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Vous en parlerez à votre cheval...
college
2 mai 2011

Rayon de soleil

Penser arriver en retard, mais être dans la salle de classe avant la prof. Passer les deux heures et demi de cours à relire pour la énième fois le webcomic Cockroach. Mon voisin qui me fait télécharger un film japonais, vraiment pourri selon lui. La prof qui nous donne des exemples de polysémie à n'en plus finir, exemples qui me passent loin au-dessus de la tête.

Passage éclair à Gibert à la fin de l'heure, pour mettre la main sur les tomes 48 et 49 de One Piece (les stocks de Marie-Aude Murail semblent épuisés en ce moment).

Le concile du CDI -prof de philo, prof de français, prof de maths - devant leur café. Je m'installe pour mon déjeuner.

Les cinquième avec leurs exercices sur la phrase simple. J'ai prévenu que je mettrais à la porte ceux qui n'avaient pas leurs affaires. Manque de bol, ce sont mes deux meilleures élèves que je suis obligée d'exclure. Même pas un chieur.

Une heure de trou à me demander quoi faire avec les quatrième en latin. La solution me vient de mon collègue : "Tu travailles sur les jeux du cirque? Montre-leur la fin des Douze travaux d'Astérix."

Et hop, téléchargement de la video, découpage. Installation. Les gamins sont ravis et en redemande. Je me demande souvent l'âge réel qu'ils ont.

Et le clou de la journée, le travail en demi-groupe. Je les installe dans le CDI tout neuf. Avec une petite version. Ils doivent travailler à deux. Et ils le font, presque bien!

C'est là que je me suis rendu compte de leurs progrès. A force de persévérance, j'ai réussi à leur faire apprendre quelques trucs. Et ils ont presque eu l'air de bien aimer ce qu'ils faisaient.

Du coup, quand je suis sortie, la pluie ressemblait à un rayon de soleil. J'étais bien.

Et j'ai pu discuter avec une amie partie en Angleterre, dont je n'avais plus de nouvelles. Et elle m'a annoncé qu'elle serait là pour mon anniversaire (contrairement aux années précédentes).

Et ma soeur rentre dans huit jours. Huit.

Et pour clore cette belle journée, j'ai regardé Les douze travaux d'Astérix. Puis High kick girl, qui était effectivement vraiment nul (j'ai pu découvrir la technique du ralenti du ralenti... énorme !)

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5 avril 2011

Mue

Pendant les vacances, le CDI va être repeint. La charge incombe aux documentalistes - nous sommes deux - de déplacer toutes les bibliothèques au centre de la pièce, afin que les peintres puissent travailler.

Il a donc fallu, d'urgence, finir le tri des livres, jeter tout ce qui était stocké et attendait que la benne se vide, ôter les vitrines - trop dangereuses et trop lourdes - des bibliothèques et tâcher d'entasser les livres au centre de la pièce tout en laissant un passage libre (le plafond sera lui aussi repeint). Jeu de cube géant, puzzle à taille humaine, stratégie et construction : équilibre précaire des piles et calcul de la place qui reste.

Photo0736

Les bras sont las, les yeux et la gorge brûlent de poussière, le dos souffre. Mais en un jour et demi, nous avons terminé!

Et bonus de la journée : le job d'été est venu à moi, alors que je n'ai posé aucun C.V. =) [Ne cherchez pas, il n'y a aucun rapport avec le reste de l'article.]

12 mars 2011

Ce n'est pas si long...

... six jours d'absence.

J'en ai profité pour commencer mon mémoire (on peut même voir quelques bribes de mon travail ici - mais je vous préviens, ce n'est guère intéressant pour l'instant).

J'en ai profité pour finir Goong (un post est à venir, bientôt).

J'en ai profité pour regarder l'épisode 7 de Skins (et même qu'il y a du Shakespeare dedans). C'est fou comme la B.O. de cette série est bien !

Les soucis m'assaillaient comme une nuée de chauves-souris autour de ma tête. À tel point que j'en ai oublié les conseils de classe, qui se tenaient la semaine dernière.

Se lever le matin relevait de l'automatisme. Si j'avais commencé à penser, alors je n'aurais plus voulu me lever. Jamais. Rester enfouie dans la chaleur duveteuse de ma couette.

Ce n'est qu'avec les rayons du soleil léger que j'ouvrais les yeux. Afin de me réveiller et d'alléger mes épaules, C.N. Blue.




6 mars 2011

To-do list

- Corriger les copies des 5e - FAIT
- Préparer le contrôle des 4e - FAIT

Harrius Potter
- Rentrer les observations pour le conseil de classe - FAIT (le 07/03 à 00:09)
- Préparer le cours sur les noms latins dans Harry Potter -
- Préparer le cours sur la description d'un monstre -

Le Cauchemar
- Corriger le cours de Sémantique Cognitive rédigé par F. -
- Commencer les travaux pour le mémoire -

- Regarder le dernier épisode de Skins - FAIT

Skins, saison 5
- Avancer Goong - EN COURS
- Préparer une note sur Un Tramway nommé Désir -

Goong, princess hours
- Préparer une note sur Richard II -
- Lancer un blog d'avancée du mémoire -

11 janvier 2011

Hannibal

Dans le dernier contrôle de latin :

Putatis Hannibalis elephantos in Alpibus periisse.

Traduction attendue :
Vous pensez que les éléphants d'Hannibal sont morts dans les Alpes.

Traduction de l'élève :
Les éléphants sont morts dans les Alpes, pensez à Hannibal.

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2 janvier 2011

Procrastination is back

Dans quelques heures, les vacances seront terminées. J'avais des myriades de choses à faire pendant les vacances, et comme toujours, je n'ai rien fait. Ou plutôt, j'ai fait des choses, mais pas du tout ce que je devais faire. Vous savez, l'idée du devoir appelle toutes sortes d'occupations non nécessaires que sur le moment, on juge plus importantes que les nécessaires.

Mes trois projets informatiques à rendre la semaine prochaine sont restés au stade de sujet vierge. Je n'ai même pas téléchargé les logiciels nécessaires à leur réalisation. À la place, nous avons fait du tri et du rangement à la maison. Déménagement de meubles, réaménagement du salon, de la véranda.

L'odeur de cire et d'essence de térébenthine dans l'air, le bois à nouveau brillant du vieux bureau; les poussières de cendre et de charbon autour de la cheminée, les toiles d'araignée au plafond; les orchidées sous le pâle soleil de l'hiver.

Mon programme de latin pour les semaines à venir a été bâclé à toute vitesse, pour éviter à mes cauchemars de revenir (l'angoisse au réveil qu'ils se produisent est toujours présente, des jours après). Mais j'ai légèrement omis le programme de français et d'aide individualisée, sans parler du club BD, complètement oublié pendant ces deux semaines. À la trappe, la visite à la médiathèque! Au lieu de ça, j'ai fait du tri dans les vieilles cassettes vidéo.

La bande-son qui ondule, l'image qui grésille. Vieux dessins-animés, souvenirs enregistrés par une arrière-grand-tante, décédée depuis. Vagues images et réminiscences qui se retrouvent ravivées par les titres écrits à l'encre, sur les petites étiquettes fleuris des boîtiers en plastique blanc. Et ce film, enregistré à la suite d'un autre, qui n'est jamais paru en DVD. Petite merveille à ne pas perdre.


Désormais, il est nuit, et demain je travaille. J'ai passé l'après-midi à me ronger les ongles. Je n'aurai pas le temps de finir mes projets ce soir. Les vacances sont terminées, et je regarde mon agenda, dans l'attente des prochaines... Avril. C'est loin.

22 novembre 2010

Rien ne va plus

Il n'est pas encore huit heures et demi que déjà on sent un vent de panique parcourir les quelques professeurs qui professent à une heure si matinale: il n'y a plus une seule ramette de papier dans tout le collège. Catastrophe! Une enseignante de français est même venue mendier au CDI, mais je n'ai pu lui donner que quelques malheureuses feuilles.

Deuxième problème, de taille: plus de lumière au CDI! Seul l'ordinateur du documentaliste fonctionne encore. C'est un coup de chance. Même internet fonctionne, ce qui signifie que la salle informatique n'est pas hors service (le serveur y est situé). Mais la conséquence fâcheuse, c'est que je ne peux faire de tri, avec la pénombre qui règne dans l'endroit. Au moins, je n'aurai pas d'élèves, jusqu'à ce que soit rendue la lumière!

26 octobre 2010

Formatation

Impressions à chaud, lundi midi

Il y a ceux qui bossent en Seine-Saint-Denis et qui pensent avoir plus de difficulté que tout le monde, ceux qui contestent les réformes, ceux qui racontent leur vie, ceux qui ne sont jamais contents, ceux qui pensent qu'ils n'y arriveront jamais, ceux qui sont persuadés que leur problème est le pire de tous et qu'il est insoluble, ceux qui sont sûrs d'eux et qui la ramène tout le temps...

Et moi dans tout ça, j'ai l'impression que je ne corresponds pas au modèle. Je suis encore étudiante, alors que tous les autres sont sortis de leurs études – depuis longtemps déjà pour certains (je pense entre autre à ces mères de famille qui reprennent une activité professionnelle). J'enseigne le latin, quand les autres sont profs de maths, d'histoire ou d'anglais. Je suis dans un collège-lycée où les gamins ne sortent pas franchement de milieux aisés, alors que selon les dires des autres, ils sont dans des établissements bien bourgeois qui ont les moyens. Ils parlent de leurs confrontations avec les parents, quand je n'en entends jamais parler, de pression au niveau de la direction, quand c'est le directeur que je vais voir au moindre problème.

J'ai sincèrement l'impression que je n'ai rien à apprendre ici. Ou du moins, que cette « formation » ne m'apprendra rien de très utile. Et je ne parle même pas de mes heures en temps que documentaliste et de mon unique heure de français, où je suis censée donner la suite du cours d'une collègue, qui ne m'envoie jamais le travail à l'avance.

J'ai l'impression de perdre mon temps.

Impressions à froid, mardi soir

Formatage, plutôt que formation. Ça a beau être organisé par le diocèse, on nous parle tout le temps d'éducation nationale. Le jargon du milieu écorche mes oreilles, et on nous explique clairement ce qu'il faut faire et ne pas faire. Il faut rentrer dans le moule, et faire rentrer les élèves dans le moule avec nous. C'est effrayant, et donne envie de fuir.

Si ce matin j'ai appris davantage de choses, il n'en reste pas moins que les langues anciennes n'existent pas dans ces formations. On les a déjà oubliées, laissées dans le placard, sous couvert de beaux discours. Qu'ils se démerdent donc, ils ne mourront pas sans langues anciennes. Mais qu'ils ne viennent pas se plaindre plus tard, les ignares haut perchés de l'éducation et du ministère. Moi je sais, et égoïstement, ça me suffit.

18 octobre 2010

Surprise

Ils sont en cinquième. Ils n'écoutent plus rien. Il reste deux minutes.

- Sortez une feuille. Donnez la définition de synonyme et d'antonyme, avec des exemples.

Aujourd'hui, je corrige. A. m'écrit:

"Synonyme et antonyme sont des contraires de même classe grammaticale."

En plus inquiétant, j'ai trouvé:

* "un synonyme son des mot qui ne s'ecrive pas de la même façon mes on le même sence"

* "exemple [de synonyme]: pourtant - nez en moin"

* "synonyme: c'est un mot qui a le même d'un mot qui na pas la même racine" (certes...)

* "synonyne: un mot qui ve dire la même chose mais ne s'écrit pas pareil"

Et je ne compte pas le nombre de "synonimes"...

17 octobre 2010

Dépression et documentation

Vendredi. On nous annonce que le prof de l'après-midi est absent. De francs sourires s'étalent soudain sur nos visages. À midi, nous serons en week-end.

Après avoir déjeuné avec J. et pris le thé pendant que Mimy dévorait ses makis, je redescends vers Odéon et la ligne 4. Direction : le CDI. J'ai tout l'après-midi de libre, rien à faire chez moi à part écouter le plic-ploc de la fuite et dormir. Si c'est pour passer le reste de la journée sur internet, autant que ce soit pour enregistrer des livres dans la base de données.

Lorsque j'arrive, j'apprends que mon collègue s'en va, mais que je suis libre de laisser le CDI ouvert autant qu'il me plaira. Des 6ème me demandent à quelle heure ça ferme. Ils ont étude à 17h30. Très bien, je serai là.

Le silence est encore plus présent que le lundi matin. Il y fait aussi froid que chez moi. Mais peu importe : je m'attèle à la tâche. Je finis mon rangement des romans. Je libère de la place pour le théâtre et la poésie. Lorsque je regarde ma montre, il est presque dix-huit heures... Ne pas terminer mon tri me demande un gros effort, mais je finis par reposer les Psaumes de Claudel et enfiler ma veste. En passant, je jette un œil aux inscrits du futur club BD et grimace légèrement : il n'y a guère que des 6ème et des 5ème. Moi qui voulais de la variété, c'est pas gagné.

Dehors, le ciel est gris et plombé. Le périphérique est encombré, comme toujours à cette heure-ci. Le ciel donne l'impression qu'il va dévorer la ville : il est lourd, lourd, très lourd, et pèse sur mon estomac. J'ai très envie de pleurer, d'un coup, je ne sais pas pourquoi. Je ne me sens pas bien,il fait froid.

Ce soir, après une longue conversation téléphonique avec la mother, je pleurerai longtemps, songeant douloureusement que ma sœur me manque, et que ce n'est pas dans une semaine que je veux la voir mais tout de suite, que mon père me manque, et que je ne suis pas sûre de pouvoir le revoir un jour comme je le voyais avant.

Finalement, c'est épuisée et sur le chapitre 2 de Harry Potter and the Chamber of Secrets que je m'endors, le nez bouché et les yeux rougis.

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