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Vous en parlerez à votre cheval...
bd
21 août 2012

Points noirs & sac à dos

Points noirs et sac à dos

Titre Points noirs & sac à dos (oneshot)

Auteur : Leslie Plée

Editeur : Fluide Glacial (2012)

Ce qui m'a intriguée quand j'ai vu cette bande dessinée en rayon, c'est tout d'abord le titre. Ces paires pas toujours assorties, coordinations quasi-zeugmatiques, m'ont toujours fait sourire. Aussi cet amusant « points noirs et sac à dos » m'a-t-il suffisamment séduite pour que je lise la quatrième de couverture.

À l'image de la banlieue qui cumule les inconvénients de la ville et de la campagne, l'adolescent présente à la fois les défauts des adultes et ceux des enfants. Ils sont matérialistes et blasés comme des adultes et ils sont cruels, bêtes, égoïstes, physiquement disproportionnés comme des enfants (j'adore les enfants).
J'ai 13 ans, je ne le sais pas encore, mais je ressemble tellement à ma banlieue.

Cette comparaison singulière et ce portrait peu flatteur de l'âge ingrat ont fini de me conquérir, et je suis repartie, l'album sous le bras.

Portrait au vitriol de l'adolescence, tout comme le laissait présager l'extérieur du livre, Points noirs & sac à dos a cependant le malheur d'être par trop vulgaire. Certes, ce sont des adolescents de banlieue qui parlent, et rien n'est plus véridique que ce parler moucheté d'injures et d'insultes. Mais je ne trouve pas que ce soit une bonne raison.

Malgré cela, l'histoire de cette bande de copines – la narratrice est en 4ème et raconte son année scolaire – a quelque chose de tellement vrai que j'ai eu plus d'une fois l'impression d'avoir vécu la même chose. Et ce ne sont pas de bons souvenirs. Sans doute cette histoire est-elle conçue comme humoristique, je ne sais, mais je n'ai pas réussi à rire. Au contraire, plus d'une fois je me suis sentie mal à l'aise, probablement à cause de cette résonance au fond de ma mémoire. Le collège représente pour moi les pires années de ma scolarité, alors l'écho est plutôt grinçant.

Je ne sais pas s'il s'agit d'un livre pour adolescents. Je n'en ai pas eu l'impression. Pour moi il s'agit plutôt d'un livre sur l'adolescence, à destination d'adultes qui l'ont déjà vécue. Mais peut-être me trompé-je. Quoiqu'il en soit, mon sentiment à l'égard de ce livre est mitigé : je ne sais pas vraiment qu'en penser. C'est intelligent, c'est pertinent, mais trop douloureusement véridique pour me plaire.

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20 août 2012

Teen Spirit

Teen spirit - 1

 

Titre : Teen spirit, tome 1

Auteur : Kim Ji-Eun

Editeur : Claire de Lune (2012)

Manga coréen, aussi appelé manwha, sur le thème de la musique et de la production musicale. J'ai choisi ce volume avec l'espoir de pouvoir montrer à mes élèves du club BD ce qu'est un manwha « normal », parce que les rares séries dont je dispose sont un peu trop complexes pour des collégiens et d'un abord difficile.

Avec cette série, c'est sûr, l'intrigue est beaucoup plus abordable ! Mais à quel prix : tout est cousu de fil blanc, et sans originalité aucune. Bon, peut-être n'est-ce que l'entrée en matière qui laisse à désirer, mais c'est déjà trop. Et sans doute le thème m'est-il suffisamment indifférent pour que même cela ne m'ait pas tenue en haleine. Pourtant, il pourrait y avoir du mystère.

Je pense que j'attendais un regard plus critique sur le système, et un peu plus d'intrigue. On verra ce qu'en disent les élèves.

19 août 2012

Ma vie posthume

Ma vie posthume - 1, Ne m'enterrez pas trop vite

Titre Ma vie posthume, tome 1 "Ne m'enterrez pas trop vite" (twoshots)

Scénario : Hubert
Dessin et couleurs : Zanzim

Editeur : Glénat (2012)

Le titre m'intriguait depuis sa sortie, en avril dernier. J'ai feuilleté l'album plus d'une fois lors de mes passages en librairie, et lu plusieurs passages. Je ne sais pourquoi, je ne l'avais pas encore lu. Finalement, comme c'est l'été et que j'ai du travail par-dessus la tête, j'ai décidé de l'emporter avec moi.

Grand bien m'en a pris. Cynisme et humour noir, un rien grinçant : c'est l'histoire d'une vieille dame, qui se rend compte un jour qu'elle n'est plus comme avant. Et pour cause, elle est morte ! Elle se rend même compte qu'on l'a assassinée.

Ma vie posthume

Ce que l'on prend au départ pour un conte macabre se pare rapidement d'une intrigue inquiétante. Des assassinats, de la prospection immobilière... Tout s'ombre assez rapidement d'une aura de mystère. Mais l'humour reste là : l'aide ménagère continue de venir (« Vous avez mauvaise mine »), et la vieille dame continue comme si de rien n'était, tout en chassant les mouches qui l'assaillent.

Les bribes de souvenirs se mêlent au récit présent avec dynamisme, et la plaisanterie qui pourrait tourner court nous invite finalement à découvrir le fin mot de l'histoire dans un second tome, que je lirai avec plaisir !

18 août 2012

La Traversée du Louvre

La Traversée du Louvre

 Titre La Traversée du Louvre (oneshot)

Auteur : David Prudhomme

Editeur : Louvre - Futuropolis (2012)

Le dessin est frais et léger, très peu dense, clair, lumineux. On suit avec plaisir et sans trop se poser de questions ce narrateur qui nous entraîne dans le dédale du Louvre. Si l'on pensait avoir une visite guidée en règle, c'est raté.

Les chefs d’œuvre sont bien présents, tableaux ultra-connus dans leurs cadres dorés et sculptures antiques sur leur piédestal. Dès les premières pages, la comparaison est faite : toutes ces cases forment une sorte de bande dessinée géante. Au moment on l'on croit que la métaphore va être filée – des toiles qui racontent une seule histoire, celle du Louvre – on se rend compte que non.

La traversée du Louvre 02

C'est bien mieux que ça. Comme une série de dessins croqués sur le vif, cette bande dessinée raconte l'histoire – ou dresse le portrait, c'est selon – de tous les visiteurs du musée. Harassés, médusés, ennuyés, fascinés. Les portraits ne sont pas flatteurs, mais l'humour et le réalisme des scènes rend au Louvre un hommage bien plus vivant et savoureux que tout discours pompeux.

La traversée du Louvre 03


La pointe de surréalisme qui baigne l'ensemble n'a pas été sans me rappeler les rares bandes dessinées de Nicolas de Crécy que j'ai lues.

En bref, un/e histoire/portrait/hommage (rayez les termes que vous trouvez inappropriés) très agréable à lire en ces jours de canicule, pour quiconque a déjà parcouru les galeries d'un musée.

La traversée du Louvre 01

17 août 2012

Les Contes de l'ère du Cobra

Les contes de l'ère du Cobra - 1, Les amants

Titre : Les Contes de lère du Cobra, tome 1 "Les amants" (twoshots)

Auteur : Enrique Fernandez

Editeur : Glénat (2012)

La première chose qui m'a séduite, ce sont les couleurs. Il suffit de regarder la couverture : un feu d'artifice. Un dessinateur qui n'a pas froid aux yeux et utilise toute sa palette dans une débauche de coloris chauds et envoûtants.

Ensuite, le titre : il s'agit de contes. L'illustration aidant, on n'a aucun mal à imaginer un conte sis dans l'univers des Mille et une nuits. Et en effet, l'histoire se passe dans cet Orient fantasmé par les Occidentaux, tout en ombre et lumière.

C'est un conteur qui parle. Il raconte l'histoire de Sian et Irvi. Leur amour contrarié, leur douleur qui devient folie et leur fait perdre leur âme, la rédemption et le chemin vers l'apaisement. Entre temps, nous rencontrons le tyran Cobra, le nain révolutionnaire Maluuk... Le narrateur change régulièrement de voix, nous offrant le luxe de récits enchâssés.

En somme, cette bande dessinée est exquise, tant pour le récit que le graphisme !

En bonus: la première page.

Les contes de lère du Cobra - page 1

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16 août 2012

Thermae Romae III

Thermae Romae - 3

Si la répétition peut devenir lassante, ce troisième opus thermal présente un épisode qui réveille l'intérêt somnolant du lecteur.

Notre ami architecte Lucius, comme à son habitude, choit dans l'eau – ici dans un vivier de rougets, chez un affranchi parvenu qui n'a pas été sans me rappeler le fameux banquet du Satiricon. Il ressort de l'eau près de deux mille ans plus tard, dans un bassin de carpes décoratives en restauration, au cœur du Japon.

D'ordinaire, ce cher concepteur de bains se contente de sortir à un moment incongru dans des bains de toutes sortes au Japon, d'en tirer une idée géniale qui résout son problème à Rome au Ier siècle, et de retourner chez lui suite à un second bain.

Ici, il débarque alors qu'il est en conflit avec son employeur : le richissime parvenu veut des thermes en or, et lui, en esthète qui se respecte, préfère de loin la sobre élégance du marbre et des mosaïques. Une fois sorti du bassin japonais, il rencontre un architecte, chargé de la restauration des bains auxquels appartient le bassin de carpes. Et le propriétaire, un riche parvenu également, veut des thermes « à la romaine » qui n'ont rien de romain. Le pauvre architecte se désole pour la beauté de l'art et regarde d'un air désespéré la baignoire en or massif qu'a commandée le fameux propriétaire. Parallèles, parallèles, donc.

Pour une fois, le problème de Lucius n'est pas le seul. Pour une fois, c'est donnant-donnant, créant ainsi un soupçon de début de paradoxe temporel (absolument absent des autres chapitres). Pour une fois, il y a un véritable échange, malgré la barrière du langage, entre les deux mondes. Pour une fois, on se rend compte que Lucius a du talent, même sans l'aide d'une autre civilisation.

Du coup, ça donne de l'espoir pour la suite : l'idée n'est pas totalement épuisée, l'auteur semble avoir encore de la ressource.

16 août 2012

Sept détectives

Sept détectives

Titre Sept détectives (oneshot)

Scénario : Herik Hanna
Dessin et couleurs : Eric Canette

Editeur : Delcourt (2012)

Sept détectives de renom réunis à Londres par un inspecteur de Scotland Yard pour élucider une affaire de meurtres dans une atmosphère plutôt glauque.

Si en ouvrant la bande dessinée je m'attendais à voir sept détectives rendus célèbres par la littérature, j'ai été grandement désappointée. Aucun nom n'a eu l'heur de me rappeler un quelconque personnage. Mais au fur et à mesure de l'histoire, j'ai commencé à avoir des suspicions.

Nathan Else, londonien émacié fumeur de pipe, dont le grand ennemi n'est autre qu'un médecin nommé Mortime, qui a failli mourir au cours d'une lutte sans merci en Suisse aux abords d'une chute d'eau. Sans compter son ami, ici présent, le docteur Eaton.

Ernest Patisson, détective suisse à la moustache imposante, qui aime discuter et vit à Londres depuis peu. Courge ou liliacée, quelle différence ? Qu'on soit suisse ou belge, il y a peu pour un anglais qui vous prendra de toute manière pour français. Patisson, Poirot...

Adélaïde Crumble, la vieille fille du nord de l'Angleterre, a un petit côté Miss Marple. (Elle n'est pas si vieille, mais sans doute s'agit-il de licence artistique : il faut bien qu'il y ait le cota de jeune fille appétissante dans une bande dessinée commerciale – et la série des 7 est un peu commerciale malgré tout.)

Et je passe sur le flic d'outre-Atlantique (j'ai cru lire qu'il serait un parfait Marlowe, mais ma culture en littérature policière est trop limitée pour que je puisse le confirmer), l'inspecteur français et l'ancien flic renié par les services de police suite à un échec cuisant au cours de sa carrière.

Somme toute, les personnages et leurs relations sont assez savoureux. Vous devinez qu'avec tant de cerveaux et d'égos réunis autour d'un même mystère l'enquête ne va pas se passer sans heurts. Et si le graphisme est très réussi – décors superbes, personnages inquiétants, couleurs sombres – l'enquête en elle-même m'a déçue. Sans doute la difficulté affirmée est-elle peu crédible quand on sait l'excellence des protagonistes. Cette histoire m'a rappelé une enquête que j'avais lue, qui se déroulait au cours d'une murder party.

Somme toute, une histoire intéressante dans un univers inquiétant, à lire pour les portraits des détectives plus que pour l'enquête.

23 mars 2012

Barbotage romano-japonais

Je viens de découvrir Thermae Romae, et cette histoire est purement délirante. Lucius est architecte à Rome : il conçoit des thermes. Et régulièrement, sans trop savoir pourquoi, il se retrouve transporté dans une civilisation dont il ignore tout, mais qui semble partager l'amour du bain qu'ont les Romains.

Thermae_Romae___1

Cette civilisation est celle du Japon au XXIe siècle. Et là où ce manga est bien tramé, c'est que le passage se fait "à nu", d'un bain à l'autre : ainsi, les marques du changement sont minimes : pas de vêtements compromettants, pas de marques traumatisantes de l'ère de l'automobile. Non, une simple visite aux bains - publics ou non - dans le plus simple appareil. Et Lucius puise dans cette étrange société, qu'il admire et qu'il déteste tout à la fois (après tout, c'est un Romain, membre de l'Empire le plus puissant de son époque), une inspiration qui confine au génie.

Les parallèles sont tout-à-fait saisissants, et l'on apprend tout plein de choses intéressantes. En plus c'est drôle. Dommage que je n'aie plus de classes de latin, je m'en serais volontiers servie !

3 février 2012

Angoulême : tome 3

Enfin, frigorifiée, je prends mon courage à deux mains et vais pour passer la frontière du Monde des bulles, cette immense librairie sous chapiteau. La foule, à l'intérieur, est compacte. Sac au ventre, je me fends un passage tant bien que mal. Je fais quelques emplettes, ressors sous les trombes d'eau pour me rendre à l'espace Mangasie, où j'ai l'intention d'écouter une rencontre avec des auteures coréennes. Mais l'écoute se fait debout, et mes pieds sont fatigués. Encore une heure et demi avant mon train du retour.

photo

À cours d'idées, je m'installe dans une file de dédicace. Au moins il fait chaud, et j'ai un objectif. Mais le temps passe, et la queue n'avance pas. Les deux personnes devant discutent, assises en tailleur sur leur manteau. Je reste debout. Mes pieds s'enlisent dans la moquette de fortune. Je comprends rapidement ce qui prend autant de temps : le dessinateur et la coloriste sont présents et font les dédicaces à deux. 1, crayonné ; 2, couleur ; 3, encrage. Ladite couleur étant de l'aquarelle, on ajoute un temps de séchage. En tout, plus d'une demi-heure par dédicace. Il reste encore trois personnes devant moi, mais je vais devoir partir, mon train ne m'attendra pas.

P1010834

Au hasard de quelques mots échangés avec mes voisins de file, je leur fais comprendre que je vais devoir abandonner ma quête. Une heure et demi d'attente, et je repartirai les mains vides. Mais c'était sans compter sur la gentillesse des deux personnes devant moi.
« Où est-ce que tu rentres ? - Paris. - Oh, mais on peut prendre ton album et te le rapporter dédicacé. - C'est vrai ? »
Et oui, c'est vrai. Je leur ai laissé l'album, sans l'ombre d'une hésitation. Je ne les connaissais pas, mais qu'importe ? Numéros échangés, ils me donneraient des nouvelles du bébé plus tard. Au fond de mon crâne, je me dis qu'au pire, j'ai perdu une bande dessinée. Je ne suis pas une collectionneuse de dédicaces, loin de là. En général, la perspective de devoir parler à des auteurs me tétanise. Alors si je ne récupère pas ma dédicace, je n'en mourrai pas.

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Je pars en courant vers la gare, grignote mon sandwich sur le quai, dans l'air glacé de la nuit. Le train arrive, je m'installe dans mon box première classe, m'étale sur les quatre sièges, et lis mes albums sans pouvoir fermer l’œil malgré la fatigue. La douleur dans mes pieds est intense, mais je suis heureuse. Je suis heureuse de voir qu'il existe encore des raisons de croire en la bonté de l'être humain. Même si bien souvent j'ai du mal à voir autre chose en l'Homme qu'un requin ou un loup assoiffé de pouvoir et d'argent, certaines choses nous rappellent que l'humanité n'est peut-être pas perdue.

Ça peut paraître niais, grandiloquent, voire mystique, mais ce simple geste a illuminé ma journée solitaire. D'un coup j'ai pardonné à tous ces couples, familles et groupes d'amis qui m'ont narguée toute la journée, le long des rues d'Angoulême.
Rentrée à 23h00 chez moi, je me suis endormie sans demander mon reste, un MMS de ma dédicace au creux du poing.

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2 février 2012

Angoulême : tome 2

Dix heures sonnent au clocher de l'église Saint-Martial. L'exposition sur l'Europe ouvre. Des dessinateurs de tous les pays d'Europe ont illustré des principes de la législation européenne par une planche de bande dessinée. La diversité des styles et des traits est impressionnante. On se rend compte de la richesse que recèle encore notre vieux continent qui donne si souvent l'impression d'être épuisé.

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Je passe en coup de vent à l'exposition sur la bande dessinée taïwanaise, tant il y a de monde. Puis je retourne vers le conservatoire. C'est calme, peu de foule. Des petites filles en justaucorps sortent de leur cours de danse. Je m'assois dans le hall. J'ai une heure d'avance, mais au moins je suis assise et il fait presque chaud.

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Conférence sur la bande dessinée taïwanaise, avec trois auteurs invités. J'apprends qu'il existe des aborigènes sur cette île de culture et de langue chinoises. Un des auteurs présents a vécu parmi eux pour raconter leur histoire d'un point de vue interne. Pause déjeuner. Conférence sur le yaoï et BL : la population est totalement différente. 80% de jeunes filles (entre 18 et 25 ans je dirais), et quelques garçons égarés – petits-copains contraints de suivre leur douce amie et journalistes pour l'essentiel. J'avais déjà assisté à une conférence de cet éditeur sis à Versailles, et lu la revue sur le même thème. J'ai été légèrement déçue qu'il n'aille pas plus loin dans ses analyses, comme s'il cherchait à rester accessible pour son public jeune. Au moment des questions, je me suis sentie un peu déplacée au milieu de ces fangirls qui maîtrisaient le vocabulaire japonais à la perfection. Mais je me suis rassurée en me disant qu'au moins, j'avais un regard plus critique sur ce que je lisais (les histoires de quasi-pédophilie à peine dissimulée sous de la romance mielleuse et collante, très peu pour moi).

manga

15h00. Je décide de descendre vers la Cité internationale de la bande dessinée. Un arc-en-ciel se dessine. J'ai dans l'idée de jeter un œil à l'exposition sur Art Spiegelman, mais une fois sur place, la foule est tellement dense, l'attente semble tellement longue, que je renonce. Au lieu de m'entasser avec les autres, je grimpe les escaliers quatre à quatre, direction la bande dessinée suédoise... qui n'a guère d'impact sur moi. Aussitôt je ressors. Il s'est mis à pleuvoir des cordes. Bientôt, les gouttes deviennent une sorte de grêle fondue, particulièrement glaçante. L'esplanade, de l'autre côté de la passerelle, est désertée. Tout le monde s'est réfugié dans le musée. Je crois que je préfère encore la douche au bain de foule.

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Je décide de remonter par le chemin des remparts. L'eau cascade sur le sentier de terre et de gravier. Les flaques de boue salée ont raison de mes chaussures. La pluie s'est calmée. Je me perds dans les ruelles pavées et désertes. Cette ville est vraiment belle, même sous la pluie.

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