Chronique d'un mariage: dernier épisode
~ L'épisode que vous avez tant attendu ~
Je résume
en quelques mots, pour ceux qui auraient oublié le début:
nous étions au mariage d'un de mes cousins. Après plus
d'une heure et demi de messe où il fut question de mariage à
trois, où Jésus s'incruste dans le ménage etc,
après quelques minutes à étudier les chapeaux
farfelus de tricentenaires vieilles dames, j'avais
fini par retrouver ma cousine – que j'appellerai A.S. Pour ne pas
prêter à confusion – au buffet, et avais appris que je
me trouvais à sa table pour le dîner. Bref.
Lorsque nous nous fûmes gavées de canapés tout en discutant de facultés et d'appartements parisiens, que nous eûmes changé de chaussures (parce que debout dans la pelouse avec des talons, ça fait mal aux pieds) et que j'eus avalé mes trois coupes de Coca (ben oui, je devais restée éveillée, puisque j'étais censée faire le trajet du retour au volant), nous nous mîmes en quête de la salle où devait se dérouler le festin. Nous avions le choix entre quatre bâtiments... nous choisîmes celui où les gens faisaient la queue (en toute logique).
C'est là que nous retrouvâmes notre autre cousine – que j'appellerai C. – qui devait passer la soirée à notre table, et nous engageâmes la discussion. Sur ces entrefaits, arrive sa petite sœur (donc une autre cousine, pour ceux qui ne suivent plus) et blablabla et blablabla. Lorsqu'enfin nous pouvons entrer dans la grange, nous restons sans voix devant l'ambiance...
Des lampions rouges et des bougies pour seul éclairage, un immense dragon suspendu au-dessus des tables: pas de doute, le thème est la Chine. Nous cherchons notre table, où se trouvent déjà d'autres jeunes de notre âge, totalement inconnus. Ce qui est amusant, c'est que les cinq de la famille se sont regroupés à un bout de table (il y avait donc mes deux cousines, mon frère et mon cousin ainsi que moi-même), et les autres de l'autre côté. Inutile de vous dire, donc, que les conversations entre les deux familles furent quasi-inexistantes. Mais peu importe! Le dîner s'ouvrit sur du Mika (plein les oreilles puisque nous étions juste sous l'enceinte) et se poursuivit dans la bonne humeur. Nous avons bien mangé, bien ri, et peu bu d'alcool (contrairement à ma sœur qui a enchaîné les coupes de champagne et les verres de vin à sa table, un peu plus loin – non je n'espionnais pas, c'est elle qui me l'a dit!).
De temps à autre, A.S. et moi accompagnions C. dehors (puisqu'elle fumait – et oui, dans ma famille il y a des gens qui fument!), puis revenions. Nous avons assisté à la projection de photos du marié plus jeune (certaines me rappelaient vaguement des souvenirs – notamment des lieux), et de la mariée. Puis café (très important) et champagne avec le dessert (quand même!).
Lorsque les tables
furent mises de côté, nous nous éclipsâmes
à la recherche des toilettes. Et en revenant, nous nous
rendîmes compte (ô malheur!) que nous avions loupé
la valse des mariés... Qu'à cela ne tienne, puisque
Mika vint sauver le tout. Je m'installais confortablement pour
observer les danseurs (je vous ai déjà dit que je ne
dansais pas). Lors du rock, je regardai attentivement mes parents: je
dois dire qu'ils le dansent particulièrement bien (c'est la
seule chose que mon père sache danser – avec le tamouré).
Au bout d'un certain temps, je commençais à fatiguer et tâchais de le faire comprendre à mes parents. Les cinq minutes de délai que j'avais accordées se muèrent mystérieusement en quart d'heure, puis en demi-heure. Autant vous dire tout de suite que le trajet du retour ne fut pas facile, mais je l'ai fait, et nous sommes rentrés entiers au bercail!
Je
retiendrai de cette expérience: 1/ je ne me marierai jamais (à
l'église en tout cas) 2/ je comprends pourquoi je ne vais plus
à la messe 3/ je ne porterai jamais de chapeau à plumes
et 4/ ce n'est pas juste: j'ai des cousines super jolies et/ou qui
dansent vraiment bien (je ne parle pas des cousins, puisqu'ils sont
au nombre de quatre et que deux étaient absents, un était
le marié et l'autre un adolescent ricannant avec mon frère).
PS: je m'excuse, cette note fut rédigée par un pied – moi en l'occurrence – et ne doit vraiment pas être agréable à lire. Mais je n'ai pas le courage de recommencer, et si j'attends pour la poster, vous ne verrez jamais la fin des chroniques maritales.