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Vous en parlerez à votre cheval...

13 septembre 2010

Je suis la dame-qui-fait-chut-!

Quatre heures entre quatre murs gris et sales, à soulever de la poussière. Oui, mais. Mais quatre heures à ranger, trier, déplacer, mettre en ordre des livres. Quatre heures au CDI, à faire le travail de documentaliste pour lequel on m'a embauchée et pour lequel je n'ai aucune qualification.

vieux_livresLe documentaliste en chef (le prof de philo), m'a expliqué qu'il fallait jeter les trois quarts des livres spécialisés qui se décomposaient au fond de la pièce, derrière leur vitrine crasseuse. Au début, j'ai tiqué : jeter des livres ? Mais quelle idée ! Voilà bien un dada de prof de philo (car tout le monde sait qu'« un pocket, ça se jette! »). Puis je vais voir, au fond, lesdits livres à jeter. Et bien, entre les livres d'anatomie datant d'avant 1950, les traités de spiritualité douteux et les essais sur la vie des noirs dans les colonies (sic), le tri a été rapide, implacable, rigoureux et drastique*. C'en devenait dangereux, à force ! Imaginez un innocent (ou presque), lisant Le Métier de femme, ouvrage louche datant des années 60. Je ne parle même pas des perles comme Visions du futur, qui nous présentent les vols Paris-New-York en vingt-cinq minutes grâce aux fusées de transport... pour 1965** ! Si si ! C'est vrai, je ne mens pas.

Arrivée au rayon spiritualité et religion, j'ai quand même freiné mes ardeurs, jusqu'à ce que mon collègue me rassure en me racontant qu'il avait menacé les bonnes sœurs (n'oublions pas qu'il s'agit là d'un collège privé) de brûler leurs étagères. C'est plutôt rassurant de voir un professeur de philo qui ne soit pas trop mystique ^^ Du coup, hop ! Tout (ou presque) à la benne !

Au bout de quatre heures, j'avais trié le contenu de trois bibliothèques, libéré un meuble, rangé le reste correctement. S'il y a une chose à laquelle je n'ai pas touché, ce sont les philosophes (on ne jette pas un Budé de Platon, non mais). Car ils ne périment pas. Et j'ai aussi trouvé le temps de trier les romans jeunesse par ordre alphabétique d'auteurs.

La semaine prochaine, j'attaque les zones floues de la géographie, d'étude de la faune, des monuments historiques, des arts et de la littérature...

*Pas d'inquiétude cependant, les "beaux" vieux livres sont conservés afin de constituer une étagère spéciale.
**Celui-ci, on l'a laissé.

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12 septembre 2010

De l’individu normalement constitué à la groupie de bas étage

Avant, j’étais normale. Enfin, presque.
Aujourd’hui, je me fais un peu peur. Parfois.
Je ne suis pas une groupie, pas encore (heureusement)! Je ne suis pas une fan non plus. Je n’arrive simplement pas à me débarrasser de leurs chansons, qui trottent dans ma tête, inlassablement. Ce sont des choses qui arrivent à tout le monde, n’est-ce pas?

  1. On découvre, par hasard, sur un blog, une parodie. La chanson y est, le clip avec la chorégraphie aussi, mais les sous-titres sont complètement à côté de la plaque.
  2. Curieux, on va voir sur Youtube ou un site du même acabit, s’il n’y a pas d’autres vidéos du même groupe.
  3. On remet la même chanson, parce que finalement, la chorégraphie était plutôt drôle.
  4. Pendant ce temps, on les googlise, et on tombe sur leur page Wikipedia. On jette un œil.
  5. On remet la même chanson, encore, parce que l’air est entré par une oreille et a refusé de ressortir par l’autre.
  6. On trouve d’autres chansons du groupe. On ne sait pas trop s’il s’agit exactement du même groupe, mais c’est rigolo, alors on continue.
  7. Ils se ressemblent quand même drôlement. Pour certains, on doute qu’ils soient masculins. On rit des commentaires sur Youtube, et de ces fangirls qui parviennent à retenir leurs noms et à les différencier.
  8. Le temps passe, on met une chanson sur une compil, puis on les oublie.
  9. Un jour d’ennui, on retourne sur Youtube, on refait une recherche. (Le problème de ce site, c’est qu’il mémorise les vidéos qu’on a regardées.)
  10. On découvre qu’ils ont sorti un nouvel album, et que leurs chansons restent autant dans le crâne que les précédentes.
  11. On les googlise de nouveau, on lit l’article Wikipedia en entier.
  12. On télécharge leurs chansons. On les écoute en boucle.
  13. On passe la nuit à regarder des vidéos sur Youtube. Certaines sont atterrantes, tout de même.
  14. On retient certains noms. Puis on les différencie. Puis on les identifie. Et enfin, on en reconnaît certains à leur voix.
  15. Là, on prend peur, et on arrête tout (en théorie).

Je n’ai pour l’instant pas décidé de me mettre à faire des fanvids (faut quand même pas déconner), je n’ai pas encore commenté de vidéos en mettant plein de petits cœurs partout, je n'ai pas écrit de fics à leur sujet. Disons que je continue à trouver ça drôle, et je prie pour que tout cela soit du trentième degré. Dire qu'il y en a qui hurlent comme des truies dans les vidéos, et prennent tout au pied de la lettre. Je les plains...

Pour les courageux, qui n'auraient pas trop peur, vous pouvez aller voir ici ou , ou encore ici, des preuves de ce que j'avance en 7. Vous verrez que celui-ci est le pire de tous. Et celui-là, c'est mon préféré (quand je vous dis que je me fais peur...). (Pas d'inquiétude, ce ne sont que des photos! Et elles ne sont pas enregistrées sur mon pécé.)

11 septembre 2010

Volo, vis, velle, volui

Deux jours de frustration et de déception immenses, après deux mois de mauvaises nouvelles et de moral dans les chaussette. Ça commençait à faire beaucoup. Je commençais à me demander ce que l’on me voulait, là-haut, dans les strates supérieures - Monde des Idées, Olympe ou Royaume de Dieu, peu importe le nom qu’on lui donne, si ce n’est que le Destin règne peut-être dans le Royaume des Morts plus que sur Terre ou dans le Ciel...

Finalement, inconsciemment ou non, je ne le sait pas plus maintenant qu’il y a quelques jours, j’ai décidé de me battre. Je n’allais pas me laisser faire par une bande de crétins qui ne sort jamais de son bureau! Grâce à l’aide précieuse du directeur, j’ai obtenu plus d’heures que je n’en avais à l’origine. Financièrement rassurée - et même si je n’ai pu récupérer de latin - j’ai pu attaquer de front le problème de ma volonté. Volonté qui m’a fait si souvent défaut les années passées, et dont le manque me faisait par trop ressembler à mon père. Pour la peine, régime. Si je tiens, c’est que je vaux mieux que mon père. Ce n’est sans doute pas ce que j’ai pensé alors, mais je me mets à l’épreuve en quelque sorte. C’est une ordalie comme une autre.

Les autres problèmes, moins importants, se règlent petit à petit, et ne dépendent pas complètement de moi. La fuite est découverte - le plafond est tombé sur la tête du plombier (littéralement) - elle peut donc être réparée. L’inscription à la fac attend encore la réception du diplôme - demandé il y a deux semaine déjà. Bref, les choses rentrent dans l’ordre, à peu près. Dans ma tête c’est encore un sacré bazar, tant et si bien que mes obsessions musicales du moment sont à faire peur. Mais je me soigne. Je vous le promets.

2 septembre 2010

P*tain de b**del de m*rde!

La Vie, la Fortune, le Destin, Dieu, la Providence ou quel que soit le nom que porte cette chose merdique qui décide de notre sort, ou du moins qui décide de ce sur quoi nous ne pouvons rien - en l'occurrence c'est le Rectorat (institution inutile et inique s'il en est) - bref, cette chose est une chienne et une grognasse et des choses encore pires, mais je n'ose les prononcer ici, de peur que cette chose ne s'acharne et ne fasse supprimer mon blog par la même occasion.

Ah, et aussi, tant que j'y suis, sachez que j'exècre du plus profond de mon cœur les gens qui font un Master d'histoire et décident qu'après coup, ils préfèrent les lettres classiques, obtiennent des équivalences et passent le CAFEP dans la foulée. Allez hop! Tant pis pour l'étudiante qui rame avec trente heures de cours à la fac et qui a passé un été de merde à essayer de recoller les morceaux d'une famille en lambeaux, et qui n'attendait qu'une chose: pouvoir oublier ses vacances pourries en travaillant le latin avec les élèves qu'elle connaissait et qu'elle aimait. Tant pis pour elle, elle n'avait qu'à être titulaire ou CAFEPienne. Et tant pis pour son loyer. Et pour le boulot qu'elle a fourni pendant l'été.

J'ai envie de chialer. D'ailleurs, je chiale depuis une heure. J'ai l'impression que ça ne s'arrêtera jamais.

La Vie est une p*tain de chienne.

29 août 2010

Aveu

Je ne suis qu'une midinette obèse et susceptible dont le père est parti - laissant derrière lui un idéal de père qu'il n'aura jamais atteint - et qui oublie le chagrin qu'elle n'a pas - qu'elle est censée avoir - en écoutant de la k-pop dégoulinante de bons sentiments. Une midinette qui sourit bêtement en lisant des histoires où les garçons préfèrent les garçons - sans doute parce qu'ainsi ils ne font pas souffrir les filles.

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9 août 2010

Il y a des jours avec et des jours sans

Des jours où l'espoir est là, au fond de l'estomac - je pourrais dire du cœur, mais ce n'est pas là qu'il dort, apaisant - et où il incite au calme. Il susurre qu'il ne sert à rien d'y penser pour le moment, que ce n'est qu'une mauvaise passe, que tout finira par s'arranger.

Des jours, il s'en va, et l'obscurité prend sa place. On broie du noir, on ne voit plus, on se noie d'angoisse. Les larmes sont prêtes à surgir. Pour cela, il suffit d'une simple inflexion dans la voix maternelle. Une simple nuance, et l'on sait ce qu'il en est. La savoir sur la route du retour dans cet état me ronge d'inquiétude.

Mais quel crétin! Quel con! Quel salopard! Je pensais avoir été trop bien élevée par ma mère pour me sentir le droit de l'insulter. Mais là c'est trop. L'espoir m'habitait depuis trop longtemps. Plus d'une semaine de paix et d'apaisement, et le voilà qui fout tout en l'air.

Jusque-là, je ne le jugeais pas et l'aimais toujours autant. Mais je sens qu'il a trop tiré sur la ficelle. S'il s'excuse, je verrai à lui pardonner. Là, je n'ai plus envie de le voir. Je ne le juge pas. Je le méprise. J'ai honte pour lui. Il fait pitié. Dire qu'il pensait que ça n'avait rien changé à la relation qu'il a avec ses enfants! Mais quel imbécile!

J'espère que ma mère ne sera pas trop à ramasser à la petite cuiller, je n'ai plus d'énergie.

14 juillet 2010

Finite incantatem

Fatigue.
Apaisement.
Calme.

Espoir.

10 juillet 2010

Stupefix

La nouvelle annoncée à ma sœur. Mon oreille traîne, chope l'info au vol. Les mots pénètrent, le cerveau les dissèque, la compréhension se fait. Le choc.

Le choc.

Ça descend au creux de l'estomac, remonte le long de l'œsophage, brûle la gorge et finit en explosion de larmes. Souffle coupé. Sanglots. Spasmes. Je n'arrive pas à respirer. Je n'arrive pas à penser.

Les mots tournent dans ma tête. Il y a forcément un autre sens. Forcément.

Puis l'ouragan se calme. Il s'apaise un peu. Les larmes coulent en silence. Le réconfort. Les questions. Les tentatives d'accalmie.

L'annonce à mon frère. Il reste là, sans réaction. Il se tait. Sonné. Assommé. Puis il s'assoit sous le choc, lui aussi attrapant au vol un poids trop lourd. Puis il sort. Il sanglote. Peine à reprendre son souffle.

On a l'impression qu'on va se réveiller demain. Que ce n'est qu'un horrible cauchemar. Parce que ça n'arrive qu'aux autres, c'est sûr. Ou dans les films. Mais pas chez nous. Non. On va se réveiller.

Il est minuit. On sort. On marche.

En silence d'abord. On renifle un peu. Puis on regarde les étoiles. On marche vite. Régulièrement. Le cerveau se vide. On commence à parler, mais d'autres choses. On dit des bêtises. On parle des travaux. Des odeurs de tilleul. On contourne les jeunes qui traînent sur les bancs.

On rentre à une heure et demi. Les jambes lourdes. La sueur colle. Il fait soif. Il y a peu d'air. Les yeux piquent encore un peu. Le cerveau tourne. Il ne sait plus s'il doit croire. Il fatigue.

Je vais attendre le matin.

On aura besoin de moi.

8 juillet 2010

De l'efficacité du service des renseignements à la Sorbonne

Je suis sans voix. Je pense que citer est plus parlant dans ce cas.
J'ai écrit un mail au service de la fac le plus apte à me répondre:

Je viens d'obtenir ma Licence à Paris IV, ai fait remplir et signer ma demande d'admission en Master 1, et je ne comprends pas très bien quelles sont les autres pièces à fournir avec le formulaire. Puisque j'ai obtenu ma Licence dans cette université, faut-il que je fournisse la photocopie de mes diplômes obtenus, à savoir deux Licences? Y a-t-il autre chose à fournir, en plus des pièces obligatoires, du formulaire d'admission et de la photocopie du justificatif de JAPD?

Réponse reçue ce matin:

Il faut télécharger le dossier de réinscription sur le site de l'université. Vous y trouverez joint la liste des pièces à fournir.

C'est moi qui débloque ou la personne qui m'a répondu n'a pas compris mes questions? JE L'AI ce fichu dossier! J'AI LU la liste des pièces à fournir! C'est pas possible un truc pareil. Je ne comprends rien à cette liste, puisqu'ils mettent toutes les pièces à joindre en vrac, et avec ça "débrouillez-vous"! P*tain...

7 juillet 2010

Administration: bataille sanglante et lutte acharnée

Premier cheval de bataille: la mutuelle. Déjà deux ans que je me dis qu'il faut que je change, deux ans que je me fais avoir par ces abrutis de la mutuelle étudiante qui effectuent les remboursements six mois sur douze et décrètent que tant qu'on n'a pas demandé par écrit la résiliation du contrat (avant le 30 juillet, s'il-vous-plaît), on est obligé d'adhérer à leur mutuelle merdique qui propose pour les lunettes – attention, tenez-vous bien – un forfait de 20€! On va aller loin avec ça. Aujourd'hui, j'ai pris les devants: je ne me ferai pas avoir un an de plus. Petite recherche sur internet. Je n'y connais pas grand chose, et mes parents ne me sont pas d'un grand secours dans ce domaine paperassier. Cet après-midi, un coup de fil. J'avais fait une demande de devis ce matin, je l'ai en quelques heures. J'explique les problèmes que j'ai eus avec mon ancienne mutuelle et en profite pour lui demander comment ça fonctionne. Forte de ces explications, je tape ma lettre de demande de résiliation de contrat. Je n'ai plus qu'à aller à la Poste chercher le recommandé adapté.

liste_documentsDeuxième angle d'attaque: l'université. Alors là, c'est carrément le carnage. Entre l'UFR de latin qui me réclame pour les inscriptions pédagogiques (c'est plutôt flatteur, cela dit), l'inscription en Master qui demande les photocopies des diplômes, et la demande de mon diplôme de Licence, j'ai dû éradiquer au moins la moitié d'une forêt! Heureusement, la responsable de l'UFR de latin est coulante et quand je lui ai dit que j'avais déjà donné les papiers l'an dernier, elle a accepté de photocopier les photocopies de mes documents (moi je pensais qu'elle pouvait bêtement les récupérer, mais apparemment c'est pas dans les mœurs...)! Quant aux inscriptions en Master, au début, ça a été d'une simplicité enfantine. J'ai obtenu en dix minutes la fameuse fiche rose que tout étudiant normalement constitué met deux semaines à obtenir, minimum. Un tour à l'ISHA, la bonne femme du bureau des Masters est au téléphone. Me voir poireauter n'a pas l'air de vouloir l'empêcher de se plaindre de la chaleur à sa correspondante. De guerre lasse, je vais voir notre chère secrétaire de Licence LFTI – sans doute la seule dans ce monde de fou qui soit gentille, conciliante et efficace! – qui me donne la fiche rose. Je la remplis. Le directeur de l'UFR est à côté, alors, pour que je n'aie pas à revenir chercher ma fiche, elle s'en va la faire signer. Et hop! L'affaire est dans le sac. Bon, c'est vrai que c'est plus facile dans ce Master tordu, parce qu'on n'a pas encore les sujets de mémoire, qui seront imposés à la rentrée. Alors ils contournent le truc. Et comme j'étais dans la bonne licence, j'ai une inscription de droit en ILGII, pas besoin de CV, de lettre de motivation ou d'entretien. Je n'ai plus maintenant qu'à faire le tri dans la liste des pièces à fournir et à aller à la poste pour acheter les trente-six enveloppes différentes timbrées à des tarifs différents.


Un jour, dans mes fantasmes de dictatrice-hyper-ordonnée (on y croit, hein?), je serai secrétaire en chef de la Sorbonne, et les enveloppes seront fournies par l'université, les adresses ne seront plus écrites à la main mais il existera des étiquettes autocollantes avec le nom et l'adresse de l'étudiant, et surtout, les documents seront numérisés, archivés, les services communiqueront entre eux, et les données seront centralisées! Plus besoin de fournir cinq photocopies du justificatif de JAPD, trois du diplôme de baccalauréat et quarante-douze des relevés de notes de toutes les années passées à la fac! Non mais.

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