Fête nationale
La nuit est tombée. Les bruits nocturnes s'installent: quelques sirènes, voitures, les habitants des immeubles voisins qui reçoivent à dîner... Et brusquement, ça commence.
Les feux d'artifice. Dans la plaine, les pétarades résonnent et s'amplifient. Je m'approche de ma fenêtre et dans le ciel sombre de la nuit parisienne, je ne vois pas un, ni deux, mais sept feux d'artifice en simultané. Etonnamment, les bruits quotidiens se sont tus. On n'entend plus que les fusées qui explosent, de tous les côtés.
Je ne sais plus où poser mes yeux. A gauche, à droite, en face: derrière chaque immeuble un bouquet d'étincelles multicolores, étoiles éphémères dans le ciel d'été. Je ne sais d'où ils sont originaires, la géographie est complexe et dense dans ce coin d'Île-de-France, mais une chose est sûre, je n'ai jamais autant apprécié un feu d'artifice.
Dans quelques heures, j'aurai vécu un quart de siècle.