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Vous en parlerez à votre cheval...

16 octobre 2011

Paris en musique

Ce matin, à la séance de dix heures, j'ai vu un film qui met de bonne humeur, un film dont la musique reste dans la tête, un film d'animation, un film français, un film parfait. Ce matin, j'ai vu Un monstre à Paris.

vu le 16/10/2011 ; 3D

Un Monstre à Paris

Le Paris du début du XXe siècle, avec ses rues pavées, ses quartiers tordus, ses toits aux mille cheminées. Un projectionniste timide, Émile, en pince pour la jolie guichetière, Maud. Son ami Raoul, personnage épuisant mais fort sympathique malgré tout, est livreur. Là-dessus on ajoute la chanteuse à la voix magique, Lucille, un méchant préfet, un policier intègre, un singe fort intelligent, un savant fou parti en voyage, et une puce. Vous avez ainsi une panoplie de personnages qui fait des miracles.

Le caractère bien trempé des unes complète fort bien la timidité maladive des autres, l’assurance exaspérante de certains est nuancé par la modestie d’autres. Un savant mélange, justement dosé, pour un film délicieux. Dialogues rythmés, jeux de mots, malice. Ces personnages nous donnent envie de les rencontrer.

L’histoire, si elle est assez classique, n’en est pas moins réussie. Au contraire ! Un mélange de Belle et la Bête, mais qui n’est pas une histoire d’amour. Au cœur de l’intrigue, la musique, et la différence. La bande-son est géniale et donne envie de se trémousser pendant tout le film. -M- et Vanessa Paradis : deux voix que j’aime particulièrement, réunies pour un même film. que demander de plus ?

Quant à l’aspect visuel, même si la troisième dimension n’apporte pas grand chose (pour ne pas dire rien), les décors, les couleurs, bref l’esthétique tout entière du film est une véritable réussite ! Ce Paris 1910 en crue est une véritable œuvre d’art. Art un peu naïf, un peu décors de théâtre de marionnettes : mais après tout, ne sommes nous pas au spectacle ?

Conclusion : il faut aller voir Un monstre à Paris. Film d’animation français, avec plein de voix connues d’artistes appréciés (-M- et Vanessa Paradis, bien sûr, mais aussi Gad Elmaleh, Ludivin Sagnier et j’en passe…), rythmé et entraînant. Un très bon moment à passer !

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15 octobre 2011

Attention, navet

"Cinéma : lieu dangereux en raison des risques de projection de navets." (Marc Escayrol)

Alors. Il y a quelque temps, je me suis arrêtée devant les affiches des Trois Mousquetaires, qui promettaient un film juste comme il faut : à côté de la plaque, avec costumes anachroniques, têtes de méchants au regard sombre et crétin, coiffures complètement ridicules (le brushing d'Orlando Bloom) et un côté décalé qui me faisait marrer toute seule dans les couloirs du métro.

Du coup, hier soir, avec Cécile, on s'est lancé. Résultat épique.

vu le 14/10/2011 ; 2D ; VOST

The Three Musketeers

J’en suis restée comme deux ronds de flan. Même une fois revenue au grand air et dans la foule nocturne d’un vendredi soir par beau temps, terrasses débordantes et trottoirs débordés, je n’en revenais toujours pas. Difficile de savoir que penser d’un tel OVNI. Parce que, oui, ce film est un OVNI. On ne peut pas dire qu’il s’agit ici de cape et d’épée, ce n’est pas non plus de la science-fiction, ni de la romance, ni du délire complet (quoique), ni historique (surtout pas historique), ni de l’espionnage. C’est bizarre.

Du côté de l’intrigue, c’est pauvre. Ou plutôt, l’intrigue originale du roman, somme toute assez simple et linéaire mais diablement efficace, a été étoffée de tas de détails aussi grotesques qu’inutiles. Les aéronefs, non contents d’être totalement anachroniques et hors contexte, n’ajoutent strictement rien à l’histoire. Là où nous aurions pu avoir de folles chevauchées à travers le pays, nous avons un pseudo-voyage en ballon sans intérêt. Et surtout, là où le roman de Dumas parvient à nous tenir en haleine tout au long de ses quelques centaines de pages – mais qui est cette mystérieuse femme qui a rendu Athos complètement apathique ? – le film nous donne la réponse, édulcorée, dès l’introduction. Question tension, c’est donc raté.

Les personnages sont ce qu’ils sont, même si Louis XIII n’est pas vraiment réussi dans son rôle de bouffon. Les mousquetaires sont assez caricaturaux, mais après tout, les originaux ne sont pas beaucoup plus nuancés. Constance est niaise et son histoire avec d’Artagnan l’est tout autant : de ce point-de-vue-là, au moins, les scénaristes sont restés dans le ton. Richelieu est assez réussi, ainsi que la Reine – quoique l’actrice ait une voix assez étrange. Par contre, ils ont complètement détourné le personnage de Buckingham, ce qui est fort dommage. Quant à Milady, personnage réellement tordu et intriguant, elle est dépeinte comme la traitresse de base, à tel point qu’elle en devient prévisible. Adieu le côté obscure et honteux du personnage !

Malgré tout, on peut noter quelques touches positives : les scènes de combat (à l’épée, pas celles avec canons et mitrailleuses) ont un bon rythme, et les costumes sont ma foi réussis. Complètement revus et corrigés, mais beaux. (Et puis j’aime le côté « mettons des pendants d’oreille à tous les acteurs ».) Cependant, les duels manquent de la légèreté des vrais films de cape et d’épée : ici on a plus affaire à des combats façon film d’action, mettant en scène des bourrins et de l’artillerie lourde. Ah, et aussi : le passage Louvre-Versailles sans arrêt est raté. Bien sûr, quand on ne fait pas la différence parce qu’on habite de l’autre côté de l’océan, ça ne doit pas gêner plus que ça. Mais pour quiconque a vécu en région parisienne et parcouru la galerie des Glaces plusieurs dizaines de fois, l’incohérence dérange. Cela dit, on n’est plus à ça près.

Pour conclure ? J’ai été surprise. Je m’attendais à un navet, mais pas de ce type-là. Film à voir si l’on a envie de se vider l’esprit et de ricaner pendant une heure et demi, sinon, ce n’est pas la peine.

15 octobre 2011

Bain de bulles [10]

le_montreur_d_histoires

Titre : Le Montreur d'histoires

Scénario : Zidrou
Dessin et couleurs : Raphaël Beuchot

Editeur : Le Lombard (2011)

Statut pour le club BD : refusé [cause : trop dur]

On se réjouit au village, Il-était-une-fois est de retour avec ses marionnettes. Le soir, tout le monde se rend au spectacle. La place du conte dans la société, l'importance vitale de l'imagination. Voilà que ce qui ressemblait à une jolie histoire un peu clichée devient cauchemar. Le marionnettiste repart. On le suit. Le voilà à un pont. On parle de folie, de suicide. Sans trop comprendre, on le suit. Les vautours parlent, de l'autre côté du pont. Le réalisme s'étiole. Puis on apprend que nous sommes arrivés dans le village d'origine d'Il-était-une-fois. Un village où un homme tyranique a pris le pouvoir et interdit les histoires.

La résistance d'Il-était-une-fois tient du sacrifice et confine à l'inconscience. Les personnages qui gravitent autour de lui sont autant de narrateurs de l'histoire. Régulièrement, l'un d'entre eux se présente et prend le relai. Nous sommes tous, sans doute, des raconteurs d'histoire, et rien ne peut empêcher l'imagination de vagabonder. Ce qui était une histoire réaliste avec notes de fantaisie devient conte macabre.

"D'abord, l'homme n'est qu'une idée d'homme. Une promesse, une envie. L'idée mûrit. L'idée grandit. Elle prend son temps... elle s'agite parfois, là, à l'intérieur. Elle se rappelle à notre souvenir. Puis l'idée vient au monde. Et l'histoire commence..."

"Déjà, l'homme n'est plus qu'un souvenir d'homme. Un regret. Un soupir. Le souvenir se cache. Le souvenir se tasse. Il a tout son temps, à présent. Il s'agite parfois, là, à l'intérieur, se rappelle à nos larmes. Alors l'homme redevient une idée... une idée d'histoire."

Un conte universel. Une histoire belle et triste à la fois. Mais belle surtout.

14 octobre 2011

Bain de bulles [9]

l_homme_sans_reve

Titre : L'Homme sans rêve (oneshot)

Scénario : Joseph Safieddine
Dessin et couleurs : Olivier Bonhomme

Editeur : Manolosanctis (2011)

Statut pour le club BD : refusé
[causes : trop étrange, dérangeant + scène de sexe pas pour les petiots]

La quatrième de couverture dit : "Que deviennent les rêves d'enfant ? Les oublie-t-on à jamais ? C'est le cas de Stan, présentateur vedette d'une émission à sensation, qui présente toutes les apparences de la réussite. Alors qu'il cherche un nouvel invité pour sauver sa carrière, il rencontre un mystérieux pêcheur dans le port de la ville..."

Le graphisme tremblottant et livide, régulièrement éclaboussé de touches trop vives et éblouissantes de couleurs, nous mène, nous perd, dans une histoire étrange et déstabilisante. Cet homme, on ne parvient pas à le cerner. La fin nous laisse dans le doute et nous plonge, perplexes, dans un questionnement qui ne peut s'apaiser. On suit cet homme qui a perdu toute notion de valeur, qui en souffre et s'y complaît tout à la fois. La perte des souvenirs. Un hommes sans souvenir. On reste inconfortable, on se dandine d'un pied sur l'autre. On n'entre pas dans l'histoire, parce que ce n'est pas fait pour. Mais le graphisme nous ensorcèle, tenant à la fois de Joann Sfar et de Nicolas de Crécy. Vraiment bizarre... mais beau.

13 octobre 2011

Bain de bulles [8]

le_montespan

Titre : Le Montespan (oneshot)

Scénario : d'après le roman de Jean Teulé, adaptation de Philippe Bertrand
Dessin et couleurs : Philippe Bertrand

Editeur : Delcourt, collection "Mirages" (2010)

Statut pour le club BD : refusé
[cause : sexe et violence]

Depuis qu'elle est sortie, cette histoire m'intrigue. Je ne connaissais pas le roman, et ne suis pas sûre de le lire un jour. Mais cette histoire est douloureuse. Elle est belle, et donne envie de crier à l'injustice. Cet homme qui a attendu jusqu'au bout le retour de sa femme bien-aimée, qui a refusé tout du long les compromis et l'humiliation. Je n'ai pas grand chose à dire de plus. Cette histoire serre la gorge ; les larmes n'étaient pas très loin. Une bande-dessinée me fait rarement cet effet-là.

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12 octobre 2011

Bain de bulles [7]

arzak_l_arpenteur

Titre : Arzak, vol.1 "L'Arpenteur"

Auteur : Moebius

Editeur : Glénat, Moebius Productions

Statut pour le club BD : accepté

Un univers complètement nouveau, aux noms improbables, aux créatures inimaginables. Voyages interstellaires, vaisseaux spatiaux, guerres interraciales, extraterrestres. Au milieu de ce brouhaha humain, de ces êtres grouillants, un arpenteur. Un justicier solitaire qui plane au-dessus du désert. Landes, roches, plaines. Silence.

Une histoire surprenante, captivante. Un graphisme à la fois simple et superbe, des couleurs extraordinaires. Je n'avais jamais lu de bande-dessinée où Moebius était tout à la fois auteur et dessinateur, et je reconnais que ça manquait à ma culture : je ne connaissais qu'Icare, où il est scénariste, et le dessin animé Les Maîtres du temps (auquel les élèves du club BD auront droit quand ils réclameront un film ^^). Cette histoire m'a un peu rappelé celles de Peters et Schuiten, ou encore celles de Miyazaki.

Vraiment. Sublime. Insaisissable. Magique. Beau.

11 octobre 2011

Jeune étudiante sérieuse cherche grammaire anglaise.

Aujourd'hui, pour la première fois depuis cinq ans, j'ai eu un cours d'anglais. Résultat : des exercices basiques de grammaire à faire pour vendredi. Choisir à chaque phrase s'il faut employer le present perfect ou le past simple. Forcément, il arrive une phrase où on a un vieux doute.

Je me mets alors à farfouiller dans ma bibliothèque, en quête d'une grammaire d'anglais. Et là... damn it ! J'ai deux grammaires du français, un abrégé de grammaire latin, une grammaire du turc à l'usage des francophones (si si, c'est vrai), une grammaire du coréen en deux volumes... mais pas de grammaire de l'anglais.

11 octobre 2011

Bain de bulles [6]

gargouilles

Titre : Gargouilles, vol. 1 "Le Voyageur"

Scénario : Denis Pierre Filippi
Dessin et couleurs : J. Etienne

Editeur : Les Humanoïdes associés, collection "Les Trois Masques" (2002)

Statut pour le club BD : accepté

Grégoire est un collégien qui vient de déménager. La vue sur la collégiale ne lui plaît pas, mais quand il se fait courser par trois voyous et qu'il trouve refuge auprès des gargouilles, il ne peut s'empêcher de penser que finalement, c'est pas si mal. Le soir venu, il découvre une sorte de médaille qui le transporte dans un autre monde, où les gargouilles sont chargées du transport des chimères et autres lutins. Pauvre Grégoire ! Il est complètement perdu !

L'histoire est sympathique, et même intéressante pour une bande-dessinée trouvée dans le rayon jeunesse et humour (pourquoi les deux sont-ils si souvent réunis, ça reste un mystère). Le dessin, sans contour, est amusant, voire joli. Disons que ce n'est pas habituel. Le tout donne un résultat tout-à-fait acceptable et agréable.

10 octobre 2011

Bain de bulles [5]

pixie1

Titre : Pixie, vol. 1 "Somnanbulia"

Scénario : Mathieu Mariolle
Dessin et couleurs : Aurore

Editeur : Delcourt, collection "Terres de légendes" (2004)

Statut pour le club BD : accepté

Un petit prince insupportable passe son temps à se plaindre de tout et à rêver de vivre l'aventure. Le soir, son tuteur lui raconte des histoires et lance un charme pour l'empêcher de rêver. Le jour où il se fait enlever par un filou surnommé Pixie, il reste extatique : enfin l'aventure ! Puis les choses ne se passent pas vraiment comme elles auraient dû, et les voilà perdus dans un univers qu'ils ne reconnaissent pas. Pendant ce temps, au palais, il semblerait que cet enlèvement arrange bien les affaires du père...

Le graphisme un peu édulcoré "façon manga" me gène un peu (comme il m'a gênée dans Elinor Jones), mais j'ai choisi ce titre parce que je désespérais de trouver une histoire pour les collégiens. En fin de compte, on se fait à ces couleurs acidulées, et on apprécie les progrès faits avec Elinor. Pas vraiment palpitant, mais le concept du voyage de conte en conte est intéressante (ce thème m'a toujours fascinée) : dommage que les contes ne soient pas connus...

9 octobre 2011

Bain de bulles [4]

sept_personnages

Titre : Sept personnages

Scénario : Fred Duval
Dessin et couleurs : Florent Calvez

Editeur : Delcourt, collection "7" (2011)

Statut pour le club BD : accepté

"Paris, 1673, funérailles de Molière. Agnès est invitée par Alceste, Argan et Scapin à rejoindre un groupe financé par Harpagon afin de découvrir qui a empoisonné l'illustre auteur. Agnès est dépositaire du secret qui autorise à faire revenir Dom Juan des Enfers, le seul à pouvoir dévoiler le nom du septième personnage, celui qui, selon la légende, fera le jour sur la vérité."

Je dois dire que l'idée de mettre en scène les personnages des pièces de Molière pour enquêter sur la mort de celui-ci m'a beaucoup plu. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai craqué et acheté cette bande-dessinée. Le scénario est bien tourné, l'histoire tient en haleine. Mais ça manque d'une sorte de souffle épique, ou d'un peu d'ironie qui viendrait accrocher et griffer légèrement ces personnages pourtant si riches dans l'oeuvre originale.

Oui, j'aurais préféré des références à la pelle (comme dans De cape et de crocs) et des dialogues plus osés (à la Garulfo). Le graphisme est moyennement intéressant, un peu trop "classique", même si pas désagréable pour autant. Reste l'idée originale, vraiment bonne et intéressante. L'idée d'un testament et d'une dernière pièce, sur les affaires d'empoisonnement à la Cour, jamais publiée est séduisante.

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