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Vous en parlerez à votre cheval...
bd
1 février 2012

Angoulême : tome 1

Le réveil sonne bien trop tôt. 4h30, je viens à peine de m'endormir. Les idées encore un peu vagues, je m'extirpe de ma couette, et me prépare à partir. Je prends le premier métro. Une faune que je n'ai pas l'habitude de fréquenter dans cette rame matinale. Sur le quai d'en face, le désert : le premier métro passe dans vingt-cinq minutes. Dans les couloirs, dans la gare, un silence étrange plane. C'est calme, les quelques voyageurs avancent sans bruit. C'est à peine si le haut-parleur ose annoncer que le train pour Bordeaux qui part à 6h00 est sur le quai 8. Je vérifie : deux stations avant Angoulême. J'ai deux heures et demi de trajet. Il ne faut pas que je m'endorme.

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8h23. Je descends sur le quai à Angoulême. L'air est froid, la gare est aussi calme que Montparnasse. Mes souvenirs me guident vers le centre-ville. Pas besoin de lire la carte. L'air est froid, il pleut. Au moins, ce n'est pas la neige fondue et le verglas d'il y a deux ans. Les rues sont désertes, ou presque. Le festival n'ouvre ses portes qu'à 10h00 ; en attendant, les cafés et salons de thé grouillent d'une foule qui tente de se réchauffer. Pas envie de m'asseoir. Je repère le terrain.

P1010772

Je profite du calme avant la tempête. Le conservatoire, où je me rendrai pour 11h00, après avoir visité les expositions « L'Europe se dessine » et « Taïwan, un océan de bandes dessinées ». Deux allers-retours et le soleil s'est levé, les nuages s'en vont. La vue, au détour d'une ruelle, est splendide.

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9h15, environ. J'ai mon bracelet rose fluo (pas de tarif étudiant, c'est quand même dommage). Une file d'attente de plus cinquante mètres attend devant les portes du Monde des bulles, sans doute pour se précipiter devant les stands de dédicaces. Je passe mon chemin.

P1010778

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4 janvier 2012

Sasmira, tome 1 : "L'Appel"

Sasmira - 1, L'appel

 

Une intrigue palpitante et un scénario tordu à souhait, paradoxe temporel et costumes anciens, Paris et un château provincial, des personnages étranges et un peu mystérieux : tout, dans cette bande-dessinée, était fait pour me plaire. Et ma sœur a su le voir en m’offrant ce cadeau à Noël !

17 octobre 2011

L’Autre Monde : l’intégrale (2001)

Résumé (BD Gest’)

A la suite d’une curieuse panne de sa navette, Jan Vern se retrouve parachuté sur un drôle de monde, un monde touchant où personne n’a découvert l’Amérique, où les cigognes apportent les bébés, où le ciel est comme une toile de cirque où sont peintes les constellations. Mais justement, le ciel s’est déchiré sur les pics des montagnes, tout au fond, là-bas. Jan et ses nouveaux amis – Adler le savant fou, Keith et la jolie Blanche – partent alors vers cet horizon déchiré, histoire d’essayer de comprendre ce qui se passe dans le ciel.

L'Autre Monde - 1 L'intégrale

Une histoire étrange, un scénario qui tend vers le voyage initiatique et l’aventure, un mélange de contes de fées et de réalité : voilà qui aurait dû m’émerveiller et me surprendre. Pourtant, je n’ai pas réussi à entrer vraiment dans l’histoire. La deuxième partie est plus réussie que la première de ce point de vue-là. La découverte de ce qui se passe de l’autre côté du ciel pose de nombreuses questions. Enfin on touche à un contenu plus profond et qui présente un véritable intérêt. Cet « envers » du ciel n’est pas sans rappeler l’univers gigantesque et angoissant de Peters et Schuiten, « Les Cités obscures ».

Les personnages sont trop impersonnels, manquent de caractère. Ils m’ont laissé l’impression qu’ils étaient en pleine représentation théâtrale et n’appartenaient pas vraiment à leur histoire. Que ce soit le protagoniste, le savant fou, la belle jeune femme : aucun personnage n’est convaincant. Ils sont trop lisses pour être crédibles. A tel point qu’ils en deviennent agaçants.

Par contre, d’un point de vue graphique, c’est très beau. Ce n’est pas vraiment impressionnant, mais la douceur du trait rappelle les contes pour enfants, les couleurs sont chaudes, les paysages sont beaux. Un petit côté fané, un peu rétro. Vraiment joli. Un peu magique.

En fin de compte, même si l’histoire est longue à mettre en place, on s’y retrouve. Le sujet aurait mérité d’être fouillé davantage, mais si l’on prend cette bande-dessinée pour ce qu’elle est, un joli conte pour enfants, on passe un agréable moment de lecture.

15 octobre 2011

Bain de bulles [10]

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Titre : Le Montreur d'histoires

Scénario : Zidrou
Dessin et couleurs : Raphaël Beuchot

Editeur : Le Lombard (2011)

Statut pour le club BD : refusé [cause : trop dur]

On se réjouit au village, Il-était-une-fois est de retour avec ses marionnettes. Le soir, tout le monde se rend au spectacle. La place du conte dans la société, l'importance vitale de l'imagination. Voilà que ce qui ressemblait à une jolie histoire un peu clichée devient cauchemar. Le marionnettiste repart. On le suit. Le voilà à un pont. On parle de folie, de suicide. Sans trop comprendre, on le suit. Les vautours parlent, de l'autre côté du pont. Le réalisme s'étiole. Puis on apprend que nous sommes arrivés dans le village d'origine d'Il-était-une-fois. Un village où un homme tyranique a pris le pouvoir et interdit les histoires.

La résistance d'Il-était-une-fois tient du sacrifice et confine à l'inconscience. Les personnages qui gravitent autour de lui sont autant de narrateurs de l'histoire. Régulièrement, l'un d'entre eux se présente et prend le relai. Nous sommes tous, sans doute, des raconteurs d'histoire, et rien ne peut empêcher l'imagination de vagabonder. Ce qui était une histoire réaliste avec notes de fantaisie devient conte macabre.

"D'abord, l'homme n'est qu'une idée d'homme. Une promesse, une envie. L'idée mûrit. L'idée grandit. Elle prend son temps... elle s'agite parfois, là, à l'intérieur. Elle se rappelle à notre souvenir. Puis l'idée vient au monde. Et l'histoire commence..."

"Déjà, l'homme n'est plus qu'un souvenir d'homme. Un regret. Un soupir. Le souvenir se cache. Le souvenir se tasse. Il a tout son temps, à présent. Il s'agite parfois, là, à l'intérieur, se rappelle à nos larmes. Alors l'homme redevient une idée... une idée d'histoire."

Un conte universel. Une histoire belle et triste à la fois. Mais belle surtout.

14 octobre 2011

Bain de bulles [9]

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Titre : L'Homme sans rêve (oneshot)

Scénario : Joseph Safieddine
Dessin et couleurs : Olivier Bonhomme

Editeur : Manolosanctis (2011)

Statut pour le club BD : refusé
[causes : trop étrange, dérangeant + scène de sexe pas pour les petiots]

La quatrième de couverture dit : "Que deviennent les rêves d'enfant ? Les oublie-t-on à jamais ? C'est le cas de Stan, présentateur vedette d'une émission à sensation, qui présente toutes les apparences de la réussite. Alors qu'il cherche un nouvel invité pour sauver sa carrière, il rencontre un mystérieux pêcheur dans le port de la ville..."

Le graphisme tremblottant et livide, régulièrement éclaboussé de touches trop vives et éblouissantes de couleurs, nous mène, nous perd, dans une histoire étrange et déstabilisante. Cet homme, on ne parvient pas à le cerner. La fin nous laisse dans le doute et nous plonge, perplexes, dans un questionnement qui ne peut s'apaiser. On suit cet homme qui a perdu toute notion de valeur, qui en souffre et s'y complaît tout à la fois. La perte des souvenirs. Un hommes sans souvenir. On reste inconfortable, on se dandine d'un pied sur l'autre. On n'entre pas dans l'histoire, parce que ce n'est pas fait pour. Mais le graphisme nous ensorcèle, tenant à la fois de Joann Sfar et de Nicolas de Crécy. Vraiment bizarre... mais beau.

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13 octobre 2011

Bain de bulles [8]

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Titre : Le Montespan (oneshot)

Scénario : d'après le roman de Jean Teulé, adaptation de Philippe Bertrand
Dessin et couleurs : Philippe Bertrand

Editeur : Delcourt, collection "Mirages" (2010)

Statut pour le club BD : refusé
[cause : sexe et violence]

Depuis qu'elle est sortie, cette histoire m'intrigue. Je ne connaissais pas le roman, et ne suis pas sûre de le lire un jour. Mais cette histoire est douloureuse. Elle est belle, et donne envie de crier à l'injustice. Cet homme qui a attendu jusqu'au bout le retour de sa femme bien-aimée, qui a refusé tout du long les compromis et l'humiliation. Je n'ai pas grand chose à dire de plus. Cette histoire serre la gorge ; les larmes n'étaient pas très loin. Une bande-dessinée me fait rarement cet effet-là.

12 octobre 2011

Bain de bulles [7]

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Titre : Arzak, vol.1 "L'Arpenteur"

Auteur : Moebius

Editeur : Glénat, Moebius Productions

Statut pour le club BD : accepté

Un univers complètement nouveau, aux noms improbables, aux créatures inimaginables. Voyages interstellaires, vaisseaux spatiaux, guerres interraciales, extraterrestres. Au milieu de ce brouhaha humain, de ces êtres grouillants, un arpenteur. Un justicier solitaire qui plane au-dessus du désert. Landes, roches, plaines. Silence.

Une histoire surprenante, captivante. Un graphisme à la fois simple et superbe, des couleurs extraordinaires. Je n'avais jamais lu de bande-dessinée où Moebius était tout à la fois auteur et dessinateur, et je reconnais que ça manquait à ma culture : je ne connaissais qu'Icare, où il est scénariste, et le dessin animé Les Maîtres du temps (auquel les élèves du club BD auront droit quand ils réclameront un film ^^). Cette histoire m'a un peu rappelé celles de Peters et Schuiten, ou encore celles de Miyazaki.

Vraiment. Sublime. Insaisissable. Magique. Beau.

11 octobre 2011

Bain de bulles [6]

gargouilles

Titre : Gargouilles, vol. 1 "Le Voyageur"

Scénario : Denis Pierre Filippi
Dessin et couleurs : J. Etienne

Editeur : Les Humanoïdes associés, collection "Les Trois Masques" (2002)

Statut pour le club BD : accepté

Grégoire est un collégien qui vient de déménager. La vue sur la collégiale ne lui plaît pas, mais quand il se fait courser par trois voyous et qu'il trouve refuge auprès des gargouilles, il ne peut s'empêcher de penser que finalement, c'est pas si mal. Le soir venu, il découvre une sorte de médaille qui le transporte dans un autre monde, où les gargouilles sont chargées du transport des chimères et autres lutins. Pauvre Grégoire ! Il est complètement perdu !

L'histoire est sympathique, et même intéressante pour une bande-dessinée trouvée dans le rayon jeunesse et humour (pourquoi les deux sont-ils si souvent réunis, ça reste un mystère). Le dessin, sans contour, est amusant, voire joli. Disons que ce n'est pas habituel. Le tout donne un résultat tout-à-fait acceptable et agréable.

10 octobre 2011

Bain de bulles [5]

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Titre : Pixie, vol. 1 "Somnanbulia"

Scénario : Mathieu Mariolle
Dessin et couleurs : Aurore

Editeur : Delcourt, collection "Terres de légendes" (2004)

Statut pour le club BD : accepté

Un petit prince insupportable passe son temps à se plaindre de tout et à rêver de vivre l'aventure. Le soir, son tuteur lui raconte des histoires et lance un charme pour l'empêcher de rêver. Le jour où il se fait enlever par un filou surnommé Pixie, il reste extatique : enfin l'aventure ! Puis les choses ne se passent pas vraiment comme elles auraient dû, et les voilà perdus dans un univers qu'ils ne reconnaissent pas. Pendant ce temps, au palais, il semblerait que cet enlèvement arrange bien les affaires du père...

Le graphisme un peu édulcoré "façon manga" me gène un peu (comme il m'a gênée dans Elinor Jones), mais j'ai choisi ce titre parce que je désespérais de trouver une histoire pour les collégiens. En fin de compte, on se fait à ces couleurs acidulées, et on apprécie les progrès faits avec Elinor. Pas vraiment palpitant, mais le concept du voyage de conte en conte est intéressante (ce thème m'a toujours fascinée) : dommage que les contes ne soient pas connus...

9 octobre 2011

Bain de bulles [4]

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Titre : Sept personnages

Scénario : Fred Duval
Dessin et couleurs : Florent Calvez

Editeur : Delcourt, collection "7" (2011)

Statut pour le club BD : accepté

"Paris, 1673, funérailles de Molière. Agnès est invitée par Alceste, Argan et Scapin à rejoindre un groupe financé par Harpagon afin de découvrir qui a empoisonné l'illustre auteur. Agnès est dépositaire du secret qui autorise à faire revenir Dom Juan des Enfers, le seul à pouvoir dévoiler le nom du septième personnage, celui qui, selon la légende, fera le jour sur la vérité."

Je dois dire que l'idée de mettre en scène les personnages des pièces de Molière pour enquêter sur la mort de celui-ci m'a beaucoup plu. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai craqué et acheté cette bande-dessinée. Le scénario est bien tourné, l'histoire tient en haleine. Mais ça manque d'une sorte de souffle épique, ou d'un peu d'ironie qui viendrait accrocher et griffer légèrement ces personnages pourtant si riches dans l'oeuvre originale.

Oui, j'aurais préféré des références à la pelle (comme dans De cape et de crocs) et des dialogues plus osés (à la Garulfo). Le graphisme est moyennement intéressant, un peu trop "classique", même si pas désagréable pour autant. Reste l'idée originale, vraiment bonne et intéressante. L'idée d'un testament et d'une dernière pièce, sur les affaires d'empoisonnement à la Cour, jamais publiée est séduisante.

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