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Vous en parlerez à votre cheval...

14 novembre 2007

Quotidien

250px_Invalides_RER_CPardon! - La porte s'il-vous-plaît! - Attention à la marche, en descendant du train. - Malesherbes... Malesherbes. - Excusez-moi. - Pardon! - La porte s'il-vous-plaît! - Est-ce que je pourrais passer? - Pour aller dans le Nord, c'est direction Clignancourt ou Orléans? - Excusez-moi, pour rejoindre la ligne 13, c'est par où? - Saint-Lazare... Saint-Lazare. - Attention à la marche, en decendant du train. - Pardon! - La porte s'il-vous-plaît! - En raison d'un mouvement social, le trafic sera fortement perturbé le  mercredi 14 novembre. Nous vous prions de bien vouloir nous excuser pour la gêne occasionnée. La SNCF vous remercie de votre compréhension. - Pardon! - La porte s'il-vous-plaît! - Europe... Europe. - Attention à la fermeture automatique des portes. - Le train prévu à 16h31, en direction de Saint-Quentin-en-Yvelines, est annoncé avec un retard de vingt minutes environ. - Villiers... Villiers. - La porte s'il-vous-plaît! - En raison des intempéries, le trafic est fortement perturbé. Nous vous prions de bien vouloir nous excuser pour la gêne occasionnée. - Pardon! - Excusez-moi! - Pardon! - Tûûûûûûût...

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14 novembre 2007

Sucré

Quand il fait froid, que le rez-de-chaussée de la maison n'est pas chauffé, que je reste en pyjama toute la journée pour traduire Pétrone et Homère, que je me lasse après plusieurs heures de travail, qu'il n'y a personne chez moi, j'ai des envies de sucre. Alors ce soir, j'ai fait des crêpes. Et dans l'une d'elles, j'ai fait fondre du chocolat , j'ai émietté un marron glacé et j'ai recouvert le tout de crème Chantilly...

gateau_au_chocolat_chocolat_fondu2creme_fleurette_en_chantilly_2chataignes_ardeche_02

11 novembre 2007

Cryptage

Saurez-vous déchiffrer le texte et retrouver quel est son titre ainsi que son son auteur? A vous de jouer chers lecteurs!
phon_tique

7 novembre 2007

Sacrés googleurs!

"à l'impossible nul n'est tenu en latin"
(ça se passe de commentaire)

5 novembre 2007

Le compte est bon: réponse à Mimy...

Si je compte en pages, c'est que j'apprends les mots grecs.
Si je compte les moutons, c'est que je ne veux pas m'endormir dans la maison déserte.
Si je compte en semaines, c'est que j'espère vous voir.
Si je compte jusqu'à huit, c'est que je conjugue mes aoristes grecs.
Si je compte en secondes, c'est que j'attends la fin du TD de littérature.
Si je compte en minutes, c'est que j'attends le marchand de sable.
Si je compte les bougies, c'est que je soutiens ceux qui sont obligés d'assister aux anniversaires.
Si je compte tout haut, c'est pour briser le silence envahissant.
Si je compte les points, c'est que j'ai battu les pauvres tâches de lycéens qui ont participé à Questions pour un Champion ce soir.
Si je compte les heures, c'est que je vais encore dormir bien peu.
Si je compte en grec moderne, c'est jusqu'à quatre.

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4 novembre 2007

Anonyme...?

portrait

2 novembre 2007

Harrius Potter

toits_002
Bonus:
toits toits_001 toits_003

1 novembre 2007

Comme ça vient

hp7- J'ai fini Harry Potter en français il y a une heure et demi. J'étais assise dans la cuisine et attendait que le gâteau ait fini de cuire. Pour tout vous dire, j'ai davantage savouré ma lecture en français qu'en anglais: pas besoin de se torturer l'esprit pour comprendre le sens des mots et des phrases, quel plaisir! Juste se plonger dans un univers que l'on prend plaisir à retrouver et savourer chaque détail, traduit avec minutie par le traducteur. Et si quelques phrases cultes restent incomparables en V.O., on se contente d'oublier la traduction et de se répéter les "I don't think you're a waste of space" et autres "Not my daughter, you bitch!" en lisant leurs correspondants. Tome sept lu dans le train (oh non! Invalides? déjà? Je ne veux pas y aller, je veux continuer...), à la B.U. et dans les couloirs de la fac, ce qui a considérablement diminué le nombre de larmes versées. Bref, un vrai plaisir!
- Les arbres d'or se découpent sur l'obscure voûte étoilée.
- J'ai découvert pour la première fois cette année que la Toussaint était un jour férié. D'ordinaire, noyée dans les vacances, on n'en avait cure. Maintenant qu'elle m'évite ma plus longue journée, je salue cette opportunité de glandouiller travailler avec joie! Par contre, le pont de vendredi me tente sans honte aucune: une malheureuse heure de cours, inintéressante au possible, quand on met plus d'une heure et demi pour y aller et que mes collègues me répètent "mais ne viens pas, on te prendra le cours!"... Ma conscience sera-t-elle la plus forte?
- Le RER C est une limace.
- Envie de voir certaines personnes, qui se préoccupent bien peu de dire qu'elles sont encore en vie.
- Les marins-pêcheurs me poursuivent... dans les mots grecs de cette semaine, ό άλιευς (les accents sont mis pour des esprits rudes) : le pêcheur en mer.
- Saviez-vous que les hommes ainsi que tous les animaux s'expriment par EXpiration, à l'exception de l'âne (qui inspire ET expire), du chat et du coq (qui inspirent)? C'est ce que j'ai appris en cours de l'inguistique mardi dernier... Après cela, on nous a expliqué les causes du zozotement chez l'enfant! Un cours purement génial!
- Connaissez-vous le rapport entre le bouclier d'Achille et la Vache-qui-rit? A vous de chercher!

25 octobre 2007

Toits de Paris

Vue du troisième étage... en attendant le cours de grec moderne.

toits

25 octobre 2007

Tu penses à moi donc je suis, j'existe.

MagritteLa fac. La fac. La fac. Voilà un mot qui fait rêver de nombreux lycéens, un mot que nous envie certains prépaïens, un mot qui fait rire les Xavier et autres Wendy. Pourtant, ce n'est qu'un diminutif. La fac. La fac, c'est surtout des monceaux de préjugés et d'idées reçues.

Tu n'es pas obligée d'aller en cours, tu peux sécher autant que tu veux, c'est le pied! Certes, mais ça t'avance à quoi, le jour de l'examen? On ne travaille pas, on n'a pas de devoirs ni à la maison, ni en classe. Allez déclamer ça aux professeurs! En latin et en grec, ils travaillent sur de l'acquis oublié qu'il nous faut réacquérir avant de se lancer dans le monceau de préparations et de révisions et de vocabulaire. Et puis, si l'on ne le fait pas soi-même, on se retrouve pris au piège. Tu es libre, tu as plein de temps pour traîner et sortir. Ne vous avisez pas de le crier aux lettres classiques qui, s'ils ont moins d'heures que les prépaïens et les doubles cursus, en ont plus que toutes les autres filières, et surtout, ont les horaires les plus pourris qui soient, comme dans tout établissement scolaire qui se respecte. Mais tout ça, on s'y fait, et puis le contenu des cours rattrape l'ensemble.

Automate, se lever trois heures avant le début des cours, partir deux heures avant. Bus. Train. Métro. Métro. On y est. En journée, il n'y a personne; à six heures du matin non plus. Mais en heure de pointe: laisser passer le premier métro, on prendra le suivant. On n'entre pas dans le suivant non plus. On force pour entrer dans le troisième, ou s'être levé aux aurores pour arriver à l'heure n'aura servi à rien. Bousculades, pieds écrasés, coups. Bruit. Grincement. Brouhaha. Chaud. Froid. Courant d'air. On suffoque. Dans l'anonymat de la foule, on croise de tout et tout le monde. Mais personne ne nous voit. Le Parisien ne vous regarde même pas lui tenir la porte. Il passe, royal et méprisant. Impression de ne pas exister.

Automate, monter les escaliers. Trouver sa carte d'étudiant, la sortir, la montrer, la ranger. Monter les escaliers. Il fait froid. Avancer, seul dans les couloirs. Pas de bonjour échangé, pas de sourire, pas de regard croisé. Rien. On est seul et on le reste. L'étudiant passe, solitaire et égocentrique. Impression de ne pas exister.

magritte_4Automate, penser le chemin du retour. Montparnasse? Invalides? Saint Lazare? Automate, je suis mes pas et mes envies. Je ne réfléchis plus. J'ai gratté, robot, toute la journée. Mal dans la main, dans le poignet et dans le bras, jusque dans l'épaule. Bizarre. Une élève qui demande la même chose, à tous les cours, toutes les semaines, inlassablement. Impression de parler dans le vide. De ne pas exister. Entrer dans la cuisine, l'estomac vide. Quand la mère n'est pas là, les deux goinffres ont mangé ce qu'ils ont trouvé, sans penser qu'il y en restait une qui n'avait pas dîné. Poêle sale dans l'évier, tuperware vide sur la table. Reste deux œufs et rien. Quand je vois mon père, à peine un hochement de tête. Impression de ne pas exister.

J'entre dans ma chambre, traînant ma non-existence. Des vêtements en tas, des piles de feuilles volantes, pochettes, livres, dictionnaires. Est-ce donc cela mon existence? Ces amas de choses informes... au moins, je sais que je suis là, que c'est moi qui ai mis le bazar et je me sens un peu mieux dans ce fouilli. C'est moi partout, et il n'y a rien qui ne m'ignore: je marche sur tout ce qui traîne, rappelant ainsi aux choses que je suis là. Mais elles ne m'envoient pas de réponse.

Et si je n'existais pas? [Je n'existe pas, je n'existe pas. Et pourquoi pas?] Apaisement au violoncelle: merci Bach.

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