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Vous en parlerez à votre cheval...

2 mars 2008

Hymne à La Déesse


Elle n'a pas l'air comme ça, elle n'est pas grande, elle se glisse partout. Et pourtant. Pourtant, elle est terrible, elle fait souffrir, elle ronge, elle s'immisce dans les esprits les plus retors. On ne la voit pas venir. Et la voilà, qui vous souffle à l'oreille sa malédiction, un seul mot. Deux syllabes qui font miroiter devant votre regard las des perspectives infinies. « Demain... »

On ne se méfie pas, on la regarde approcher. Ses petits pieds nus qui parcourent terres et mers, de jour comme de nuit, qu'il pleuve ou qu'il vente, ont l'air bien fragile. Son doux sourire vous fait fondre, et elle ouvre sa bouche. Un poison lent s'exhale de ses lèvres fraîches, un suc qui enivre et fait oublier toute raison. « Demain... »

Déesse toute puissante, elle règne sur les hommes et les dieux. Hommes et femmes, jeunes et vieux subissent sa tyrannie, sans mot dire. Ils ne voient même pas qu'il lui sont soumis! Les six lettres scintillent dans le soleil couchant, puis illuminent le ciel nocturne. « Demain... »

Grande dame, elle nous fait courber l'échine, les uns après les autres. Nous ployons devant sa toute puissance. Contrairement à Paresse, sa sœur, elle aveugle ses victimes: non seulement ils agiront demain, mais ils s'occupent entre temps. Leurs mains s'agitent, leur cerveau cogite. Saine occupation que celle qui dissimule le retard qui s'accumule. Chaste voile que celui de cette Reine! Nos yeux éblouis s'abaissent alors qu'elle susurre « Demain... »

daliCe n'est que lorsque Conscience pointe son nez crochu que nous comprenons l'illusion. Le mirage. La séduisante femme, cette fée agile, nous apparaît dans toute sa noirceur. Son sourire se fait carnassier, un éclat malfaisant brille dans ses pupilles dilatées. Conscience ouvre nos esprits et nous glissons dans le gouffre. Les abîmes de notre retard nous avalent. Mais nous n'avons plus qu'un mot à la bouche, que nous hurlons du fond de notre âme: « Demain! »

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1 mars 2008

Procrastination

Je devais poster un article sur la procrastination, à la demande de zED. Mais je n'ai pas eu le temps. Je ferai ça demain...

29 février 2008

XX

Aujourd'hui, je souhaite un très joyeux anniversaire à celui qui ne vieillit que tous les quatre ans, au poisson mystérieux des troubles eaux internautiques, à celui qui a un an de plus.

Joyeux anniversaire!

PS: Pourquoi cette subite disparition?

29 février 2008

Départ

Je m'en vais. Je pars en vacances une semaine. Sept jours sans internet. Mais ça ne m'empêchera pas de poster, puisque j'ai prévu quelques surprises pour mon absence.
Bien à vous,
Inci
PS: bonne rentrée à ceux qui reprennent les cours dès lundi!

28 février 2008

Mille et une questions

L'autre jour chez Madame de K, j'ai découvert un site qui, si vous vous ennuyez, vous occupera des heures durant! Vous pensez à un personnage, et le génie vous pose des question. A la fin, il a deviné. Et il est fort! Le but de ce jeu est... en fait il n'y a pas de but, mais mon but était de le piéger. Et j'y ai réussi plus d'une fois! Parce que figure-vous qu'Akinator ne connaît pas Felix Gaffiot !!! C'est une honte. Certes, il a deviné pour Robin des Bois, Hugues Capet, Homère et quelques autres. Mais certaines erreurs m'ont bien fait rire. À se demander comment il en est arrivé là. Exemples, du plus soft au plus énorme (en gras, les réponses du génie).

Catulle >> Dante

Félix Gaffiot >> JJ Rousseau

Didon >> Lucy (l'australopithèque)

Julien Solédango >> Le garçon dont vous êtes amoureux

Maxxie (Skins) >> Pimboli

Prince Thomas >> La Chose...

skins_Maxxie Pimboli

Maxxie VS Pimboli

D_dicace 03chose

Prince Thomas VS La Chose

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28 février 2008

Narration (διήγησις – diégèse)

Cette semaine, j'ai:

 

- eu un cours sur le roman arthurien, la matière de Bretagne, de France et de Rome.
- lu le combat de Floriant contre un dragon, contre un pélican, contre un chevalier qui « cope trece à puceles » et tous ses autres exploits.
- entendu parler de langues et dialectes étranges, tel l'osque, l'ombrien, le phocidien, le lesbien; et noté quelques comparaisons avec le finnois, les langues celtiques, le lituanien etc.
- discuté avec Melendili pendant plusieurs heures, et trouvé le temps trop court.
- eu envie de lire du Lucien.
- fait le choix de mon sujet de dossier pour la culture générale grecque: L'APOCALYPSE. Et ça claque comme sujet! ^^
- dormi en cours de littérature latine (sujet: l'élégie à Rome); somnolé en cours de littérature grecque (sujet: Platon).
- appris qu'un ἐρώμενος (erômenos = le plus jeune dans le couple formé dans l'amour homosexuel grec, et le passif) doit, selon le prof, « ne pas avoir de poils sur les cuisses et le ventre »...
- eu un cours d'accentuation grecque et n'ai baillé que deux fois (*fière*). - C'était d'ailleurs passionnant!
- appris qu'il existait des listes des adjectifs chez Homère et des dictionnaires de grec dont les entrées sont classées par les finales.
- été au cinéma voir
JUNO, et c'est drôlement bien!
- été au théâtre avec ma sœur, voir
Bérénice, et Lambert Wilson il a la classe: son Titus en ressort grandi, plus noble que jamais. J'aimais déjà ce personnage, mais maintenant je l'idolâtre!
- eu de gros problèmes de train, de bus, de métro. Je n'aime pas rester bloquée vingt-cimq minutes avant que l'on me dise qu'il faut emprunter les correspondances, qui sont en travaux. Plus de deux heures pour rentrer chez moi, de quoi hurler!
- fait un thème latin horrible, plein de subordonnées dans du discours indirect.

 

J'arrête ici la liste. Je m'en vais rejoindre Morphée pour quelques heures...

27 février 2008

To-do list du soir

Puisque je poste très peu en ce moment, et que j'ai énormément de choses à faire ce soir; puisque je me lève à cinq heure et demi demain matin et que je n'ai pas très envie de travailler; pour tout ça, je vais me forcer à barrer un à un les éléments de cette liste CE SOIR:
- finir mon thème
- imprimer CV et lettres de motivation
- faire ma préparation de Pline > à faire en bibliothèque demain
- écrire mon article sur la procrastination > idem
- faire la liste de ce que je ne dois pas oublier vendredi > inutile
- poster

24 février 2008

Exorde (captatio benevolentiae)

IMGP0014J'ai fait mon planning pour le deuxième semestre et, n'ayant pas sommeil (levée à midi, j'ai fait une sieste de deux heures après le déjeuner), j'avais prévu de m'attaquer à ma version de grec (un peu de Platon, c'est bon pour la santé) ce soir. Finalement, je me retrouve devant un document Word tout neuf, tout beau, et j'ai décidé de ''bloguer''... La procrastination continue: ce n'est pas parce que l'hypokhâgne est loin derrière que mes mauvaises habitudes y ont été oubliées! Je ferai Platon demain.

La semaine fut rude. Elles sont toutes rudes. Au mois d'octobre, je me disais naïvement « Quel emploi du temps merdique! Une chose est sûre, ils ne pourront pas faire pire au deuxième semestre. » Et bien ils ont réussi. Un soir, dans le bus, j'entendais deux godiches facceuses qui discutaient. L'une se plaingnait de je-ne-sais-plus-quoi, et l'autre lui expliquait entre deux rires niais: « Hihihi! Le plus tard que je finis, c'est 15h30. Hihihi! » Bref. Il n'y avait aucun doute: elles étaient à la fac. Et si je vous dis que je suis bien contente de finir à 16h30 le vendredi, parce que c'est ma journée la plus courte? Qu'en pensez-vous? Si vous me dites que le secrétaire des lettres classiques est un boulet, ou que l'administration fait tout pour décourager les dinosaures dans notre genre, je vous applaudirai volontiers! Mais passons. Je voulais simplement vous démontrer que mes journées sont l  o  n  g  u  e  s  , t  r  è  è  è  s      l  o  n  g  u  e  s  .  .  . et quand je rentre chez moi, je suis tellement fatiguée que je n'arrive pas à dormir. Et que je n'ai pas envie de travailler.

Pour me donner bonne conscience, je copie mes μοτς γρεκς: ça ne prend pas le chou et ça occupe sainement les mains. J'ai régulièrement plein de choses à raconter sur mon blog, et puis je me dis que je n'ai pas le courage, et que ça n'intéressera personne. Alors je passe. Ainsi, mon blog vit au ralenti, au rythme de la blogosphère en ce moment.

20 février 2008

Quand...

Bois_d_Arcy__glise1Quand j'ai quitté ma chambre ce matin, je n'avais qu'une envie: me recoucher. Pas le courage de me préparer un pic-nique, ni celui de faire mon sac, ou encore plus simplement, de sortir de la chaleur réconfortante de ma chambre. Dehors, une lueur blafarde ne tardera pas à poindre à l'horizon, derrière la forêt nue.

Quand je quitte la maison, dont je regrette la douce tiédeur lorsque le vent se met à souffler dans mes oreilles, le ciel est violet. La lumière est diffuse, et bien faible alors que je rejoins l'église. En ces jours de grève, je préfère partir deux minutes plus tôt et avoir une place assise dans le bus. Nombre de bâillements s'étouffent dans le silence matinal, que seul le ronronnement du moteur interrompt.

Les_mots_grecsQuand je m'assois dans le RER, quand j'étends mes pieds sur le siège d'en face et que mon sac se couche à mes côtés, j'ouvre mes mots grecs et lis, absente, la liste sans fin. Le hurlement des portes me sors à peine de ma rêverie. Puis je m'endors. Ai-je les yeux ouverts? Fermés? Je l'ignore; je sais juste que je ne comprends pas ce que je lis.

Quand je pose mon pied, conquérante, dans la salle de grec, personne. Il est neuf heures moins vingt et je suis la première. Le Métro gît sous mon petit livre orange, ouvert à la page du milan – ou de l'épervier peut-être. Le silence règne dans les couloirs de la fac à cette heure-ci. De temps en temps, des talons claquent, je lève les yeux, ce n'est pas pour moi.

Tir_Nan_OgQuand je franchis les portes de la Fnac, il y a tant de monde que je commence à regretter. Mais je ne veux pas repartir sans avoir essayé de la trouver. Je fouille, farfouille, mais l'arrivage est tout frais, et certains cartons ne sont pas ouverts. Pourtant, je la veux, et je l'aurai. Je tourne, tournicote, slalomant entre les gêneurs. Puis je la vois, la bande dessinée tant attendue: Tir Nan Og, tome 2.

Quand je commence à sombrer dans la chaleur suffocante de la bibliothèque, je me secoue. Trop de gens travaillent autour de moi, j'aurais honte de m'endormir. Pourtant, je suis collée au radiateur, faute d'autres places. Mes mots grecs deviennent flous. Finalement, je me lève et sors. J'entame ma lecture dans le couloir.

Quand je suis partie de chez moi ce matin, le ciel était violet.

17 février 2008

Consignes

J'ai découvert avec joie que deux personnes, Pepina et Tunis, m'avaient donné du travail pour mon blog, qui est resté, je l'avoue, bien calme cette semaine. Alors, pour rattraper ça, non seulement je vais faire ce qu'elles m'ont demandé, à savoir la liste de six choses inutiles sur moi, mais en plus je vais assigner à chacun des six éléments de cette liste un thème: lecture, cinéma, musique, dessin, écriture et photographie. Mais commençons par le commencement.

Voici le règlement du jeu:
1- Mettre le lien de la personne qui vous a taguée.
2- Mettre le règlement du jeu sur votre blog.
3- Mentionner six trucs sans importance sur vous.
4- Taguer six autres personnes à votre tour.
5- Les prévenir sur leurs blogs.

1. Lecture:
American_GodsLe nombre de mes lectures en cours connaît une croissance vertigineuse. L'Iliade est toujours ouverte au chant II. Floriant a bien commencé ses aventures puisqu'il a déjà occi plusieurs monstres et sauvé quelques puceles, mais il n'a pas encore rencontré Florete, ce qui est fâcheux. L'Echelle de Mahomet approche de la fin: la visite des huits ciels est achevé et la rencontre avec Dieu a eu lieu; nous sommes maintenant en Enfer en compagnie de l'ange Gabriel. Je viens tout juste de terminer le tome 6 de Mushishi. American Gods de Neil Gaiman m'occupe durant tous mes trajets en train; les dieux antiques et oubliés luttent contre les idoles d'aujourd'hui, le tout dans une écriture qui stimule l'imagination, et ça, j'aime! Enfin, Pantagruel, L'Apocalypse et Le Banquet (de Platon) m'attendent sagement sur ma table de nuit.

2. Cinéma:
10018536_Erroll_Flynn_as_Robin_and_Olivia_de_Havilland_as_Maid_Marian_in_The_Adventures_of_Robin_Hood_1938_PostersQuestion film, je voudrais parler de celui que j'ai revu hier, afin de le faire découvrir au Teckel: Robin des Bois. Ne croyez pas qu'il s'agisse de la très récente version de la BBC (je n'ai pas encore eu la chance de la voir), ou de celle, merveilleuse, de Disney. Il s'agit encore moins du film avec Kevin Costner et Alan Rickman. Non, je veux vous parler du film de 1938, avec Errol Flynn! Le doublage, les costumes, les cascades, tout est tellement... kitsch! Nous nous retrouvons avec un seigneur saxon leader socialiste (Vous vous rendez compte, vous, méchants normands, ce que vous faites subir au pauvre peuple! Je suis contre les inégalités, abolissons-les, et offrons aux pauvres hères un vrai festin!), qui tombe la pupille royale (Maid Marian, l'éternelle...) et se bat contre des moines à coups de gigot de mouton (Rends-moi mon gigot! s'écrie le bedonnant ecclésiastique). Willy (l'Ecarlate) joue du luth sans cordes, Marianne s'habille avec les rideaux de sa cuisine, sa chaperonne a un rire à vous percer les tympans. Ce film est aussi une ode à la propreté: ils ont beau vivre en hommes des bois, il n'y en a pas un qui ne soit rasé de près et propre comme un sou neuf! Les vêtements de Robin sont ornés de paillettes, tandis que Willy allie sans complexe chaperon rouge et collants verts. Quant aux méchants, ils sont tous barbus et rient... méchamment! ^^
Pour nous remettre de nos émotions, nous avons enchaîné avec la version de Disney.

3. Musique:

4. Dessin:
Peu de dessin ces derniers temps, à l'exception de quelques volutes et figures plus ou moins géométriques dans les marges de mes cours. Par contre, j'ai des envies particulières: envie de dessiner les chevaliers de l'Apocalypse, les dieux Vikings ou d'autres pays, d'autres temps, des personnages mythiques, des damoiselles médiévales... Malheureusement, le résultat n'est jamais à la hauteur, alors je n'ai pas le courage de m'y mettre.

5. Ecriture:

Comme pour les dessins,
Les mots marquent une pause;
Ils se forment en vain
Et jamais ne se posent

Sur le papier blanc
De mes larges cahiers.
Je vois, désespérant,
Les insoumis aller

En riant. Ils s'enfuient
Au loin, dans des contrées
Verdoyantes et fleuries.

Je suis avec mes mots
Grecs, seuls qui sont restés.
Ce jour j'appris θρήνω*.

* thrênô: se lamenter

6. Photographie:

Jeu

Personnes suivantes:
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- Pitou V.

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