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Vous en parlerez à votre cheval...
26 février 2010

(...)

Je suis enfin en vacances. En vraies vacances. Sans cours à la fac, sans élèves au collège. Quelques copies à corriger, mais le plus gros est fait.
Ma paye est enfin tombée, avec quatre mois de retard. Ma fiche de paye ne pointera son nez qu'à mon retour au collège, mais mon compte en banque est content.
Vêtements sales et propres s'entassent sur mon fauteuil et à même le sol, dans un désordre qui n'a rien de poétique. Sur mon bureau, les piles de cours, classeurs, copies d'élèves, bandes dessinées, brouillons menacent de s'écrouler.
Je suis fatiguée, et je regarde ce que j'ai fait, ce qui me reste à faire. Le plus gros a-t-il été accompli? Le plus dur reste-t-il à passer? J'ai assisté à la soutenance des projets d'intégration des Masters 2 aujourd'hui, et des questions m'assaillent en nombre.
Pas le courage de réfléchir. Pas le courage de ranger. Pas le courage de travailler. Dormir, et ne plus penser, au moins jusqu'à demain.

Photo0269

La lumière était jolie à midi, rue Serpente...

La conception de mon site avance, et j'espère mettre en ligne les pages de commentaires pendant la semaine qui arrive...

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10 février 2010

Masochisme?

annonces_48662Tous les jours, je vais voir les nouvelles annonces d'appartements à louer. Tous les jours je regarde avec envie les studios, appartements, chambres, aux prix tout à fait abordables et dont les descriptions me font baver (« poutres et parquet », « grande hauteur sous plafond », « clair/lumineux/ensoleillé/plein sud » et j'en passe). Je zyeute douloureusement les trois premières pages, pensant que « purée! La visite est samedi prochain! ».

Une fois par semaine, à peu près, je refais ma simulation d'APL, je relis intégralement le formulaire de demande, je songe à tout ce qu'il faut pour constituer le dossier. Caution parentale et compagnie.

Et là, je vais voir mon compte en banque, je guette le courrier dans la boîte aux lettres, et j'aperçois que, ben non, l'État ne m'a toujours pas payée. Depuis le 19 novembre, je n'ai eu que des avances. Pas la moindre fiche de paye à l'horizon. Rien. On m'a dit qu'il y avait eu une erreur dans mon dossier: au rectorat, on m'a prise pour un cadre. Cadre, étudiante ET suppléante, ça fait beaucoup pour un même homme! Bref, j'attends, j'attends, j'attends... et je m'impatiente.

 

Non mais il a l'air super chouette ce studio dans le 17e...

7 février 2010

Cinéma

sherlock_holmes_fevrier_2010_L_1Sherlock Holmes. Les affiches m'avaient interpelée dans le métro. Et puis, c'est Sherlock Holmes, quoi! C'est pourquoi, même si la bande annonce m'avait laissée sceptique, quand my dear Cécile m'a proposé d'aller le voir, j'ai sauté sur l'occasion. Samedi soir, cinéma comble, je n'ai jamais vu autant de monde. On trouve deux petites places, coincées sur un côté. Déjà, ambiance glauque et caricaturale. Je fronce les sourcils. Puis peu à peu, on se laisse emporter par les personnages, leur relation louche, l'humour qui surgit dans toutes les circonstances. La façon de filmer est très bizarre, mais pourquoi pas? Et les scènes de combat sur fond de gigue irlandaise sont jouissives. Si si. Et rien que pour les dialogues en français, il faut aller le voir en VO. Bref, je suis ressortie toute guillerette, d'excellente humeur pour le reste de la soirée, et très agréablement surprise par ce film dont je n'attendais rien.

Picture_1La princesse et la grenouille. Séance de 9h45 un dimanche matin. Je n'ai toujours pas compris pourquoi la salle était pleine à 9h45 un dimanche matin! Pleine de mioches, cela va sans dire. Bref. Quelques passages bien gnangnan, la voix de la chanteuse est bof bof, mais passés ces détails, ils nous reste un Disney des plus traditionnels, avec princesses (qui n'en sont pas vraiment, mais on ne va pas s'arrêter sur les détails), prince (lui, il est vraiment prince, mais il n'a plus de sous), sorciers (vaudous pour l'occasion), animaux musiciens, rêves et compagnie. Plus l'humour (j'adore le personnage de la gamine pourrie-gâtée). J'ai eu l'impression de revenir des années en arrière, quand je n'allais au cinéma que pour voir le Disney. Franchement, c'est un bon Disney, pour qui sait voir avec les exigences d'un enfant. J'ai passé un très bon moment, et n'ai absolument pas été déçue. Surtout que c'est un 2D, avec des vrais dessins.

id3959_tiana

1 février 2010

On/Nous: perturbations

Réponse au post de Mimy la souris.

Notre amie Mimy a pris soin dernièrement de faire une analyse grammaticale poussée d'une campagne de publicité plutôt mal fichue. Il est vrai que j'avais remarqué ces placards dans les couloirs du métro, mais je n'avais pas relevé l'erreur de grammaire, sans doute trop occupée à ne pas oublier ma tête chez un de mes élèves.

La remarque de Mimy est de nature normative, à savoir qu'elle est de l'ordre « c'est faux, parce qu'on ne dit pas... » De mon côté, son énervement m'a fait relever un phénomène que j'avais déjà noté auparavant. Et ici je ne suis plus dans le normatif, mais dans le descriptif.

De plus en plus souvent, à l'oral comme à l'écrit, le « on » indéfini et vague prend de la chair et du caractère pour remplacer un « nous », très personnel quant à lui. Ici, on se souviendra de mon indignation face au dos de la boîte de céréales (désolée, je n'ai pas réussi à remettre la main sur le lien). On pensera aussi à ces phrases bancales d'un point de vue normatif mais courantes du point de vue des locuteurs: « on est chez nous », « on a oublié nos affaires » etc.

Ici, le phénomène est inverse. Dans « choisissons son ordi », l'idée était de continuer sur la ligne du « on (ne) choisit (pas) », mais un impératif à la troisième personne, ça n'existe pas, et un subjonctif jussif dans une affiche publicitaire, c'est tout bonnement impensable. Alors les rédacteurs ont utilisé celui de la première personne du pluriel, puisqu'ici, clairement, le « on » peut être substitué au « nous », tout en conservant le pronom possessif de la troisième personne.

Cet ensemble de remarques permet d'émettre la question suivante: dans quelle mesure, aujourd'hui, le « on » est-il toujours indéfini? Est-ce qu'il n'est pas en passe de se substituer au « nous », plus compliqué et plus long? N'oublions pas qu'en langue, la loi dite « du moindre effort » prévaut, la plupart du temps, sur toutes les autres.

La langue n'est pas immuable, et se rendre compte de changements comme celui-là est toujours surprenant, amusant parfois.

(Tiens, ça ferait un bon sujet de mémoire de linguistique française, ça...)

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