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Vous en parlerez à votre cheval...
22 novembre 2011

Intouchables

Résumé (allociné)

A la suite d’un accident de parapente, Philippe, riche aristocrate, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison. Bref la personne la moins adaptée pour le job. Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement… Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables.

Intouchables

 

Bon, alors, comme souvent, le résumé est loin de rendre hommage au film. D’autant moins que j’avais lu une critique qui analysait le terme « intouchables » avec beaucoup plus de justesse : bien loin d’être intouchables parce qu’au-dessus des autres, ils sont plutôt vus comme appartenant à la caste indienne des intouchables, ces hommes au plus bas de l’échelle sociale, exclus du système. Ce qui correspond bien mieux à nos deux lascars.

Non que Philippe soit un opprimé au sens social du terme : il est riche, immensément riche, habite un hôtel particulier de toute beauté au cœur de Paris et se paye même le luxe d’un jet privé. Mais voilà, il est paraplégique. Ce qui fait de lui un être totalement dépendant, malgré toute sa richesse.

Par contre, Driss, lui correspondrait effectivement à la description d’un intouchable en Inde. Jeune homme des cités, exclu du système. Homme de rien, qui se pointe à l’entretien pour toucher ses assédics, qui sort de prison, qui n’a aucun savoir-vivre. Mais qui en même temps est le seul à ne pas regarder Philippe avec pitié. Lui n’est rien au regard de la société, il ne vaut rien, n’a aucun pouvoir. Mais, pour Philippe, il est tout : « ses bras et ses jambes » d’abord, mais tant d’autres choses aussi.

L’alchimie des personnages est extraordinaire. Même les personnages secondaires sont excellents : de l’adolescente qui sort avec son « plumeau » à la jolie secrétaire en passant par Yvonne (je ne parvient pas à nommer le rôle qu’elle a dans tout ça) et la famille de Driss. On rit franchement, mais sans pour autant faire de mal aux personnages. Ce que je veux dire, c’est que, pour une fois, on ne rit pas aux dépens des personnages, ils ne sont pas ridicules. Jamais. On n’oublie pas l’importance de l’Homme-avec-un-grand-H, que l’on voit tel qu’il est.

Ce film est tellement bon que je ne parviens pas à l’exprimer tel que je le voudrais. Un film drôle, profond, humain, profondément drôle, drôlement humain, profondément humain ? Sans doute n’y a-t-il pas grand chose à ajouter.

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