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Vous en parlerez à votre cheval...
16 septembre 2012

N'embrassez pas qui vous voulez

N'embrassez pas qui vous voulez

Titre N'embrassez pas qui vous voulez (oneshot)

Scénario : Marzena Sowa
Dessin et couleurs : Sandrine Revel

Editeur : Dupuis (2012)

L'éditeur annonce « Qu'un petit garçon essaie d'embrasser une petite fille, cela n'a normalement rien de dramatique. (…) Mais si la scène se passe pendant la projection d'un film de propagande, à l'école, dans une République socialiste, bien des années avant que le Mur ne fasse mine de se fissurer, tous les ingrédients sont réunis pour que cela vire au drame... ». Le titre avait déjà attiré mon regard, ainsi que l'image du moustachu Staline, et le résumé a fini de me convaincre.

Les personnages ne sont pas des héros, ils ne sont pas non plus des pantins d'un système trop rigoureux. Ceux que l'on pense à la solde du régime – enseignante, directeur – ne sont en réalité pas plus que de simples humains. Pas d'excès dans cette histoire, si ce n'est ceux de l'Histoire, mais de simples actes du quotidien. Des actes qui ne sont pas vus comme des actes de résistance, mais comme des actes de survie.

Le film de propagande, la menace de la milice, l'interdiction de s'exprimer, le danger de l'écriture, les interrogatoires, la délation encouragée. Tout est présent, rien n'est outré, tout sonne juste dans cette histoire où une bande de gamins apprennent à penser par eux-mêmes sous le regard vigilant d'un écrivain, le père de notre protagoniste.

Toute une série de portraits de familles divers et variés, où l'on sent que la vie est difficile dans le froid de l'hiver, et les réalités du système sont véritablement palpables, bien plus que dans un cours d'histoire ou dans un documentaire.

Certains passages sont durs, mais le sourire des gamins finit par nous gagner, et l'on cherche avec eux cette Vérité. Un très belle histoire, qui m'a rendue sensible, pour la première fois de ma vie, à ce qui s'est passé, un jour, en URSS.

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Commentaires
D
Ah oui, on devrait afficher ce titre plein de sagesse dans tous les lieux publics. Et, après les campagnes nationales contre le bruit, le tabac, et la fraude fiscale, intituler celle ci : "campagne nationale contre la paire de claques". 
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