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Vous en parlerez à votre cheval...

7 octobre 2008

Invasion

"Qui était en khâgne l'année dernière?" demanda innocemment le professeur au quatre-vingt* têtes blondes (ou pas) qui s'étaient entassées tant bien que mal dans la bibliothèque de l'UFR de grec. Et là, catastrophe.

Une marée humaine leva fièrement la main, des visages aux premiers rangs se retournèrent pour constater les dégâts, quelques rires nerveux s'étiolèrent dans l'atmosphère suffocante. C'en était fait des fâkheux. Les khâgneux avaient tout submergé. Effrayante constatation.

* Ceci est une estimation...

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7 octobre 2008

Reprenons!

Finalement, je ne suis pas restée si longtemps dans mon bain: mes doigts ne sont même pas fripés!

Aujourd'hui, j'ai fait de la linguistique grecque, de la grammaire comparée, de la linguistique latine (option), de la linguistique latine (pas option) et de l'ancien français... enfin, un cours d'introduction à l'histoire de la langue française. Je n'avais pas l'impression que c'était la rentrée, malgré le stress qui m'a rongé les entrailles pendant ma demi-heure d'attente, entre 8h30 et 9h, ce matin. En fait, j'ai bien aimé les cours, mais n'ai ressenti aucun enthousiasme, un peu comme si j'étais déjà fatiguée. Ou peut-être suis-je encore fatiguée de ces trois mois d'inaction. Je ne sais pas, mais je 'étais pas dans l'optique "rentrée".

Ce matin, j'ai eu la joie de découvrir que mes pronostiques étaient exacts: nous sommes à peine dix dans le parcours "linguistique et phonologie"... dont trois rescapées de la classe de l'an dernier. Le reste se compose de khâgneux suicidaires, d'un normalien tout sauf normal et de quelques personnes âgées en manque de langues anciennes...

La bibliothèque de l'UFR de grec, où nous avons passé nos trois premières heures de cours, a vraiment un charme très particulier, mais il y fait froid. En fait, il fait froid dans toutes les salles de cette fac. Voyez-vous, de 15 à 19h, j'ai testé la salle 664, perdu au fond de la cour Saint Jacques (que l'on ne trouve pas si on ne sait pas qu'elle existe): pendant quatre heure j'ai gardé veste et écharpe en claquant des dents et en priant pour que mes orteils ne tombent pas à la sortie du cours. Grandiôse!

Demain, j'ai deux heures de cours... On verra bien comment ça se passera.

See you!

6 octobre 2008

Longue journée

Je pourrais vous raconter ma rentrée dans les moindres détails, vous décrire les professeurs, les salles de cours, vous résumer ce que j'ai appris aujourd'hui, mais quel intérêt? Je suis fatiguée. La journée a été longue. Et j'ai froid. Je m'en vais prendre un bain. Peut-être à mon retour (si je ne me suis pas endormie et noyée dans la baignoire) aurai-je le courage de vous en dire davantage, qui sait?

5 octobre 2008

Rentrée

couronne_laur_eDemain, c'est la rentrée. Enfin.
Je n'en pouvais plus d'attendre, de ne rien avoir à faire. En réalité, il y a des choses que j'aurais dû faire, mais à force d'inactivité, on oublie de les faire. Je n'ai pas appris mon aoriste de grec moderne pour jeudi, je n'ai lu ni Tacite ni Plutarque. J'aurais pu relire mes conjugaisons grecs, ma syntaxe latine. Mais non.
Au lieu de ça, j'ai fait un peu de tri, ici, sur ce blog. Enfin, pas encore, mais ça va venir. D'ici quelques jours, toutes mes notes d'hypokhâgne vont disparaître. Enfin, pas vraiment. Je suis en train de les faire migrer sur un autre blog, ouvert juste pour l'année d'hypokhâgne. Pourquoi? Parce qu'elle y seront mieux, entre parenthèses. Ce n'est pas comme si cette année n'avait pas été à part. Elle mérite un blog rien que pour elle. Un blog, parce que je n'avais pas le temps de scripter une page rien que pour ça. Peut-être un jour... Pour l'instant, c'est sur HYPALLAGE que ça se passe.
Mes affaires pour demain sont presque prêtes. Il ne faudra pas que j'oublie de faire mon pic-nique: à force de vacances, j'ai perdu mes habitudes. C'est étrange, quand on rentre un mois après tout le monde, on n'a pas l'impression que c'est une vraie rentrée. Avec le temps, il n'y a plus à la maison cette effervescence qui régnait les veilles de rentrée, avant.
Il est presque onze heures, je n'ai pas vraiment envie d'aller me coucher, et n'ai qu'une peur: oublier que j'ai mes premiers cours demain. Pourtant, j'ai programmé mon réveil: il sonnera à six heure trente.
Demain, à neuf heures, ce sera l'instant de vérité: la salle du deuxième étage est-elle, comme je me l'imagine jusque-là, la salle de l'UFR de grec? Réponse demain soir! (Et oui, le jour de la rentrée, je fais 9h-19h, sinon, ce n'est pas drôle.)

2 octobre 2008

Épître à Papy

Mon petit Papy chéri,

Voilà un début plus personnel que celui qui commençait mes cartes postales, quand j'étais petite, plus personnel que le traditionnel Cher Papi. Je ne sais pourquoi j'ai eu soudain l'envie de t'écrire. Malheureusement, là où tu es aujourd'hui, il n'y a pas d'adresse.

C'est amusant, quand je pouvais encore t'écrire, je ne le faisais que lorsque j'étais en vacances, pour te dire que tout allait bien, et que je m'amusais bien. Maintenant que j'ai grandi, un peu, je crois, je réalise tout ce que je ne t'ai jamais dit, et ne te dirai que dans mes pensées et mes rêves.

Aujourd'hui, j'ai envie de te dire que tu me manques. Je pense souvent à toi, tu sais. Quand je vois cette photo posée à côté de l'aquarium, quand je vois ce sourire si rare dans mes souvenirs d'enfant, je pense à toi.

Vois-tu, aujourd'hui, plus personne ne veut jouer avec moi à la belote. Et avec le temps, les règles se sont enfuies: je ne peux même plus les enseigner à mes amies. Je vous revoie encore, Mamie et toi, sur la table ronde du salon, avec vos amis. Belote. Rebelote. C'est loin tout ça. À Fayence, je ne crois pas y retourner un jour avec tout le monde. Je ne veux plus y aller l'été. Je préfère février. Mais tu sais, Théo s'occupe du potager; on a même eu des tomates l'été dernier! Depuis que tu n'es plus là, le pêcher est mort, et on a arraché ton bébé prunier. La piscine est maintenant sous cloche, et plus personne ne peut plonger du muret: tu n'auras donc pas de successeur, tu resteras seul détenteur du titre.

Maintenant, j'ai mon permis, et dans quelques semaines, cela fera deux ans. Savais-tu que Cécile aussi avait passé le cap? Depuis le mois de mars je crois, elle l'a. D'ailleurs, la voiture que nous préférons conduire, c'est la tienne. Ton Berlingo turquoise, enfin, vert d'eau. Cet été, j'ai été surprise d'y trouver une vieille carte des environs de Savigny. Je suppose qu'elle t'appartient, non?

L'année dernière, j'ai écouté en entier, pour la première fois, ta chanson. Tu sais? Celle qui fait étoile des neiges... je crois bien que je préfère quand c'est toi qui chante.

Dans quelques mois, c'est Noël. On voit déjà des calendriers de l'Avent dans les magasins, c'est étrange. Dans quelques mois, nous serons six autour de la table, où nous aurions dû être sept. À chaque fois que je vais chez Mamie, la maison semble vide. Ou du moins, elle reste silencieuse. Tu serais étonné de voir comme la région a changé! Près de chez toi, le centre commercial pousse comme un champignon, et devant chez moi, ils construisent une résidence. Et il y a une école aussi, qui a été construite dans ton quartier. Si tu étais resté, tu en aurais conçu la charpente, je suppose.

Tu sais Papy, il est tard. J'aurais encore tant de choses à te dire! Malheureusement, une simple soirée ne suffira pas. Et puis, il faut que je garde des choses à te raconter, pour la prochaine fois.

Je t'embrasse très fort. Tu me manques.

L.

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2 octobre 2008

Cafard

Je m'ennuie, alors je lis mes vieilles notes de blog, écrites quand j'étais productive en hypokhâgne.
D'un coup, j'ai réalisé une chose: la dernière fois que j'ai vu ma prof d'histoire de lycée, c'était à Fès... Cette étrangeté me donne soudain envie de pleurer.

2 octobre 2008

Arrière-goût

Des visages souriants, plus ou moins. Du soleil, beaucoup de soleil. Un peu d'alcool, mais pas trop, des quiches et des salades. Des petits groupes. Une tablée. Et ce silence. Ce silence qui s'étire, cet ange que personne n'a invité. Ce silence qui depuis me hante, me reste en travers de la gorge, comme pour m'avertir que ça ne s'est pas bien passé, ou plutôt, que ce n'est pas passé. Alors je n'en parle pas, parce que je n'en ai pas le courage, et j'essaie de ne pas y penser.

Mais un mois cloitrée dans ma chambre, ou presque, et voilà que ça me tourne dans la cervelle, un peu comme un poisson tourne dans son bocal. Je n'en parle pas, alors pas de démenti ou de confirmation. Donc l'impression reste, incertaine, flou, mouvante, amère. Ça fait mal, ou plutôt, ça fait peur. Je ne sais pas.

 

Le silence...

27 septembre 2008

De la logique de l'administration de la Sorbonne

ou Du plaisir de multiplier les compléments du nom

Neuf heures tapantes, mercredi matin, nous débarquons dans le couloir du deuxième étage, escalier F, devant la salle 366 (parce que c'est logique, les salles 300 sont au deuxième étage). Quelques lettres classiques connus, d'autres fraîchement sortis du moule khâgneux. Et devant la salle voisine (368) des dizaines, des vingtaines et j'en passe, de lettres modernes, attendant fébrilement l'ouverture des inscriptions. Bien. La salle 366 est fermé, pas de panique, les tuteurs ne sont pas encore arrivés.

Les minutes passent. Un professeur arrive. C'est fermé? - Oui monsieur. - Attendez, je vais me renseigner. Manque de chance, la salle 366 n'a pas été prévue dans le programme. Tout se passe à côté. Comment? Vous voulez dire que depuis une demi-heure qu'on observe la file d'attente des lettres modernes enfler nous aurions  dû y être aussi? Vous plaisantez j'espère! Quelques uns suivent la tutrice de grec (Désolée, nous n'avons pas encore les fiches d'inscription, le bureau de l'UFR est fermé, il faut attendre) et pénètrent dans la salle.

Hum. Des ordinateurs partout. Où faut-il aller? Finalement, nous avons une fiche. Ce sera simple. On rempli la fiche. Simple? Qui a dit que ce serait simple? L'administration fait tout ce qui est en son pouvoir pour perdre du temps, faire perdre du temps et compliquer les choses. C'est bien connu. C'est pourquoi, non content d'avoir rempli votre fiche en carton (bourrée d'erreurs, soit dit en passant – qui a déjà vu assez d'élèves dans la filière « linguistique et philologie » pour faire des groupes de TD?) vous devez faire la queue devant chaque ordinateur pour vous inscrire dans chaque UFR. Et oui. Parce que ce serait trop compliqué d'avoir plein d'ordinateurs, chacun capable d'inscrire un élève dans tous les UFR. C'est sûr, l'informatique n'a jamais été pensé pour simplifier les choses. Au lieu de ça, une trentaine d'élèves s'entassent dans une salle de classe et perdent un quart d'heure, voire une demi-heure, à chaque bureau.

Dix heures trente, je ressors, vidée mais inscrite et soulagée. C'est alors que je vois la Marmotte, au bout de la file d'attente. Mais que fais-tu là? - Ils m'ont refoulée. - Merde. Ben oui, c'est logique: les lettres classiques ont deux jours pour s'inscrire, quand les lettres modernes ont une semaine, et ils sont obligés de faire la queue (surtout que nos enseignements sont spécialisés, à l'exception de la littérature). Donc, ouvrir une salle pour nous, ce serait vraiment faire gagner du temps, et ça, ils ne veulent pas. Bref. Trois heures plus tard, sans exagérer, la Marmotte entre enfin dans la salle 368... il était temps!

Et lorsqu'elle ressort, elle m'annonce qu'elle a bien failli ne pas pouvoir s'inscrire en littérature (Les quotas de la matinée sont atteints, il faudra repasser à 14h...). Heureusement, elle a su plaider sa cause de pauvre classiqueuse éplorée et a eu gain de cause.

À quinze heures, j'étais de retour chez moi.

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23 septembre 2008

RER

Ma tête tourne et la nausée me tenaille. Conséquence d'une nuit trop courte ou d'une après-midi dans les galeries d'un centre commercial?
Je ne peux regarder au travers de la vitre le paysage. Les fourrés et les herbes folles défilent trop vite, mes yeux ne suivent pas. Le ciel se couvre et le soir tombe insidieusement sur la ville.
Là où scintillait la Seine ce matin, je ne vois plus qu'un amas d'usines abandonnées; ronces, arbres à papillons en fin de floraison, orties. là, un haut bâtiment sans toit, sans vitre, sert de refuge aux pigeons, un peu comme les maisons de Cadet Rousselle. Puis les cadavres industriels s'étiolent au profit de hangars et de bureaux flambant neufs. Une zone résidentielle aux demeures grisâtres. Bientôt, je serai à Juvisy, et je changerai de train.
La ligne D a quelque chose de mort et de désespéré.

21 septembre 2008

New note

Sur mon site tout-beau-tout-neuf, je viens de poster une note toute-nouvelle-toute-belle dans la catégorie des "Mots bizarres". C'est une note sur le terme "emo"... tout est expliqué  >>ICI<<.

Pour voir mes autres notes (pour l'instant, il n'y en a que deux), c'est >>par là<<.

Bonne lecture!

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