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Vous en parlerez à votre cheval...
29 août 2006

Jeux nocturnes

Des cartes, des cartes et encore des cartes. Je m'y perds au milieu de ces atouts, chiens, cavaliers et je ne sais quoi d'autre! Et dire qu'il faut compter ce qui tombe, mais je n'y arriverai jamais. « Je garde », annonce ma soeur. Mais qu'est-ce que ça veut dire???

Jeux nocturnes

« Une partie de barbu? » demande mon cousin. Qu'est-ce que c'est encore que cette bête-là? Un jeu de carte qui dure des heures et des heures. Et mon frère qui n'arrête pas de parler. On n'a pas eu une minute de calme depuis le début de la partie, depuis trois heures! Finira-t-il par se taire? Et il ne suit pas le jeu... ce garçon est exaspérant. On ressort de ce jeu épuisé par le babillage incessant de mon frère. Cécile, quant à elle, n'en revient pas; il y a de quoi!

«S'il te plaît, je t'en supplie Laure, viens jouer à cache-cache dans le noir avec nous!» me prie mon cousin.
«Non, il faut que je me couche tôt, je conduis demain!» (qui ose me dire qu'il ne croit pas à mon excuse?)
«Juste trois parties...»
«Non»
«Deux alors?»
«Bon... Va pour une!»
«Super, merci!»

Et Louis-victor s'en va tout content.

Finalement, j'ai fait trois parties... S'éloigner discrètement, ouvrir le portail sans bruit, le refermer et s'accroupir juste derrière. Voilà ce qui nous a permis de gagner la première manche, n'est-ce pas Cécile?

Écouter les bruits de pas et observer le ciel constellé d'étoiles. Les cinq minutes sont passées, nous partons à la recherche de nos compagnons. Anne-So et Théo ont été tellement discrets que nous les retrouvons immédiatement. Quant aux Céciles, il nous faudra un peu plus de temps pour les découvrir planquées dans la haie...

Courir, tenter de faire du bruit pour tromper l'adversaire. Pas de chance: un trou dans la pelouse, je m'étale. Anne-So est morte de rire et s'étale à son tour, ne tenant plus debout tant elle rit. Ils ont bientôt fini de compter, on n'est toujours pas cachées! En désespoir de cause, on se met au bout de la haie, reculant légèrement, dans l'espoir de disparaître dans le feuillage. Nous ne parvenons pas à nous retenir de rire. Devant nous, ma soeur et mon cousin escaladent le mur du cimetière et se postent sur le dessus, invisibles dans la nuit. C'est parti, ils nous cherchent. Cécile et mon frère passent devant nous une fois, sans nous voir. On se prend la lampe-torche dans les yeux, mais ils ne nous voient pas. Nous pouffons de rire en silence. Ils reviennent sur leurs pas, on s'étouffe. Ils voient les deux autres et repartent. On décide de bouger pendant qu'ils sont loin. On sort discrètement de la haie, mais ils reviennent. On court dans l'allée gravillonnée, on rit comme des baleines. STOP! Je n'en peux plus... on va se coucher, épuisés, des crampes au ventre à force de rires.

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29 août 2006

Singing in the rain!

Visite en "famille". Depuis que nous sommes levés, il pleut des cordes. Mais Loches, c'est plus loin, peut-être qu'il ne pleuvra pas là-bas. Le pic-nic est prêt, nous pouvons partir. Deux voitures: l'une avec les monstres et ma soeur qui a le courage de les supporter et l'autre avec my dear Cécile, ma cousine et mon père qui surveille ma conduite. Voyage sous la pluie. Entre crachin et trombe d'eau, nous avons le choix. Arrivés à Loches, nous cherchons l'entrée du château; il pleut encore et toujours. Légèrement désorientés, nous nous arrêtons sur le premier parking. Et nous commençons à chercher l'entrée de la forteresse. Nous faisons le tour des remparts par le bas; personne n'a de manteau, il n'y a guère que ma soeur qui a pensé à son parapluie... Nous poursuivons notre ascension.

Loches donjon

Les ruelles étroites entourées de hauts murs semblent concentrer l'humidité. Nous nous réfugions, soulagés, dans l'église Saint-Ours (si si, je vous jure!) où nous pouvons observer le gisant d'Agnès Sorel, maîtresse de charles VII. Puis nous repartons d'un bon pas vers la forteresse. Au cours de la visite, nous perdons une partie du groupe, alors nous, Cécile, ma cousine et moi-même, suivons le paternel qui nous entraîne jusqu'en haut du donjon vertigineux. Une immense tour sans plancher intermédiaire en son coeur, des escaliers étroits et rendus glissant par la pluie. La plate forme grillagée installée pour que l'on puisse admirer le paysage nous met mal à l'aise: nous avons plus tendance à observer craintivement le sol qui se trouve sous nos pieds qu'à nous répandre en cris d'émerveillement sur le paysage pluvieux. Nous redescendons enfin, les jambes coupées par le vertige et tremblant un peu de faim. Commence alors l'aventure du pic-nic dans les coffres des voitures, sur un parking désert. Certains ont les chaussettes détrempés, d'autres ont les mains gelées, d'autres encore ont froid dans le dos à cause de l'humidité qui a transpercé pulls et T-shirts... Sandwiches, tomates et galettes bretonnes sont bien vite dévorées, suivis du nougat qui ne fait pas long feu lui non plus!

Loches picnic 1

Il ne fait certes pas un temps à mettre un chien dehors, mais au moins, le souvenir de Loches sous la pluie ne s'effacera pas de sitôt de nos mémoires!

27 août 2006

Famille nombreuse

Au départ, nous étions cinq. Puis ma très chère Cécile est arrivée le 25. Aujourd'hui, nous attendons mon cousin, Louis-Victor, qui arrive pour le déjeuner avec ses parents et sa soeur, Anne-Sophie. Après déjeuner, nous proposons à cette dernière de rester; elle accepte. Nous sommes désormais une famille de huit, un couple et ses six enfants! Voilà qui nous ramène un peu à Versailles...

26 août 2006

Tourisme

Voici maintenant onze jours que nous sommes ''installés''. Nous avons eu le temps de nous mettre au tourisme, ce qui m'a donné l'occasion de revisiter des sites particulièrement beaux. Puis mon amie, ma chère et tendre Cécile est arrivée. Nous lui avons montré La Devinière, maison où naquit Rabelais, le château du Rivau et ses magnifiques jardins, l'abbaye de Fontevraud, dirigée par une abbesse à laquelle les hommes se soumettaient pour atteindre le Paradis, le château de Langeais, magnifique tout simplement.

Le Riveau 1

Le château du Rivau et son jardin aux philtres d'amour... tout un programme!

Le Riveau 2

Un potager fleuri devant un château superbe... tel est le Rivau.

La Devinière

Cour de la Devinière, maison natale du parfait humaniste Rabelais (prêtre, médecin et avocat de son état !)

Langeais

Langeais, château où Anne de Bretagne épousa secrètement Charles VIII.

25 août 2006

Home sweet home

À force de baver devant les vitrines des agences immobilières, il est rentré.   La première agence dont il passe la porte lui propose trois maisons à visiter. C'est de la première dont il s'éprendra, très rapidement suivi par tout le reste de la maisonnée. Il y retournera tous les jours jusqu'à son départ, prendra des photos, des mesures, des cotes, fera des plan, rêvera. C'est avec angoisse qu'il appellera son banquier et avec le sourire qu'il ressortira de la conversation. Ça fait des années qu'on rêve d'une maison de vacances bien à nous. Et c'est sur le point de se produire! Une pièce habitable, une ou deux bâtisses à restaurer et des ruines en tuffeau sur un immense terrain planté d'acacias... c'est là notre futur Eden.

Notre maison

Les trois façades alignées font partie de notre futur domaine. Royal, n'est-ce pas?

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22 août 2006

Pays de Loire

Rue de Chinon

Le long des petites départementales s'égrainent des villages mignonnets et de jolies petites villes. Les murs blancs étincellent sous les rayons du soleil estival, les toits d'ardoise luisent doucement dans la lumière de l'après-midi. Les ruelles tortueuses s'enlacent, alignant petites boutiques aux façades en tuffeau, de belles bâtisses sculptées et maisons à colombage et briques. Tout simplement ensorcelant. Et de temps en temps, la Loire ou la Vienne apparaît dans un scintillement bleu-vert. Entre ces bourgades, des fermes au milieu des champs qui s'étendent à perte de vue et des propriétés viticoles enfermant de superbes manoirs ou châteaux. Le pays de la Loire est une région tout simplement enchanteresse qui nous emmène plusieurs siècles en arrière.

22 août 2006

Une histoire de "crampe au nerf derrière le nez"

Voilà quatre jours que nous sommes installées dans notre mignonne maison en pierre de tuffeau, maison de location bien entendu, non loin de la très belle ville de Chinon, en bord de Vienne. Et voilà quatre soirs que nous avons droit à un spectacle hilarant dans le jardin: alors que le soir tombe, mon père et ma sœur tentent de faire des bolas sous les directives de mon frère. Mon père a tendance à confondre cette discipline avec un sport particulièrement violent et ma sœur s'énerve quand ça ne marche pas, la tête recroquevillée dans l'espoir de ne pas s'assommer. Et la voici qui s'énerve de plus belle. Soudain, elle s'écrit:

« ça m'a fait comme une crampe au nerf derrière le nez! »

Un fou rire de plus...

21 août 2006

La confrérie des Sacs à Vin

Lors de la visite du château de Montreuil-Bellay, nous avons fait la découverte d'une étrange secte. Un groupe de gais lurons aimant festoyer dans les caves du château ont fondé la confrérie des Sacs à Vin. Étrange nom me direz-vous. En effet, surtout quand on pense que c'est ainsi que l'on appelle le petit tonneau qu'emmenait les vigneron lors des récoltes afin de se désaltérer. « Ni trop, ni trop peu », afin de ne pas s'endormir et d'avoir suffisamment chaud.

Pour intégrer la confrérie, il fallait, après un bon repas bien arrosé dans la cave, monter l'escalier à vis qui mène à la cour, et ce en arrière sans toucher les murs. Une fois l'épreuve passée, le candidat prête serment devant le portrait de Rabelais en citant les vers de ce fameux auteur: « Quand mon verre est plein, je le vide, et quand il est vide, je le pleins »! Intéressant, isn't it?

De plus, lors des grandes réceptions qui se déroulaient dans le salon, on entrait dans ladite pièce en passant sous une porte au dessus de laquelle trône une devise bien sympathique: « Tristitia mea vertitur in gaudium » (pour les non-latinistes et les paresseux – ce que je suis personnellement puisque j'ai attendu la traduction de la guide - « Ma tristesse se transforme en joie »).

Rabelais

18 août 2006

Art épistolaire ou le plaisir d'écrire

Plaisir d'écrire

Quand j'étais petite, chez ma grand-mère, il y avait toujours un moment consacré à l'écriture des cartes postales. Celle obligatoire pour les parents, puis celles pour les copines dont on a soigneusement noté l'adresse dans son carnet. On fait des brouillons, Mamie les corrige. Toutes commencent par la même chose: « Chère unetelle, Comment ça va? Moi ça va bien. J'espère que tu passe de bonnes vacances... ». Quand on n'a pas d'idées, on recopie le brouillon sur toutes les cartes.

Puis, en grandissant, j'ai conservé cette habitude. Au début, j'écrivais dans l'espoir d'une réponse. Personnellement, je laisse rarement une lettre sans réponse. Maintenant, c'est tout simplement le plaisir d'écrire qui prime. Et le plaisir de faire plaisir. Parce qu'écrire, on peut le faire tout le temps, pour soi, sur un blog. Mais la correspondance écrite a ceci de particulier qu'elle fait plaisir aux deux bouts de la chaîne. Vous pouvez amener le fait qu'il y a aujourd'hui les mails et les sms. Mais il n'y a pas le plaisir de tenir dans ses mains une feuille de papier. L'écriture est en soi une signature, une marque de l'autre bien plus personnelle qu'un surnom écrit à la va-vite au bas d'un courriel.

Et il y a aussi le plaisir que l'on prend à choisir ses mot en fonction du destinataire. Illustrer une feuille vierge avec un motif assorti à la couleur du papier que l'on a choisie pour la personne en particulier. S'appliquer à bien écrire, faire de belles phrases. Puis choisir le timbre pour qu'il ne jure pas avec l'enveloppe. Autant de détails qui sont des clins d'oeil à la personne à laquelle on pense. Un présent que l'on fait à ceux qui nous manquent. Un cadeau qui ne demande qu'un peu de temps et quelques pensées...

18 août 2006

Tous les chemins mènent à Rome...

Toussaint 1998. Je pars en pèlerinage. C'est du moins ainsi que mes grands-parents appellent ce voyage organisé par la paroisse. Destination: Rome. Nous partons de Paris en train couchette. Je suis avec ma cousine, qui a deux ans de plus que moi. Il ne me reste plus grand chose de ce voyage. Un trajet hilarant pour ma cousine et moi qui prenons le train couchette pour la première fois. Nous n'avons pas beaucoup dormi cette nuit-là, écoutant les ronflements du grand-père et les sifflements de la grand-mère. Chaque tunnel nous réveillait, chaque arrêt nous faisait ouvrir les yeux. À Dijon, deux personnes supplémentaires ont achevé de remplir le compartiment.

michelangelo-sculptures-16

Nous sommes hébergés dans un couvent en plein centre de Rome. La liberté s'offre à nous: nos grands-parents ne dorment pas dans la même chambre. Dans la pièce aux murs blancs, deux lits et un lavabo. La salle de bain est sur le pallier. Un soir, j'ai découvert avec stupeur les chips au vinaigre que ma cousine avait apportées. Il me semble qu'à cette époque, elle habitait encore Londres. Maintenant, j'en suis presque sûre, puisqu'elle avait des livres sterling dans son porte-monnaie. Le mien était remplie de lires...

Rome, c'est comment? Pour tout vous dire, je ne sais plus trop. Des rues larges, de grands monuments. Des embouteillages à tous les coins de rue, des scooters par centaines. Les taxis sont en grève, ce qui n'arrange pas nos affaires. Le Colisée, l'arc de Titus, la colonne de Trajan. Quoi d'autre encore? Ah oui, Saint Pierre de Rome, sous les échafaudages. La chapelle Sixtine. Le Moïse de Michel Ange. La fontaine de Trévi. La Place Navone. Le port d'Ostie et ses mosaïques. Une messe: celle de la Toussaint, sur le parvis de Saint Pierre. Messe dite par le Pape Jean-Paul II.

Catacombes

Une visite cependant reste ancrée dans ma mémoire: celle des catacombes. Des sœurs nous accueillent. On s'enfonce sous terre, la bonne sœur nous guide avec sa lampe torche. Si elle s'éteint, nous sommes dans le noir complet. Il faut la suivre et ne pas la quitter des yeux, sinon nous risquons de nous perdre dans ce labyrinthe. Des os restent à certains endroits, à d'autres, ce sont des squelettes entiers. Nous arrivons dans une chapelle ou nous célébrons une messe. C'est étrange de célébrer une messe sous terre, au milieu de tombes. Chacun a sa bougie.

Rome catacombes

Voilà mes souvenirs de Rome, c'est bien peu. Le voyage du retour? J'ai dormi... tous les lieux évoqués ici? Des photos que j'ai revues. Le seul vrai souvenir reste celui de la messe dans les catacombes. Ce voyage s'appelait pèlerinage, mais je l'ai fait pour voir Rome, non parce que j'ai eu une crise de foi à ce moment-là! (excusez ce mauvais jeu de mots, mais je suis un peu fatiguée).

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