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Vous en parlerez à votre cheval...

14 février 2009

Morosité

La semaine a été courte et longue à la fois. Raccourcie par les manifestations et autres AG, les professeurs en grève et les demi-journées banalisées. Mais rallongée par cette impression de perte de temps, ce sentiment de faire des efforts dans le vide. Mettre une heure et demie pour aller à la fac et se retrouver avec deux cours écourtés, deux topos sur les réformes. Et rien d'autre.

Certes, pour la première fois de ma vie je me suis bougée pour quelque chose qui me tient à cœur. Mais tout ça m'a aussi fait réaliser une chose: je ne suis pas sûre d'avoir le courage de préparer un concours qui risque de disparaître pour faire un métier qui n'existera plus et qui ne me plaira pas. Peut-être est-il temps que je me remette en question?

Oui j'aime le latin et le grec, j'aime traduire. Mais jamais je ne voudrai passer ma vie à faire de la recherche, et encore moins à enseigner à des pré-adolescents des choses qui ne les intéresse pas. Alors peut-être est-il temps que je songe à trouver autre chose, quite à laisser le latin et le grec. Pas complètement, parce que j'aime trop ça. Mais les laisser de côté, pour faire quelque chose qui me rassure, quelque chose qui promette une certaine stablité. Même si je dois changer de métier à quarante ans.

Parce que je ne veux pas finir désespérée à la moitié de ma vie. Je ne veux pas finir seule et dépressive, et encore moins avec une balle dans la tête.

Alors il est temps que je pense concrètement à ce que je veux faire, ce que je peux faire, et ce que je me sens capable de faire. Et plus j'y réfléchis, plus l'agrégation me semble loin de tout ça.

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12 février 2009

Défilé

Des grappes de gens un peu partout sur les trottoirs, quelques banderoles et pancartes, et des CRS à la pelle. Plus on monte vers le Luxembourg plus la foule est dense. D'abord timides, nous restons sagement sur le trottoir, à la recherche de visages connus et sorbonnards. Puis on s'enhardit: c'est un pied presque victorieux que nous posons sur le bitume conquis. Nous décidons de rester dans la périphérie, pour pouvoir nous éclipser le moment venu. Mais rapidement nous sommes embarquées dans le flot et c'est en plein milieu du Boul'Mich' que nous commençons notre avancée. Partout autour des têtes plus ou moins connus. Des cris, quelques rires, des conversations. Le joyeux désordre envahit les larges artères parisiennes.

L'avancée dans les rues au milieu d'une foule chamarrée. Tout n'est plus que vague dans mon esprit. Les lieux se mélangent. Trottoirs, traversées épiques, les centaines de princes et princesses, confettis et compagnie. Le défilé vers le grand parc où nous attend celui qui finira sur le bûcher. Promesse d'une année nouvelle et moments de fête. Changement d'identité, rêve d'une vie fictive, idéale; quitter la réalité l'espace d'une journée, sauf quand la pluie fait remonter la réalité le long de nos jambes. C'était il y a plus de dix, les défilés de Carnaval.

Mardi avait un air de fête des fous.

10 février 2009

Enclave

C'est l'histoire de trois frères... En fait non, c'est l'histoire d'un concert.

Épuisée par une journée mouvementée, j'accueille avec un plaisir non feint la douce chaleur du théâtre et le moelleux confortable des sièges.

Sur scène, trois frères aux doigts enchantés et un percussionniste aux mains magiques. Le chant grave et apaisant de l'oud me fait fermer les yeux. Je somnole comme dans un cocon, dans une bulle à l'écart du monde, loin du froid et de la pluie glaciale. Je me sens bien, les yeux fermés et les oreilles caressées par ces cascades de notes et ces rythmes tantôt lents et lascifs, tantôt rapides et entraînants.

Je me laisse porter, emporter en Andalousie, dans les jardins de Grenade, en Italie, sous un balcon, mandoline à la main, en Tunisie, dans une cour sous le soleil de février, au Maroc, dans les souks grouillants et chatoyants, et même en Russie, que je n'ai jamais vue qu'en rêve et photographies. Je dois dormir ou presque lorsque l'aîné entame une chanson d'amour. J'ouvre les yeux.

Plus tard, après deux rappels et des tonnerres d'applaudissements, je reprends pied dans l'abrupte réalité. Dehors il pleut.

(Pour écouter Trio Joubran, c'est ici.)

trio_joubran__1_

3 février 2009

Je suis sortie...

... de chez moi. Et j'ai vu Slumdog Millionaire mit el Teckel. Et j'ai beaucoup aimé. Et j'ai fait mon compte-rendu sur mon site (je le dis, au cas où). Et je vous mets ici une petite musique extraite de la BOF. Parce qu'elle est chouette ^^

28 janvier 2009

Chance, vacances et bonne humeurs

plutarque1Lundi, j'arrivai à l'UFR de grec dans un état de nervosité lamentable: il me restait deux textes à apprendre et je n'avais pas lu l'œuvre. Pour l'introduction, j'étais très mal barrée, puisque les rares passages que j'avais lus n'étaient restés ancrés dans mon cerveau. Et lorsqu'on me dit que j'allais passer avec M. de L, mon souffle resta bloqué dans ma gorge: il est certes très gentil, il n'en reste pas moins des plus impressionnants. Et quand on n'a pas révisé, ça fait peur. Finalement, Fortune eut pitié de moi et m'adressa un sourire. Mme R, toute gentille et beaucoup moins impressionnante, vint me chercher, et Chance porta ma main sur le texte 1, seul sur les neufs dont je connaissais le contexte. Ouf! Malgré quelques erreurs (sur les alternances et les laryngales), je m'en suis tirée vivante. Et c'est soulagée que je quittai l'UFR, prête à affronter mes presque deux semaines de vacances.

Hier, la société d'aide aux devoirs m'appelle, pour me proposer une deuxième « mission » - comme ils aiment à les appeler. Un enfant en CP, à Paris, qui a besoin d'aide pour la lecture. Autant vous dire tout de suite que j'ai littéralement sauté sur l'occasion! Et en sus, mon élève de 4° corrigea de lui-même plusieurs erreurs dans sa dictée et développa correctement ses opérations mit fractions (oui, au bout d'un certain temps, ce genre de toutes petites choses vous donne un sourire jusqu'aux oreilles).

C'est donc de parfaitement bonne humeur que je suis allée au théâtre hier soir, où j'ai retrouvé Melendili (thanks to my brother qui préfère ses cours de danse aux soirée culturelles). Au premier rang du balcon, nous avons une vue plongeante sur la scène et l'orchestre. Don Giovanni de Mozart, avec des chanteurs tous aussi impressionnants les uns que les autres. Et malgré la violence qui enveloppe tout cet opéra, c'est le comique qui m'a le plus marquée. On est ressorti content après plus de trois heures d'un spectacle étourdissant.

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25 janvier 2009

Avant Plutarque...

25 janvier 2009

Vertige

Escaliers
(Il fait des photos plutôt pas mal mon portable...
Vue du troisième étage à la Sorbonne, sur le pallier entre l'UFR de latin et la salle de lecture.)

22 janvier 2009

Plutarque...

DelphiNon mais pour qui me prend-il? Il s'imagine que sous couvert d'un alphabet bizarre, d'une topographie enchanteresse (Delphes, c'est beau quand même) et de version, je n'allais pas découvrir le pot aux roses? Que je n'allais pas réagir aux "principes sous-jacents", "démons, intermédiaires entre dieux et hommes" et autres apories? Que je serais assez stupide pour ne pas voir que c'est de la philosophie? Plutarque, faut voir à pas me prendre pour une conne pomme!

(Et puis faudrait qu'un jour j'apprenne  mes comparatifs irréguliers, ça pourrait servir...)

21 janvier 2009

Emptiness

Samedi, dimanche, lundi, trois jours à réviser des cours d'ancien français entre deux épisodes de Daria. Lexicologie et sémantique, emprunt et dérivation, passé simple et subjonctif, ber-baron et andui. Mardi, je suis partie vers midi de chez moi, pas vraiment prête pour l'épreuve, mais n'ayant pas vraiment réalisé non plus. Je suis ressortie à la fin de l'épreuve, j'ai rendu ma copie, j'ai écrit des choses sur « Le pronom sujet dans le texte », j'ai traduit cet extrait du Roman de Brut par Wace. Je suis rentrée chez moi.

Ce matin, je me suis tirée du lit, et ma matinée fut passée sur mon pécé, à essayer d'adopter la fonction d'OpenOffice intitulée « insérer une formule ». Une fois ma feuille d'exercices réalisée pour mon élève, j'ai effectué toutes ces opérations. Additions, soustractions, multiplications et divisions de fractions. Je suis rentrée de mon cours.

Depuis ce matin, je me sens vide. Je ne sais si ce sont les fractions qui m'ont retiré mes envies et mes projets, mais je suis fatiguée. Et angoissée. Angoissée, parce que l'épreuve de grec approche. Et l'épreuve de grec est celle que je redoute parmi toutes. Elle m'effraie, et je ne sais pas pourquoi. Un peu comme si c'était l'épreuve de force de ces partiels ridicules (quatre épreuves pour un semestre, c'est ridicule). C'est l'épreuve de quatre heures et demi, celle qu'il ne faut pas rater, parce que le grec, pour la plupart, c'est la discipline des lettres classiques.

Plus le temps passe, et plus j'aime le latin. Allez savoir pourquoi. Le grec m'angoisse et me vide l'esprit. Le latin me rappelle pourquoi je fais ce que je fais. Point.

[Pour terminer sur une note plus joyeuse, j'ai envie de scander: Le Latin, c'est le Bien!]

18 janvier 2009

Mots clefs

Le retour des mots-clefs! Parce que j'ai fini de ficher mon cours de lexicologie et de sémantique, et qu'il faut que je fête ça.

  • "J'aime un garçon et je suis un garçon." > Je ne sais pas comment, avec une telle recherche, on a pu tomber chez moi. Peut-être avec mes notes sur Tous les garçons et les filles? (J'ai envie de le relire, mais ce n'est pas le moment.)
  • "Dimanche soir il faut réviser mais je veux pas." > Je suis dans la même situation, mais je ne comprends pas quels conseils on peut bien trouver avec une telle requête (à condition bien sûr d'être en quête de conseils)...
  • "lai de Narcisse" traduction... > OK, celui-là revient depuis plus d'un mois. Je pense que désormais toute la classe de Lettres classiques a dû passer ici. Sauf que je n'ai pas mis la traduction! (Eh oh, c'est chacun pour soi, non mais!)
Voilà, c'est tout pour l'instant. Maintenant, je n'ai plus qu'à aller travailler mes traductions d'ancien français...

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