Pour une bouffée d'air marin...
... j'étais prête à faire huit heures de train dans la journée, prête à affronter les grèves et les travaux, prête à prendre l'autocar entre Rennes et Vannes. Mais il faut reconnaître que le jeu en valait la chandelle!
À Rennes, alors qu'un foule impressionnante attend le car pour se rendre qui à Vannes, qui à Lorient, le ciel est gris, l'air froid et humide, se transformant de temps à autre en cette espèce de crachin très anglais. Malgré tout, j'ai bon espoir: Vannes est au bord de la mer.
Lorsque l'autocar arrive, le ciel présente des morceaux de bleu, le soleil inonde le parvis de la gare, l'air est doux et sent bon les vacances. Je ne suis là que pour la journée, mais je compte bien en profiter le plus possible. Mes grands-parents sont là, qui m'attendent sur le quai.
L'après-midi, nous allons voir le Golfe. Les eaux grises baignées de soleil, l'air qui sent bon l'iode et le large, les pins tordus qui donnent cette allure unique aux côtes. Respirer à pleins poumons, fermer les yeux sous les caresses du soleil, profiter de cette unique journée de vacances, avant de retourner sur Paris. Ne penser à rien, oublier les questions des grands-parents sur mon père, ne pas écouter leurs allusions et ne pas faire attention à leur discours sur la religion. Juste apprécier l'instant.
La mer. Le soleil. Ces nuances de gris uniques. Ce paysage accidenté qui donne envie de rester là, à le contempler pour le reste de sa vie.
Le soleil. La mer.