Ballade nécro-romantique
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C'est dimanche et, avec les résidus de grève, il n'est pas évident de se rendre à Paris. Pourtant, c'est ce que nous avons fait. Nous arrivons juste à l'heure; le rendez-vous était fixé à la porte du haut du cimetière du Père Lachaise.
Rappels historiques, morceaux de biographies, portraits, anecdotes, miettes de madeleine, fragments de vers nous accompagnent dans les méandres de la nécropole. On se fraye un chemin entre les tombes, on observe les stèles délabrées avec appréhension. Les feuilles mortes craquent sous nos pas et leur gémissement résonne dans le silence dominical. Quelques rires et airs fredonnés: le guide tente de redonner vie aux morts. Mais la Chèvre de Monsieur Seguin finira dévorée par le loup, malgré nos efforts. La chute sonne, les applaudissements s'échappent, timides. Les froid est agressif, malgré le ciel pur et la lumière éclatante.
Nous arrivons à la porte du bas; le soleil descend et bientôt il fera sombre. Ses rayons rasent les dernières tombes visitées. Puis nous sortons, des bouts de mots plein la tête et notre longue promenade encore dans les pieds.
Galère facceuse: nouvel épisode!
Comme je l'avais promis à Tunis, voici les aventures de Monsieur Chèque Enbois, digne chèque de son état, né le 12 août de cet an de grâce 2007. Il avait pour mission d'aller renflouer les caisses de la faculté Paris IV, mieux connue sous le sobriquet de Sorbonne. Vous vous souvenez tous de l'absence de réponse, de mes craintes Navigoïennes et de la naissance du petit frère de ce digne chèque.
Le temps passa. Un soir, je vois ma vénérable mère (potnia mètèr) au téléphone, en pleine conversation avec un illustre inconnu. Elle parlait alors de... chèques! En réalité, l'inconnu était un brigadier de police, qui avait sous scellé, sous la main, Monsieur Enbois, dûment gratté et qui avait changé d'ordre. O.o Etonnant, n'est-ce pas? Quelques compatriotes de ce chèque lui tenaient compagnie sur le bureau de Monsieur le Policier. Certains autres avaient dû passer la banque... Et certains de mes collègues facceux, vont certainement avoir la surprise de voir leur compte en banque délesté de deux fois 500 euros et des poussières...
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BONUS
Notre cours de linguistique allait commencer quand arrive, tout essoufflée, une de mes collègues (à la fac, on est plus camarade de classe, mais collègues) classiques. "Il faut aller au secrétariat: aucun d'entre nous n'est inscrit aux examens." C'est fou ce que les lettres classiques donnent l'impression d'exister! Il faut donc aller aux UFR vérifier que l'on est inscrit, et, le cas échéant, se faire inscrire. Je l'ai fait pour les lettres, mais ne suis pas encore allée vérifier le reste...
Fin de journée
Apertio
La porte lentement se referme. Tout doucement, le rai de lumière disparaît. Bientôt, l'on ne verra plus qu'un point doré percer par le trou de la serrure. À moins que la clef n'y soit restée.
Alors furtivement, je glisse un doigt dans l'interstice, puis ma main, mon bras et enfin, je m'y coule. De l'autre côté. De l'autre côté, c'est désert. Voilà plus d'une semaine que je n'y ai pas mis les pieds et que j'observais le battant de la porte qui se mouvait au ralenti, comme attendant un geste de ma part. Finalement, j'ai bougé.
Une semaine sans avoir passé le pas de cette porte et déjà une mince couche de poussière s'est déposée un peu partout. Je pourrais faire le ménage. Je pourrais jeter un coup d'oeil à l'endroit où j'étais la seconde auparavant et, remettant un peu d'ordre, vous raconter en détails ce qui s'est passé en une semaine. Mais je n'en ai pas envie. Pas le courage non plus. Et cela n'aurait pas d'intérêt.
Alors ça y est, j'ai ouvert la porte, observé l'état des lieux. Ce n'est pas catastrophique. Juste désert, vide et vain. Avec quelques efforts, cela sera vite réparé.
C'est le week-end!
Je suis morte, crevée, épuisée, éreintée. Je n'en peux plus! J'ai erré pendant deux heures entre les différents Gibert et l'INALCO (Institut des Langues Orientales) afin de me rendre compte que de toute manière je ne pourrais pas acheter tous les livres demandés, et donc je me suis contentée de prendre le plus urgent.
Et puis, alors que je m'apprêtais à rentrer buller chez moi, Lu me propose d'aller au théâtre! Etant incapable de refuser une telle invitation, je cours, je vole jusqu'à SQY où elle m'attend. Nous dînons en vitesse avant de nous rendre (non moins rapidement) au théâtre pour voir Richard III, réécriture de je ne sais plus quel flamand.
C'était étrange, glauque, contemporain, effrayant, parfois drôle, "flippant"... Un Richard schizophrène et fou à lier, des reines à n'en plus finir (qui est la mère de qui? la soeur de qui?), des frères, un Prince héritier (interprêté par une amie de collège ^^), des morts, un Loyal-chien-gringo, une musique de Western, un peu de nudité (n'oublions pas que c'est contemporain!)... Avec Lu, nous analysons à peu près tout, des métaphores employées, à la récurrence de la religion et du thème du jeu. Lumières, costumes, décors. Une adaptation violente et décoiffante, angoissante aussi. Mais qui garde somme toute l'esprit de Shakespeare, c'est-à-dire ce mélange d'horreur, de drame et de comique.
De l'intérêt de faire du grec ancien
Aujourd'hui j'avais au programme pas moins de six heures de grec (au milieu desquelles nageait une pauvre heure de littérature latine). Voici quelques détails.
Lettres grecques: l'Iliade, que du bonheur. Pendant deux heures nous avons eu une introduction sur la question homérique et tout ce qui va avec, ainsi que la présentation du programme et des préparations à faire pour chaque semaine...
Lettres latines: une heure sur le roman antique. C'est là que j'ai découvert que les Anciens avaient leurs séries américaines: deux jeunes personnes s'aiment, sont séparées, sont enlevées, vendues commes esclaves etc. On croit que la jeune fille est morte, mais on voit quelques mois plus tard, à l'autre bout du bassin méditerranéen qu'en fait, et ben non, elle est toujours vivante. On a même parlé de Daphnis et Chloé! Tout ça pour introduire l'étude de Pétrone et Apulée.
Langue grecque: mon prof ressemble à Mika (ça doit être les cheveux)! Je vous jure! Il a eu l'étrange idée de nous faire apprendre les Mots grecs de M.Martin et de nous donner, cinq minutes avant la fin du cours, une version sans dictionnaire... Mais bon, je ne vais quand même pas cracher sur un prof pour le moins mignon (cf photo) et dynamique! (surtout qu'il a fait une maîtrise sur le corps et le contact dans l'Iliade ^^) VIENDEZ EN GREC!!!
Grec moderne: nous nous sommes débattus avec la prononciation du grec moderne. Qué galère les amis! Mais c'est beau et c'est classe. Et leur grammaire est dix fois plus simple que celle du grec ancien: adieux datifs, infinitifs, futurs, participes et optatifs! Le relatif est invariable, la première conjugaison a absorbé trois quarts des mots de la troisième... que du bonheur! VIENDEZ EN GREC!!!
Y a d'la joie!
Hier, ce ne fut pas la joie: j'ai découvert, en trois heures de TD et une heure de cours magistral (amphi et tout et tout!), que je n'aimais définitivement pas la littérature: Le Misanthrope de Molière, version M.Biergam* améliorée. Refaire ce que l'on n'a pas apprécie l'année précédente... Je bougonnais dans mon coin, écoutais d'une oreille et grattant ma feuille comme je ne l'avais pas fait depuis longtemps, mais prenant le temps de me faire mes petits délires à moi toute seule. Ainsi, nous avons étudié la confrontation de Phil et Al (de leur petit nom) et supposé qu'Al fisait une crise de jalousie parce que Phil ne lui réservait pas ses caresses (véridique!)... je n'y ai vu bien sûr aucun double sens XD. Ma foi, on fait ce qu'on peut pour faire passer les trois heures plus vite. De plus, le prof du cours magistral ponctue chaque phrase d'un petit ''euh-hein?'' exaspérant, surtout avec sa voix aigrillarde. Mais le pauvre avait l'air paniqué: c'était son premier cours en amphi.
Aujourd'hui, enfin, j'ai compris pourquoi je vais à la fac: un cours de langue latine, où nous avons étudié pendant une heure l'histoire du J et du V dans notre alphabet, ainsi que celle du W, du Y et du Z! Extra! Puis cinq heures à tuer: je devais retrouver el Teckel à son lycée. Par un concours de circonstances malheureuses, nous ne nous sommes pas vues, alors j'ai mangé mon sandwich seule au milieu des pigeons dans le square de Cluny. Et je suis retournée à Malesherbes, parce que La Chaussette y avait cours. En attendant mon cours de linguistique, j'ai discuté et n'ai pas vu le temps passer. Linguistique = miam! Une introduction tout-à-fait alléchante. En plus, quelqu'un de L.B. m'a identifiée. J'ai eu besoin d'un peu d'aide pour certifier ce que je pensais: il faisait de l'allemand en seconde avec moi. Le monde est petit!
Le cours de culture générale ne commençant que la semaine prochaine, je me suis vite retrouvée dans le métro avec le sourire aux lèvres. Les autres voulaient tous aller au café boire un verre pour faire connaissance: en bonne associable, j'ai eu peur de tout ces gens et ai préféré rentrer chez moi. Après avoir peser le pour et le contre, je suis sortie à Saint-Lazare. J'ai fait toutes les voies avant de trouver mon train et finalement me suis confortablement installée. Là me retrouve le type de L.B. qui m'explique qu'il a faussé compagnie aux autres, parce qu'il n'aime pas les groupes. Ma foi! Et nous discutons jusqu'à ce que je descende pour changer de train.
De plus, j'ai eu mon bus immédiatement, ce qui a achevé de me mettre de bonne humeur. Aujourd'hui fut donc une excellente journée: cours intéressants, vie sociale, trains qui s'enchaînent et fin des cours deux heures plus tôt.
Y a d'la joie! :D
*Les noms ont été modiés ^^
Chronique d'un mariage: dernier épisode
~ L'épisode que vous avez tant attendu ~
Je résume
en quelques mots, pour ceux qui auraient oublié le début:
nous étions au mariage d'un de mes cousins. Après plus
d'une heure et demi de messe où il fut question de mariage à
trois, où Jésus s'incruste dans le ménage etc,
après quelques minutes à étudier les chapeaux
farfelus de tricentenaires vieilles dames, j'avais
fini par retrouver ma cousine – que j'appellerai A.S. Pour ne pas
prêter à confusion – au buffet, et avais appris que je
me trouvais à sa table pour le dîner. Bref.
Lorsque nous nous fûmes gavées de canapés tout en discutant de facultés et d'appartements parisiens, que nous eûmes changé de chaussures (parce que debout dans la pelouse avec des talons, ça fait mal aux pieds) et que j'eus avalé mes trois coupes de Coca (ben oui, je devais restée éveillée, puisque j'étais censée faire le trajet du retour au volant), nous nous mîmes en quête de la salle où devait se dérouler le festin. Nous avions le choix entre quatre bâtiments... nous choisîmes celui où les gens faisaient la queue (en toute logique).
C'est là que nous retrouvâmes notre autre cousine – que j'appellerai C. – qui devait passer la soirée à notre table, et nous engageâmes la discussion. Sur ces entrefaits, arrive sa petite sœur (donc une autre cousine, pour ceux qui ne suivent plus) et blablabla et blablabla. Lorsqu'enfin nous pouvons entrer dans la grange, nous restons sans voix devant l'ambiance...
Des lampions rouges et des bougies pour seul éclairage, un immense dragon suspendu au-dessus des tables: pas de doute, le thème est la Chine. Nous cherchons notre table, où se trouvent déjà d'autres jeunes de notre âge, totalement inconnus. Ce qui est amusant, c'est que les cinq de la famille se sont regroupés à un bout de table (il y avait donc mes deux cousines, mon frère et mon cousin ainsi que moi-même), et les autres de l'autre côté. Inutile de vous dire, donc, que les conversations entre les deux familles furent quasi-inexistantes. Mais peu importe! Le dîner s'ouvrit sur du Mika (plein les oreilles puisque nous étions juste sous l'enceinte) et se poursuivit dans la bonne humeur. Nous avons bien mangé, bien ri, et peu bu d'alcool (contrairement à ma sœur qui a enchaîné les coupes de champagne et les verres de vin à sa table, un peu plus loin – non je n'espionnais pas, c'est elle qui me l'a dit!).
De temps à autre, A.S. et moi accompagnions C. dehors (puisqu'elle fumait – et oui, dans ma famille il y a des gens qui fument!), puis revenions. Nous avons assisté à la projection de photos du marié plus jeune (certaines me rappelaient vaguement des souvenirs – notamment des lieux), et de la mariée. Puis café (très important) et champagne avec le dessert (quand même!).
Lorsque les tables
furent mises de côté, nous nous éclipsâmes
à la recherche des toilettes. Et en revenant, nous nous
rendîmes compte (ô malheur!) que nous avions loupé
la valse des mariés... Qu'à cela ne tienne, puisque
Mika vint sauver le tout. Je m'installais confortablement pour
observer les danseurs (je vous ai déjà dit que je ne
dansais pas). Lors du rock, je regardai attentivement mes parents: je
dois dire qu'ils le dansent particulièrement bien (c'est la
seule chose que mon père sache danser – avec le tamouré).
Au bout d'un certain temps, je commençais à fatiguer et tâchais de le faire comprendre à mes parents. Les cinq minutes de délai que j'avais accordées se muèrent mystérieusement en quart d'heure, puis en demi-heure. Autant vous dire tout de suite que le trajet du retour ne fut pas facile, mais je l'ai fait, et nous sommes rentrés entiers au bercail!
Je
retiendrai de cette expérience: 1/ je ne me marierai jamais (à
l'église en tout cas) 2/ je comprends pourquoi je ne vais plus
à la messe 3/ je ne porterai jamais de chapeau à plumes
et 4/ ce n'est pas juste: j'ai des cousines super jolies et/ou qui
dansent vraiment bien (je ne parle pas des cousins, puisqu'ils sont
au nombre de quatre et que deux étaient absents, un était
le marié et l'autre un adolescent ricannant avec mon frère).
PS: je m'excuse, cette note fut rédigée par un pied – moi en l'occurrence – et ne doit vraiment pas être agréable à lire. Mais je n'ai pas le courage de recommencer, et si j'attends pour la poster, vous ne verrez jamais la fin des chroniques maritales.
Lubie (bis)
Voilà Draco, issu de la même fic. La qualité du scann est moins bonne parce que, comme une abrutie, j'ai fait le dessin sur une feuille 24x32 qui ne tient pas dans le scanner (c'est aussi pour cela qu'on ne lui voit pas les pieds...). S'il-vous-plaît, ne faites pas attention au visage, complètement foiré raté.