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Vous en parlerez à votre cheval...
28 avril 2010

Inci aux bords de mer

L'ascenseur monte en silence jusqu'au septième étage. Les pas feutrés bruissent dans cette atmosphère si typique des couloirs d'hôtel. La femme ouvre la porte de la chambre et nous laisse découvrir la pièce qui sera nôtre pour les quatre jours à venir.

Mon regard saute sur la baie vitrée. Je tire le voilage, ouvre la fenêtre, sors sur le balcon et retourne dix ans en arrière. Le vent froid, légèrement salé de la mer, en bas. Les gens, tout petits, sur le sable de la plage. Le bruit lointain des vagues, en bas, tout en bas, parce que la mer descend loin à Dinard. Les rochers, noirs, rugueux, véritables repères pour les gosses qui s'improvisent ingénieurs.

Je me souviens, nous passions des heures entières à jouer dans les marigots, dans ces mêmes rochers. Je prenais les bottes de ma mère, plus hautes que les miennes. Nous marchions dans ses flaques géantes, dans ces mini-étangs à l'eau translucide. Nous ramassions des coquillages, guettions les crabes, creusions des canaux pour que la marée montante ne détruise pas notre forteresse de sable. Et inévitablement, nous mettions de l'eau dans nos bottes.

Lorsqu'il était l'heure de goûter, nous nous précipitions chez le marchand de gaufres, à l'angle de la plage, juste en face du casino. Il n'a pas bougé. Les gaufres ont le même goût de vacances à la mer et d'enfance oubliée.

Il y avait aussi la piscine d'eau de mer, vaste bassin en ciment mangé par les algues et dont on ne voit pas le fond. Présence inquiétante d'une eau stagnante et obscure. Elle est toujours là, toujours aussi inquiétante, sous ces grandes maisons bourgeoises plantées sur la corniche. Étrange mélange.

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