Sainte Eulalie et compagnie
Il ne pleut plus, mais le ciel reste sombre, uniforme et désespérément gris. Les travaux en face de chez moi ne me renvoient qu'une image boueuse, la même depuis cet été.
Mes révisions n'avancent pas vraiment: la déclinaison des noms masculin, l'imparfait, c'est fait. Mais le passé simple me rebute, je n'ai pas envie de m'y mettre. Je rêve de vacances. Or je sais que pendant les vacances, j'aurais deux semaines pour rattraper toutes mes traductions de Plutarque et tout le retard que j'ai accumulé en grec moderne.
Toutes ces perspectives me donnent envie de me coucher et de ne plus me lever avant longtemps. Longtemps.
Qu'en ai-je à faire de l'évolution de burel et de belcoup? Sincèrement? Je trouve ça intéressant, certes, mais de là à avoir un devoir sur table pour sanctionner les acquis de ce premier semestre, non.
Et puis je viens de découvrir un monde de fous, encore plus dangereux que l'administration de la Sorbonne: il s'agit de la SM*R*P. Je crois que lors de coup de téléphone ce matin j'allais me mettre à pleurer. Problème de Mutuelle. Oui, parce que lorsque vous payez une Mutuelle pour l'année, et que votre demande est refusée pour je ne sais quelle raison, on ne vous prévient pas, et on ne vous rembourse pas non plus. Et après on vous demande un papier que vous leur avez déjà donné. N'importe quoi.
Je veux m'exiler sur une île déserte, sans mutuelle, ni administration, ni temps pourri, ni travaux, ni révisions.
Voilà.