Non, je ne dormais pas, même si le froid aurait pu suggérer que j'étais entrée en hibernation1. Non, je ne faisais pas de tricot, ni de macramé. Au début, je travaillais. Puis j'ai lu. Et enfin, sur les conseils avisés d'une amie très chère, j'ai regardé un film.
Le titre laisse envisager une possibilité qui paraît évidente, qui réjouirait mon frère et fait entrer en scène des êtres à la peau bleue. Désolée de vous décevoir : je n'ai toujours pas vu l'Avatar de Cameron Diaz James Cameron.
Ce que j'ai découvert et dévoré, c'est une série animée, a priori pour "la jeunesse", mais tellement bien que ça se laisse dévorer avidement à n'importe quel âge. Le titre complet, c'est Avatar : the last Airbender (ou Avatar : le dernier Maître de l'air en français). Voilà une série qui a déjà quelques années, et comme tout ce que je fais, que j'ai découverte avec quelques métros de retard. Mais peu importe.
Là commence la difficile tâche de parler du dessin animé.
Parce qu'il est le héros, il a droit à une grande image. Aang, maître de l'air et Avatar de son état.
Au début, disons, ça ne paye pas de mine. On se dit que ouais, pourquoi pas, format classique, un épisode pour une aventure / péripétie / étape sur le long chemin qui mènera Aang - notre protagoniste - vers son Destin. Les personnages semblent basiques, presque caricaturaux. Mais le dessin est beau, l'univers plaît, les personnages sont, au fond, sympathiques. Alors on poursuit un peu.
Le frère et la soeur de la tribu de l'eau, compagnons d'Aang de la première heure.
Katara, maître de l'eau, et Sokka, guerrier et grand stratège (clown à ses heures perdues).
Au bout de quelques épisodes, on se rend compte que l'on ne voyait que la partie émergée de l'iceberg. L'intrigue se complexifie, les cliffhangers se multiplient, les personnages évoluent et deviennent de plus en plus intéressants. Les personnages secondaires ont un véritable place, même ceux que l'on croyait très secondaires. L'univers se montre de plus en plus fouillé et riche.
De gauche à droite :
1. Appa, le bison volant à six pattes, fière monture et animal de compagnie soyeux
2. Toph [saison 2], dite la Fripouille Aveugle (Blind Bandit, en V.O. ça sonne mieux), maître de la terre
3. Zuco, le prince banni, qui doit caputrer l'Avatar pour retrouver son honneur, maître du feu
4. Momo, lémurien, troisième et dernier survivant du peuple de l'air avec Aang et Appa
Finalement, c'est un véritable film que l'on regarde, bien plus qu'une série. La maîtrise des éléments et les combats n'ont rien de kitsch, au contraire ! Les petits passages de sagesse dispensés deçà delà pareil à la / feuille morte sont exquis et non sans rappeler les films de kung-fu. On a aussi des gags récurrents, des personnages qui reviennent, de magnifiques paysages (urbains ou non), etc. En outre, les parsonnages féminins sont très réussis, tant du côté des "gentils" que du côté des "méchants"2, et ça, c'est assez rare pour être souligné !
Dans l'ordre :
1. Mai, excelle au lancer de couteaux
2. Azula, soeur de Zuco, maître du feu cruelle et sans pitié
3. Ty Lee, gymnaste et combattante émérite
Pour conclure ? Avatar, c'est épique, c'est grand, c'est drôle, c'est émouvant, c'est classe. Bref, c'est bien !
Last but not least, Iroh, oncle de Zuco, du côté de l'ennemi mais personnage philosophe éminemment sympathique, grand amateur de thé et de jeux de stratégie. Le rôle du bon grand-père dissimule un as du combat et un maître du feu hors pair. De loin mon personnage préféré !
[1] Notez bien que cet article, je l'ai commencé le 23 avril, époque d'averses violentes et de froidure mordante.
[2] J'ai envie de souligner que la perméabilité des frontières entre les deux pôles, l'ambiguïté de certains personnages et les retournements de situations sont pléthore dans ce film, ce qui est super cool excessivement chouette vraiment bien.