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Vous en parlerez à votre cheval...
bd
22 avril 2013

Le Décalage

La couverture de l’album n’en est pas une, et sans le bandeau, ajouté par l’éditeur, impossible de connaître l’auteur de cette bande dessinée, ou le titre (on peut essayer cependant d'en deviner l’auteur à ce dessin noir et blanc assez caractéristique). Le bandeau indique « Marc-Antoine Matthieu, Le Décalage, Delcourt ». Au dos, sur le bandeau toujours, le code-barres et une mention intrigante. « Attention : cet album comporte des anomalies qui sont parfaitement volontaires et en constituent même le sujet. » Une fois le papier ôté, la couverture est nue, ou plus exactement, nous avons deux planches traditionnelles. Même la tranche est dénuée de toute marque : pas de titre, ni même le petit triangle inversé de Delcourt.

Le Décalage

La première planche / première de couverture indique une pagination… « 7 ». Faut-il commencer par la page 1, qui se trouve à la fin du volume ? Avec un tel titre, on comprend rapidement que l’impression a décalé de sept pages toute l’histoire. Finalement, j’entreprends une lecture en commençant par la page 7. Et l'impression n'est pas la seule décalée.

Pas de page de garde non plus, la bande dessinée a commencé. Le héros, Julius Corentin Acquefacques (verlan pour Kafka, a fait remarquer un site, je ne sais plus lequel), n’apparaît pas. Il est présent, mais inconsistant. Les personnages secondaires s’inquiètent : une histoire peut-elle commencer sans son héros ? Une secousse, et les voilà dans un espace vide : le Rien. « Il y a eu un glissement spatio-temporel… nous sommes décalés par rapport au récit initialement prévu, » explique un des personnages. Et le héros de penser : « Non seulement il n’y avait plus d’histoire, mais de surcroît j’en étais exclu… mais est-ce la fonction qui fait le héros ou le héros qui fait la fiction ? »

Le Décalage 01

Les réflexions logico-absurdes et paradoxales s’enchaînent, mêlées de jeux de mots délicieux, pendant que nos personnages secondaires avancent dans une sorte de désert, « le Grand Rien ». Puis, arrivé page 40, stupeur, horreur : des pages sont déchirées ! Un peu inquiète, je m’apprête à retourner à la librairie, pour signaler le problème. Mais je me rends compte, avec plus d’attention que les bulles se continuent d’une page sur l’autre, que le sens même de leur contenu change lorsque l’on tourne les trognons de page.

Le Décalage 02

Et page 53, les personnages sortant des cases de se demander « Et si nous étions hors de l’espace ? Serions-nous… hors du temps ? » La numérotation des pages disparaît, les cases aussi, les personnages n’ont plus aucun décor, avant d’arriver sur la quatrième de couverture, alors en plein milieu de l’album. Enfin, le code-barres, puis la page de couverture ! Et l’histoire continue, pour rejoindre la page 7 ; la boucle est bouclée.

Un album complètement fou, absolument génial. Un jeu sur les codes de la bande dessinée, le méta-texte, le langage. Un régal !

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4 février 2013

Angoulême, le 40e festival

Samedi matin, cinq heures, le réveil est difficile, mais la perspective d'une journée passée à Angoulême, pour le festival de la bande dessinée, en compagnie de Melendili est bien plus que suffisante pour me sortir du lit. Le train a beau être matinal, il est bien rempli. Et nous débarquons à destination aux alentours de neuf heures et demi.

Déjà la foule se presse, alors même que le festival n'a pas encore ouvert ses portes. Une fois les pass récupérés, nous organisons un vague planning. Les conférences disparaissent au fur et à mesure de la liste, au profit des expositions.

1. "Mickey, Donald, tout un art" : c'est dans la cour de l'hôtel de ville que nous attendons l'ouverture de l'exposition, à dix heures. Dans la tente, une exposition extrêmement bien organisée, alternant mises en scènes, planches, explications, dans une boucle autour d'un petit théâtre qui projette les toutes premières aventures des compères héros de l'expo. Le tout est dynamique, beau, jamais ennuyant.

DISNEY

2. L'exposition "Spécial Corée" nous fait découvrir des auteurs et des histoires très différentes mais toutes plus séduisantes les unes que les autres. Crayonnés, planches originales, fac similés... De plus, chaque panneau aborde un système de traduction différent : les uns ont duppliqué les planches et inséré la traduction dans les bulles, d'autres ont écrit la traduction en légende des planches, d'autres encore présentent certaines planches originales et d'autres en traduction. Ajoutons à tout ça l'extrême gentillesse des hôtesses d'accueil, qui nous ont fait don du catalogue et de l'affiche - très réussie - de l'exposition, alors que nous en demandions le prix.

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Le passage par le monde des bulles (la librairie géante des grands éditeurs) est écourté par notre besoin de fuir la foule beaucoup trop compacte, non sans un détour sur un ou deux stands qui nous permet de ne pas repartir les mains vides. L'univers des éditeurs indépendants, quoique tout aussi grouillant de monde, nous a paru plus supportable. A chaque stand, nous nous extasions sur la beauté des affiches.

3. L'exposition du pavillon des jeunes talents est stupéfiante. Certains ont le trait classique mais des idées de scénario à revendre, d'autres un trait tout-à-fait particulier et des idées plus torturées. Mon préféré : (à lire sur ce blog).

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4. En face, la maison des auteurs en résidence nous fait voir des extraits des travaux en cours. Nous retrouvons les planches de l'auteur qui a encadré l'atelier des petits monstres du club BD. De même qu'au pavillon des jeunes talents, la diversité est de mise. Mais tout, ou presque, donne envie de lire l'oeuvre dans son ensemble. Ils ont acquis ce jour de futurs lecteurs. Mention spéciale à l'auteure qui réalise des demi-planches gags, très classiques dans leur mise en oeuvre, mais où les protagonistes sont des plantes de salon.

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5. Petit tour à l'exposition sur les trente ans des Mystérieuses cités d'or. J'en ressors avec le générique dans la tête.

6. L'exposition sur la bande dessinée flamande, "La Boîte à Gand", nous éblouit de ses couleurs. Etrange, assez fascinante, mais nous avons trop mal aux pieds pour nous y attarder.

PS : les photos ne sont pas de moi. Celles de l'exposition "Mickey et Donald" viennent de ce site.

 

28 novembre 2012

En vrac

- Une vidéo / chanson :

- Un webcomic (parfait pour procrastiner) : PhD Comics

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- Un aller / retour à Caen prévu pour jeudi, et une journée prévue à Nanterre, demain

- Quelques articles et bouquins en cours de lecture

- Des tas de projets personnels, qui incluent la BD, le latin, le Web...

- Un temps fou passé à faire mumuse avec Spip, sur une de mes innombrables pages Free

- De nombreuses notes de blog en préparation.

PS : Emil a créé un nouveau blogrien que pour ses récits mythologiques !

16 septembre 2012

N'embrassez pas qui vous voulez

N'embrassez pas qui vous voulez

Titre N'embrassez pas qui vous voulez (oneshot)

Scénario : Marzena Sowa
Dessin et couleurs : Sandrine Revel

Editeur : Dupuis (2012)

L'éditeur annonce « Qu'un petit garçon essaie d'embrasser une petite fille, cela n'a normalement rien de dramatique. (…) Mais si la scène se passe pendant la projection d'un film de propagande, à l'école, dans une République socialiste, bien des années avant que le Mur ne fasse mine de se fissurer, tous les ingrédients sont réunis pour que cela vire au drame... ». Le titre avait déjà attiré mon regard, ainsi que l'image du moustachu Staline, et le résumé a fini de me convaincre.

Les personnages ne sont pas des héros, ils ne sont pas non plus des pantins d'un système trop rigoureux. Ceux que l'on pense à la solde du régime – enseignante, directeur – ne sont en réalité pas plus que de simples humains. Pas d'excès dans cette histoire, si ce n'est ceux de l'Histoire, mais de simples actes du quotidien. Des actes qui ne sont pas vus comme des actes de résistance, mais comme des actes de survie.

Le film de propagande, la menace de la milice, l'interdiction de s'exprimer, le danger de l'écriture, les interrogatoires, la délation encouragée. Tout est présent, rien n'est outré, tout sonne juste dans cette histoire où une bande de gamins apprennent à penser par eux-mêmes sous le regard vigilant d'un écrivain, le père de notre protagoniste.

Toute une série de portraits de familles divers et variés, où l'on sent que la vie est difficile dans le froid de l'hiver, et les réalités du système sont véritablement palpables, bien plus que dans un cours d'histoire ou dans un documentaire.

Certains passages sont durs, mais le sourire des gamins finit par nous gagner, et l'on cherche avec eux cette Vérité. Un très belle histoire, qui m'a rendue sensible, pour la première fois de ma vie, à ce qui s'est passé, un jour, en URSS.

13 septembre 2012

Azimut

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Titre Azimut, tome 1 "Les aventuriers du temps perdu" (série)

Scénario : Wilfrid Lupano
Dessin et couleurs : Jean-Baptiste Andreae

Editeur : Vents d'Ouest (2012)

Avec un titre pareil, comment aurais-je pu ne pas être intriguée immédiatement ? Azimut, « Les aventuriers du temps perdu ». Qui résisterait à un titre-valise, dans lequel se rencontrent Marcel Proust et Indiana Jones ? Et le contenu est à la hauteur. Ajoutons à Proust et Indiana, Lewis Carroll, un peu de Dali, et pourquoi pas un ou deux auteurs de science-fiction, le tout saupondré de contes ancestraux et de récits d'aventure ?

Quentin de la Pérue, explorateur, débarque après deux ans d'errances maritimes et s'apprête à coloniser pour le royaume de Ponduche... la plage de Ponduche. Impossible, me direz-vous ? Que nenni, rien n'est impossible dans cet univers. Et tout s'explique quand le monarque Irénée le Magnanime explique qu'ils ont perdu le Nord. En effet, un petit rigolo s'est amusé à dérober le Pôle Nord, si bien que toutes les boussoles s'affolent.

Entre temps, Aristide Breloquinte, savant fou de son état, étudie les animaux chronoptères. Il est spécialiste des Belles Lurettes et autres Coucous des pendules. Un peintre, Eugène, se meurt d'amour et de haine pour la belle qui l'a abandonné. Et la sulfureuse Manie Ganza, princesse au passé mystérieux, en réalité voleuse de crones et qui cherche à s'attaquer à la banque du temps. Parmi ces humains évoluent des saugres, chimères improbables (animaux, poêles à bois, épouvantails et j'en passe) douées de parole, sorties d’œufs de clepsygrues.

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Vous l'aurez compris, cette fable, ce conte, cette aventure, je ne sais quel nom lui donner, mélange avec subtilité et génie le burlesque, le surréalisme, le baroque, l'imaginaire, le... bref, tout. Lapin blanc à la Alice, contes de la Saint-Glinglin, tout un mélange pétillant et frétillant sur un univers dans lequel un drame se prépare : qui a volé le Pôle Nord et dans quel but, qu'est donc cette banque du temps dont tout le monde pense qu'elle n'existe pas, qui est véritablement Manie Ganza ? Autant de mystères qui devront attendre le tome suivant.

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11 septembre 2012

Love

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Titre Love, tome 1 "Le tigre"

Scénario : Frédéric Brrémaud
Dessin et couleurs : Federico Bertolucci

Editeur : Ankama (2011)

Histoire muette, le lecteur qui n'a plus qu'à savourer les images splendides de ce livre, suit le quotidien d'un tigre au coeur de la jungle.

Le silence semble bruisser des sons de la forêt : on entend la chute d'eau, les rugissement de la panthère, les coups de griffe tranchant l'air, le pas lourd de l'éléphant. Et on admire, bouche bée, la magnificence du seigneur tigre.

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6 septembre 2012

Les Chevaux du vent

Les chevaux du vent - 1 Les chevaux du vent - 2

Titre Les Chevaux du vent (twoshots)

Scénario : Lax
Dessin et couleurs : Fournier

Editeur : Dupuis (2012)

L'histoire se passe au Népal, dans le fin fond de l'Himalaya, à la frontière du Mustang et du Tibet, pendant la colonisation anglaise. Un paysan, sa femme et ses trois fils vivent dans un village reculé, isolé dans l'immensité des montagnes. Le benjamin est muet, et les autres enfants l'ont choisi comme souffre douleur. Afin de le protéger, son père l'envoie dans un monastère au Mustang, où il sera moine. Douze ans plus tard, c'est le cadet qui quitte la maison, pour s'engager dans l'armée anglaise. Le père, qui ne s'est toujours pas remis du départ de son petit dernier, décide de partir pour le monastère. Seulement, depuis le temps, les frontières du Mustang se sont fermées : il n'est plus possible d'y entrer sans laisser-passer. Alors il s'engage dans l'armée anglaise, comme cartographe : il sera alors envoyé comme espion au Mustang pour faire des relevés.

L'histoire est poignante, les dessins splendides. Les marches interminables sur les sentiers escarpés, les nuits passées dans le silence de l'Himalaya. Les querelles entre frères, la perte d'un fils, la jalousie. Le danger que l'on croit venir de la nature même du paysage est en réalité plus menaçant lorsqu'il vient des hommes.

Sorte d'épopée en deux volumes, histoire complète, presqu'une tragédie, Les Chevaux du vent, donne à voir des lieux et une époque fascinants, et raconte l'homme.

26 août 2012

Courtney Crumrin

Courtney Crumrin - 1, Les choses de la nuit

Titre Courtney Crumrin, tome 1 "Les Choses de la nuit"

Scénario et dessin : Ted Naifeh
Couleurs :  Warren Wucinich
Traduction : Achille(s)

Editeur : Akileos (2012)

Couverture d'un beau violet, assez sombre, tirant sur le pourpre, mate. Au centre, l'image d'un enfant-adolescent, visage renfrogné : je ne sais trop s'il s'agit d'une jeune fille ou d'un garçon. Bestioles dentues et poilues, bibliothèque obscure, crâne. « Les choses de la Nuit ». Mouais, tout ça m'a l'air un peu gothique, je ne suis pas fan. Mais l'éditeur s'appelle Akileos, alors bon, je retourne le livre, pour lire le résumé.

« Courtney Crumrin, c'est un peu les peurs et les angoisses des adolescents contre des spectres effrayants, à quoi on rajouterait un excellent divertissement. » Bon, après tout, pourquoi pas. Sans doute plaira-t-elle à mes collégiens.

Je plonge dans l'histoire. Le graphisme est un peu étrange et les couleurs ne me plaisent pas vraiment. Mais le scénario est pas mal fichu, et malgré moi, je tourne la page à chaque fin de chapitre pour savoir la suite. Bien entendu, la fin du volume arrivée, je n'en ai pas assez.

Les personnages sont intéressants. Les parents de Courtney (c'est donc une fille sur la couverture) m'ont rappelé ceux de Coraline, un peu. Courtney a d'ailleurs beaucoup d'une héroïne à la Burton-Gaiman. L'histoire n'est pas niaise, et certains passages sont d'une cruauté assez désarmante : son seul « ami » (ceci est un bien grand mot, disons la seule personne qui lui ait adressé la parole à l'école) se fait dévorer par une espèce de monstre* de la forêt, et personne ne s'en émeut. Bien sûr, on comprend vite que l'ambiance de ce quartier n'est pas tout à fait normale, mais tout de même.

Bref, une histoire pour adolescents, qui, sous ses airs « à la mode » et convenus, se lit sans difficulté, comme une bonne aventure. Escapade dans les sous-sols du fantastique tout-à-fait acceptable !

edit : anciennement "montre", récemmeent corrigé

22 août 2012

Curiosity Shop

Curiosity Shop - 2, Au-dessus de la mêlée

Titre Curiosity Shop, tome 2 "1915 - Au-dessus de la mêlée"

Scénaro : Teresa Valero
Dessin : Montse Martin
Couleurs : Montse Martin & Gabor

Editeur : Glénat (2012)

Le récit s'ouvre sur un conte, que le narrateur coupe avant la fin : extrait des Mille et une nuits, Shéhérazade voit le jour se lever et se tait ; le bonhomme au chapeau melon en fait autant, au grand dam de ses auditeurs. Max, jeune fille en fleurs et pour le moins intrépide, en fait partie.

L'histoire se déroule en Espagne, alors que la première guerre mondiale fait des ravages. L'Espagne est neutre, mais cette guerre est sur toutes les lèvres et la contrebande est florissante. Dans ce décors particulier s'ouvre une chasse au trésor. Antiquaires louches, pas forcément recommandables, partent à la poursuite de la table de Salomon, au cœur du conte d'ouverture. Max, qui aide Luna, une vieille dame, à tenir sa boutique d'antiquités, refuse de rester à s'ennuyer à Madrid et part elle aussi pour Tolède, sur les traces de ce trésor légendaire.

Le dessin n'est pas désagréable, quoiqu'assez classique, et grandement mis en valeur par la couleur. La narration très dynamique, voire haletante à certains moments, nous fait suivre avec avidité les aventures de Max et des autres. Les quatre principaux personnages sont très attachants, tous à leur manière, et leur part de mystère ne fait que leur donner plus de force.

En achetant cet album (que j'ai choisi – je ne le cache pas – pour sa couverture à la Muscha), je ne pensais pas que ce serait si bien. Maintenant, je n'ai plus qu'une envie : savoir la suite ! Et le petit côté Indiana Jones au féminin qui s'en dégage n'est pas pour me déplaire, au contraire.

PS : je n'ai découvert qu'en rédigeant cet article qu'il s'agissant d'un deuxième tome. Ce fait ne m'a absolument pas dérangée pour la compréhension de l'histoire, même s'il est fort probable que certaines petites bizarreries trouvent leur explication dans le tome un.

Curiosity Shop

22 août 2012

La Douce

La Douce

Titre La Douce (oneshot)

Auteur : François Schuiten

Editeur : Casterman (2012)

Cette histoire, c'est celle d'un mécanicien, Léon Van Bel, presque amoureux de la locomotive qu'il conduit, la 12.004, qu'il a surnommé "la Douce". Locomotive à vapeur, cela va sans dire. Mais peu à peu, l'électricité remplace la vapeur, et les téléphériques se chargent désormais du transport des marchandises et des voyageurs. Les locomotives partent pour la féraille. Et ça, Léon, ne peut l'accepter : sa Douce, c'est toute sa vie.

Une très belle histoire aux accents réalistes - j'ai fini par comprendre qu'il ne s'agissait pas d'un récit historique quand sont apparus les téléphériques et les mystérieuses innondations - qui nous emmènent dans l'Histoire (avec un grand H) du chemin de fer. Parce que la locomotive 12.004 a existé.

Le récit est captivant, le personnage de Léon émouvant, et le graphisme de François Schuiten, comme toujours, envoûtant ! Paysages et architectures sont à couper le souffle. Et certains passages font rêver, dont une traversé du pays en voyageurs clandestins à bord d'une cabine de téléphérique. Le côté cabane improvisée a un petit quelque chose de La Tempête (de Florence Seyvos et Claude Ponti).

Bref, un délicieux mesclun d'Histoire, de train, de science-fiction et d'aventure, servi avec son superbe graphisme noir et blanc.

La Douce

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