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Vous en parlerez à votre cheval...
24 juin 2014

Outre-Atlantique, première escale

Faisons original : c'est depuis l'Adirondak, perdu au milieu de nulle part, tout au Nord des Etats-Unis, que je vais vous conter la première étape de mon voyage outre-Atlantique. Arrivée jeudi dernier à Montréal, en tout début d'après-midi, après un trajet sans surprise, j'ai pu profiter d'un temps splendide adouci par un petit vent frais des plus agréables avant de descendre vers le Sud où m'attendent des températures aux allures suffocantes.

Le vol m'a permis d'échanger quelques banalités avec un voisin Québécois fort disert, et de découvrir trois films récents pour passer le temps (Minuscule - sympathique, - Le Quai d'Orsay - très bien adapté de la bande dessinée éponyme - et Yves Saint-Laurent - intéressant avec de belles images). L'arrivée a eu ses surprises (les bagages arrivés avant les passagers, qui nous attendent sur un tapis immobilisé, le douanier qui me demande de déclarer la valeur de mon poster pour le colloque...), mais une fois en centre-ville, j'ai pu me vautrer sur la première étendue herbeuse que j'ai croisée et m'endormir.

Vendredi j'étais seule pour parcourir les rues de Montréal et (re)découvrir son atmosphère. J'ai donc suivi les conseils d'une amie et choisi de visiter le centre d'histoire de la ville. Grand bien m'en a pris. J'ai appris énormément d'éléments historiques à travers maquettes des différents types d'habitations et biographies de femmes et d'hommes ayant eu une relation privilégiée avec Montréal. Une exposition temporaire à la scénographie des plus ingénieuses présente la ville des années folles, sous l'éclairage des différents traffics qui pouvaient s'y faire. Scandale! est son titre. Après un déjeuner dans le Vieux-Montréal, j'ai opté pour une visite au Château Ramezay, maison du gouverneur datant du XVIIe siècle et présentant de nouveaux éléments sur l'histoire de la province québécoise. En bonus, une exposition sur les crimes célèbres de l'époque et leurs châtiments.

Samedi, j'ai suivi K., l'ami qui m'héberge, sur le belvédère du Mont-Royal. Nous redescendons à pied vers le centre-ville avant de nous arrêter au Musée des Beaux-Arts. Si les collections ne sont pas transcendantes, le musée en lui-même vaut le détour. Salles spacieuses, exposition aérée, canapés moelleux et organisation pertinente. Le musée présente quatre bâtiments, auxquels on accède par le sous-sol. Le premier offre une collection d'art international du Moyen-Âge au XXIe siècle. A l'exception d'un James Tissot que j'ai eu la joie de voir dans son environnement d'origine (je l'avait découvert lors d'une exposition à Paris), rien ne m'a vraiment marquée. Cependant, les audioguides, gratuits, proposent une playlist assortie aux oeuvres, présentant ainsi une histoire de la musique parallèle à l'histoire de la peinture. Très agréable le Jean-Chrétien Bach devant un Gainsborough! Le deuxième pavillon offre une collection d'art du Québec des plus intéressantes. L'ordre chronologique est de mise ici aussi, mais je découvre avec intérêt des artistes locaux (inuits ou colons). Enfin les deux derniers bâtiments présentent une collection de mobiler et d'artéfects archéologiques à l'intérêt limité. En sortant, six heures plus tard, nous nous posons sur le campus de l'Université McGill.

Dimanche, c'est jardin botanique. Le soleil chauffe. Les rosiers en fleurs embaument. Les serres recèlent des trésors de lianes et de fleurs étranges. Le jardin japonais apaise avec les clapotis de ses ruisseaux. Les rhododendrons et azalées ne sont plus en fleurs, mais la promenade sous les pins, les pieds qui s'enfoncent dans l'humus, est des plus agéables. Le jardin chinois, conçu en Chine et importé par bateau en pièces détachées, présente quelques bonzaïs à l'âge vénérable de 215 ans. Le potager, le jardin de monastère, le carré des plantes toxiques, nous permettent d'évoquer des souvenirs d'enfance, culture de pomme de terre et compote de rhubarbe. Après le déjeuner, nous traversons l'avenue et nous rendons de l'autre côté du stade olympique, au biodôme. Ce que c'est ? Quand j'y ai mis les pieds, je n'en avais aucune idée. Puis j'ai découvert qu'il s'agissait de serres immenses, reconstituant différents environnements. La forêt tropicale a vite fait de nous mettre en eau, mais les aras s'ébrouant dans les arbres immenses, les crocodiles se chauffant au bord de l'eau ou encore les grenouilles aux couleurs incroyables dans leur vivarieum ont raison de notre réticence. Plus loin, la région montagneuse du Canada nous montre castors et loutres. Le lynx s'est caché. La zone du Labrador voit danser quelques manchots et macareux. Absolument réussi !

Aujourd'hui lundi, j'ai pris l'Adirondak pour New York. Difficile de partir quand il reste tant à voir.

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