Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Vous en parlerez à votre cheval...

15 août 2006

Série : Gryffondor

Il y a quelques années, j'ai fait la découverte d'un univers très particulier, mais devenu très connu. Il s'agit de l'univers du "best seller" Harry Potter. Puis, à force de l'imaginer, j'ai eu envie de le dessiner. Oh, je n'avais pas dans l'idée de dessiner les personnages, loin de là, c'est bien trop difficile. Ils sont bien mieux au fond de mon imagination. Non, j'ai dessiné les lieux. Il y en a peu (j'en ai sept à mon actif, ce qui ne fait pas grand chose comparé au nombres d'endroits plus ou moins bizarres décrits dans le livre).

Cet été, je me suis lancée dans l'illustration des dortoirs. En fait, je n'ai illustré qu'un seul des quatre, puisqu'il n'y en a qu'un de décrit: celui des Gryffondors. Les autres, je les ai entièrement imaginés. Il aurait été trop facile de faire une série de quatre dortoirs identiques, c'est-à-dire tous meublés de lits à baldaquin dont seule la couleur aurait différé. Alors je me suis amusée à jouer avec le mobilier et la situation des dortoirs dans le château en fonction des caractéristiques des quatre maisons. Je commence donc par vous présenter le dortoir des Gryffondors, qui a été le dernier que j'ai réalisé. En effet, j'avais peur du résultat, étant donné que j'en avais une image, sinon trop, du moins très précise dans ma tête. Alors, voici le résultat, avec quelques de gros problèmes de perspective.

Num_riser0003

Personnellement, le lit n'est pas sans me rappeler un certain lit de Rubens... ;) (voir ici)

Publicité
11 août 2006

Rêver les yeux ouverts

Un site internet. Un site commercial. Un site qui n'est pas fait pour traîner au fil des pages. Une fenêtre s'ouvre: il faut taper sa destination. Rome, Venise, Florence, Amsterdam, Bercelone, Berlin, Vienne, München. Puis on valide et on attend. On se perd déjà. On oublie que l'on est devant un écran. On échaffaude des plans, des projets, tous plus fous les uns que les autres. On rêve... On s'enfuit. Rêver de voyages, d'escapades. Partir loin, toujours plus loin. Partir au bout du monde. Partir, mais pas longtemps. Je ne partirai pas pour ne pas revenir, oh non! Pour rien au monde je ne resterais absente de mon pays trop longtemps. Et si j'y étais obligée, forcée, je finirais toujours par revenir un jour ou l'autre. Mais pour revenir, il faudrait déjà que tu sois partie ma pauvre fille!, semble me dire le prix du billet qui s'est affiché. Je suis redescendue sur terre, je suis sortie de mon train.

TGV

11 août 2006

Travaux

L'été, on a envie de changer pour la rentrée. Alors, à la maison, comme nous n'avions rien de mieux à faire, nous avons observer les murs de la cuisine: couverts de crasse, sales à faire peur. En cinq minutes, les murs étaient vidés de tout tableau ou autre objet encombrant, et nous attaquions le papier peint. Mission: repeindre la cuisine, tout récurer et essayer de la rendre un peu plus « habitable ». Quelques jours de travail acharné en perspective.

travaux

Armées de gants en caoutchouc, nous avons bougé les meubles et frotté énergiquement à la lessive Saint Marc le dessus des meubles accrochés au mur, vous savez, ceux qui n'atteignent pas le plafond et sur lesquels toute la crasse se dépose insidieusement. Puis, à grande eau, nous avons lessivé le papier peint pour qu'il se décolle mieux; l'eau coulait le long de nos bras cherchant à atteindre le plafond, jusqu'aux épaules. Et alors, cette odeur de papier mouillé, de colle, de plâtre. Une odeur de renouveau, de travaux, de changement, de mutation. Une odeur qui donne de l'entrain. Mais pas à tout le monde apparemment quand on voit que mon père, rentré tôt du boulot, s'est contenté de dévisser deux prises électriques et d'ôter le plafonnier!

11 août 2006

Ode cacaotée

Son odeur forte et sucrée fait frémir les papilles. Sa robe, d'un brun profond envoûte notre regard et nous perd dans un océan de saveurs. Les pupilles dilatées, nous le regardons, onctueux lorsqu'il est fondu, couler délicieusement. Un doigt trop curieux – ou trop impatient – s'y égare pour nous le faire goûter; c'est le paradis. Lorsqu'il sort de son emballage, papier gênant qui le dérobe à notre vue, c'est pour venir fondre lentement, paresseusement sur notre langue. Et nous finissons, avides, par y croquer à pleines dents, pour le plaisir de le sentir craquer et s'émietter sous notre palais...

chocolat

7 août 2006

Senteurs méridionales (le 3 août)

Dans l'air brûlant de l'après-midi, le pin exhale sa forte odeur de résine. Une main s'égare dans la haie de romarin; un doigt s'attarde sur les fines feuilles. Son parfum entêtant y restera pendant des heures. Marchez le soir dans l'herbe et vous sentirez le thym et ce qu'on appelle le poivre de l'âne. Si vous approchez de la piscine, le chlore vous piquera les yeux et le nez. Quand on arrose, de la terre rouge du midi émane une senteur toute particulière.

Ces odeurs, je les connais depuis que je suis toute petite, depuis toujours. Tous les étés, séjour de mise chez la grand-mère, dans la demeure varoise. Pour beaucoup de gens, ces parfums signifient beaucoup. Pour beaucoup de gens, ces senteurs sont celles du paradis. Pour moi, elles ne signifient rien. Aucune émotion, aucun bon souvenir, rien. Je les reconnaîtrais entre mille, ne les oublierai certainement jamais, mais elles me laissent de marbre.

Publicité
7 août 2006

Dans le pétrole (vendredi 27 juillet)

Petit périple Paris-Lyon. Pause juste après avoir passé le Rhône. Un hôtel. Mais attention, pas un hôtel perdu en ville, au milieu des immeuble, non: on a trouvé encore mieux: un hôtel perdu au cœur des raffineries de pétrole... une vue splendide sur les cheminées illuminées de l'usine la plus proche, des entrepôts partout autour de cet hôtel qui rappelle les motels américains que l'on voit dans les films.

7 août 2006

Ô ciel! (vendredi 27 juillet)

Je m'ennuie. Des bouchons, des bouchons et encore des bouchons. Vivent les départs en vacances! Si ça ne tenait qu'à moi, voilà un petit moment que j'aurais quitté l'autoroute pour emprunter la Nationale 7. Mais rien ne fera céder ma mère. Dommage...

Je détourne alors le regard et observe le ciel. À l'ouest, les nuages sont noirs, annonciateurs d'orage. À l'est, plusieurs couches se superposent et les rayons de soleil percent à travers eux. Des perles serties d'or. Droit devant moi, ils semblent d'argent pur. Puis le vent les fait danser. Les nuages d'orage approchent. Soudain, un éclair fend le ciel et le ciel se déverse sur nous. Nous ne voyons pas à cinquante mètres. Les motards s'arrêtent sous les ponts. La chaussée devient torrent. Nous sommes dans le nuage.

Dix minutes après, c'est terminé. La nuit s'en va et l'astre du jour reprend ses droits. Le paysage au loin semble enchanté: les collines verdoyantes sont noyées de brume. Les nuages deviennent cristaux. Au loin, nous voyons les rideaux de pluie inonder la ville la plus proche. Dire que c'est nous qui étions en-dessous il y a quelques instants...

7 août 2006

Douce France... (vendredi 27 juillet)

Quand on part de Paris, capitale cosmopolite entre toutes, quand on emprunte l'autoroute du sud, on coupe la France en deux. On passe par le cœur du pays. Une grande cicatrice de bitume sur un corps de rêve. Des champs, des forêts, un paysage vallonné. Bocages et pacages. Fleuves, rivières et ruisseaux. Le charolais et sa viande de bœuf, la Bourgogne et son vin. Les rivages de ce courant interminable d'automobile sont jalonnés de châteaux, de villages, de fermes. Comment ne pas apprécier une telle harmonie, une telle variété? Demain, quand nous approcherons de notre but, nous verrons les crêtes dentelées du massif des Maures, les eaux glauques du lac de Saint Cassien.

7 août 2006

Retour!

Enfin! Je reviens de vacances avec quelques notes... mais surtout avec la joie du retour chez soi. Rien ne pouvait me faire davantage plaisir à mon retour que cette belle averse. Sortir les bagages du coffre pieds nus dans l'herbe détrempée. Les grosses gouttes d'eau qui s'écrasent mollement sur mon visage et mes épaules. Cette odeur discrète de la pluie qui tombe depuis longtemps déjà. Cette odeur qui me souffle à l'oreille: "tu es chez toi"...

26 juillet 2006

Perles d'orage

Tout à coup, le ciel s'assombrit, le vent se lève. En l'espace d'un quart d'heure, la nuit est tombée. L'orage ne va pas tarder. Puis un éclair illumine l'obscurité, il irradie le toit des maisons voisines. Et le tonnerre roule au loin. Quelques minutes s'écoulent, et c'est le déluge. La pluie s'abat avec violence sur la terrace. L'odeur de la terre chaude sélève, plus forte que jamais, agressant délicieusement mes narines. Le vent fait pleuvoir dans la maison, mais je n'en ai cure. Cet arôme estival est trop précieux pour en laisser échapper une goutte. Après la tempête, on sent enfin la fraîcheur tant attendue.

J'irais bien pieds nus dans l'herbe du jardin. Mes yeux se ferment. Je marche  sous la pluie, dans le gazon des campagnes anglaises. Le parfum entêtant de la terre m'enivre. Je marche sans penser où je vais. Je me perds sans me soucier du lendemain. Innocence, naïveté, insouciance. Trois mots comme un collier de perles légères et précieuses. Trois mots que la tempête de l'adolescence vient briser. Le collier est rompu; les perles ont roulé dans la pelouse. Je ne les retrouverai pas.

Publicité
<< < 10 20 30 40 50 60 70 80 90 91 92 93 94 > >>
Derniers commentaires
Publicité
Archives
Publicité