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Vous en parlerez à votre cheval...

31 décembre 2014

Code deezer







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26 juin 2014

Outre-Atlantique, troisième escale

Sur la septième avenue, le traffic est dense ce matin. Taxis, bus, camions de livraison klaxonnent et slaloment; les piétons se massent en direction de la gare. J'attends le car pour Baltimore.

Le bus, réfrigéré, me lâche dans la chaleur suffocante de la banlieue de Baltimore. C'est quasi-désertique, ou c'est du moins l'impression que l'on a quand on arrive de Manhattan. Au bout du parking, un hôtel, où je demande comment rejoindre le centre-ville. On  m'indique le McDo: ça tombe bien, j'ai faim. Je finis par trouver l'arrêt de bus. Trois quart d'heures plus tard, j'ai quitté la banlieue et rejoint le port avec ses grands hôtels. La climatisation du hall me tombe dessus sans crier gare. On me donne une chambre au douzième étage.

Ce soir, alors que je dînais tranquillement au fond de mon lit devant quelques épisodes de Castle (la grande surface bio du coin propose un buffet de salades fort intéressant), l'orage a éclaté. Les éclairs flashent dans le ciel, le tonnerre roule puis éclate juste au dessus, amplifié entre les immeubles. En bas, les arbres ploient sous le vent, les piétons courent se mettre à l'abris. Bientôt le déluge vient frapper aux fenêtres.

25 juin 2014

Outre-Atlantique, deuxième escale

Aujourd'hui, New York.

Je suis arrivée hier. En sortant du train qui traverse les campagnes de l'état de New York, le ciel s'assombrissant fait l'effet d'une chape de plomb qui vient fermer hermétiquement le récipient que forment les parois infinies des gratte-ciel. Passer du grand air au confinement de la ville me donne un hoquet de panique. Je me concentre alors sur mon plan. Je dois arriver à l'hôtel, j'ai une demi-heure de marche.

Ce matin l'angoisse est passée. Le jour s'est levé, j'ai pu prendre un petit déjeuner copieux à l'hôtel (oeuf dur, gauffres, fruits), rattrapant ainsi le dîner manqué hier soir. J'ai décidé de visiter le Metropolitan Museum et de me promener dans Central park. En gros, d'éviter les rues bruyantes et les gratte-ciel.

L'air est encore frais quand je pars. La promenade est longue, à cause de toutes ces rues à traverser. Finalement, j'entre dans Central Park, me pose quelques minutes, et arrive au Met' pour l'ouverture. Au programme: peintures occidentales (1200-1800, puis XIXe siècle), avant de déjeuner du côté de l'aile américaine. Détour par les peintures et l'art déco américain, fascinants: les peintures recèlent des trésors dont j'ignorais jusqu'à l'existence, et l'art déco met en lumière toute la démesure des Américains, avec ces pièces de demeures entièrement reconstituées à l'intérieur même du musée. Enfin, je fais un petit tour du côté des arts asiatiques: calligraphie, estampes, sculptures, l'ensemble est extrêment riche.

Le musée fermant ses portes assez tôt, je suis obligée de chercher une occupation jusqu'au soir. Je ne peux tout de même pas retourner m'enfermer à l'hôtel et attendre la fin de la journée. Sur les conseils avisés de Cécile, je prends donc la direction de la High Line, via Central Park, Broadway et Time Square, après sept heures passées à l'abri du musée. Les gratte-ciel, je finis par m'y faire. La lumière crue de l'après-midi est plus seyante que le crépuscule. Par contre, la foule de Time Square, je n'y remettrai pas les pieds tous les jours. Escale au General Post Office, puis longue promenade sur la High Line, après trois heures de marche. J'ai le plaisir de voir le soleil rosir l'horizon et se coucher de l'autre côté du fleuve.

Une fois le chemin terminé, il me faut trouver le chemin de l'hôtel et un restaurant pour apaiser ma faim et reposer mes pieds. C'est dans Chelsea que je trouve mon bonheur. Enfin, je reprends ma route, la 24e rue, d'ouest en est. Il est bientôt minuit, je vais me coucher. Demain, je pars pour Baltimore...

PS: Google me dit que j'ai fait près de 16km aujourd'hui.

24 juin 2014

Outre-Atlantique, première escale

Faisons original : c'est depuis l'Adirondak, perdu au milieu de nulle part, tout au Nord des Etats-Unis, que je vais vous conter la première étape de mon voyage outre-Atlantique. Arrivée jeudi dernier à Montréal, en tout début d'après-midi, après un trajet sans surprise, j'ai pu profiter d'un temps splendide adouci par un petit vent frais des plus agréables avant de descendre vers le Sud où m'attendent des températures aux allures suffocantes.

Le vol m'a permis d'échanger quelques banalités avec un voisin Québécois fort disert, et de découvrir trois films récents pour passer le temps (Minuscule - sympathique, - Le Quai d'Orsay - très bien adapté de la bande dessinée éponyme - et Yves Saint-Laurent - intéressant avec de belles images). L'arrivée a eu ses surprises (les bagages arrivés avant les passagers, qui nous attendent sur un tapis immobilisé, le douanier qui me demande de déclarer la valeur de mon poster pour le colloque...), mais une fois en centre-ville, j'ai pu me vautrer sur la première étendue herbeuse que j'ai croisée et m'endormir.

Vendredi j'étais seule pour parcourir les rues de Montréal et (re)découvrir son atmosphère. J'ai donc suivi les conseils d'une amie et choisi de visiter le centre d'histoire de la ville. Grand bien m'en a pris. J'ai appris énormément d'éléments historiques à travers maquettes des différents types d'habitations et biographies de femmes et d'hommes ayant eu une relation privilégiée avec Montréal. Une exposition temporaire à la scénographie des plus ingénieuses présente la ville des années folles, sous l'éclairage des différents traffics qui pouvaient s'y faire. Scandale! est son titre. Après un déjeuner dans le Vieux-Montréal, j'ai opté pour une visite au Château Ramezay, maison du gouverneur datant du XVIIe siècle et présentant de nouveaux éléments sur l'histoire de la province québécoise. En bonus, une exposition sur les crimes célèbres de l'époque et leurs châtiments.

Samedi, j'ai suivi K., l'ami qui m'héberge, sur le belvédère du Mont-Royal. Nous redescendons à pied vers le centre-ville avant de nous arrêter au Musée des Beaux-Arts. Si les collections ne sont pas transcendantes, le musée en lui-même vaut le détour. Salles spacieuses, exposition aérée, canapés moelleux et organisation pertinente. Le musée présente quatre bâtiments, auxquels on accède par le sous-sol. Le premier offre une collection d'art international du Moyen-Âge au XXIe siècle. A l'exception d'un James Tissot que j'ai eu la joie de voir dans son environnement d'origine (je l'avait découvert lors d'une exposition à Paris), rien ne m'a vraiment marquée. Cependant, les audioguides, gratuits, proposent une playlist assortie aux oeuvres, présentant ainsi une histoire de la musique parallèle à l'histoire de la peinture. Très agréable le Jean-Chrétien Bach devant un Gainsborough! Le deuxième pavillon offre une collection d'art du Québec des plus intéressantes. L'ordre chronologique est de mise ici aussi, mais je découvre avec intérêt des artistes locaux (inuits ou colons). Enfin les deux derniers bâtiments présentent une collection de mobiler et d'artéfects archéologiques à l'intérêt limité. En sortant, six heures plus tard, nous nous posons sur le campus de l'Université McGill.

Dimanche, c'est jardin botanique. Le soleil chauffe. Les rosiers en fleurs embaument. Les serres recèlent des trésors de lianes et de fleurs étranges. Le jardin japonais apaise avec les clapotis de ses ruisseaux. Les rhododendrons et azalées ne sont plus en fleurs, mais la promenade sous les pins, les pieds qui s'enfoncent dans l'humus, est des plus agéables. Le jardin chinois, conçu en Chine et importé par bateau en pièces détachées, présente quelques bonzaïs à l'âge vénérable de 215 ans. Le potager, le jardin de monastère, le carré des plantes toxiques, nous permettent d'évoquer des souvenirs d'enfance, culture de pomme de terre et compote de rhubarbe. Après le déjeuner, nous traversons l'avenue et nous rendons de l'autre côté du stade olympique, au biodôme. Ce que c'est ? Quand j'y ai mis les pieds, je n'en avais aucune idée. Puis j'ai découvert qu'il s'agissait de serres immenses, reconstituant différents environnements. La forêt tropicale a vite fait de nous mettre en eau, mais les aras s'ébrouant dans les arbres immenses, les crocodiles se chauffant au bord de l'eau ou encore les grenouilles aux couleurs incroyables dans leur vivarieum ont raison de notre réticence. Plus loin, la région montagneuse du Canada nous montre castors et loutres. Le lynx s'est caché. La zone du Labrador voit danser quelques manchots et macareux. Absolument réussi !

Aujourd'hui lundi, j'ai pris l'Adirondak pour New York. Difficile de partir quand il reste tant à voir.

29 mai 2014

Outre Atlantique

Bientôt...

montreal

Amtrak Lake Champlain

manhattan-lights

baltimore_at_night

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8 mai 2014

De mal en pis

28 mars 2014

Survivance

Si je suis encore en vie, ce blog l'est beaucoup moins. Depuis quelques mois il vivote. Pas vraiment le temps, ni l'envie, vous l'avez deviné, je fais une pause. Je n'annonce pas encore sa mort cependant, car on ne sait jamais. Peut-être qu'un jour j'aurais l'envie, le besoin de vous parler du rythme effréné de la vie de doctorant.

Sachez simplement ceci : j'ai emmené mon petit Club BD à Bruxelles et l'ai ramené entier - avec l'aide précieuse de Marion, mon premier article scientifique en français a été accepté, j'ai sué sur mon premier article en anglais pendant quatre jours à raison de douze heures par jour, et le meilleur pour la fin, lundi je pars en Angleterre pour cinq jours, accompagnant quatre-vingt-seize gamins de 5ème, et la semaine d'après je reprends du service en latin, avec trois élèves de 4ème « en conflit ouvert avec leur professeur ». En bref, ma double vie est un rouage bien huilé, et le rythme s'est accéléré depuis un peu plus d'un mois, ce qui ne me laisse plus le temps de me morfondre.

Je continue de dévorer romans et bandes dessinées, et de regarder films plus ou moins débiles, séries et sitcoms. J'en ai pas mal dont il faudrait que je parle ici, et qui me permettraient de reprendre un certain rythme, mais en ce moment je n'aime pas ce que j'écris. Si ça ne tenait qu'à moi, j'aurais même supprimé cet article...

1 février 2014

Le Chevalier d'Eon

Titre : Le Chevlaier d'Eon, tome 1 "Lia"
Auteur : Agnès Maupré
Editeur : Ankama (janvier 2013)

Le Chevalier d'Eon - 1, Lia

Puisque cette année je ne vais pas à Angoulême, j'ai été traîner mes guêtres chez mon ami Gibert, où j'ai fait quelques amplettes, décidée à faire mon petit festival personnel ce week-end. Pour commencer, voici une bande dessinée dont la couverture a immédiatement attiré mon oeil friand de ces couleurs acidulées, et dont le titre m'a empêchée de réfléchir avant d'ajouter l'album à mon panier. Je vous présente donc Le Chevalier d'Eon, d'Agnès Maupré.

Le Chevalier d'Eon 01

Visuellement, c'est un délice. Le trait est fin et délicat, les couleurs font indubitablement penser à une coupe de bonbons ou à un panier de fanfreluches duveteuses. La légèreté des planches est telle qu'on en redemande une fois arrivé à la dernière page.

Le personnage intrigue et évolue parmi des noms tout aussi célèbres que le sien. Qui a lu les aventures de Nicolas le Floch (Jean-François Parot chez 10/18) ne sera pas dépaysé. De l'humour, de l'aventure, de l'intrigue politique, du secret... Tous les ingrédients sont là ! Quelques réfléxions bien senties sur les femmes ont achevé de me séduire, comme si le reste n'était pas suffisant.

Le Chevalier d'Eon 03

30 janvier 2014

Cynisme

« Vous ne résoudrez peut-être pas tous vos problèmes en adoptant une attitude positive, mais vous agacerez tellement de gens que cela en vaudra la peine. »

Herm Albright

28 janvier 2014

3000 façons de dire je t'aime

Puisque je suis censée travailler mais que l’urgence me fait piétiner depuis deux heures sur la même difficulté, je vais écrire sur ce blog depuis trop longtemps oublié. Et quoi de mieux pour commencer l’année 2014 qu’un livre de Marie-Aude Murail ?

3000 façons de dire je t'aime

3000 façons de dire je t’aime parle de théâtre et de trois personnages aussi différents qu’attachants. Tout commence au collège, prend forme après le lycée et s’achève bien plus tard. Chloé, « jolie jeune première » galère en hypokhâgne et lutte contre ses parents pour suivre les cours de théâtre ; Bastien, le « valet de comédie », refuse de travailler et préfère improviser sketches et gags plutôt que d’apprendre son texte ; Neville, « beau et ténébreux […] héros romantique » (ces citations sont celles de la quatrième de couverture), promène son long manteau noir dans lequel il dissimule les livres volés à la librairie et ses émotions. Tous les trois s’allient pour survivre au cours de Monsieur Jeanson, professeur au conservatoire de leur petite ville de province, en bord de Loire.

L’évolution de ces trois personnages, la façon dont ils mûrissent et grandissent, est des plus jubilatoires. Leur étrange relation est absolument fascinante. La narration est émaillée de ce "nous" mystérieux, dont on ignore l'origine. Le point de vue est bien souvent externe, chacun des trois protagonistes est décrit à la troisième personne, mais régulièrement ce "nous" impérieux vient imprimer le triangle amoureux d'une relation équilatérale, et marquer les temps forts de cette amitié fusionnelle. C’est un sourire aux lèvres que j’ai suivi leur aventure, attendrie (cœur-de-guimauve est mon deuxième prénom) et amusée. Pas de chaudes larmes pour ce roman, mais ce n’est pas un mal. Une seule envie, une fois la dernière page achevée, le relire depuis le début.

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