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Vous en parlerez à votre cheval...
23 janvier 2012

Une flûte enchantée

Samedi après-midi promettait d'être morose. Frère porte de Versailles à un salon hyper-hype, et mère au théâtre avec la grand-mère. Moyennement enthousiaste à l'idée de passer l'après-midi seule à me tourner les pouces, j'ai réussi à obtenir une place pour le spectacle où allaient mère et grand-mère, seul spectacle de l'année qui m'avait fait envie, à savoir Une flûte enchantée, adaptation de Mozart par Peter Brook. Dans la mesure où j'aime et admire le travail d'Irina Brook, j'étais curieuse de voir une création de son père. Sans compter que je rêvais depuis longtemps de voir La Flûte enchantée sur scène, en vrai.

Décors dépouillé, simple : des bambous se dressent sur scène, mouvant au gré des acteurs, tour à tour forêt, cage, passage, temple. Une simplicité esthétique, élégante, discrète, qui nous permettait de nous concentrer sur l'histoire. Histoire que je n'avais jamais comprise. J'ai découvert que la Reine de la Nuit était méchante - ce dont je me doutait plus ou moins - et que Zarastro était gentil - ce que j'ignorais totalement.

laflute535

Seulement, là où j'eusse préféré une version originale, pleine de panache et fleurant l'aventure épique et merveilleuse, il y avait les chanteurs accompagnés par un pianiste. C'est tout. Bien sûr, on ne peut nier que ledit pianiste était virtuose, que les chanteurs, malgré leur jeunesse et leur aspect fluet pour certains, avaient des voix impressionnantes. Mais je suis navrée de dire qu'une partie de l'histoire m'échappe encore : je me suis endormie sur l'air de Tamino et Zarastro. Ils m'ont perdue en route. Lorsque je me suis réveillée, Tamino avait disparu, et mon voisin dormait à points fermés, lui aussi.

Par contre, la jovialité de Papageno faisait plaisir à voir, et son "De-er Vögelfä-änger-er bin ich ja..." m'a trotté dans la tête toute la soirée. Seul regret sur cette version raccourcie (1h30), l'absence du célèbre "Hm-hm-hm-hm".

Bref. Je n'ai pas trouvé ce spectacle inoubliable, et je dois encore aller voir La Flûte enchantée de Mozart en version intégrale.

PS : je suis sûre que ça donnait mieux aux Bouffes du Nord qu'à Saint-Quentin. Parce que le théâtre des Bouffes du Nord dégage une magie qu'on n'a pas dans les salle trop modernes.

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Commentaires
L
C'est vrai qu'il vaut touours mieux se méfier des vieux gourous de secte enleveurs de jeunes filles. On ne sait jamais... ;)
I
Rhôôô ! Tout de suite. Nan, mais c'est parce que la Reine fait passer Zarastros pour un méchant, et comme je n'avais jamais été au-delà dans l'histoire, je n'avais jamais eu la révélation mystique qui confirmait que Zarastros était gentil. Je ne pouvais pas deviner. Et puis il faut reconnaître qu'un vieux qui enlève une jeune fille et est présenté comme un gourou de secte, c'est louche !
I
Tu me diras ce que tu as pensé de la salle ? Perso, je l'adore. Même si on n'y est pas très bien assis, l'ambiance qui s'en dégage est unique. Et on y dort très bien, lors des concerts du lundi soir ^^ J'ai testé la sieste sur les trois quarts des Variations Goldberg, un jour. C'est concluant.<br /> <br /> En plein air à Vaux-le-Vicomte, ça doit être sympa aussi ! Ce n'est pas que je n'aime pas la salle de Saint-Quentin, mais pour un décors aussi dépouillé, avoir un décors naturel en plus, ça doit quand même être sympa.<br /> <br /> Volontiers pour La Flûte en intégrale - version longue ^^
I
Rien de particulier à signaler sur ce voisin. Si ce n'est que le fait qu'il ce soit endormi m'a rassurée : je n'étais pas la seule à être peu enthousiaste. Quant aux "points" fermés, c'est mon clavier qui a chourfé, le vilain !<br /> <br /> C'est gentil pour les codes, merci :) CTS, pour Compagnie des Transports Strasbourgeois ?
L
C'est amusant comme tu repères et reconnais tout de suite la méchanceté mais moins la gentillesse... lol
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