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Vous en parlerez à votre cheval...
7 avril 2009

Blogothérapie

Il était midi, et je pesais le pour et le contre. AG ou cours de littérature française? Tout compte fait, je n'ai pas tergiversé cent sept ans, et c'est sous la statue de Richelieu que je me suis assise.

Ça ne fait que la quatrième, et pourtant, j'ai l'impression d'être déjà rompue à cette pratique, d'avoir comme l'habitude de voter pour la tribune, pour l'ordre du jour et d'écouter l'état des lieux. Aujourd'hui, là-haut sur les bancs inconfortables, une désagréable sensation de stagnation m'a envahie. Cette impression que le mouvement piétinait, s'enlisait. Non pas faute de motivation et de revendications, mais faute d'idées nouvelles.

Il y a certes de bonnes choses, et cette grève a vu la naissances de productions des plus intéressantes (allez donc voir les Darcolinaires sur Dailymotion). Comme quoi, à toute chose malheur est bon. Mais au bout de neuf semaines, cela devient répétitif. Ressasser encore et toujours les mêmes mots, qui maintenant me brûlent la langue – LRU, réforme, masterisation, manifestation et compagnie. Descendre les chaises dans la cour – le très poétique « printemps des chaises » – et assurer ainsi une fermeture administrative des lieux.

Déjà, cet ennui profond d'avoir à entendre la même chose, depuis plus de deux mois. Puis ces débats qui n'en sont pas vraiment, ces débats souvent trop vides et vains – brasser de l'air afin de mieux respirer dans la chaleur suffocante de l'amphi bondé. Soumettre au vote des questions qui ne sont pas toujours en rapport avec le mouvement, faire dériver le sujet de l'AG vers autre chose, élargir. C'est bien beau, mais on n'arrive déjà pas à obtenir ce qu'on veut, alors demander plus...

Là où j'ai vraiment eu envie de mordre, c'est quand ils ont parlé de semestre blanc. Un semestre validé pour tous, à 10/20. Non merci. Ça fait deux ans que je bosse pour avoir une mention bien à mon diplôme, et de façon tout-à-fait égoïste, je ne veux pas d'un dix de moyenne. Non mais oh, et puis quoi encore? On réclame des diplômes qui ne soient pas dénaturés, des diplômes qui auraient de la valeur. Et après, on irait demander à ce qu'on nous donne notre semestre? Faudrait voir à rester logique quand même.

Lorsque l'AG s'est terminée, j'étais très énervée. Du coup, je me suis jetée sur le pudding qui restait à la maison. Et j'ai eu envie de manger durant tout l'après-midi. Et si je vous écris ça, là, maintenant, c'est parce qu'il fallait que ça sorte. La blogothérapie est très efficace sur moi...

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Commentaires
Y
Il faut prendre notre mal en patience... Bon courage à nous pour la sortie de crise ! ; )
Z
Courage ! <br /> <br /> Les communiqués de la présidence : http://www.paris-sorbonne.fr/fr/spip.php?breve342 ou de l'UFR de littérature : http://www.paris-sorbonne.fr/fr/spip.php?article9356 ne vont pas dans ce sens-là ! (Ni ce que plusieurs profs m'ont raconté ces derniers jours, à la limite de l'exaltation !).
L
Haha, à Aix aussi ils nous parlent de Toulouse et de leur semestre banalisé... en oubliant qu'un nombre plus important de facs ont été débloquées de force... En attendant, les semaines se passent, le "contre" n'arrive jamais à passer aux AG, le mécontentement augmente, et pourtant on ne parle pas plus de nous dans les média. Le lancer de chaussures contre le rectorat (c'est à la mode) avait déjà eu plus d'écho.
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