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Vous en parlerez à votre cheval...

24 juin 2013

Lectures d'été - 1. La Guerre des ombres

Bientôt ce sont les vacances d'été, ce qui signifie pour moi, pas de refuge au CDI pendant deux mois. Afin de rendre cette séparation moins difficile, j'ai effectué lors de mon dernier jour une vingtaine d'emprunts, pour occuper mon été et préparer des mini-expositions sur différents thèmes (et aussi pour savoir ce que recelle notre fonds en sicence-fiction et en littérature jeunesse).

Pour commencer facile, j'ai choisi les deux premiers tomes de La Guerre des ombres. "A partir de 9 ans" précise la quatrième de couverture. C'est peut-être un peu jeune pour un collège-lycée, mais après lecture, ça devrait plaire à certains. Il ne faut jamais se fier aux indications d'âge.

La guerre des ombres

Titre: La Guerre des ombres, t.1 "A la poursuite du chat Néo" et t.2 "L'Enfant des Maroïnns verts"
Auteur: Kim Jin-Kyeong
Editeur: Picquier, collection Picquier Jeunesse

Yuri part à la recherche de son chat Néo, qui s'est enfui dans le métro, accompagné du mystérieux Suhyeon, que personne ne semble connaître et qui pourtant est dans la même classe que Yuri. A partir de là, tout dérape. Une grand-mère un peu sorcière sort de nulle part et les emmène dans le Monde des Objets Perdus, au-delà des murs du métro. On découvre des chiens-ombres, des hommes-escargots, une Forêt-Mère en danger de mort.

A la surface de la Terre, le couvre-feu est de rigueur, mais une manifestation menace d'être réprimé par d'étranges militaires qui appartiennent à une armée privée. Dans l'autre monde, Yuri apprend qu'elle doit retrouver l'âme de la Reine de la Forêt-Mère.

Et comme si ce n'était pas assez tordu, de nouveau détails, tous plus fous les uns que les autres, apparaissent toutes les pages. Ce récit, sorte de voyage initiatique peuplé de rêves et de cauchemars, fourmille d'idées qui sont autant de preuves d'une imagination débordante. A la fois palpitant et angoissant, le voyage de Yuri suit la trame d'un conte traditionnel avec la forme d'un roman d'aventures, tout en se parant des atours des récits fantastiques et merveilleux.

A partir de neuf ans, certes, mais peut se lire bien plus tard également. Malheureusement, le tome 3 n'est pas encore sorti à ce jour...

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8 juin 2013

L'Autre Monde, ou les états et empires de la Lune

Vendredi soir, toujours, après l'exposition à Neuilly, nous sommes allées, ma soeur et moi, à l'Athénée, où nous avions rendez-vous avec Cécile. Logées comme des reines (loge de face, ça n'est pas donné à tout le monde), nous nous sommes régalées d'un texte tout à la fois drôle, moderne, épique et j'en passe, et d'une mise en scène simple et extrêmement réussie.

L'autre Monde 03

Eclairage à la bougie, uniquement: les feux de la rampe sont à prendre au premier degré et illuminent deux musiciens éclairés par trois lanternes, ainsi que l'acteur qui promènent sa bougie sur les planches. Ledit acteur, seul, récite, joue, vit son texte pendant plus d'une heure et demie, sans pause. Il dialogue avec la viole de gambe, le luth, le théorbe, la guitare. Des cordes aux sons envoûtants, amusants, guillerets, graves.

L'Autre Monde 02

Le texte de Cyrano de Bergerac et les accents du français classique restitué roucoulent. J'avais oublié à quel point j'aime qu'on me raconte des histoires! Et Benjamen Lazar, quel acteur!

L'Autre Monde 01

Quant à l'histoire, rocambolesque à souhait. Persuadé que la Lune est un univers semblable à la Terre, le narrateur tente diverses expériences pour y accéder: ceinture de fioles de rosée, machine volante, moelle de boeuf... Lorsqu'il parvient enfin sur l'astre lunaire, non sans quelques détours scientifiques et géographiques, il découvre les us et coutumes des habitant de la Lune. Entre Micromégas de Voltaire et Les Voyages de Gulliver de Swift, on repère rapidement les éléments adaptés dans De Cape et de Crocs. Les univers et les fictions se mélangent. La description des langues parlées sur la Lune m'enchante au plus haut point (les Sélénites ne parlent pas un langage articulé, mais font de la musique... les langues sifflées ne sont pas loin).

Bref, une aventure assez magique !

7 juin 2013

L'arbre qui ne meurt jamais

Vendredi dernier, pour la première fois depuis fort longtemps, j'ai été visité une exposition avec ma soeur. C'était à Neuilly, quartier chic, large rue, lumière, arbres feuillus. Même le soleil n'était pas loin. L'arbre qui ne meurt jamais, une exposition sur l'arbre dans l'art contemporain.

J'ai souvent des réticences face à l'art contemporain, mais l'élément "arbre" apportait comme une garantie: un arbre, c'est beau, n'est-ce pas? Une exposition qui a pour thème l'arbre ne peut donc pas être entièrement décevante. Et cette théorie s'est plus ou moins vérifiée au cours de la visite.

L'arbre qui ne meurt jamais

Bien sûr, on a eu droit à nos oeuvre expérimentales louches et particulièrement inesthétiques. Les commentaires, d'ailleurs, n'aidaient pas beaucoup à comprendre ce qui se passait sous nos yeux. Nous aurions aimé plus d'explications sur le "comment" que sur le "pourquoi". Les techniques employées, le moyen utilisé pour arriver à un tel résultat.

Cependant, la salle était déserte, le silence et le calme un luxe que l'on sait apprécier quand on sort des boulevards parisiens. Et certaines sculptures étaient impressionnantes, les photos superbes. Et les oeuvres sur des matérieux plus XXIe siècles d'une beauté à couper le souffle - je pense notamment à ce mobile dont les ombres portées mouvantes donnaient envie de se coucher par terre pour les regarder mieux et à cette projection d'un arbre en constante évolution, ni trop lente, ni trop rapide, profondément appaisante.

DE VILLIERS Jephan - Au travers du temps, les arches du silence

Jephan De Villiers, Au travers du temps, les arches du silence

PEREZ Javier - Otras Formas de Vida en Desarrollo

Javier Perez, Otras formas de vida en desarrollo

PLENSA Jaume - The Heart of Trees

Jaume Plensa, The heart of trees

ROUSSEAU Samuel - L'arbre et son ombre

Samuel Rousseau, L'arbre et son ombre

SHINGU Susumu - Arbre flottant

Susumu Shingu, Arbre flottant

21 mai 2013

Vacances - seconde partie : l'abbaye de Senanque

En fin de journée, c'est à l'abbaye de Senanque que nous nous sommes rendues. Une abbaye encore occupée par une communauté de neuf moines, âgés de 28 à 70 ans. Ces bâtiments sont un véritable bijou d'architecture romane. Le dépouillement cistercien donne à voir la beauté pure du travail de la pierre. Les voûtes, les colonnes du cloître, les murs d'une blancheur immaculé. Un endroit véritablement apaisant, que l'on aurait voulu ne jamais quitter.

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20 mai 2013

Vacances - première partie : le sentier des ocres

Pendant le week-end des 8-mai-Ascension, je suis partie en vacances, poussant mon séjour dans le Var jusqu'au mardi suivant pour cause de trains complets le dimanche. Avec ma soeur, nous avons accompagné notre grand-mère dans sa descente vers le Sud. Nous avons profité du trajet pour découvrir le Petit Luberon.

Le lendemain de notre arrivée, sous un ciel légèrement voilé, nous sommes allées crapahuter dans d'anciennes carrières d'ocre. Les couleurs étaient absolument ébolouissantes, et donnaient à l'endroit un aspect légèrement surréaliste. Par contraste, les jeunes feuilles des chênes paraissaient phosphorescentes.

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6 mai 2013

Kissing the witch

"I am inclined to think that a witch should not kiss. Perhaps it is the not being kissed that makes her a witch; perhaps the source of her power is the breath of loneliness  around her. She who takes a kiss can also die of it, can wake into something unimaginable, having turned herself into some new species." Kissing the Witch, "The Tale of the Kiss", Emma Donoghue

Kissing the witch

Treize contes, dont les douze premmiers sont des réécritures de contes connus depuis des lustres: Blanche-Neige, Cendrillon, la Belle et la Bête... Douze réécritures sous le sceau du féminisme, où les princesses ne sont plus simplement décoratives, mais où elles deviennent de véritables actrices de leur destin.

Plus que ça, ce sont désormais elles les narratrices de leur propre histoire. Récits à la première personne, chacune raconte ses aventures à un personnage du conte précédent. Blanche-Neige, par exemple, demande à sa belle-mère à la fin de son histoire : "Who were you before you married my father? And she said, Will I tell you my own story? It is a tale of a handkerchief."

L'enchâssement des récits se fait en souplesse, et c'est tout naturellement que l'on suit la nouvelle narratrice dans sa propre histoire. Les styles changent subtilement d'une conteuse à l'autre. L'ensemble est extrêmement plaisant à lire, tant pour les happy endings que pour les histoires qui serrent le coeur. Voilà qui donne envie de (re)lire les contes de Grimm et compagnie !

"And what happened next, you ask? Never you mind. There are some tales not for telling, whether because they are too long, too precious, too laughable, too painful, too easy to need telling or too hard to explain. After all, after years and travels, my secrets are all I have left to chew on in the night.
This is the story you asked for. I leave it in your mouth." (ibid.)

PS : réécriture dans un genre complètement différent, mais qui se lit tout aussi facilement, Ash de Malinda Lo, réécriture de Cendrillon, sous la forme d'un roman pour young adult.

28 avril 2013

Cyrano de Bergerac

Hier soir, un rêve est devenu réalité. J’ai vu, jouée sur scène, la pièce d’Edmond Rostand, celle dont le texte est tellement beau qu’il n’est pas de mots suffisants pour exprimer ce que l’on ressent en la lisant – que dire donc en l’entendant, en la voyant ? – Cyrano de Bergerac.

La mise en scène, quoique résolument contemporaine, n’empiétait pas sur le texte. Bien au contraire. Et l’excellence des acteurs n’était pas pour rien dans le sextuple rappel qu’ils ont obtenu à la fin.

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Une salle carrelée de blanc, meubles anguleux en métal et formica, néons suspendus pour tout éclairage. C’est clinique et peu hospitalier. Les personnages sont en jogging, ont des tocs étranges, déambulent comme des fous dans un asile. Ici point de panaches et d’épées : les poings suffisent.

Dit comme ça, ça ne donne peut-être pas très envie, mais qu’importe. La beauté du texte était entière, pleine. Les gestes amplifiaient le burlesque de certaines répliques, et à tout instant, on voyait la grandeur du personnage qu’est Cyrano. Sa grandeur d’âme, son cœur immense. Et ces vers… les lignes du baiser, susurrées sur un Skype fictif, m’ont émue aux larmes, après que le bruitage de la célèbre messagerie a faire rire la salle comble.

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Le jeu était extrêmement dynamique, les acteurs touchants et l’on pouvait savourer pleinement chaque syllabe, chaque rime avec extase. C’était exquis.

"C’est bien plus beau lorsque c’est inutile !" s'exclame notre héros juste avant de mourir : cette phrase merveilleuse devrait être la devise de tous les amoureux du latin et du grec...

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22 avril 2013

Le Décalage

La couverture de l’album n’en est pas une, et sans le bandeau, ajouté par l’éditeur, impossible de connaître l’auteur de cette bande dessinée, ou le titre (on peut essayer cependant d'en deviner l’auteur à ce dessin noir et blanc assez caractéristique). Le bandeau indique « Marc-Antoine Matthieu, Le Décalage, Delcourt ». Au dos, sur le bandeau toujours, le code-barres et une mention intrigante. « Attention : cet album comporte des anomalies qui sont parfaitement volontaires et en constituent même le sujet. » Une fois le papier ôté, la couverture est nue, ou plus exactement, nous avons deux planches traditionnelles. Même la tranche est dénuée de toute marque : pas de titre, ni même le petit triangle inversé de Delcourt.

Le Décalage

La première planche / première de couverture indique une pagination… « 7 ». Faut-il commencer par la page 1, qui se trouve à la fin du volume ? Avec un tel titre, on comprend rapidement que l’impression a décalé de sept pages toute l’histoire. Finalement, j’entreprends une lecture en commençant par la page 7. Et l'impression n'est pas la seule décalée.

Pas de page de garde non plus, la bande dessinée a commencé. Le héros, Julius Corentin Acquefacques (verlan pour Kafka, a fait remarquer un site, je ne sais plus lequel), n’apparaît pas. Il est présent, mais inconsistant. Les personnages secondaires s’inquiètent : une histoire peut-elle commencer sans son héros ? Une secousse, et les voilà dans un espace vide : le Rien. « Il y a eu un glissement spatio-temporel… nous sommes décalés par rapport au récit initialement prévu, » explique un des personnages. Et le héros de penser : « Non seulement il n’y avait plus d’histoire, mais de surcroît j’en étais exclu… mais est-ce la fonction qui fait le héros ou le héros qui fait la fiction ? »

Le Décalage 01

Les réflexions logico-absurdes et paradoxales s’enchaînent, mêlées de jeux de mots délicieux, pendant que nos personnages secondaires avancent dans une sorte de désert, « le Grand Rien ». Puis, arrivé page 40, stupeur, horreur : des pages sont déchirées ! Un peu inquiète, je m’apprête à retourner à la librairie, pour signaler le problème. Mais je me rends compte, avec plus d’attention que les bulles se continuent d’une page sur l’autre, que le sens même de leur contenu change lorsque l’on tourne les trognons de page.

Le Décalage 02

Et page 53, les personnages sortant des cases de se demander « Et si nous étions hors de l’espace ? Serions-nous… hors du temps ? » La numérotation des pages disparaît, les cases aussi, les personnages n’ont plus aucun décor, avant d’arriver sur la quatrième de couverture, alors en plein milieu de l’album. Enfin, le code-barres, puis la page de couverture ! Et l’histoire continue, pour rejoindre la page 7 ; la boucle est bouclée.

Un album complètement fou, absolument génial. Un jeu sur les codes de la bande dessinée, le méta-texte, le langage. Un régal !

21 avril 2013

Samedi si ça te va

L’air est frais, mais le temps est splendide. A Versailles, il y a foule : Rive droite, place du Marché, les gens se pressent, déambulent sous le soleil nouveau. Les cafés ont sorti leur terrasse et les touristes leur bermuda. Midi, c’est l’heure du brunch. Conversation enlevée autour de brioche toastée, saucisses, œufs brouillés, bacon craquant sous la dent, pancakes au sirop d’érable, le tout arrosé d’Earl Grey à volonté, après un smoothie léger et acidulé.

Pour digérer ce trop-plein de glucose, une petite promenade s’impose. Les scouts sont de sortie dans les allées du parc, les moutons dans les prés autour du Trianon. Le grand canal scintille, l’air est calme, et le silence est palpable derrière les quelques conversations et cris d’enfants. Petite pause dans l’herbe humide.

Pour la soirée, Iphis et Ianthe (quand on aime, on ne compte pas), cette fois avec Cécile. Cette sortie nous fait découvrir un théâtre qui vaut le détour : le théâtre Gérard-Philippe à Saint-Denis. Le tramway est bondé, mais le trajet assez direct en fin de compte. Lorsque nous entrons dans la salle, nous sommes sous les gradins. Gradins en bois brut, dont l’odeur a quelque chose d’assez enivrant. Les fauteuils alternent avec des banquettes, tout en bois, avec des coussins rouges. Et plein de place pour les jambes. (Il semblerait que cette salle ait été inaugurée en mars dernier : pas étonnant que le bois sente si bon !)

PS : titre extrait des paroles de "Semaine" (M)

13 avril 2013

La Mouette

A l’origine, je voulais aller voir Pinocchio, mais c’était complet et je me suis rabattue sur La Mouette. Je n’avais pas lu le descriptif avec beaucoup d’attention, et j’aurais probablement réfléchi à deux fois en voyant que cette mise en scène avait été créée pour le festival IN d’Avignon. Mais Tchekhov, c’est bon pour la santé, n’est-ce pas ?

J’ai vu trois mises en scène différentes d’Oncle Vania, et l’une d’elle m’avait émue aux larmes. J’ai pu voir également La Cerisaie et Les Trois Sœurs. Je crois même me souvenir avoir vu Platonov et La Noce. Et je n’ai jamais été déçue par Tchekhov. Aussi me semblait-il évident que La Mouette ne ferait pas exception, d’autant plus que cette pièce est la plus connue – du moins, c’est celle que j’associe depuis très longtemps au nom de Tchekhov.

La Mouette 01

Le décor est sombre, beau dans sa simplicité. Immense mur métallique qui ressemble à une épave de paquebot. Le sol semble meuble, il est noir, et l’odeur étrange qui règne dans la salle me fait pencher pour l’identification de granulés de goudron plutôt que pour du sable. Peut-être était-ce une vue de mon esprit. Les costumes sont simples, et les masques de mouette sont très beaux. Les acteurs sont bons, c’est indéniable.

La Mouette 02

Mais. Mais la mise en scène est incompréhensible. Pour qui n’a jamais vu la pièce, il ressortira de là, près de de quatre heures plus tard, en se disant qu’il faut qu’il voie cette pièce. En effet, les personnages s’adressent au public, ne se regardent pas quand ils se parlent ; la prononciation est exagérément articulée ; les poses sont outrées. Et le cours de l’histoire est complètement perturbé par des chorégraphies incongrues.

La Mouette 03

La pièce est censée être une comédie. On le sait, Tchekhov est souvent amer dans ses comédies. Mais là, ce n’est pas drôle. C’est sombre, lent et trop lourd. Et le sens même du texte m’échappe. Est-ce mal de vouloir à tout prix retrouver le texte quand on assiste à un spectacle ? Je ne sais, mais j’aime Tchekhov pour ce qu’il dit.

La Mouette 04

Je me suis donc ennuyée ferme pendant tout le spectacle, cherchant à comprendre malgré tout le sens de cette pièce, mais n’y parvenant pas. Je suis restée après l’entracte, parce que ce n’était pas moi qui avais les clefs de la voiture.

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