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Vous en parlerez à votre cheval...
15 octobre 2013

Swan Lake

Trois semaines après, c'est un bon délai pour écrire la "critique" d'un spectacle. D'un ballet plus exactement. Pour être précise, je peux ajouter qu'il s'agit de Swan Lake, chorégraphié par Dada Masilo. Et si "critique" est entre guillemets, c'est parce que je serais bien incapable d'écrire la moindre critique. Il s'agit là plutôt d'un commentaire, assez naïf d'une spectatrice qui n'a pas vraiment l'habitude d'aller voir des ballets. Pour lire la critique (sans guillemets) d'une connaisseuse, c'est par ici.


Cygnes sud-africains / Swan Lake par WebTV_du_Rond-Point

 Le spectacle commençait tôt, au théâtre du Rond-Point, et finissait une heure plus tard. Aussi sommes-nous ressorties alors qu'il ne faisait pas encore nuit sur les champs-Elysées, et que le soleil commençait à descendre sur la Tour Eiffel, la Seine et le Pont Alexandre III.

Une réécriture du Lac des cygnes qui mêle danse classique et danse africaine, qui parle d'homosexualité, de mariage forcé et de sida, c'est ce qu'annonçait l'affiche. Un programme chargé, pour une heure de spectacle !

J'ai beaucoup aimé la première partie, parodique, drôle, enlevée. J'avais déjà vu ce mélange de danse classique et de danse africaine, il y plusieurs années, à Saint-Quentin, quand j'avais été voir On danse, de Montalvo et Hervieu. Et j'avais aimé. Je dois reconnaître que c'est assez jubilatoire, cette danse sans retenue, qui donne toute son énergie, sans contrôle apparent. Bien sûr, en réalité, tout est contrôlé, mais je ne peux m'empêcher d'apprécier ces pied nus, ancrés sur le sol, qui martèlent joie et colère. Sans doute cette gestuelle me parle-t-elle plus que les codes de la danse classique.

Qu'importe. Le début est parodique. La narratrice prend la parole - l'anglais n'est pas toujours évident à comprendre du fond de la salle - et nous explique ce qui se passe dans un ballet. C'est assez tordant. S'ensuit le mariage, forcé, où l'on voit le prince qui renâcle. Tout le monde en tutu, hommes et femmes, sauf le prince. Et c'est la fête, tout le monde est heureux, sauf le prince. Arrive alors un second cygne, qui lui a l'heur de plaire au prince. Mais ce cygne est un homme, et les autres le conspuent. On le montre du doigt, la jeune fille pleure, la mère s'effondre.

On aurait pu s'arrêter sur ce drama, à la fois drôle et faisant preuve d'une unité honorable. Mais c'est alors que tout le monde revient sur scène, les tutus aux vestiaires au profit de jupes noires. La mort du cygne donne l'impression d'être un passage obligé. Ici, il fait référence au sida, d'après le programme. Personnellement, je n'y ai pas vu grand chose, et je m'y suis ennuyée ferme. Je guettais le retour d'une pointe parodique, d'un clin d'oeil, mais non. Dommage.

En bonus de cet article trop vite rédigé, une parodie du Lac des cygnessur pointes !

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