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Vous en parlerez à votre cheval...
20 septembre 2007

Chronique d'un mariage, deuxième épisode

~ Oiseaux en cage, ou la preuve que le ridicule ne tue pas ~
~ Remarques d'une mécréante ~

La messe est commencée, évidemment, mais notre demi-heure de retard ne nous a pas paru de trop. Je souffle, amusée, à ma génitrice: « si on avait pu se perdre un peu plus longtemps... » lorsque s'annonce l'évangile, je prie en silence pour le curé n'ait pas le mauvais goût de nous la chanter. Malheureusement, je ne fus pas entendue: tout en essayant d'étouffer le fou-rire qui me prit en écoutant la voix chevrotante du saint homme, je tendais une demi-oreille à ce qui se disait. Puis vint le sermon. J'eus alors tout le loisir de réfléchir.

mariage_chretien* Mais quelle idée de se marier à l'église! Pouvez-vous me dire en quoi l'amour que se portent un homme et une femme regarde Dieu et sa clique? Et le curé qui aime répéter: « vous serez trois toute votre vie: Jésus vous accompagnera partout gnagnagna... » M'enfin, depuis quand parle-t-on ménage à trois chez les cathos? Et cette formulation explicite, je trouve ça malsain. Pas que je sois contre les ménages à trois, mais franchement, vivre en étant persuadé que Dieu est avec nous est fait partie de notre ménage, ça tourne au mysticisme le plus complet! Mais comme dit le Teckel, tout dépend de la physionomie du Jésus en question...

* Cette messe serait intraduisible en latin. Même Rimbaud, le fort en thème, s'y arracherait les cheveux. Je m'explique: les latins sont réputés pour être terre-à-terre; ils emploient peu de mots abstraits, même s'ils existent. Or ce sermon était tellement empli de grandes et belles idées que les latins n'y auraient compris goutte. Un peu de liberté par là, de l'amour ici, des pelletés de fraternité, d'amitié, de bonne entente, de fidélité etc. Trop peu de concret pour moi (et pour les latins), je m'ennuie ferme.

* Les chants de messe, c'est bien. Même si ce n'est pas toujours du meilleur goût, même si les frêles agneau du troupeau des fidèles ne savent pas prononcer le latin, même si c'est parfois morbide, au moins, ça occupe! Chanter à pleine voix, voilà qui empêche de rire du prêtre ou de la dame de trois rangs devant.

8_bandeau* Pourquoi les dames n'ont-elles toujours pas compris que le ridicule, s'il ne tue pas, est dangereux pour la santé mentale de ses voisins d'église? Plumets blanc et vert, rouge et blanc, gros papillon jaune sur le côté (pas du tout, mais alors pas du tout, assorti aux yeux d'un bleu-vert foncé) et autre fanfreluches. Le mieux dans tout ça, c'est qu'elles sont fières de leur trouvaille! Et la nouvelle mode (que je n'avais jamais vue encore) ce sont les chapeau sans fond: les cheveux sont visibles sur le sommet du crâne. C'est vrai qu'au prix où sont les chapeaux, on fait comme on peut pour économiser quelques pièces! Le ridicule ne tue pas mais ruine à coup sûr...

Nous cinq, au fond de l'église, sur la pointe des pieds dans l'espoir d'apercevoir un bout de marié(e). Nous cinq, au fond de l'église, à nous tourner les pouces pendant l'eucharistie (pas assez faim pour une ostie). Nous cinq, légèrement sceptiques face à cet engouement christique. Finalement, les mariés se sont dit oui. Cela valait-il le coup de faire tout ce tintouin, deux heures durant?

PS: Le chapeau ici présenté est beaucoup moins voyant que ceux qui étaient présents au mariage. De plus, sans tête en dessous, il est difficile de juger qu'il sied mal...

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18 septembre 2007

Chronique d'un mariage, premier épisode

~ Une histoire de clochers ~

meung_sur_loire_coll_gialeSe lever le matin du mariage et se dire que l'on n'a rien à se mettre. Avoir une heure et demi pour faire La Halle aux vêtements, C&A et quelques autres boutiques où l'on ne trouvera rien. Se rabattre sur le noir et blanc de type enterrement. Cela dit, mieux vaut être sombre et sobre, que coloré et ridicule (des explications viendront dans le deuxième épisode).

Partir plus tard que prévu. C'est ma sœur qui conduit. On a les embouteillages de Coignères. On doit aller jusqu'à Orléans, même après, dans une petite ville. Arriver en retard de dix minutes, se garer. Et suivre le paternel qui nous répète « ça devrait pas être loin, le clocher est juste là. » Difficile de marcher avec des talons, quand on n'en a pas l'habitude.

Au pied du clocher, se rendre compte que l'on est perdu: c'est une simple protubérence sur le toit d'une maison, qui n'a jamais connu la moindre cloche. Alors on avance dans les rues. On demande notre chemin. On arrive au pied de la collégiale. Immense, visible. Et belle, très belle.

Entrer discrètement dans l'église, aller jusqu'au fond. On n'a pas vu les mariés. On ne voit personne de connu. On reste là, debout, au fond de l'église. Finalement, nous n'avons qu'une demi-heure de retard.

13 septembre 2007

Pour quelques chiffres...

telephone_lgJ'ai peur. Je stresse. Oh Hermès, viens-moi en aide! Je ne peux plus reculer le moment fatidique: il est bientôt midi et demi... après, je serai obligée d'attendre. Mais j'ai peur.

Alors je prends mon courage à deux mains. Un stylo, une feuille. Je note les quelques choffres qui m'effraient tant. Je descends. Je m'installe. Je dispose nerveusement papier et crayon. Mes mains tremblent. J'ai chaud tout d'un coup. J'ai peur.

 

Puis finalement je l'ai fait: j'ai téléphoné au secrétariat de la fac! Yes! (Je sais, je suis ridicule, mais j'ai une peur bleue du téléphone. Je crois que je préfère encore demander les renseignements directement à la personne...)

9 septembre 2007

Mes frères

Je vous présente mes trois frères. Ils habitent à Langeais, plus exactement, chacun d'entre eux loge sur une des tapisseries des Neuf preux. J'ai également six autres frères, mais certains ont disparu et d'autre ont refusé de se laisser prendre en photo. Je vous l'accorde, ils n'ont pas l'air particulièrement intelligent...
ami1 ami3 ami2

7 septembre 2007

Les enfants d'Iris

Les_enfants_d_Iris
(Production de la journée - crayon de papier, crayons de couleurs, feutres)

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7 septembre 2007

De bonne humeur?

Ce matin, j'ai eu bien du mal à m'extirper de ma couette, mais j'ai vaincu! Et c'est au petit-déjeuner que l'on s'est amusé à me contrarier. Si, si! J'étais toute seule, face à mon mur jaune, et pourtant j'ai été contrariée. Par qui? me direz-vous. Par un paquet de céréales - dont je tairai le nom - et une bouteille de lait. Et oui!
Je mangeais tranquillement mes céréales dans mon yahourt et mes yeux lisaient le dos du paquet, bien qu'ils le connussent par coeur. Et soudain, je me suis arrêtée sur une phrase. Une phrase qui m'a troublée. Et pendant vingt minutes, je me suis demandé si "on est bien plus fortes ensemble que toute seule pour réussir son programme minceur" (j'ai dit que je tairai le nom, pas que je ne donnerai pas d'indices flagrants!) était correcte grammaticalement. "On" est indéfini. Logiquement on ne peut pas mettre "fortes" au féminin pluriel, n'est-ce pas? Et puis, pourquoi "fortes" est-il au pluriel et pas "toute seule"? Si "toute seule" était au pluriel, cela changerait-il le sens de la phrase? Etc. [Si quelqu'un a la réponse, ne vous privez pas, hein! Je ne l'ai toujours pas moi... Et ça me prend la tête... Je sais qu'il est tôt, mais et alors? Il n'y a pas d'heure pour faire de la grammaire!]
Peu de temps après, je vais chercher une bouteille de lait, pour finir le peu de céréales qui reste au fond du paquet. Et voilà-t-y pas que je cherche à visser la capsule métallique pendant que le capuchon gît sur la table, se gaussant allègrement de mon geste malheureux! Si, si, le bouchon se gausse, vous avez bien entendu! (Et non, le lait n'était pas périmé. Je vais parfaitement bien, merci.) Au moment de débarrasser, je saisis la bouteille de lait pour la jeter (je comptais peut-être ranger la capsule métallique au réfrigérateur me direz-vous?)... Bref, aujourd'hui, tout s'est ligué contre moi.
Heureusement, hier j'ai fini par faire quelque chose de productif (cliquez sur le lien pour voir de quoi il s'agit)... à minuit passé. (Désolée pour la TRES mauvaise qualité du scan...)

6 septembre 2007

Haha!

Je viens de recevoir la feuille de remboursement de la SMEREP. C'est à mourir de rire! Pour 120E dépensés pour une simple monture (je ne parle même pas des verres), le remboursement s'élève à ... 1,85E! (Non, vous ne rêvez pas, ce n'est pas une faute de frappe, la virgule est bien après le 1.) Bref, j'aime découvrir la vie sous cet angle...

6 septembre 2007

Test QI (pour tuer le temps...)

Votre quotient intellectuel est: 131 

linguistVous êtes très intelligent, et vous avez une éloquence extraordinaire. Vous possédez à la fois l'éloquence d'un auteur et l'imagination d'un artiste. Votre esprit créatif est toujours en éveil et aspire à s'exprimer et à présenter ses plus récentes idées.
Vous avez une grande facilité d'apprentissage des langues et vous êtes très empathique. C'est aussi pour cela que vous pouvez facilement expliquer des choses complexes aux autres. Ceci fait de vous un Philologue intelligent.
(Faites votre test!)

Edit: je me suis rendu compte en faisant cela que j'avais un cerveau! (Et j'ai eu une pensée émue pour notre QI d'huître national!)

PS: allez jeter un coup d'oeil à la catégorie "Legendi blogi" (blogs devant être lus): certains en valent vraiment la peine!

6 septembre 2007

Rentr...

vueS309Levé: six heures et demie. Le silence dans la maison. Se lever, s'habiller, petit-déjeuner. Tout le monde dort encore. Je quitte la maison. Je sais qu'il ne tarderont pas à se lever à leur tour.

Bus. Train. Les habitudes ne se perdent jamais réellement. Elles reviennent très vite. La gare. Les journaux. La pensée du jour. Une pensée pour toi. Les Chantiers. Le chantier. Le passage piéton. Le lycée.

Il n'y a encore personne. J'attends. Arrive Marcel. Puis Melendili. Puis les autres. Et encore d'autres. Je suis contente de les revoir tous. On discute, on plaisante, comme si de rien n'était. « Bon, on y va? » Je les regarde entrer par la grille. Ils entrent. Je reste dehors. Je n'ai plus le droit d'entrer. Je ne fais plus partie de ce monde.

Alors je m'éloigne. Les larmes au bord des cils. Les mains dans les poches. Le soleil dans l'œil.

L'air froid me griffe les joues. Le gravier crisse sous mes pas. Dans la rues, les cafés ouvrent leurs portes. Les boutiques sommeillent encore. Partout, des collégiens, des lycéens, des prépaïens, cartable au dos, s'en vont vers leur nouvelle année. Et moi je traîne mon ennui et ma solitude dans les rues de Versailles.

Je marche. J'évite de penser, mais les sentiments sont plus forts et une mélancolie certaine m'assaille. Bassin de Neptune. Le parc est désert. Le château dans la lumière du matin. Le silence. L'immensité. Puis je rebrousse chemin. C'est trop vide: ça m'effraie.

J'ai froid. Place Hoche. Un banc dans un rayon de soleil. Mots fléchés et musique me réchauffent. Puis je repars. L'éclat de verre. Gibert. Je rentre chez moi. Comme irrémédiablement attirée, je repasse devant le lycée. Que font-ils? Qui ont-ils retrouvé? Comment est-ce? Est-ce que quelque chose a changé?

Train. Bus. Mes habitudes vont devoir changer. Bientôt.

Il me reste un mois à tuer. Et j'ai cette impression de ne servir à rien. De perdre mon temps. D'avoir loupé quelque chose. C'est la rentr... Je m'étrangle à ce mot. Ce mot qui fait la une des journaux.

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5 septembre 2007

Douleur

J'ai mal mais je continue. Ses mots m'ont fait pleurer, comme d'habitude. Mais, comme hypnotisée, je poursuis ma lecture. Je ne peux rien lui dire. Muette. De frustration je serre les poings. J'ai enive de hurler, de mordre. Je me contente de serrer les paupières et de grincer des dents. Mes ongles meurtrissent ma chair et mon coeur bat dans mes tempes.
Pourtant, je continue ma lecture...
Je dois fermer l'onglet. Je ferme. Mes larmes cessent. Mon coeur se sert. J'ai mal.

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