Où je me dois de dire une expression de mon grand-père
Mon grand-père avait une expression, d'une élégance rare et d'une absolue finesse, qui colle parfaitement à la chance écoeurante que j'ai eu une fois de plus. Mon grand-père disait de quelqu'un de chanceux qu'il avait "le cul bordé de nouilles". Bon, s'il-vous-plaît, n'essayer de pas de visualiser, ce n'est pas très joli.
Pourquoi une telle introduction ? Tout simplement :
La semaine dernière, mon directeur de mémoire de l'an dernier m'envoie une offre de stage. Je jette un oeil : sujet intéressant, milieu de la recherche industrielle, petite boîte récente et... à dix minutes de chez moi. Je saute sur l'occasion. En un week-end, je mets à jour mon CV et rédige ma lettre de motivation. J'envoie le tout. Le lendemain, on m'appelle, on fixe un rendez-vous.
Ce matin, l'angoisse et l'impatience font un mélange détonnant. Le coeur qui accélère brutalement, l'estomac qui se tord. Rien que de très normal. Lorsque j'arrive, j'ai l'impression qu'ils ont déjà décidé de me prendre. Aussi, à la fin de l'entretien n'attendent-ils que ma réponse, qui est immédiate, bien sûr ! J'ai même le droit de continuer le club BD !
La vie n'est-elle pas merveilleuse ? Une offre, un CV, une réponse, un stage trouvé. J'ai parfois l'impression que je vais me réveiller un matin et que tout aura été un rêve. Je plane complètement.