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Vous en parlerez à votre cheval...
26 juillet 2006

Perles d'orage

Tout à coup, le ciel s'assombrit, le vent se lève. En l'espace d'un quart d'heure, la nuit est tombée. L'orage ne va pas tarder. Puis un éclair illumine l'obscurité, il irradie le toit des maisons voisines. Et le tonnerre roule au loin. Quelques minutes s'écoulent, et c'est le déluge. La pluie s'abat avec violence sur la terrace. L'odeur de la terre chaude sélève, plus forte que jamais, agressant délicieusement mes narines. Le vent fait pleuvoir dans la maison, mais je n'en ai cure. Cet arôme estival est trop précieux pour en laisser échapper une goutte. Après la tempête, on sent enfin la fraîcheur tant attendue.

J'irais bien pieds nus dans l'herbe du jardin. Mes yeux se ferment. Je marche  sous la pluie, dans le gazon des campagnes anglaises. Le parfum entêtant de la terre m'enivre. Je marche sans penser où je vais. Je me perds sans me soucier du lendemain. Innocence, naïveté, insouciance. Trois mots comme un collier de perles légères et précieuses. Trois mots que la tempête de l'adolescence vient briser. Le collier est rompu; les perles ont roulé dans la pelouse. Je ne les retrouverai pas.

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26 juillet 2006

Jeux de mains...

Cinq et cinq. Dix doigts. Dix doigts s'activent sur le clavier. À la main droite, une ampoule et des traces de pansement. Les bouts des doigts restent gris-bleu, malgré la brosse à ongle et le savon de Marseille. À la main gauche, des crevasses: je n'avais pas prévu de sparadrap pour cette main-là. Des zones plus grises se répendent sur ma peau asséchée. « C'est le métier qui rentre. » Vous parlez d'un métier! Attacher des fils de cuivre à des crochets. Et ce, pendant huit heures de suite... voilà qui m'apprendra à faire des heures sup'!

25 juillet 2006

Aventure rocambolesque

Thiais, Choisy, Nogent-sur-Marne, Champigny, Joinville-le-pont, Saint Maur... autant de noms qui évoquent les guinguettes du bord de Marne, où l'on va guincher le dimanche. Les panneaux défilent devant mes yeux fatigués. Voilà deux heures que nous sommes partis de Plaisir. Fontenay-sous-Bois. Quelle direction faut-il suivre? Le Perreux ou Bry? Ça y est: nous sommes encore perdus. Nous sommes maintenant dans le bois de Vincennes. Demi-tour. Nous demandons notre chemin. Mais qu'avons-nous fait pour en arriver là? Commençons donc le récit par le début.

J'arrive au boulot à neuf heures, comme tous les matins. On me dit que les étiquettes ont bien avancé, mais qu'ils ont pris du retard à l'étamage. On a besoin de nous à l'usine. Celle-ci se trouve à Neuilly-sur-Marne. Ce n'est pas si loin. On peut y être ne moins d'une heure. Mais c'est sans compter sur l'A 86 qui est bloquée; les voitures sont à l'arrêt. On prend la première sortie: Choisy. Et là, même topo. Les routes bloquées. Nous parcourons trente mètres en une demi-heure. Nous empruntons un autre chemin. Voilà près de deux heures que nous sommes partis. Nous passons l'heure suivante à demander notre chemin: nous sommes perdus dans la jungle des petites villes de l'est parisien. Quand nous arrivons, c'est la pause déjeuner. Débute ensuite le travail.

Qui a dit que je n'aimais pas enlever les étiquettes? Mais c'est génial! À l'usine, nous passons notre temps debout, à accrocher les moules à tartelette sur des fil de cuivre, pour ensuite les envoyer dans le bain d'étain. Au bout de dix minutes, les ampoules apparaissent sur mes doigts douloureux. Quand on se rend compte qu'on manque de fil, on me change de poste. Je suis désormais chargée d'accrocher les fameux fils de cuivre sur les crochets. Je peux vous dire que je n'ai pas beaucoup travaillé aujourd'hui, mais suffisamment pour me rendre compte que je préférais mille fois rester assise toute la journée à côté du ventilateur à retirer des étiquettes...

23 juillet 2006

À chacun ses chaussettes!

Bas, chaussettes, collants, mi-bas. À rayures, à pois, résille, en dentelle, à paillettes. Noires, rouges, vertes, jaunes, blanches, grises. La game est infinie... J'ai commencé à aimer trouver les chaussettes les plus désopilantes quand on m'a offert des chaussettes avec des araignées dessus. Depuis, en passant par le rayon chaussettes, j'ai constaté que seuls les hommes avaient droit aux chaussettes marrantes. Alors je triche. Tous les moyens sont bons. Et je me retrouve avec des chaussettes Snoopy, ou, mes préférées, des chaussettes à message: "Y a pas d'lézard", "Qui s'y frotte s'y pique", "J'ai décidé d'être heureux", "Don't worry, be happy", etc.

Chaussettes

J'en connais qui ont les chaussettes en horreur. Moi, ce serait plutôt la lingerie.  Mais que voulez-vous? Tous les goûts sont dans la nature... porter des chaussettes bizarres, voilà qui ne gêne personne, car on regarde rarement les pieds des gens, et on va encore moins soulever leur pantalon pour aller vérifier qu'ils portent les chaussettes adéquates! De plus, ces petites choses sont bien secourables en hiver: je vous verrais bien pieds nus dans vos baskets, par -8° dehors...

Mais par un temps chaud d'été,
Se ballader pieds nus à longueur de journée,
C'est le pied!

messages

23 juillet 2006

Quand le tort tue...

Pourquoi la tortue? Quand j'étais petite, ma mère avait commencé pour moi une collection de tortues. Oh, ce n'était pas bien important, mais tout de même. Mais, alors que je grandissais, on s'est rendu compte que j'étais extrêmement lente. Je rêvassais sans arrêt. Alors ma mère a coupé court à la collection, peut-être par superstition, je n'en sais rien. Quoi qu'il en soit, j'ai conservé les quelques exemplaires de reptiles que j'avais. Et le jour où j'ai appris l'histoire de ces objets, j'ai décidé de poursuivre la collection par mes propres moyens.

tortues

Aujourd'hui, le nombre des mes tortues s'est accrû (j'ai environ 70 spécimens à ce jour), et il continue d'augmenter. Chacune de mes tortues a son histoire: souvenirs de mes voyages, cadeaux, ou tout simplement achat dans une brocante. Les plus précieuses viennent d'Autriche (c'est du cristal Zwarovsky). J'ai même des chaussettes avec des tortues!
Et je peux dire sans ambages que j'adore cet animal. Il se cache dans sa carapace au moindre problème, refusant d'affronter le danger. La tortue reste confortablement installée dans son chez-soi et ne bronche pas, qu'il neige ou qu'il vente. Les fables en font un animal persévérant et courageux. Cependant, Esope en fait une paresseuse à toute épreuve: si elle porte sa maison sur son dos, c'est parce qu'elle aurait refusé de se rendre à un festin organisé par Jupiter en personne, préférant rester confortablement chez elle. Le dieu, vexé, la condamna à porter éternellement sa demeure sur ses épaules. Paresse, quand tu nous tiens...

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23 juillet 2006

Qui est-ce?

Une silhouette longiligne, interminable. Il fait sombre, je ne distingue pas bien tes traits. Tu es vêtue de noir. Un rayon de soleil perce au travers des nuages: un fugace éclair rouge. Tu as les cheveux roux... Tu parais éloignée de tout, tu te montres hautaine et méprisante avec les gens que tu n'as pas envie de connaître. Quand on te retrouve en groupe avec tes amies, tu es méconnaissable: c'est toi qui fais rire la galerie. Tu ne recules (presque) devant rien; il suffit de te défier... Deux facettes que tu montres au monde. Pile ou face?

Un regard qui pétille: tu prépares ta réplique. Des mots qui vont claquer. Humour, moquerie, sarcasme, quoi qu'il en soit, tu ne mâches pas tes mots. Tu n'y vas pas par quatre chemins. Parfois, on aime la franchise et l'honnêteté, parfois, ça fait mal. Tu n'es jamais à cours d'idées saugrenues. Toujours à la recherche d'originalités. Et quand il t'arrive de déprimer, ça ne dure jamais bien longtemps. Qu'aurions-nous fait sans toi?

Tu as lu très vite. Je n'ai pas tout compris. Tu m'as impressionnée. Pendant un an, je n'ai pas cherché à te connaître plus que ça. Puis, je t'ai parlé. Nous avons travaillé ensemble. Et c'est comme ça que j'ai découvert une amie précieuse... Je comprenais parfaitement ton mode de fonctionnement: j'avais (à peu de choses près) le même. Travailler au dernier moment, trouver tout ce qu'il y a d'amusant dans un travail pour le rendre plaisant. Nous n'avons pas travaillé, nous nous sommes amusées. Pendant longtemps, nous avons cultivé le mystère: nous parlions peu de nous. Et maintenant?

Comment te décrire? J'ai l'impression de te connaître trop peu ou trop superficiellement... ou peut-être ai-je peur de me tromper? Damoiselle ou preux chevalier selon les circonstances, je te dois de magnifiques découvertes (vive l'échope médiévale!). Tu es aujourd'hui bien éloignée de la jeune fille à côté de qui je me suis assise un certain jour de septembre, en l'an 2003. Je m'en souviens, comme si c'était hier: "Je peux m'asseoir là?"

23 juillet 2006

Avertissement

Non, je n'ai toujours pas retrouvé internet, mais j'ai simplement réalisé que lorsque je recevrai le nouveau modem, je serai certainement partie en vacances... puisque je pars vendredi prochain jusqu'au 7 août.

Je poste donc mes notes (tant pis pour la facture de téléphone, ce n'est pas moi qui paye), sans les photos, car cela prendrait trop de temps. Je les ajouterai en rentrant...

Sur ce, bonnes vacances à tous,
Je vous embrasse,

Incitatus

23 juillet 2006

Fête nat' (vendredi 14 juillet)

Pour la première fois de ma vie, j'ai fêté mon anniversaire avec mes amies le jour-même de ma naissance, le 14 juillet. Pour mes dix-huit ans. Jusque-là, je l'avais toujours fêté au mois de juin, avant les grandes vacances. Et, depuis six ans, je ne le fêtais plus du tout avec des personnes autres que ma famille. Cela faisait même quatre ans que j'étais à l'étranger lorsque je vieillissais d'un an.

Partie de jambes en l'air

Et cette année, vous m'avez fait l'immense plaisir d'être avec moi pour fêter ma majorité. Alors je tenais à vous remercier pour cette soirée. Nous étions certes fatiguées par cette semaine de débauche "non-stop", mais cela ne nous a pas empêchées de faire une partie de jambes en l'air dans le jardin, à la lueur des flambeaux. Pour ceux qui auraient tout compris de travers, cette "partie de jambes en l'air" consiste tout simplement à s'allonger en étoile dans l'herbe, les têtes au centre, de lever les jambes au-dessus des têtes et de prendre une photo de nos pieds nus ainsi disposés... Rien d'autre!

cadeaux

De plus vous m'avez gâtée: des chansons d'amour du Moyen-Age, époque bénie de notre histoire de France (et du monde aussi d'ailleurs!), ainsi qu'un bréviaire du chevalier, qui me guidera sur le droit chemin de la vie (on y croit!!!). La tortue a enfin retrouvé sa cousine, qui l'attendait sagement sur son étagère depuis des années. Et les chaussettes! Alors là... c'est quelque chose: un cactus s'écriant "Qui s'y frotte s'y pique". Pas mal, hein? Moi, j'adore. Pour que l'on me prenne totalement pour une folle, je n'aurais plus qu'à mettre au pied droit le cactus et au pied gauche, le lézard ("Y a pas d'lézard...").

23 juillet 2006

Gâtée...

Pour mon bac, ma grand-mère a eu la magnifique idée de me faire un cadeau. Et pas n'importe quel cadeau! C'est tout simplement splendide: elle m'a donné les plus beaux livres de sa bibliothèque, l'oeuvre intégrale de Verleine et Baudelaire, datant de 1950 environ et reliée cuir... "C'est-y pas beau ça?"

beau cadeau

23 juillet 2006

Boulot – Dodo (le 18 juillet)

L'esprit tranquille, libre de toute pensée enquiquinante, je vais innocemment voir mon père, pour lui demander s'il aurait, par hasard, l'amabilité d'aller chercher Lu qui attend un bus qui n'est pas passé. Alors le paternel en profite pour me déclarer sournoisement qu'il m'a trouvé un travail. J'annonce la couleur: de 9h à 17h30, j'enlève des étiquettes de moules à tartelette rouillés. À force, mes ongles s'usent. Le soir, j'ai les doigts noirs. Désormais, je connais par cœur l'inscription qu'il y a sur les étiquettes:

Distribué par M6 interaction
Neuilly sur Seine
Ne convient pas à un enfant de moins de 36 mois.
À utiliser sous la surveillance d'un adulte.
À conserver.
Made in China

Je crois que le cours de philosophie sur l'aliénation du travail a fait son bonhomme de chemin dans les méandres de mon cerveau atrophié, et qu'il commence à prendre tout son sens. Et j'ai aussi compris pourquoi je tenais tant à faire des études! La première heure, on regarde ce que l'on fait, on se concentre sur les stickers. Les quatre heures suivantes, on pense à tout et à rien en même temps. On fait des projets, on se raconte des histoires. Les derniers moments sont les plus durs: on a pensé à tout; on ne sait plus sur quoi fixer nos idées. Le temps passe alors beaucoup plus lentement, et on attend avec impatience la fin.

Une fois chez moi, je peux vous dire que mes nerfs sont à fleur de peau, ma patience est à bout et mon humeur est massacrante. Mais comme dirait mon p'tit Lu, je vais me faire "d'la maille" (j'entends d'ici mon père: "Il n'y a que la maille qui m'aille"...).

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