Trois fois rien
Trois livres de mon enfance:
-
La plus belle nuit de Noël,
livre dont j'étais l'héroïne et dans lequel j'ai
appris à lire, seule.
- Les
Robinson suisses, de Johann
David Wyss, que j'ai lu des dizaines de fois.
- Les douze pendules de Théodule,
d'Alfred Hitchcock
Trois livres de mon adolescence:
-
Le Château de Hurle, de Diana Wynne Jones
- Le Seigneur des
Anneaux
- Le Capitaine Fracasse, de Théophile
Gautier
Trois livres préférés:
-
Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban (oui, ça reste mon
préféré!)
- Candélabres, d'Algésiras
- Les cinq Ecus de Bretagne
[Je sais, mes goûts sont restés
ancrés dans mon enfance... mais bon.]
Trois livres
en boucle: (je vais
mettre ceux que j'ai lus plus de dix fois)
- Les
cinq Ecus de Bretagne
- Les Robinson suisses
- Les Tintin (oui, tous)
Trois
livres lus récemment/en cours de lecture:
- De bons
présages, de Neil Gaiman/Terry Pratchett
- L'Echelle de
Mahomet, récit du rêve de Mahomet, dont l'original est
perdu mais dont il nous reste des traductions latines.
- L'Iliade,
dont je n'ai lu qu'un chant et demi.
Trois livres à
venir:
- Le Roman de Floriant et Florete, pour les cours
- Pantagruel, de Rabelais, idem
-
L'Apocalypse de Saint Jean
LE livre spécial: mon Gaffiot ^^
Trois films de mon enfance:
-
Le Roi et L'Oiseau
- Robin des Bois, de Disney (mais aussi le film
avec Erol Flynn)
- Cendrillon, idem
Trois films de mon adolescence:
-
Le Seigneur des Anneaux
- Les Aventuriers de l'Arche Perdue (j'ai
toujours un métro de retard pour les films)
- Pirates des
Caraïbes
Trois films préférés:
-
Le Château ambulant, de Miyazaki
- Robin des Bois, de Disney
- Les Chansons d'amour
Trois films en boucle:
-
Haute voltige
- Love actually
- Top Hat, avec Fred Astaire
Trois
films vus récemment:
- Sweeney Todd, de Tim Burton
-
Persépolis, de Marjane Satrapi
- Enfin veuve, d'Isabelle
Mergault
Trois films à venir:
- Comédie
érotique d'une nuit d'été, de Woody Allen
- Paris, de Cédric Klapisch
(?)
- L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford
Dîner entre hellénistes
Parce qu'il est tard, que mes yeux fatiguent à cause de l'html, je ne vous raconterai pas comme ce dîner fut réussi, comme nous avons ri, comme ça m'a fait du bien de revoir tous ces visages connus. Je ne vous dirai pas non plus comment ma Dame-Oiselle a cassé une bouteille de Martini, dont les vapeurs nous ont saoulées alors que nous étions en train d'éponger le liquide. Par contre, je veux bien vous montrer les photographies des ingrédients qui ont mijoté dans le wok pendant que l'ont faisait les crèpes...
Bien le bonsoir!
Je suis en ce moment même chez ma grand-mère, et je ne rentre pas chez moi avant jeudi.
Je pense que vous avez remarqué l'absence de posts en ce moment (sauf si vous êtes trop absorbés par votre travail pour venir vous engluer sur la toile, auquel cas vous êtes excusés). Cependant, vous aurez aussi remarqué les derniers changements que j'ai faits chez moi. J'ai récemment découvert un blog génial qui me permet de faire tout ce que vous voyez, comme le menu horizontal sis sous ma bannière. Il y a aussi un fond d'écran normalement, mais selon le format de votre écran, vous pouvez le voir... ou non. Il va falloir que je règle tout ça. J'ai en fait encore beaucoup de choses à régler, et c'est long.
Bref, juste pour vousfaire coucou de chez ma mère-grand.
A bientôt, pour de nouvelles aventures!
Plat du jour
Promenades à vélo
Depuis le parvis de l'église, derrière quelques champs, après la nationale, au fond des jardins potagers, on voit Robinson dans les arbres. La maison semble n'avoir pas changé. À sa droite, le camping, ouvert, comme si d'un instant à l'autre j'allais me voir y entrer en compagnie de mon père et de ma sœur, avec dix ans de moins, pour aller faire de la balançoire sur le terrain désert.
Je revois la petite route sur laquelle, petite, j'ai appris à faire du vélo sans les petites roues. Mon père nous lançait, puis nous suivait en courant, avant de nous laisser partir à l'aventure, seules. Sur la droite, la route ne mène nulle part. Il y a le tunnel, en tôle ondulée. Quand le matin nous allions chercher le pain et les croissants en ville, tous les trois sur notre vélo, nous hurlions dans ce tunnel qui passe sous la nationale. Nos cris résonnaient, pour conjurer la peur et pour le plaisir de se sentir exister. Juste après le tunnel, le chemin de terre avec les cailloux qui font tomber. Et le Pont aux Sœurs, qui pour moi était le pont « hausseur », peut-être à cause de ces gros pavés irréguliers qui en formaient le sol et nous obligeaient, ma sœur et moi, à descendre de vélo: nous avions bien trop peur de tomber. Après cette épreuve arrivait la côte: en ville la rue montait raide, et pour nos petites jambes, c'était bien difficile. Mais quelle récompense nous attendait à la boulangerie! Les ficelles toutes chaudes et les croissants dorés. C'était mon père qui se chargeait du trésor et nous rentrions sagement à la maison, pour déguster notre butin. Mouillettes géantes, chocolat chaud, le bout du croissant trempé dans le lait, de la chicorée parfois. Les petits déjeuners en famille, dans la grande salle.
L'après-midi, les promenades poussaient plus loin. Le long de la Loire, sur la route, nous allions aux Loups, et à Housson. Nous faisions la course. Mon frère devait être derrière mon père ou ma mère, je ne sais plus. Je me souviens de cette lumière dans les arbres, de notre cœur qui accélérait à la vue d'une voiture, de l'eau qui scintillait, de ces bancs de sable qui m'angoissaient, le courant fort de la rivière, les canoës qu'il nous arrivait de voir. Et puis cette côte, pas très longue, mais ardue. Avec admiration je voyais mes parents qui la montaient sur leur vélo, mais moi, je descendais et préférais monter à pied. Par contre, la descente, quel plaisir. Quand il n'y avait pas de voiture, avec ma sœur, c'était à celle qui irait le plus loin sans pédaler!
Et nous rêvions de faire des pic-niques le long de la Loire, dans l'herbe. Peut-être l'avons-nous fait, je ne sais plus. L'herbe haute, les saules le long de la route, les chemins sablonneux sur la rive.
C'est amusant de se dire que tous ces souvenirs restent encore bien vivants dans ma mémoire, alors que je ne retourne à Bonny que pour les enterrements et aller sur la tombe de mon grand-père...
Malaise II
~ Lundi 14 janvier: deuxième partie ~
L'estomac retourné par la vue d'un môme vomissant dans le métro, je suis descendue à Belleville, où j'ai retrouvé S.
Et nous avons regardé LE film idéal pour vous enfoncer dans votre malaise, le film qui vous fera cauchemarder pendant des nuits: Satyricon de Fellini. S'il a gardé l'aspect malsain et orgiaque du livre, le film est bien plus angoissant. Visages simiesques, hommes et femmes dégoulinant de graisse, de fard, de sueur. Sourires pervers, concupiscents; danses tribales horrifiques, sorcellerie immonde, cannibalisme. Les couleurs agressent l'œil, les musiques discordantes l'oreille. Les scènes s'enchaînent sans ordre réel on ne comprend pas, on est perdu dans l'antichambre d'Hadès, avec le Minautore auquel il faudra s'offrir corps et âme pour retrouver quelque raison.
..
Heureusement, l'œil clair d'Encolpe rassure: seul éclat de beauté dans ce bas monde décadent.
Lorsque je sors de l'appartement, la nuit tombe. Un malaise m'étreint.
Malaise I
~ Lundi 14 janvier: première partie ~
Sorte de vide et de trop-plain simultanés. J'ai l'impression d'être à l'ouest. Déjà ce matin j'ai préféré traîner, engluée à la toile, alors que je m'étais promis d'aller faire les soldes.
Puis à l'arrêt de bus, dans le vent froid et humide. Un coup de fil inattendu à une heure pareille. La voix hésitante de Melendili, comme des sanglots. Qu'elle me transmet. La Reine Normande, la grande voyageuse, la prof d'histoire aux anecdotes impayables, celle qui nous a suivies pendant deux ans, qui nous a promenées en Sicile, en Grèce, à Chypre, n'est plus. Je la voyais bien vivante, papotant au hasard des rues à Fez. Sourire jovial aux lèvres. Que l'on m'annonce son départ... non, son décès... sa mort – n'ayons pas peur des mots – est déjà un choc. Mais que l'on me dise qu'elle était malade, et mourante, non. C'est inconcevable. Les larmes me sont montées aux yeux. Je ne peux imaginer cette forte tête « mourante », c'est trop douloureux. Quand j'ai raccroché, il s'est mis à pleuvoir. L'envie de faire les soldes m'était passée. J'ai déambulé dans les rues en attendant qu'il soit l'heure, puis je suis montée dans mon train, sans regarder autour de moi, ravalant mes larmes.
..
Juste en souvenir de l'interprétation unique de Mme Mondeville, au théâtre d'Epidaure.