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Vous en parlerez à votre cheval...
14 octobre 2011

Bain de bulles [9]

l_homme_sans_reve

Titre : L'Homme sans rêve (oneshot)

Scénario : Joseph Safieddine
Dessin et couleurs : Olivier Bonhomme

Editeur : Manolosanctis (2011)

Statut pour le club BD : refusé
[causes : trop étrange, dérangeant + scène de sexe pas pour les petiots]

La quatrième de couverture dit : "Que deviennent les rêves d'enfant ? Les oublie-t-on à jamais ? C'est le cas de Stan, présentateur vedette d'une émission à sensation, qui présente toutes les apparences de la réussite. Alors qu'il cherche un nouvel invité pour sauver sa carrière, il rencontre un mystérieux pêcheur dans le port de la ville..."

Le graphisme tremblottant et livide, régulièrement éclaboussé de touches trop vives et éblouissantes de couleurs, nous mène, nous perd, dans une histoire étrange et déstabilisante. Cet homme, on ne parvient pas à le cerner. La fin nous laisse dans le doute et nous plonge, perplexes, dans un questionnement qui ne peut s'apaiser. On suit cet homme qui a perdu toute notion de valeur, qui en souffre et s'y complaît tout à la fois. La perte des souvenirs. Un hommes sans souvenir. On reste inconfortable, on se dandine d'un pied sur l'autre. On n'entre pas dans l'histoire, parce que ce n'est pas fait pour. Mais le graphisme nous ensorcèle, tenant à la fois de Joann Sfar et de Nicolas de Crécy. Vraiment bizarre... mais beau.

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13 octobre 2011

Bain de bulles [8]

le_montespan

Titre : Le Montespan (oneshot)

Scénario : d'après le roman de Jean Teulé, adaptation de Philippe Bertrand
Dessin et couleurs : Philippe Bertrand

Editeur : Delcourt, collection "Mirages" (2010)

Statut pour le club BD : refusé
[cause : sexe et violence]

Depuis qu'elle est sortie, cette histoire m'intrigue. Je ne connaissais pas le roman, et ne suis pas sûre de le lire un jour. Mais cette histoire est douloureuse. Elle est belle, et donne envie de crier à l'injustice. Cet homme qui a attendu jusqu'au bout le retour de sa femme bien-aimée, qui a refusé tout du long les compromis et l'humiliation. Je n'ai pas grand chose à dire de plus. Cette histoire serre la gorge ; les larmes n'étaient pas très loin. Une bande-dessinée me fait rarement cet effet-là.

12 octobre 2011

Bain de bulles [7]

arzak_l_arpenteur

Titre : Arzak, vol.1 "L'Arpenteur"

Auteur : Moebius

Editeur : Glénat, Moebius Productions

Statut pour le club BD : accepté

Un univers complètement nouveau, aux noms improbables, aux créatures inimaginables. Voyages interstellaires, vaisseaux spatiaux, guerres interraciales, extraterrestres. Au milieu de ce brouhaha humain, de ces êtres grouillants, un arpenteur. Un justicier solitaire qui plane au-dessus du désert. Landes, roches, plaines. Silence.

Une histoire surprenante, captivante. Un graphisme à la fois simple et superbe, des couleurs extraordinaires. Je n'avais jamais lu de bande-dessinée où Moebius était tout à la fois auteur et dessinateur, et je reconnais que ça manquait à ma culture : je ne connaissais qu'Icare, où il est scénariste, et le dessin animé Les Maîtres du temps (auquel les élèves du club BD auront droit quand ils réclameront un film ^^). Cette histoire m'a un peu rappelé celles de Peters et Schuiten, ou encore celles de Miyazaki.

Vraiment. Sublime. Insaisissable. Magique. Beau.

11 octobre 2011

Jeune étudiante sérieuse cherche grammaire anglaise.

Aujourd'hui, pour la première fois depuis cinq ans, j'ai eu un cours d'anglais. Résultat : des exercices basiques de grammaire à faire pour vendredi. Choisir à chaque phrase s'il faut employer le present perfect ou le past simple. Forcément, il arrive une phrase où on a un vieux doute.

Je me mets alors à farfouiller dans ma bibliothèque, en quête d'une grammaire d'anglais. Et là... damn it ! J'ai deux grammaires du français, un abrégé de grammaire latin, une grammaire du turc à l'usage des francophones (si si, c'est vrai), une grammaire du coréen en deux volumes... mais pas de grammaire de l'anglais.

11 octobre 2011

Bain de bulles [6]

gargouilles

Titre : Gargouilles, vol. 1 "Le Voyageur"

Scénario : Denis Pierre Filippi
Dessin et couleurs : J. Etienne

Editeur : Les Humanoïdes associés, collection "Les Trois Masques" (2002)

Statut pour le club BD : accepté

Grégoire est un collégien qui vient de déménager. La vue sur la collégiale ne lui plaît pas, mais quand il se fait courser par trois voyous et qu'il trouve refuge auprès des gargouilles, il ne peut s'empêcher de penser que finalement, c'est pas si mal. Le soir venu, il découvre une sorte de médaille qui le transporte dans un autre monde, où les gargouilles sont chargées du transport des chimères et autres lutins. Pauvre Grégoire ! Il est complètement perdu !

L'histoire est sympathique, et même intéressante pour une bande-dessinée trouvée dans le rayon jeunesse et humour (pourquoi les deux sont-ils si souvent réunis, ça reste un mystère). Le dessin, sans contour, est amusant, voire joli. Disons que ce n'est pas habituel. Le tout donne un résultat tout-à-fait acceptable et agréable.

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10 octobre 2011

Bain de bulles [5]

pixie1

Titre : Pixie, vol. 1 "Somnanbulia"

Scénario : Mathieu Mariolle
Dessin et couleurs : Aurore

Editeur : Delcourt, collection "Terres de légendes" (2004)

Statut pour le club BD : accepté

Un petit prince insupportable passe son temps à se plaindre de tout et à rêver de vivre l'aventure. Le soir, son tuteur lui raconte des histoires et lance un charme pour l'empêcher de rêver. Le jour où il se fait enlever par un filou surnommé Pixie, il reste extatique : enfin l'aventure ! Puis les choses ne se passent pas vraiment comme elles auraient dû, et les voilà perdus dans un univers qu'ils ne reconnaissent pas. Pendant ce temps, au palais, il semblerait que cet enlèvement arrange bien les affaires du père...

Le graphisme un peu édulcoré "façon manga" me gène un peu (comme il m'a gênée dans Elinor Jones), mais j'ai choisi ce titre parce que je désespérais de trouver une histoire pour les collégiens. En fin de compte, on se fait à ces couleurs acidulées, et on apprécie les progrès faits avec Elinor. Pas vraiment palpitant, mais le concept du voyage de conte en conte est intéressante (ce thème m'a toujours fascinée) : dommage que les contes ne soient pas connus...

9 octobre 2011

Bain de bulles [4]

sept_personnages

Titre : Sept personnages

Scénario : Fred Duval
Dessin et couleurs : Florent Calvez

Editeur : Delcourt, collection "7" (2011)

Statut pour le club BD : accepté

"Paris, 1673, funérailles de Molière. Agnès est invitée par Alceste, Argan et Scapin à rejoindre un groupe financé par Harpagon afin de découvrir qui a empoisonné l'illustre auteur. Agnès est dépositaire du secret qui autorise à faire revenir Dom Juan des Enfers, le seul à pouvoir dévoiler le nom du septième personnage, celui qui, selon la légende, fera le jour sur la vérité."

Je dois dire que l'idée de mettre en scène les personnages des pièces de Molière pour enquêter sur la mort de celui-ci m'a beaucoup plu. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai craqué et acheté cette bande-dessinée. Le scénario est bien tourné, l'histoire tient en haleine. Mais ça manque d'une sorte de souffle épique, ou d'un peu d'ironie qui viendrait accrocher et griffer légèrement ces personnages pourtant si riches dans l'oeuvre originale.

Oui, j'aurais préféré des références à la pelle (comme dans De cape et de crocs) et des dialogues plus osés (à la Garulfo). Le graphisme est moyennement intéressant, un peu trop "classique", même si pas désagréable pour autant. Reste l'idée originale, vraiment bonne et intéressante. L'idée d'un testament et d'une dernière pièce, sur les affaires d'empoisonnement à la Cour, jamais publiée est séduisante.

8 octobre 2011

Bain de bulles [3]

garulfo1

Titre : Garulfo, vol. 1 "De mares en châteaux"

Scénario : Alain Ayroles
Dessin : Bruno Maïorana
Couleurs : Thierry Leprévost

Éditeur : Delcourt, collection "Terres de légendes" (1995*)

Statut pour le club BD : accepté

Garulfo est une grenouille. Et il se plaint de la nature qui est mal faite : pourquoi unE grenouille, alors qu'il est mâle ? Il est épris du genre humain et rêve de devenir homme. Il tente le baiser à la princesse (pas commode), mais sans résultat. Alors, après une dispute avec son ami Fulbert le canard, il part en quête d'une fée qui pourrait lui jeter un sort. C'est finalement avec une sorcière qu'il fait un pacte, et le voilà prince, à la recherche d'une princesse à épouser, pour rendre le charme permanent.

Mais Garulfo a beau avoir l'enveloppe d'un prince, il est naïf et a gardé son regard de la grenouille qui n'est jamais sortie de son marais. Il fuit les hommes "méchants" et s'attache au simple paysan qui lui avait sauvé la vie en pêchant le brochet qui s'apprêtait à le dévorer la veille. Il découvre peu à peu la vraie nature de l'homme. Le tout est servi par des dialogues hilarants, plein de références et de tournures désuettes. Les contes de fées ne sont jamais loin.

"Ô dieux chagrins qui m'affublâtes de cette squameuse enveloppe, j'irai contre vos édits, car dussé-je franchir mille lieues, dussé-je vaincre mille périls, dussé-je pour cela perdre mon âme... je serai un homme !" Discours jouissif, dans la bouche d'une grenouille, n'est-ce pas ?

* OK, c'est vieux, mais c'est un classique et c'est génialement bien. Et avec un peu de chance je leur trouverai en occasion s'ils en veulent ! (Il m'ont bien réclamé du Marion Duval...)

7 octobre 2011

Bain de bulles [2]

la_comtesse_eponyme

Titre : Les Lumières de la France, vol. 1 "La Comtesse Eponyme"

Scénario et dessin : Joann Sfar
Couleurs : Walter

Éditeur : Dargaud (2011)

Statut pour le club BD : refusé
[cause : trop de Q et de mots crus]

J'ai craqué quand j'ai lu la quatrième de couverture : quatre cases extraites du livre. Un homme en chemise de nuit, cheveux longs, très XVIIIe, qui déclare "Je dois écrire". Sa tendre épouse lui répond "Soit." d'un air un peu blasé, avant de s'enquérir "Qu'écrivez-vous mon ami ?". Et lui de répondre : "Un pamphlet contre l'esclavage ! J'ai vu au port de Bordeleau la réalité du commerce triangulaire. C'est ignoble et ça me révolte et je me dois de dire au monde que tout ça est inacceptable ! Qu'importe leur couleur, les nègres sont des hommes. Figurez-vous qu'on m'a fait voir un enfant qu'ils ont retrouvé au fond d'un navire ! Il était presque semblable à nous ! Quel scandale ! Je vais... je vais...

- Affranchir cet enfant ?

- Non ! Je vais écrire !"

Et je dois dire que cette entrée en matière, cette irrévérence pour un homme que l'on jurerait être Voltaire ou un de ses semblabes, m'a ôté toute retenue : je voulais en savoir plus.

Une fois dans le volume, malheureusement ou non, c'est beaucoup plus cru, le vocabulaire est choisi en ce sens. La comptesse a le feu au cul et philosophe sur les "chose concrètes" ("Si j'avais pour ambition, écrit-elle, d'attirer l'attention des hommes et d'élever leur connaissance du sexe qui est mien, j'écrirai sur mon cul"), pendant que son philosophe de mari rêve d'écrire pour révolutionner le monde. Malgré tout, certains passages sont impayables, et tout du long ressurgit sans cesse la philosophie. Questions de races, de religion, de philosophie même. Toute cette profondeur de réflexion propre à Joann Sfar. Et son trait torturé, qui rend ses personnages beaux malgré leur laideur. Je ne sais pas si c'est très clair, mais je ne parviens pas à dire mieux.

6 octobre 2011

Bain de bulles [1]

les_peuples_oublies

Titre : Les Peuples oubliés (oneshot)

Scénario : Julien Bertaux
Dessin et couleurs : Lilian Coquillaud

Éditeur : Paquet - collection Bao (2011)

Statut pour le club BD : refusé
[cause : trop bizarre, scènes explicites]

L'histoire est très étrange, et j'ai mis pas mal de temps à comprendre ce qui se passait. Le graphisme plus que déroutant contribue beaucoup à cette perte de repère. Un homme échoue dans un désert suite à un accident d'avion (nous sommes en 1914 ou dans ces eaux-là). Là, il est sauvé par un peuple "oublié" : celui des femmes de Sabat. Femmes qui vivent dans une citadelle dissimulée on ne sait où depuis trois mille ans.

Puis il est question d'autres peuples, de guerres, d'expédition, de fuite, d'oiseaux. Tout finit à Angkor, et je crois bien que je ne sais toujours pas ni comment ni pourquoi.

Une bande-dessinée un brin dérangée-dérangeante, un brin angoissante (toute cette incompréhension - sans doute celle du narrateur aussi) et complètement planante.

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