Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vous en parlerez à votre cheval...
sortie
1 septembre 2006

Prolongation (le 30 août)

A peine rentrée, j'appelle ma douce belette, comme je lui avais promis. En dernière minute (il est déjà dix-huit heures passées), nous nous donnons rendez-vous devant la gare. Cécile revoit son frère, pose ses affaires, discute avec lui et repart. Toutes deux, nous montons dans le RER; ça faisait longtemps!

Nous t'avons vue à peine arrivées et t'avons sauté au cou. Ça fait plaisir de te revoir. On marche sans trop savoir où nous allons. Nous discutons, nous babillons. On choisit le restaurant indien, on regarde les prix: il faut faire demi-tour pour aller à la banque... Une bonne demi-heure après, nous voilà attablées à la terrasse. L'air fraîchit, je frissonne. Dans ma précipitation, j'ai oublié ma veste.

Une fois le repas achevé, nous faisons un bout de chemin ensemble. Nous t'abandonnons à ton arrêt de bus. Mais il est trop tard: tu rentreras à pied. Cécile et moi nous dirigeons d'un bon pas vers la gare. Le ciel s'est assombri. Il n'est pas encore noir, ni même bleu marine, non. Il est d'un bleu sombre et profond, qui s'éclaircit au fur et à mesure que l'on se rapproche de la ligne irrégulière des toits. Ce soir, il n'y aura pas d'étoiles. Il n'y en a jamais en ville. Les étoiles, on ne les voit qu'en vacances, quand on s'éloigne du monde un peu fou de la ville. Ce monde qui est le nôtre et nous aimons. Mais c'est bon de pouvoir faire une pause de temps en temps.

Alors merci les filles pour cette soirée qui a permis à ma bulle de survivre quelques heures de plus. Merci d'avoir prolongé mes vacances, ne serait-ce que de quelques fugaces minutes. Merci...

Van Gogh

Publicité
1 septembre 2006

Ah, Candes!

Candes Saint Martin, une petite ville très jolie, avec une magnifique collégiale; jugez par vous-mêmes!
P8210121

J'ai essayé de mettre une photo des voûtes mais n'ai pas réussi car les photos sont trop lourdes et je ne sais pas comment les comprimer... Vous devrez donc vous contenter de cette vue d'extérieur en attendant que je trouve une solution. Toutes mes excuses.

29 août 2006

Singing in the rain!

Visite en "famille". Depuis que nous sommes levés, il pleut des cordes. Mais Loches, c'est plus loin, peut-être qu'il ne pleuvra pas là-bas. Le pic-nic est prêt, nous pouvons partir. Deux voitures: l'une avec les monstres et ma soeur qui a le courage de les supporter et l'autre avec my dear Cécile, ma cousine et mon père qui surveille ma conduite. Voyage sous la pluie. Entre crachin et trombe d'eau, nous avons le choix. Arrivés à Loches, nous cherchons l'entrée du château; il pleut encore et toujours. Légèrement désorientés, nous nous arrêtons sur le premier parking. Et nous commençons à chercher l'entrée de la forteresse. Nous faisons le tour des remparts par le bas; personne n'a de manteau, il n'y a guère que ma soeur qui a pensé à son parapluie... Nous poursuivons notre ascension.

Loches donjon

Les ruelles étroites entourées de hauts murs semblent concentrer l'humidité. Nous nous réfugions, soulagés, dans l'église Saint-Ours (si si, je vous jure!) où nous pouvons observer le gisant d'Agnès Sorel, maîtresse de charles VII. Puis nous repartons d'un bon pas vers la forteresse. Au cours de la visite, nous perdons une partie du groupe, alors nous, Cécile, ma cousine et moi-même, suivons le paternel qui nous entraîne jusqu'en haut du donjon vertigineux. Une immense tour sans plancher intermédiaire en son coeur, des escaliers étroits et rendus glissant par la pluie. La plate forme grillagée installée pour que l'on puisse admirer le paysage nous met mal à l'aise: nous avons plus tendance à observer craintivement le sol qui se trouve sous nos pieds qu'à nous répandre en cris d'émerveillement sur le paysage pluvieux. Nous redescendons enfin, les jambes coupées par le vertige et tremblant un peu de faim. Commence alors l'aventure du pic-nic dans les coffres des voitures, sur un parking désert. Certains ont les chaussettes détrempés, d'autres ont les mains gelées, d'autres encore ont froid dans le dos à cause de l'humidité qui a transpercé pulls et T-shirts... Sandwiches, tomates et galettes bretonnes sont bien vite dévorées, suivis du nougat qui ne fait pas long feu lui non plus!

Loches picnic 1

Il ne fait certes pas un temps à mettre un chien dehors, mais au moins, le souvenir de Loches sous la pluie ne s'effacera pas de sitôt de nos mémoires!

26 août 2006

Tourisme

Voici maintenant onze jours que nous sommes ''installés''. Nous avons eu le temps de nous mettre au tourisme, ce qui m'a donné l'occasion de revisiter des sites particulièrement beaux. Puis mon amie, ma chère et tendre Cécile est arrivée. Nous lui avons montré La Devinière, maison où naquit Rabelais, le château du Rivau et ses magnifiques jardins, l'abbaye de Fontevraud, dirigée par une abbesse à laquelle les hommes se soumettaient pour atteindre le Paradis, le château de Langeais, magnifique tout simplement.

Le Riveau 1

Le château du Rivau et son jardin aux philtres d'amour... tout un programme!

Le Riveau 2

Un potager fleuri devant un château superbe... tel est le Rivau.

La Devinière

Cour de la Devinière, maison natale du parfait humaniste Rabelais (prêtre, médecin et avocat de son état !)

Langeais

Langeais, château où Anne de Bretagne épousa secrètement Charles VIII.

22 août 2006

Pays de Loire

Rue de Chinon

Le long des petites départementales s'égrainent des villages mignonnets et de jolies petites villes. Les murs blancs étincellent sous les rayons du soleil estival, les toits d'ardoise luisent doucement dans la lumière de l'après-midi. Les ruelles tortueuses s'enlacent, alignant petites boutiques aux façades en tuffeau, de belles bâtisses sculptées et maisons à colombage et briques. Tout simplement ensorcelant. Et de temps en temps, la Loire ou la Vienne apparaît dans un scintillement bleu-vert. Entre ces bourgades, des fermes au milieu des champs qui s'étendent à perte de vue et des propriétés viticoles enfermant de superbes manoirs ou châteaux. Le pays de la Loire est une région tout simplement enchanteresse qui nous emmène plusieurs siècles en arrière.

Publicité
21 août 2006

La confrérie des Sacs à Vin

Lors de la visite du château de Montreuil-Bellay, nous avons fait la découverte d'une étrange secte. Un groupe de gais lurons aimant festoyer dans les caves du château ont fondé la confrérie des Sacs à Vin. Étrange nom me direz-vous. En effet, surtout quand on pense que c'est ainsi que l'on appelle le petit tonneau qu'emmenait les vigneron lors des récoltes afin de se désaltérer. « Ni trop, ni trop peu », afin de ne pas s'endormir et d'avoir suffisamment chaud.

Pour intégrer la confrérie, il fallait, après un bon repas bien arrosé dans la cave, monter l'escalier à vis qui mène à la cour, et ce en arrière sans toucher les murs. Une fois l'épreuve passée, le candidat prête serment devant le portrait de Rabelais en citant les vers de ce fameux auteur: « Quand mon verre est plein, je le vide, et quand il est vide, je le pleins »! Intéressant, isn't it?

De plus, lors des grandes réceptions qui se déroulaient dans le salon, on entrait dans ladite pièce en passant sous une porte au dessus de laquelle trône une devise bien sympathique: « Tristitia mea vertitur in gaudium » (pour les non-latinistes et les paresseux – ce que je suis personnellement puisque j'ai attendu la traduction de la guide - « Ma tristesse se transforme en joie »).

Rabelais

7 août 2006

Dans le pétrole (vendredi 27 juillet)

Petit périple Paris-Lyon. Pause juste après avoir passé le Rhône. Un hôtel. Mais attention, pas un hôtel perdu en ville, au milieu des immeuble, non: on a trouvé encore mieux: un hôtel perdu au cœur des raffineries de pétrole... une vue splendide sur les cheminées illuminées de l'usine la plus proche, des entrepôts partout autour de cet hôtel qui rappelle les motels américains que l'on voit dans les films.

7 août 2006

Ô ciel! (vendredi 27 juillet)

Je m'ennuie. Des bouchons, des bouchons et encore des bouchons. Vivent les départs en vacances! Si ça ne tenait qu'à moi, voilà un petit moment que j'aurais quitté l'autoroute pour emprunter la Nationale 7. Mais rien ne fera céder ma mère. Dommage...

Je détourne alors le regard et observe le ciel. À l'ouest, les nuages sont noirs, annonciateurs d'orage. À l'est, plusieurs couches se superposent et les rayons de soleil percent à travers eux. Des perles serties d'or. Droit devant moi, ils semblent d'argent pur. Puis le vent les fait danser. Les nuages d'orage approchent. Soudain, un éclair fend le ciel et le ciel se déverse sur nous. Nous ne voyons pas à cinquante mètres. Les motards s'arrêtent sous les ponts. La chaussée devient torrent. Nous sommes dans le nuage.

Dix minutes après, c'est terminé. La nuit s'en va et l'astre du jour reprend ses droits. Le paysage au loin semble enchanté: les collines verdoyantes sont noyées de brume. Les nuages deviennent cristaux. Au loin, nous voyons les rideaux de pluie inonder la ville la plus proche. Dire que c'est nous qui étions en-dessous il y a quelques instants...

7 août 2006

Douce France... (vendredi 27 juillet)

Quand on part de Paris, capitale cosmopolite entre toutes, quand on emprunte l'autoroute du sud, on coupe la France en deux. On passe par le cœur du pays. Une grande cicatrice de bitume sur un corps de rêve. Des champs, des forêts, un paysage vallonné. Bocages et pacages. Fleuves, rivières et ruisseaux. Le charolais et sa viande de bœuf, la Bourgogne et son vin. Les rivages de ce courant interminable d'automobile sont jalonnés de châteaux, de villages, de fermes. Comment ne pas apprécier une telle harmonie, une telle variété? Demain, quand nous approcherons de notre but, nous verrons les crêtes dentelées du massif des Maures, les eaux glauques du lac de Saint Cassien.

25 juillet 2006

Aventure rocambolesque

Thiais, Choisy, Nogent-sur-Marne, Champigny, Joinville-le-pont, Saint Maur... autant de noms qui évoquent les guinguettes du bord de Marne, où l'on va guincher le dimanche. Les panneaux défilent devant mes yeux fatigués. Voilà deux heures que nous sommes partis de Plaisir. Fontenay-sous-Bois. Quelle direction faut-il suivre? Le Perreux ou Bry? Ça y est: nous sommes encore perdus. Nous sommes maintenant dans le bois de Vincennes. Demi-tour. Nous demandons notre chemin. Mais qu'avons-nous fait pour en arriver là? Commençons donc le récit par le début.

J'arrive au boulot à neuf heures, comme tous les matins. On me dit que les étiquettes ont bien avancé, mais qu'ils ont pris du retard à l'étamage. On a besoin de nous à l'usine. Celle-ci se trouve à Neuilly-sur-Marne. Ce n'est pas si loin. On peut y être ne moins d'une heure. Mais c'est sans compter sur l'A 86 qui est bloquée; les voitures sont à l'arrêt. On prend la première sortie: Choisy. Et là, même topo. Les routes bloquées. Nous parcourons trente mètres en une demi-heure. Nous empruntons un autre chemin. Voilà près de deux heures que nous sommes partis. Nous passons l'heure suivante à demander notre chemin: nous sommes perdus dans la jungle des petites villes de l'est parisien. Quand nous arrivons, c'est la pause déjeuner. Débute ensuite le travail.

Qui a dit que je n'aimais pas enlever les étiquettes? Mais c'est génial! À l'usine, nous passons notre temps debout, à accrocher les moules à tartelette sur des fil de cuivre, pour ensuite les envoyer dans le bain d'étain. Au bout de dix minutes, les ampoules apparaissent sur mes doigts douloureux. Quand on se rend compte qu'on manque de fil, on me change de poste. Je suis désormais chargée d'accrocher les fameux fils de cuivre sur les crochets. Je peux vous dire que je n'ai pas beaucoup travaillé aujourd'hui, mais suffisamment pour me rendre compte que je préférais mille fois rester assise toute la journée à côté du ventilateur à retirer des étiquettes...

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 > >>
Derniers commentaires
Publicité
Archives
Publicité