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Vous en parlerez à votre cheval...
7 mars 2009

Aérien

Prévenue au dernier moment, je me lance dans un long trajet pour me rendre à la Pitié-Salpêtrière. À Montparnasse, je monte dans la ligne 6, bondée malgré l'heure censée être creuse. D'humeur maussade, mon regard erre sur les reflets dans les vitres, sur ce noir sans fin et mystérieux des couloirs du métro.

Et d'un coup, la ligne émerge à la lumière du jour, sous un ciel bleu immense. Peu à peu, elle prend de l'altitude, nous nous retrouvons à hauteur des étages de ces immeubles si parisiens. Le soleil me chauffe le dos au travers des vitres, un filet d'air frais se faufile par une fenêtre entrouverte. En contrebas, la rue, les piétons paraissent bien petits. Cette impression d'être au-dessus du monde est jouissive. Voir tout d'en haut, et voir au loin Paris qui s'étend, sans fin.

De nouveau le plongeon sous la terre, dans ces galeries labyrinthiques, juste le temps d'un changement.

La ligne 5 est déserte, ou presque. Et elle aussi ne tarde pas à sortir son nez de terre. Elle cligne des yeux, et comme prise d'un accès de folie, accélère sur cette voie aérienne et tourbillonnant au-dessus des voitures. L'ivresse de la liberté sans doute. Et ce si beau soleil, dans le ciel bleu.

L5_04_Gare_Austerlitz_11Arriver à la gare d'Austerlitz à l'étage est extraordinairement réjouissant. Se dire que pour sortir de cette station de métro il va falloir descendre des escaliers et non les monter. Un peu comme si après un court moment d'envolée sauvage nous redescendions sur terre.

Sans trop savoir pourquoi, je souris.

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Commentaires
I
Y a de ça :-) C'est joli comme nom en tout cas. Voilà qui donne encore plus envie de prendre le métro!
Z
Quand j'étais petite, j'appelais carrément ça : "le métro qui vole" tellement je m'y sentais bien !
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