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Vous en parlerez à votre cheval...
college
13 octobre 2010

Je craque

Deux semaines que je dois parler de plus en plus fort pour couvrir le brouhaha de plus en plus insupportable de la classe. Deux semaines que je répète à tout va que je veux le silence. Deux semaines que je perds près de vingt minutes par cours à attendre le silence. Aujourd'hui, j'ai craqué.

A1 s'est levé une fois de trop. "Tu restes à la fin de l'heure, on va voir le principal ensemble." Ma voix claque, le silence tombe. L'élève, penaud, se tient coi jusqu'à la fin du cours.
N joue avec les trousses et se lève une fois de trop, lui aussi. "Tu te joindras à ton camarade pour l'entrevue avec le directeur." Réaction opposé: sa punition "injuste" l'énerve, et il le fera entendre jusqu'à la fin de l'heure.
A2, son voisin, ricane - sans doute à cause de la punition. Qu'à cela ne tienne, ils sont trois chez le directeur.
L'élève du premier rang - M.A. - m'épuise. Certes, il se prend des craies sur la tête, mais je ne peux voir derrière moi et tout ce que je sais, c'est qu'il est trop bruyant. Jusque-là, il a échappé à toute sanction, mais aujourd'hui, il viendra avec les autres voir le directeur.
Enfin, un cinquième, P.E., s'ajoute à cette petite liste.

Résultat des courses: trois quarts d'heure chez le principal à la fin du cours, de la copie à tout va, des menaces de conseil de discipline... Et moi qui voyais ces pauvres élèves se faire enguirlander, j'étais très mal pour eux. Du coup j'essayais quand même d'arrondir les angles, je me faisais un peu l'avocat du diable.

Des fois, je me dis que je suis trop gentille.

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10 octobre 2010

Tricherie

Que les élèves n'apprennent pas, qu'ils n'écoutent pas en cours, c'est leur problème. S'il y a une chose que je ne supporte pas, c'est la tricherie: la tricherie est d'une lâcheté sans borne, on n'assume pas son manque de travail, et on prend le prof pour un imbécile!

C'est pourquoi je prends toujours soin de faire le plan de classe pendant le contrôle. Et quand deux voisines me sortent que pater, patris, m est de la "3ème mixte", et autres bizarreries identiques tout le long de la copie, je tique. Je compare précisément les deux copies. Point par point. Et je crois n'avoir jamais eu affaire à d'aussi mauvaises tricheuses! Même la note finale est identique!

Si on n'est même pas fichu de tricher intelligemment, on récolte un zéro, et dès l'heure suivante, sans préavis, on va en permanence refaire le contrôle, dont la note sera automatiquement divisée par deux.

Non mais!

10 octobre 2010

Arrangeant

Certains semblent n'avoir pas compris le principe des mots croisés...
Copie_latin_1

8 octobre 2010

Havre de paix

Dans mon appartement, la fuite, la vaisselle sale, le ménage, les vêtements et le bureau qui déborde. Les problèmes d’APL, de loyer, d’assurance. Toujours téléphoner, toujours être aux aguets. La patience s’use. J’ai besoin de paix.

Alors ce matin, j’ai pris le tram plus tôt que prévu. J’étais attendue à onze heures pour les soutenances de stage à la fac. A neuf heures j’étais lové dans le CDI.

A cette heure-ci, il est fermé le jeudi. Ce n’est pas mon horaire, et mon collègue est en cours. Je tourne ma clef dans le serrure et j’entre. L’air est froid et humide et empli d’une très forte odeur de poussière et de vieux livre. Les murs gris. Pas de lumière.

Je suis épuisée. Deux nuits que je ne dors pas. Mon cerveau est en mode automatique. Je m’installe au bureau et commence, dans un mouvement mécanique, à enregistrer les nouveaux exemplaires de One Piece et Tir Nan Og dans la base de données.

A onze heures un peu passées, je suis à Saint-Michel. Puis, le cours de l’après-midi a été supprimé. Ni une ni deux, je retourne au CDI. Il y a du monde, mais je n’entends même plus le vague brouhaha des élèves.

Ici, mon travail est apprécié. A deux cents pour cent. Alors pourquoi me priverai-je de ce qui me plaît? Je fais des heures sup’ non payées, mais je n’en ai cure. Je me paye moi-même en calme et apaisement. Je me sens bien, là, dans ce froid, ce gris et ces livres. Je suis un peu dans mon domaine. Ou du moins, dans le royaume de mon collègue, qui m’en a laissé les clefs, et tous les droits.

Là, j’oublie l’administration, j’oublie la plomberie, j’oublie le téléphone. Et je tourne les pages jaunies des ouvrages trop vieux. Et je me fais un plaisir d’offrir Death Note et Nils Hazard aux élèves...

6 octobre 2010

Trouvaille

Après Le métier de femme et La vache, noble servante, j'ai trouvé dans ma caverne d'Ali Baba un livre qui m'a rappelé les cours d'histoire d'hypokhâgne... Voyez plutôt:

CDI2

Preuve que ce CDI était très fréquenté:

CDI1

Et enfin, en cherchant au hasard des pages quelque chose que je pourrai mettre en illustration sur ce blog, j'ai trouvé (clique pour agrandir):

CDI3

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4 octobre 2010

Du bonheur de trier des livres

Ce matin, une indéfectible bonne humeur m’habitait. J’avais écouté “Lemon tree” sur toute la durée du trajet, et j’allais m'emmitoufler dans le silence et la poussière du CDI. J’allais avoir quelques heures rien que pour trier des livres et mettre de l’ordre dans des bibliothèques! Ô joie félicitesque! (En plus, j’en suis au rayon littérature, où on ne jette rien - à l’exception de quelques vieux Larousse violets et dépiautés.)

Une impression de “oh... c’est déjà fini” s’est emparée de moi lorsque j’ai quitté le collège, tout à l’heure. Parce que quatre heures de CDI, c’est trop court. Et maintenant, je vais devoir patienter jusqu’à lundi prochain pour continuer mon rangement et mon tri. Lundi prochain me semble à une éternité de maintenant!

Heureusement, mon collègue prend soin de mon enthousiasme et m’a confié l’achat de quelques bouquins. C’est pourquoi, cette semaine, entre deux heures de cours à la fac, j’irai traîner mes guêtres chez Gibert.

(Et quand j’ai vu qu’à la fin de sa liste, il avait ajouté mangas/BD, je ne me suis plus sentie de joie! Un immense couinement s’est élevé en moi! C’est qu’il ne sait pas à qui il a affaire, le pauvre! Bientôt dans nos rayons De cape et de croc et Blacksad! On va redonner un peu de jeunesse à ce CDI, que diable!)

(Et mes nouveautés ont eu du succès: aujourd’hui sont partis Oh boy! et Complot à Versailles^^)

((PS: c’est impressionnant la quantité de Claudel qu’on trouve dans ce collège! Claudel et Péguy...))

22 juin 2010

Ludi

En cette fin d'année scolaire, mon cerveau surmené n'en mène pas large. La semaine dernière, j'ai oublié pas moins de trois cours, dont un au collège, quand même! (On l'avait avancé d'une heure aussi...)

En cette fin d'année scolaire, je ne sais plus quoi faire pour tenir mes monstres. Ça fait deux nuits que je passe à inventer des jeux, créer des mots croisés, mêlés et autres devinettes. Dans une classe, ça a très bien marché: je n'ai pas eu un bruit pendant dix bonnes minutes. Je ne les ai jamais vus aussi concentrés! Par contre, dans l'autre classe, entre celui qui me sort que j'ai gâché du papier et ceux qui décident de faire un p'tit bac en hurlant au fond de la classe... je suis ressortie vidée et avec un mal de crâne carabiné. Reste à voir ce que penseront les 4e.

Un jour, je tâcherai de rendre ces jeux interactifs et les mettrai en ligne. Un jour.

En attendant, je peaufine mes "vacances".Un boulot au CCAS à cheval entre juillet et août. Septembre, je reprends au collège, donc pas de vacances (sans compter que je suis persuadée que le Master Pro reprend plus tôt). Les deux premières semaines de juillet, je dois "rester à disposition de l'administration". Reste fin août. Voir ma sœur et son dernier copain en date à la campagne et partir en vadrouille à l'autre bout de l'Europe. Rien qu'à cette pensée, je me mets à respirer plus librement. Partir en voyage! J'ai l'impression que ça fait une éternité que je ne suis pas partie, alors qu'en septembre dernier, j'étais à Istanbul...

Et il faut ajouter là-dessus tous mes projets informatiques et "pédagogiques" (on évitera de prendre ce mot au pied de la lettre). Un site pour l'école des Mines d'Albi, des cours de latin qui se tiennent (surtout qu'il n'y a pas de manuel potable), un site pour latinistes (ça c'est du projet trèèèès lointain, mais ça reste tout de même à me trotter dans la tête), sans oublier mon propre site et mes projets d'écriture en attente depuis trop longtemps.

Conclusion: j'ai du pain sur la planche!

10 juin 2010

Sommeil

Je suis fatiguée, épuisée, mais je n'ai aucune envie de dormir. Entendez par là que je lutte afin de poursuivre mes lectures qui ont le seul intérêt de me vider le cerveau.

Demain, j'ai cours avec mes troisième, et j'ai mal au ventre rien qu'à cette pensée. Je ne sais pas quoi leur faire faire (de toute manière, ils ne vont rien écouter), je n'ai pas le temps de préparer quoi que ce soit. A côté de ça, je suis censée réviser le calcul des prédicats, la sémantique des mondes possibles, la logique modale, les théories axiomatiques, ainsi que les grammaires de type 3, les automates à état fini et les règles de transition. Je n'en ai pas la moindre envie. Tout courage m'a abandonnée. Ce cours au collège me hante et me donne une bonne excuse, pas si bonne en fin de compte.

J'ai des tonnes de projets en attente, aussi bien informatiques que potteriques. Je n'ai qu'une envie, les avancer tous à la fois, pourvu qu'il me fassent oublier les troisième et les révisions.

Pourtant, il va falloir que j'obtienne une moyenne honorable, si je ne veux pas que mes profs croient que ma moyenne du premier semestre n'était qu'un pur coup de chance, et si je veux obtenir ma mention très bien. Demain, il va donc falloir que je me lève, et que je plonge dans mes cours afin de les trier et de les lire. Avant d'aller affronter les fauves les plus stupides que la terre ait porté, les gnomes qui vont passer le brevet dans quelques semaines.

24 mai 2010

Java je t'emmer... credi!

Il fait beau, le soleil a décidé de se montrer estival et généreux ce week-end. Le lundi est férié, je ne vois pas mes 3ème, ce qui provoque en moi une joie profonde et indicible.

Par contre. Par contre, à cause de ces profs de java qui n'ont pas été fichus de nous donner le projet à temps, je suis condamnée à rester renfermée devant mon écran d'ordinateur, pour coder des choses que je ne comprends pas. J'ai passé tout l'après-midi d'hier à coder, je suis arrivée à un résultat, un peu différent de celui attendu, mais qui fonctionne et que j'ai compris. Un excès de zèle vient de me plonger dans le plus profond désespoir (j'exagère à peine): j'ai envoyé un mail à la prof pour savoir si c'était gênant. Je n'aurais pas dû. Parce qu'elle m'a répondu que oui. Parce qu'il fallait utiliser le truc que je n'ai pas compris. Merdum! (Et encore, je suis polie...)

C'est à rendre mercredi, j'ai encore du temps... et les deux tiers du projet à faire.

pendu

11 mai 2010

Caelum in caput nostrum cecidit...

Java. Cela faisait plus d'un mois et demi que nos dignes professeurs nous parlaient de ce projet. Plus d'un mois et demi que nous demandions des détails, et que nos questions restaient sans réponse. Aujourd'hui, la sentence est tombée: créer un arbre binaire organisé équilibré à partir d'une liste de cinq mille mots, rendre un rapport de minimum dix pages, dans lequel nous allons expliquer tout ce que nous sommes censés avoir compris (encore faudrait-il qu'on parvienne à un résultat pour avoir compris) et le tout pour dans... deux semaines! Ils se foutent de nous, il n'y a pas d'autres mots. Oh, et j'oubliais, un projet à rendre pour il y a deux semaines, que la prof est persuadée de nous avoir demandé mais dont personne n'avait pris note, ajouté sur nos frêles épaules déjà brisées sous le poids du fardeau. Comme si on était des super-programmeurs! Non mais franchement.

Et pour vendredi, "indécidabilité de l'arithmétique", c'est parti! Même mon correcteur orthographique ne connaît pas le mot "indécidabilité". Le problème d'un tel sujet d'exposé, c'est que c'est à la fois trop précis et trop large. Qu'entend-on par arithmétique? Dois-je définir le problème de la décidabilité? Ou est-ce que si je me contente de dire que l'arithmétique est indécidable, ça passe? Quelque chose me dit que ce ne sera pas suffisant...

Et bien sûr, les contrôles de mes élèves à corriger, les devoirs sur table à préparer, ainsi que les cours, supporter ces quiches bavasser pendant que je leur explique la poésie du subjonctif présent et la magie de la proposition infinitive. Endurer ces "Madame" à longueur d'après-midi. Et en rêver la nuit!

Il fait froid dans mon appart'. Je veux un poisson rouge. J'ai la flemme de me faire un chocolat chaud.

Ma sœur arrive dans une heure et demie.

J'ai envie de me plaindre.

Et de lire One Piece. Et d'écrire.

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