Arts martiaux et vieux navet
La découverte et le visionnage récents de la série animée Avatar : le dernier Maître de l'air* m'a donné envie de revoir de vieux films d'arts martieux, que j'ai jadis empruntés (et jamais rendus) à mon père.
Ce soir, j'ai retrouvé Les Arts martiaux de Shaolin. Un film de 1986. Et heureusement qu'il ne dure pas plus d'une heure et demie.
Au menu : une image de piètre qualité malgré sa restauration, des combats en accéléré et beaucoup trop longs, dont la chorégraphie est gâchée par les bruitages affreux, de l'humour, une musique hideuse et extrêmement vieillie, de superbes paysages alternant avec des décors en carton pâte, des costumes aux couleurs chatoyantes, des dialogues minimalistes et des jeux d'acteurs qui se rattrapent avec leurs capacités au combat. Vous l'aurez compris, c'est inégal. Ah oui, et il y a Jet Li. Mais ça fait peu.
Du coup je vais continuer ma quête de vieux films avec des arts martieux. Et rerereregarder Tigre et Dragon et Le Secret des poignards volants.
* Cette série fera l'objet d'un prochain article, quand j'aurai réussi à écrire de façon posée et raisonnable sur le sujet, et à repousser la midinette qui est en moi.
Méconnaissable
Il y a des jours où je doute être encore à Paris. Des jours où un soupçon de folie semble s'être emparé de la capitale et où même la pointe de la Tour Eiffel émergeant de la brume à la fin du jour me donne l'impression de vivre dans un un monde parallèle, où même le train qui passe a des airs de film d'animation japonais.
Quand je croise une femme qui, plutôt que le métro, le tramway ou le vélo préfère, pour se déplacer, le monocyle.
Quand je croise, sur le trottoir porte de Brancion, en face de l'auto-école, à côté de la station de tramway, quatre poneys Shetland.
Quand je croise sous le soleil de mars, sur l'esplanade sabloneuse au milieu du carrefour près de la Porte de Châtillon, un groupe de vieux qui jouent à la pétanque.
Mais le moment que je préfère, celui qui me fait oublier la folie citadine, c'est celui où, en rentrant chez moi, je fais un détour par le parc. Les fontaines, les arbres en fleur. Et quand, arrivée à l'appartement, j'ouvre ma fenêtre et j'entends les cloches d'une église proche qui sonnent à toute volée ; quand elles se taisent, on n'entend plus que le bruissement du vent dans les feuilles. Cette végétation sauvage, cette friche qu'est la Petite Ceinture, me rappelle les week-ends à la campagne, les soirées au jardin.
Et je souris.
Si si, cette photo a été prise à Paris, au cours de ma promenade boulot-dodo.