qui se passait devant moi, de comprendre ce que j'étais en train d'expérimenter. Et d'un coup, le déclic dans mon cerveau.

La colère. Brève. Violente. Je hurle comme jamais encore je ne l'avais fait. Je hurle tellement fort que j'en deviens écarlate. Que je m'en brise la voix. Cette colère, jamais je ne l'avais éprouvée à ce point. Le silence est revenu, et presque le calme. J'étais tellement secouée que j'en avais les jambes coupées.

Bien sûr, j'ai fait mon rapport à leur prof principale. Et j'ai reçu hier une pile de lettres d'excuses dans mon casier. Et bien sûr, tout est pardonné. Je ne suis pas rancunière, et leurs fautes de français et phrases aux tournures si amusantes m'ont bien amusée. Et sans doute ma naïveté sans borne et mon optimisme qui frôle l'imbécilité me poussent à croire ce qu'ils écrivent, à savoir qu'ils seront sages comme des images, qu'ils aiment mon cours et que je suis une prof gentille... "Heureux les simples d'esprit," comme dirait Matthieu.

Mais tout de même. C'est une expérience qui marque.

20 mai 2011

Il n'y a pas plus tenace que la chanson qui vous trotte dans la tête le matin, alors que vous n'avez même pas encore ouvert les yeux et que votre réveil vous serine depuis dix minutes. Cette chanson-là, vous aurez beau faire, elle vous reviendra sur le bout de la langue toute la journée, et ce pendant une semaine si vous êtes chanceux, plus si vous ne l'êtes pas (j'ai le souvenir douloureux d'un ouragan qui m'avait collé au cerveau pendant un long mois en terminale...).

Et ce matin, celle qui a élu domicile dans mon humble ciboulot, n'avait rien de la balade discrète qu'on fredonne en dégustant son porridge. Non. C'était du lourd - ou devrais-je dire "c'est", parce qu'à mon avis, j'en ai pour un petit moment.

[Je voulais insérer ici une image pour illustrer et rendre ce post un peu moins triste, mais je pense que vous allez être suffisamment traumatisés, je ne vais pas en rajouter. Cela dit, ce ne sont pas des monstres.]

Vous savez ce qu'est Super Junior, maintenant, à moins que vous ne soyez nouveau lecteur, fraîchement débarqué sur ce blog (auquel cas, il est encore temps de fuir). Vous vous doutez qu'ils ne sont pas seuls interprêtes ès niaiseries dans ce curieux pays qu'est la Corée. Et que s'il y a des boys bands, il existe également leur pendant féminin, à savoir les sympathiques girls band.

Là où les choses se gâtent, c'est quand le boys band reprend et parodie une chanson de girls band. Une chanson à la "mélodie" facile et au rythme simple, le genre bien commercial qui adhère facilement aux neurones. Comme, évidemment, je ne fais jamais les choses à moitié, c'est sur Youtube que j'ai découvert cette chanson, donc la vidéo qui va avec. (De toute manière, la chanson n'existe qu'en version live, de façon à faire profiter tous les téléspecteurs des hurlements des midinettes en folie.)

Bref, la coréïte aiguë est revenue, sentant sans doute l'approche et arrivée imminente des examens... Et comme je suis sympa, je vous laisse la vidéo, pour que vous aussi vous puissiez chanter le matin dans votre cuisine.

N'empêche, ils ont des T-shirts avec une inscription en hangeul !

Et comme je suis encore plus sympa, je vous épargnerai la vidéo de l'original (mais vous pouvez toujours aller voir par là ce que ça donne en version Girl's generation - oui, ce n'est pas l'originalité qui étouffe ceux qui baptisent les groupes coréens, m'enfin).

J'essaye de me soigner, même si c'est difficile. Pour l'instant, le seul remède que j'aie trouvé est la playlist de bandes originales de bollywoods, que ma soeur m'a rapportée d'Inde...

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18 mai 2011

Le K

En règle générale, je ne suis pas l'actualité. Je ne regarde pas les informations, je n'écoute pas les informations, je ne lis pas les informations (sauf environ une fois par mois, quand je parviens à mettre la main sur un 20Minutes pour faire les mots fléchés, alors je jette un œil rapide sur les titres). Ce n'est pas un fait dont je m'enorgueillis, mais en règle générale, je me porte mieux sans savoir ce qui se passe dans le monde. J'ai dû être une autruche dans une vie antérieure.

Et avant-hier, pour la première fois depuis des mois, je me suis retrouvée sur une page de Google Actualités. Une page datée du jour-même, qui plus est ! Comment y suis-je arrivée ? C'est une bonne question, je n'en ai pas la réponse. Je devais sans doute errer sur Youtube, cherchant une vidéo quelconque qui visait à prouver à ma sœur que je connaissais la chanson Penjab qu'elle m'avait faite écouter. Et j'ai fini par visionner des vidéos de popping (ceux-là sont japonais), et de dance battles mettant en scène les Super Junior.

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Bref. Et j'ai fini sur Google Actualités, avec les mots-clefs « SM* Town Live » et « Zénith Paris ». Je n'ai pas trop compris comment, mais j'ai appris un truc somme toute assez amusant : quatre groupes de SM Entertainment – dont les Super Juniors – seront en concert au Zénith au mois de juin, et ledit Zénith s'est avéré complet en moins d'une heure. Si bien que le centre culturel coréen a tout fait pour obtenir une deuxième date de concert, chose obtenue, et dont les places se sont vendues aussi vite. Quand j'ai lu ça, j'ai cru que j'hallucinais, mais non.

Il y a donc des gens plus gravement atteints que moi. Ça me rassure.

* SM, pour "Star Museum" ; je ne sais pas si je préfère le jeu de mots vaseux ou le véritable sens de l'acronyme... Quoi qu'il en soit, il s'agit du producteur.

12 mai 2011

Java... niaise

"Ne vous déplaise, en dansant la javanaise..." la lala lalala !

Bref. Bientôt deux semaines que je m'arrache les cheveux sur ce projet en java.

Je comptais sur l'aide de mon binôme, qui en fin de compte s'est révélé plus lent que moi... Cette collaboration nous a au moins permis de rester éveillés jusqu'à pas d'heure, pour avancer un tout petit peu plus.

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Des dizaines d'essais, infructueux. Le dernier, échec cuisant lui aussi, a au moins eu l'avantage de faire fonctionner la récusrivité qui m'a posé tant de problèmes jusque-là.

Je vois le bout. De toute manière, c'est à rendre pour demain...

Je sais, je vous parle javanais, mais peut-importe, comme dirait je ne sais plus quel(le) humoriste.

Entre deux lignes de code, ma soeur est rentrée d'Inde, et j'ai fait passer des oraux à des 4e (soutenance de rapport de stage).

J'ai peur d'avoir oublié comment on respire entre temps. Pourvu que ça revienne!

6 mai 2011

Divine lecture

Marie-Aude Murail est une déesse. Si si.

D'aucuns disent que la "Littérature jeunesse" ceci, les "romans pour adolescents" cela. Mais au diable les étiquettes ! Pas besoin d'avoir vécu au XIXe siècle ou de tartiner des pages d'une prose prise-de-tête pour écrire divinement bien.

Je dirais volontiers qu'elle est l'unique déesse de mon Panthéon, mais les "écrivains jeunesse" comme on les appelle si stupidement sont bien plus que ça à boire l'ambroisie sur mon Olympe personnelle.

Marie-Aude Murail est étiquetée "Jeunesse". Et alors ? Voilà qui nous fait une belle jambe. Parce que Marie-Aude Murail, son écriture, elle est universelle.

Elle maîtrise tout. Répliques cinglantes, phrases douces et poétiques, violence de la réalité, douleurs quotidiennes, suspens haletant, délire délirant et parfois même le soupçon de fantastico-science-fiction surréaliste. Le rire hystérique succède aux sanglots (essayez Oh boy ! et vous comprendrez pourquoi "sanglots" et non "larmes") et précède le couinement de midinette : la panoplie du sentiment est complète.

Ses personnages sont des idoles. Si si. Des êtres presque palpables tant ils nous ressemblent, sans être nous pour autant. Si ce n'est nous que l'on voit dans le miroir, c'est quelqu'un que l'on connaît.

Quand je lis Marie-Aude Murail, j'ai envie de rencontrer ses personnages et de faire de chacune de ses phrases une citation.

Baby-sitter blues
Le Trésor de mon père
Le clocher d'Agbal
Au bonheur des larmes

Toute la série des Nils Hazard

Oh boy !

Sur la liste d'attente :
les autres Emilien
Malo de Lange, fils de voleur
Papa et Maman sont dans un bateau

4 mai 2011

Boulette

Pour ceux à qui ça aurait échappé, je travaille - pour payer mes études et mon loyer - dans un collège. Mais pas n'importe quel collège : je travaille, plus précisément, dans une institution religieuse (il y a même une chapelle et des bonnes soeurs !).

Ce matin, alors que je bavassais avec mon collègue au CDI, la secrétaire du directeur arrive, toute retournée. Elle vient de se rendre compte qu'elle a fait une - grosse - boulette. En effet, elle a envoyé une centaine de lettre aux parents des futurs sixième, pour les convier à une réunion d'information et de présentation de l'établissement.

Quel est donc le problème ? me demanderez-vous. Elle s'est rendu compte, après avoir posté les missives, des timbres qu'elle avait collés sur les enveloppes... Voyez plutôt :

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2 mai 2011

Rayon de soleil

Penser arriver en retard, mais être dans la salle de classe avant la prof. Passer les deux heures et demi de cours à relire pour la énième fois le webcomic Cockroach. Mon voisin qui me fait télécharger un film japonais, vraiment pourri selon lui. La prof qui nous donne des exemples de polysémie à n'en plus finir, exemples qui me passent loin au-dessus de la tête.

Passage éclair à Gibert à la fin de l'heure, pour mettre la main sur les tomes 48 et 49 de One Piece (les stocks de Marie-Aude Murail semblent épuisés en ce moment).

Le concile du CDI -prof de philo, prof de français, prof de maths - devant leur café. Je m'installe pour mon déjeuner.

Les cinquième avec leurs exercices sur la phrase simple. J'ai prévenu que je mettrais à la porte ceux qui n'avaient pas leurs affaires. Manque de bol, ce sont mes deux meilleures élèves que je suis obligée d'exclure. Même pas un chieur.

Une heure de trou à me demander quoi faire avec les quatrième en latin. La solution me vient de mon collègue : "Tu travailles sur les jeux du cirque? Montre-leur la fin des Douze travaux d'Astérix."

Et hop, téléchargement de la video, découpage. Installation. Les gamins sont ravis et en redemande. Je me demande souvent l'âge réel qu'ils ont.

Et le clou de la journée, le travail en demi-groupe. Je les installe dans le CDI tout neuf. Avec une petite version. Ils doivent travailler à deux. Et ils le font, presque bien!

C'est là que je me suis rendu compte de leurs progrès. A force de persévérance, j'ai réussi à leur faire apprendre quelques trucs. Et ils ont presque eu l'air de bien aimer ce qu'ils faisaient.

Du coup, quand je suis sortie, la pluie ressemblait à un rayon de soleil. J'étais bien.

Et j'ai pu discuter avec une amie partie en Angleterre, dont je n'avais plus de nouvelles. Et elle m'a annoncé qu'elle serait là pour mon anniversaire (contrairement aux années précédentes).

Et ma soeur rentre dans huit jours. Huit.

Et pour clore cette belle journée, j'ai regardé Les douze travaux d'Astérix. Puis High kick girl, qui était effectivement vraiment nul (j'ai pu découvrir la technique du ralenti du ralenti... énorme !)

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