Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vous en parlerez à votre cheval...
7 juin 2011

Comme ivre

La tête qui donne l'impression qu'elle va imploser. La barre au-dessus des yeux, comme si les ouvrir relevait de l'impossible. Métaphore de la cocotte-minute, du marteau. Toutes se valent, et pas une ne décrit vraiment la migraine.

Le cachet dans un verre, le Coca dans un autre. Le mélange détonnant de la caféine et de l'aspirine. La douleur va se calmer, finalement.

La fatigue. La peur d'oublier quelque chose. Penser à se lever à l'heure. Penser aux cours particuliers. Penser à corriger les copies. Penser que les conseils de classe approchent. Penser à prévenir de mon absence telle date. Penser à aller déjeuner avec le père. Penser à préparer ceci ou cela. Penser à poster la lettre pour l'assurance. Penser à l'année prochaine. Penser aux vacances.

Je me donne mille choses à faire pour ne pas penser aux révisions. Les partiels approchent. Sur les deux semaines et demie de révisions, il n'en reste qu'une, et je n'ai pas commencé. Un projet à rendre pour dans trois jours. Des cours à rattraper. Plein.

Alors je mange. Le sucre coule dans mes veines et m'alourdit. Comme si j'avais bu. Je me sens engourdie, un peu vacillante. Je ne supporte pas le sucre, mais j'aime ça. Il y en a qui fument, d'autres qui boivent. Je mange de la confiture ou du chocolat.

Puis je culpabilise. Alors pour enfouir ce sentiment, je regarde le rayon de soleil percer le ciel de plomb et saupoudrer les acacias devant ma fenêtre. Et j'écoute Andréas Scholl qui chante le Stabat Mater. Vivaldi. La panacée.

Publicité
Commentaires
Derniers commentaires
Publicité
Archives
Publicité