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Vous en parlerez à votre cheval...
29 octobre 2011

Nouveautés

Depuis quelques jours, je me suis remise à lire des blogs, activité que j'avais plus ou moins abandonnée, à l'exception des quelques mises à jour des blogs sis dans mes liens à droite.

J'ai donc dernièrement fait la découverte de quelques sites bien sympathiques :

- Le Professeur Moustache, sur son blog Tu mourras moins bête, répond à des questions d'ordre scientifique, de temps en temps philosophiques, même si scientifique est souvent philosophique, mais là n'est pas la question, en bande-dessinée, et avec beaucoup, beaucoup d'humour. Le Professeur Moustache a un certain penchant pour les cerveaux explosés, les yeux exorbités, les virus mutants et autres objets de science plus ou moins ragoûtants, mais en dehors de ça, non seulement on apprend plein de choses, mais en plus on s'amuse beaucoup. Et j'aime l'esprit pratique avec lequel elle contourne les questions tordues.

tu_mourras_moins_bete

- Sur son nouveau blog Saper et Lipopette - anciennement Qu'est-ce que le point ? - on retrouve la prose assez étonnant d'Emil. Mais je crois que la raison pour laquelle j'aime et j'admire les écrits de cette blogueuse, c'est ses réécritures de la mythologie. Le jour où j'ai découvert son interprétation du mythe de Ganymède, j'ai tellement ri que j'en avais mal au ventre.

- Enfin, L'hippopotable, découvert grâce au Professeur Moustache, est uns site qui présente d'anciennes publicités et réclames, toutes plus surréalistes et cocasses les unes que les autres.

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26 octobre 2011

The Artist

A une époque où tout film se doit de paraître en 3D, histoire de faire tomber quelques euros de plus de la poche du chaland, sortir un film non seulement 2D, mais encore noir et blanc ET muet, c’est un pied-de-nez qui n’a pas manqué de me faire sourire… et de me donner envie d’aller le voir. En outre, l’affiche est très belle.

The artist

Un film muet qui traite du passage du cinéma muet au cinéma parlant. L’histoire du cinéma dans les films, voilà un thème que j’ai toujours beaucoup aimé : une mise en abyme de plus (je ne compte plus le nombre de fois où j’ai vu Singing in the rain). L’image est belle, les acteurs sont superbes, l’histoire est touchante. Et le film n’est pas muet à 100% : l’utilisation du bruitage en fait un jeu sur et avec le matériau-même du film. Absolument génial !

L’ambiance est changeante : on passe de l’euphorie que le spectateur contemple, d’un œil peut-être vaguement critique ou dubitatif, au drame psychologique où l’acteur frise la folie – j’ai du mal à mettre un nom sur les genres, j’espère que vous me pardonnerez mes approximations et erreurs. Un bout de romance plus ou moins abouti, une chute et une renaissance, sur fond de crise économique.

De petits rires, de francs sourires, quelques larmes devant l’émotion qui se dégage des traits des acteurs. Les regards, rendus plus intenses par le noir et blanc, sont beaux; et lorsqu’ils brillent de larmes contenues, je ne peux m’empêcher de sentir les miens picoter. Un très beau film qui met en scène une histoire dans laquelle nous font entrer facilement d’excellents acteurs.

24 octobre 2011

La Cloche du lépreux

Cela faisait plus d’un an (pour ne pas dire plusieurs années) que j’avais laissé Fidelma et Eadulf mener leur vie de leur côté. Je n’avais plus eu le temps de poursuivre leurs aventures. Aussi, dimanche soir, désœuvrée et sans lecture rapide à me mettre sous la dent, j’ai jeté mon dévolu sur La Cloche du lépreux, treizième volume de la série.

La Cloche du lépreux

Pour ceux qui ne connaissent pas sœur Fidelma, voici le contexte : Fidelma est religieuse. Mais elle n’est pas une religieuse comme les autres. D’abord, elle vit au VIIème siècle, en Irlande, à une époque où le célibat des prêtres et autres hommes de Dieu n’est pas imposé ; à une époque où l’Église de Rome n’a pas encore mis la main sur l’Église celte. Ensuite, en plus d’être religieuse, elle est avocate : un rang respecté dans une société qui semble tenir énormément à ses lois et à un idéal de justice. Au fur et à mesure de ses aventures, on apprend des millions de choses sur cette société méconnue de nos contrées parisiennes. Enfin, elle est fille et sœur de roi, elle a une volonté de fer et un orgueil certain. Eadulf est quant à lui Saxon, donc étranger dans cette verte contrée. Et leurs différences culturelles, qui tendent à s’effacer à mesure qu’ils apprennent à se connaître, se traduisent notamment par d’heureuses discussions en irlandais/saxon/latin.

Pour ce volume-ci, je retrouvé avec délices le mélange d’enquête criminelle, d’aventure et d’informations historiques. Même si Fidelma n’est pas au mieux de sa forme, c’est Eadulf que l’on découvre sous un autre jour pour notre plus grand plaisir !

Bref, il faut absolument que j’aille commencer le volume suivant.

23 octobre 2011

Pompoko

Film complètement hallucinant et halluciné. Les personnages principaux, des tanukis, êtres fantastiques sortis tout droit de la mythologie japonaise, présentent de nombreux visages, recoupant leurs formes réelle et mythique. A la fois chien viverrin, sorte d’animal ayant l’aspect d’un chien, d’un raton laveur et d’un blaireau, et personnage burlesque aux testicules « imposants » comme dit Wikipédia. Quand on n’est pas familier de l’imaginaire japonais et qu’on a l’habitude des dessins édulcorés et asexués disneyens, voir des personnages – même animaux – sexués de manière aussi visible surprend et fait sourire. Première chose, donc, une rencontre inattendue avec une mythologie qui nous est complètement étrangère.

Pompoko

Quant à l’histoire, on retrouve les thèmes chers aux Studios Ghibli : l’urbanisation, la déforestation, l’oubli des cultes ancestraux. La forêt où nos tanukis s’ébattent depuis des siècles est menacée par la construction d’un quartier d’habitation. Désespérés, ils enchainent les tentatives et les échecs à un rythme effréné, entrecoupé de fêtes endiablées et de réunions plus ou moins fructueuses. Ces petits animaux malicieux et cocasses ont en eux quelque chose de profondément humain : ils aiment « la bonne bouffe », se laissent facilement avoir par les luxes de la vie quotidienne, ne perdent pas une seule occasion de s’amuser, et s’adaptent tant bien que mal à leur environnement.

Par ailleurs, la fin somme toute assez surprenante, ni défaite, ni victoire, sonne vrai et fait réfléchir sur la signification de l’histoire dans son ensemble. C’est une vraie réussite que ce film, et un bon moment à passer.

21 octobre 2011

Il pleut des mémoires

Qui a dit qu'en master pro on ne faisait pas de mémoire ? Je cite ci-dessous la brochure de mon master (et donc ce qui m'attend concrètement au mois de janvier) :

d) Projet d’intégration et mémoire
Les étudiants doivent réaliser et présenter, en équipe de deux à trois personnes, un projet à forte composante technologique répondant à une problématique d’ingénierie linguistique. Ce projet se déroule, à temps partiel, sur tout le second semestre (hors stage et projet final) et doit mettre en application les enseignements fondamentaux de l’ingénierie linguistique et l’enseignement de management de projet.

e) Projet final et mémoire
Les étudiants doivent monter, en groupe de trois à quatre personnes, un dossier préliminaire à partir d’un cahier des charges peu spécifié. Ils doivent ensuite défendre ce dossier comme s’il fallait défendre un projet devant une direction générale ou une direction scientifique d’une entreprise. Ce projet se déroule, à temps complet, à la fin du second semestre (hors stage).

UE 2: Stage dans une entreprise et mémoire M4IL302 U (15ects)

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21 octobre 2011

Sociologie et émotions

Cette année, j'ai deux matières vraiment nouvelles, qui m'effrayaient un peu à cause de leur forte composante linguistique et le risque que l'on avait d'y lire plein d'articles universitaires (et de fait, ce sont les seules disciplines où l'on nous demande de lire des articles), et qui finalement se révèlent passionnantes malgré tout. D'une part parce que les profs sont absoluments géniales, chacune dans son genre, et d'autre part parce qu'elles abordent la linguistique d'un point de vue biaisé, et nous offrent un regard complètement neuf sur la langue.

1/ Sciences affectives et affective computing. Drôle de bête. Dans l'intitulé on trouvait aussi "cognition", mot qui me fait bondir à chaque fois et me donne envie de partir en courant.

En réalité, pour l'instant on a parlé beaucoup de psychologie, de neurobiologie (je ne sais pas s'il convient de retenir toutes les parties du cerveau qu'elle nous a nommées), d'intelligence artificielle (les robots, c'est bien ^^), mais très peu de l'inguistique. Bien sûr, on va y venir. Mais une chose est certaine, il y a des théories de l'émotion très esthétiques. Voyez plutôt celle de Plutchik :

plutchik_scriptol_fr

2/ Sociolinguistique. Passionnant. La prof a l'art de nous poser des questions auxquelles on n'avait jamais pensé, ou qu'on n'avait jamais jugées compliquées avant d'essayer d'y répondre. Exemple ? Combien de mots connaît-on ? Est-ce que l'illéttrisme, c'est grave ? Ou ce genre de choses. On a parlé des DOM-TOM, des immigrés, des langues de France, des ouvriers, de la mutation du travail. Et on a à lire un article sur langues croisées et transgenres ("Crossing Genders, Mixing Languages", de NiKo Besnier).

Pour la première fois de ma vie, je prends plaisir à lire des articles et à me creuser un peu la cervelle et à participer en classe (bon, en même temps, on est cinq, et on se connaît tous, donc l'enjeu n'est pas non plus insurmontable). Et la prof nous a parlé d'un documentaire, Les Roses noires, que j'ai regardé hier : très beau et extrêmement intéressant. Des jeunes filles des banlieues (Marseille et 93 essentiellement) parlent de leur langue, de leur vie dans la cité. Absolument passionnant.

Sinon, je vais devoir créer une ontologie (un modèle conceptuel) de la mythologie gréco-romaine, annoter trois minutes de commentaire sportif (deux commentateurs radio sur le tour de France, tout à fait inintéressant, et même crispant, et trois minutes c'est TRES long), transcrire une minute de vidéo (encore plus long : la prof nous a dit qu'en moyenne, elle mettait 45h pour une minute de film...) et d'autres projets encore, dont je n'ai pas le sujet.

17 octobre 2011

L’Autre Monde : l’intégrale (2001)

Résumé (BD Gest’)

A la suite d’une curieuse panne de sa navette, Jan Vern se retrouve parachuté sur un drôle de monde, un monde touchant où personne n’a découvert l’Amérique, où les cigognes apportent les bébés, où le ciel est comme une toile de cirque où sont peintes les constellations. Mais justement, le ciel s’est déchiré sur les pics des montagnes, tout au fond, là-bas. Jan et ses nouveaux amis – Adler le savant fou, Keith et la jolie Blanche – partent alors vers cet horizon déchiré, histoire d’essayer de comprendre ce qui se passe dans le ciel.

L'Autre Monde - 1 L'intégrale

Une histoire étrange, un scénario qui tend vers le voyage initiatique et l’aventure, un mélange de contes de fées et de réalité : voilà qui aurait dû m’émerveiller et me surprendre. Pourtant, je n’ai pas réussi à entrer vraiment dans l’histoire. La deuxième partie est plus réussie que la première de ce point de vue-là. La découverte de ce qui se passe de l’autre côté du ciel pose de nombreuses questions. Enfin on touche à un contenu plus profond et qui présente un véritable intérêt. Cet « envers » du ciel n’est pas sans rappeler l’univers gigantesque et angoissant de Peters et Schuiten, « Les Cités obscures ».

Les personnages sont trop impersonnels, manquent de caractère. Ils m’ont laissé l’impression qu’ils étaient en pleine représentation théâtrale et n’appartenaient pas vraiment à leur histoire. Que ce soit le protagoniste, le savant fou, la belle jeune femme : aucun personnage n’est convaincant. Ils sont trop lisses pour être crédibles. A tel point qu’ils en deviennent agaçants.

Par contre, d’un point de vue graphique, c’est très beau. Ce n’est pas vraiment impressionnant, mais la douceur du trait rappelle les contes pour enfants, les couleurs sont chaudes, les paysages sont beaux. Un petit côté fané, un peu rétro. Vraiment joli. Un peu magique.

En fin de compte, même si l’histoire est longue à mettre en place, on s’y retrouve. Le sujet aurait mérité d’être fouillé davantage, mais si l’on prend cette bande-dessinée pour ce qu’elle est, un joli conte pour enfants, on passe un agréable moment de lecture.

16 octobre 2011

Paris en musique

Ce matin, à la séance de dix heures, j'ai vu un film qui met de bonne humeur, un film dont la musique reste dans la tête, un film d'animation, un film français, un film parfait. Ce matin, j'ai vu Un monstre à Paris.

vu le 16/10/2011 ; 3D

Un Monstre à Paris

Le Paris du début du XXe siècle, avec ses rues pavées, ses quartiers tordus, ses toits aux mille cheminées. Un projectionniste timide, Émile, en pince pour la jolie guichetière, Maud. Son ami Raoul, personnage épuisant mais fort sympathique malgré tout, est livreur. Là-dessus on ajoute la chanteuse à la voix magique, Lucille, un méchant préfet, un policier intègre, un singe fort intelligent, un savant fou parti en voyage, et une puce. Vous avez ainsi une panoplie de personnages qui fait des miracles.

Le caractère bien trempé des unes complète fort bien la timidité maladive des autres, l’assurance exaspérante de certains est nuancé par la modestie d’autres. Un savant mélange, justement dosé, pour un film délicieux. Dialogues rythmés, jeux de mots, malice. Ces personnages nous donnent envie de les rencontrer.

L’histoire, si elle est assez classique, n’en est pas moins réussie. Au contraire ! Un mélange de Belle et la Bête, mais qui n’est pas une histoire d’amour. Au cœur de l’intrigue, la musique, et la différence. La bande-son est géniale et donne envie de se trémousser pendant tout le film. -M- et Vanessa Paradis : deux voix que j’aime particulièrement, réunies pour un même film. que demander de plus ?

Quant à l’aspect visuel, même si la troisième dimension n’apporte pas grand chose (pour ne pas dire rien), les décors, les couleurs, bref l’esthétique tout entière du film est une véritable réussite ! Ce Paris 1910 en crue est une véritable œuvre d’art. Art un peu naïf, un peu décors de théâtre de marionnettes : mais après tout, ne sommes nous pas au spectacle ?

Conclusion : il faut aller voir Un monstre à Paris. Film d’animation français, avec plein de voix connues d’artistes appréciés (-M- et Vanessa Paradis, bien sûr, mais aussi Gad Elmaleh, Ludivin Sagnier et j’en passe…), rythmé et entraînant. Un très bon moment à passer !

15 octobre 2011

Attention, navet

"Cinéma : lieu dangereux en raison des risques de projection de navets." (Marc Escayrol)

Alors. Il y a quelque temps, je me suis arrêtée devant les affiches des Trois Mousquetaires, qui promettaient un film juste comme il faut : à côté de la plaque, avec costumes anachroniques, têtes de méchants au regard sombre et crétin, coiffures complètement ridicules (le brushing d'Orlando Bloom) et un côté décalé qui me faisait marrer toute seule dans les couloirs du métro.

Du coup, hier soir, avec Cécile, on s'est lancé. Résultat épique.

vu le 14/10/2011 ; 2D ; VOST

The Three Musketeers

J’en suis restée comme deux ronds de flan. Même une fois revenue au grand air et dans la foule nocturne d’un vendredi soir par beau temps, terrasses débordantes et trottoirs débordés, je n’en revenais toujours pas. Difficile de savoir que penser d’un tel OVNI. Parce que, oui, ce film est un OVNI. On ne peut pas dire qu’il s’agit ici de cape et d’épée, ce n’est pas non plus de la science-fiction, ni de la romance, ni du délire complet (quoique), ni historique (surtout pas historique), ni de l’espionnage. C’est bizarre.

Du côté de l’intrigue, c’est pauvre. Ou plutôt, l’intrigue originale du roman, somme toute assez simple et linéaire mais diablement efficace, a été étoffée de tas de détails aussi grotesques qu’inutiles. Les aéronefs, non contents d’être totalement anachroniques et hors contexte, n’ajoutent strictement rien à l’histoire. Là où nous aurions pu avoir de folles chevauchées à travers le pays, nous avons un pseudo-voyage en ballon sans intérêt. Et surtout, là où le roman de Dumas parvient à nous tenir en haleine tout au long de ses quelques centaines de pages – mais qui est cette mystérieuse femme qui a rendu Athos complètement apathique ? – le film nous donne la réponse, édulcorée, dès l’introduction. Question tension, c’est donc raté.

Les personnages sont ce qu’ils sont, même si Louis XIII n’est pas vraiment réussi dans son rôle de bouffon. Les mousquetaires sont assez caricaturaux, mais après tout, les originaux ne sont pas beaucoup plus nuancés. Constance est niaise et son histoire avec d’Artagnan l’est tout autant : de ce point-de-vue-là, au moins, les scénaristes sont restés dans le ton. Richelieu est assez réussi, ainsi que la Reine – quoique l’actrice ait une voix assez étrange. Par contre, ils ont complètement détourné le personnage de Buckingham, ce qui est fort dommage. Quant à Milady, personnage réellement tordu et intriguant, elle est dépeinte comme la traitresse de base, à tel point qu’elle en devient prévisible. Adieu le côté obscure et honteux du personnage !

Malgré tout, on peut noter quelques touches positives : les scènes de combat (à l’épée, pas celles avec canons et mitrailleuses) ont un bon rythme, et les costumes sont ma foi réussis. Complètement revus et corrigés, mais beaux. (Et puis j’aime le côté « mettons des pendants d’oreille à tous les acteurs ».) Cependant, les duels manquent de la légèreté des vrais films de cape et d’épée : ici on a plus affaire à des combats façon film d’action, mettant en scène des bourrins et de l’artillerie lourde. Ah, et aussi : le passage Louvre-Versailles sans arrêt est raté. Bien sûr, quand on ne fait pas la différence parce qu’on habite de l’autre côté de l’océan, ça ne doit pas gêner plus que ça. Mais pour quiconque a vécu en région parisienne et parcouru la galerie des Glaces plusieurs dizaines de fois, l’incohérence dérange. Cela dit, on n’est plus à ça près.

Pour conclure ? J’ai été surprise. Je m’attendais à un navet, mais pas de ce type-là. Film à voir si l’on a envie de se vider l’esprit et de ricaner pendant une heure et demi, sinon, ce n’est pas la peine.

15 octobre 2011

Bain de bulles [10]

le_montreur_d_histoires

Titre : Le Montreur d'histoires

Scénario : Zidrou
Dessin et couleurs : Raphaël Beuchot

Editeur : Le Lombard (2011)

Statut pour le club BD : refusé [cause : trop dur]

On se réjouit au village, Il-était-une-fois est de retour avec ses marionnettes. Le soir, tout le monde se rend au spectacle. La place du conte dans la société, l'importance vitale de l'imagination. Voilà que ce qui ressemblait à une jolie histoire un peu clichée devient cauchemar. Le marionnettiste repart. On le suit. Le voilà à un pont. On parle de folie, de suicide. Sans trop comprendre, on le suit. Les vautours parlent, de l'autre côté du pont. Le réalisme s'étiole. Puis on apprend que nous sommes arrivés dans le village d'origine d'Il-était-une-fois. Un village où un homme tyranique a pris le pouvoir et interdit les histoires.

La résistance d'Il-était-une-fois tient du sacrifice et confine à l'inconscience. Les personnages qui gravitent autour de lui sont autant de narrateurs de l'histoire. Régulièrement, l'un d'entre eux se présente et prend le relai. Nous sommes tous, sans doute, des raconteurs d'histoire, et rien ne peut empêcher l'imagination de vagabonder. Ce qui était une histoire réaliste avec notes de fantaisie devient conte macabre.

"D'abord, l'homme n'est qu'une idée d'homme. Une promesse, une envie. L'idée mûrit. L'idée grandit. Elle prend son temps... elle s'agite parfois, là, à l'intérieur. Elle se rappelle à notre souvenir. Puis l'idée vient au monde. Et l'histoire commence..."

"Déjà, l'homme n'est plus qu'un souvenir d'homme. Un regret. Un soupir. Le souvenir se cache. Le souvenir se tasse. Il a tout son temps, à présent. Il s'agite parfois, là, à l'intérieur, se rappelle à nos larmes. Alors l'homme redevient une idée... une idée d'histoire."

Un conte universel. Une histoire belle et triste à la fois. Mais belle surtout.

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