Quel souk!
Chroniques marocaines /3/
Une débauche de couleurs et de senteurs apparaît soudain au détour d'une ruelle étroite: nous entrons dans le souk de la médina. Des échoppes minuscules se bousculent le long de ses rues, débordant de foulards, de babouches, d'épices, de djellabas, de bijoux, de pâtisseries et de fruits secs. Vous restez une minute à observer un article qui vous plaît? Bien mal vous en a pris: le marchand vous accoste et vous lance un ''c'est pas cher!'' souriant et rempli d'espoir. Si vous refusez d'entrer, il vous annonce que si vous n'achetez pas, ça ne coûte rien d'entrer ''et ça fait plaisir''. Si vous avez fini par craquer, vous commencez à marchander âprement. Repartez content et le bonhomme vous saluera avec un ''si ça gagne pas, ça débarrasse''. Un climat bon enfant règne dans ces ruelles bondées de monde: touristes en short, débardeur et sandales, Marocains en jean et anorak ou en djellaba et babouches, femmes voilées ou non. Diversité est le maître mot de ce patchwork. De temps en temps, il faut se coller au mur pour laisser passer un âne, se décaler pour éviter de se faire écraser les pieds par une pétrolette fumante. Mais c'est toujours avec allégresse que vous rentrez à l'hôtel, tout content de votre ballade au coeur de la vieille ville.