Dans quelques heures, les vacances seront terminées. J'avais des myriades de choses à faire pendant les vacances, et comme toujours, je n'ai rien fait. Ou plutôt, j'ai fait des choses, mais pas du tout ce que je devais faire. Vous savez, l'idée du devoir appelle toutes sortes d'occupations non nécessaires que sur le moment, on juge plus importantes que les nécessaires.
Mes trois projets informatiques à rendre la semaine prochaine sont restés au stade de sujet vierge. Je n'ai même pas téléchargé les logiciels nécessaires à leur réalisation. À la place, nous avons fait du tri et du rangement à la maison. Déménagement de meubles, réaménagement du salon, de la véranda.
L'odeur de cire et d'essence de térébenthine dans l'air, le bois à nouveau brillant du vieux bureau; les poussières de cendre et de charbon autour de la cheminée, les toiles d'araignée au plafond; les orchidées sous le pâle soleil de l'hiver.
Mon programme de latin pour les semaines à venir a été bâclé à toute vitesse, pour éviter à mes cauchemars de revenir (l'angoisse au réveil qu'ils se produisent est toujours présente, des jours après). Mais j'ai légèrement omis le programme de français et d'aide individualisée, sans parler du club BD, complètement oublié pendant ces deux semaines. À la trappe, la visite à la médiathèque! Au lieu de ça, j'ai fait du tri dans les vieilles cassettes vidéo.
La bande-son qui ondule, l'image qui grésille. Vieux dessins-animés, souvenirs enregistrés par une arrière-grand-tante, décédée depuis. Vagues images et réminiscences qui se retrouvent ravivées par les titres écrits à l'encre, sur les petites étiquettes fleuris des boîtiers en plastique blanc. Et ce film, enregistré à la suite d'un autre, qui n'est jamais paru en DVD. Petite merveille à ne pas perdre.
Désormais, il est nuit, et demain je travaille. J'ai passé l'après-midi à me ronger les ongles. Je n'aurai pas le temps de finir mes projets ce soir. Les vacances sont terminées, et je regarde mon agenda, dans l'attente des prochaines... Avril. C'est loin.