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Vous en parlerez à votre cheval...

1 juin 2012

Schizophrénie musicale

Cela fait bien longtemps que je voulais écrire un article à ce sujet, et c'est la lecture de la dernière note de Boulet qui m'a donné le courage de le faire. Parce que oui, Boulet est un génie et on devrait l'étudier au programme de littérature, arts-plastiques, philosophie et histoire des arts. Bref, sa note parle (pour ceux qui ne l'ont pas encore lue) de l'intolérance musicale et culinaire. C'est sur la première que j'ai envie de rebondir.

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Je ne suis pas une puriste, loin de là. Ou en tout cas, je ne le suis plus depuis que j'ai quitté le collège. Quand j'étais petite, ma vie musicale tournait autour de Bach et Vivaldi, et tout le reste était dénué de la moindre valeur à mes yeux, c'est à peine si je parvenais à le qualifier de musique.

baroque-en-force

Baroque en force : Haendel, Bach, Vivaldi, Purcell.
Quatre dieux de mon Panthéon personnel. Les premiers, sans doute.

Aujourd'hui, je suis une véritable schizophrène. Je connais des chansons mais pas leur titre, des chanteurs mais pas leurs albums, des airs mais pas leur interprète. On me parle de TrucMuche - "mais siii, tu la connais forcément, elle est HYPER connue!" - mais je ne connais pas, puis on me fait écouter une chanson et là, brusquement : "aaaah ! c'est donc elle qui chantait ça !" et pouf, j'oublie son nom aussi vite, ou alors je me dépèche de le confondre avec un autre.

L'autre jour, l'écoute aléatoire du répertoire "Ma Musique" sur mon ordinateur m'a donné à réfléchir. Si mes voisins entendent, ils doivent certainement croire que je me dispute avec un/e collocataire.




Vivaldi suivi de Super Junior : gouffre culturel abyssal et qu'on pourrait penser infranchissable. (Vous n'y pensiez même pas, pour vous j'ai osé.) Ensuite Césaria Evora, puis Georges Brassens, puis Rihanna, puis Haendel, puis de la guitare hawaïenne et du chant grégorien. Les rythmes changent, voire disparaissent, au gré du hasard.




Régions du monde improbables - du fin fond de l'Afrique (Amadou et Mariam) aux contrées reculées de l'Europe de l'Est (Kazaky en Ukraine), de la Scandinavie (Nightwish c'est Finlandais) au sud de l'Océanie (quelques chanteuses de Nouvelle-Zélande et Australie), en passant par l'Asie (Chine, Corée, Japon) et les îles perdues du Pacifique. Ma musique, je l'ai classée par continent, puis par pays (du coup, pour récupérer Lemon Tree, c'est coton si on a oublié que Fool Garden c'est allemand !).

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Les styles sont inconnus, mêlés, ou marqués mais indistincts du reste : classique-baroque-romantique, pop-rock-indé, soul-blues-jazz. Et, bien sûr, ma collection de bandes-originales de films, dessins animés et séries : Babar, Disney, James Bond, Le Seigneur des Anneaux pour n'en citer que quelques uns. J'ai même la chanson de Rondoudou (alors même que je n'ai pour ainsi dire jamais regardé les Pokémons à la télé) !

même-pas-honte !

Alors, "tu écoutes quoi comme musique" ?

Je ne sais pas. Tout. Rien. Je ne sais pas.

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30 mai 2012

Saint-Jean-de-Luz

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Rouge basque sur les volets, ciel bas et menaçant mais lumière éblouissante malgré tout. Il fait bon, il fait beau, il fait chaud. Sieste sur la plage, les pieds dans l'eau froide, le nez dans le vent. Rue piétonne encombrée, boutiques alléchantes, petits restos appétissants. Macarons, jambons, fromages. Le port, le petit train, la plage. Tous les ingrédients sont réunis pour un lieu de villégiature idéal. Même la pluie s'est abstenue pour notre premier jour au Pays Basque...

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26 mai 2012

Bayonne

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Le ciel est lourd et gris. Le vent de lève, l'air est frais, presque froid. Manteaux et écharpes sont de la sortie. Mais si les nuages sont menaçant, point de pluie ce vendredi. Le matin, vers dix heures, les rues sont encore désertes. Point de jambon ni de chocolat... Il faudra attendre.

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Un cloître comme je les aime.

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25 mai 2012

Biarritz

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L'averse nous cueille alors que nous arrivons à peine au sommet du Rocher de la Vierge. La pluie est drue. Au bas de la roche, les surfers ont bien du mal à trouver la vague. Nous trouvons refuge à l'église, où le silence et l'atmosphère nous font oublier le déluge qui sévit dehors. Le parapluie de Marion en est tout retourné !

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9 mai 2012

Avatar

Non, je ne dormais pas, même si le froid aurait pu suggérer que j'étais entrée en hibernation1. Non, je ne faisais pas de tricot, ni de macramé. Au début, je travaillais. Puis j'ai lu. Et enfin, sur les conseils avisés d'une amie très chère, j'ai regardé un film.

Le titre laisse envisager une possibilité qui paraît évidente, qui réjouirait mon frère et fait entrer en scène des êtres à la peau bleue. Désolée de vous décevoir : je n'ai toujours pas vu l'Avatar de Cameron Diaz James Cameron.

Logo

Ce que j'ai découvert et dévoré, c'est une série animée, a priori pour "la jeunesse", mais tellement bien que ça se laisse dévorer avidement à n'importe quel âge. Le titre complet, c'est Avatar : the last Airbender (ou Avatar : le dernier Maître de l'air en français). Voilà une série qui a déjà quelques années, et comme tout ce que je fais, que j'ai découverte avec quelques métros de retard. Mais peu importe.

Là commence la difficile tâche de parler du dessin animé.

Aang

Parce qu'il est le héros, il a droit à une grande image. Aang, maître de l'air et Avatar de son état.

Au début, disons, ça ne paye pas de mine. On se dit que ouais, pourquoi pas, format classique, un épisode pour une aventure / péripétie / étape sur le long chemin qui mènera Aang - notre protagoniste - vers son Destin. Les personnages semblent basiques, presque caricaturaux. Mais le dessin est beau, l'univers plaît, les personnages sont, au fond, sympathiques. Alors on poursuit un peu.

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Le frère et la soeur de la tribu de l'eau, compagnons d'Aang de la première heure.
Katara, maître de l'eau, et Sokka, guerrier et grand stratège (clown à ses heures perdues).

Au bout de quelques épisodes, on se rend compte que l'on ne voyait que la partie émergée de l'iceberg. L'intrigue se complexifie, les cliffhangers se multiplient, les personnages évoluent et deviennent de plus en plus intéressants. Les personnages secondaires ont un véritable place, même ceux que l'on croyait très secondaires. L'univers se montre de plus en plus fouillé et riche.

AppaToph
ZukoMomo

De gauche à droite :
1. Appa, le bison volant à six pattes, fière monture et animal de compagnie soyeux
2. Toph [saison 2], dite la Fripouille Aveugle (Blind Bandit, en V.O. ça sonne mieux), maître de la terre
3. Zuco, le prince banni, qui doit caputrer l'Avatar pour retrouver son honneur, maître du feu
4. Momo, lémurien, troisième et dernier survivant du peuple de l'air avec Aang et Appa

Finalement, c'est un véritable film que l'on regarde, bien plus qu'une série. La maîtrise des éléments et les combats n'ont rien de kitsch, au contraire ! Les petits passages de sagesse dispensés deçà delà pareil à la / feuille morte sont exquis et non sans rappeler les films de kung-fu. On a aussi des gags récurrents, des personnages qui reviennent, de magnifiques paysages (urbains ou non), etc. En outre, les parsonnages féminins sont très réussis, tant du côté des "gentils" que du côté des "méchants"2, et ça, c'est assez rare pour être souligné !

MaiAzulaTy_Lee

Dans l'ordre :
1. Mai, excelle au lancer de couteaux
2. Azula, soeur de Zuco, maître du feu cruelle et sans pitié
3. Ty Lee, gymnaste et combattante émérite

Pour conclure ? Avatar, c'est épique, c'est grand, c'est drôle, c'est émouvant, c'est classe. Bref, c'est bien !

Iroh

Last but not least, Iroh, oncle de Zuco, du côté de l'ennemi mais personnage philosophe éminemment sympathique, grand amateur de thé et de jeux de stratégie. Le rôle du bon grand-père dissimule un as du combat et un maître du feu hors pair. De loin mon personnage préféré !

[1] Notez bien que cet article, je l'ai commencé le 23 avril, époque d'averses violentes et de froidure mordante.
[2] J'ai envie de souligner que la perméabilité des frontières entre les deux pôles, l'ambiguïté de certains personnages et les retournements de situations sont pléthore dans ce film, ce qui est super cool excessivement chouette vraiment bien.

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28 avril 2012

Trousse de secours

Pour une amie qui part six mois aux Etats-Unis, une trousse de secours avec le nécessaire anti-stress et anti-déprim'. Réalisé en une huitaine d'heures, à l'aide de carton, colle et cutter.

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24 avril 2012

Arts martiaux et vieux navet

La découverte et le visionnage récents de la série animée Avatar : le dernier Maître de l'air* m'a donné envie de revoir de vieux films d'arts martieux, que j'ai jadis empruntés (et jamais rendus) à mon père.

Ce soir, j'ai retrouvé Les Arts martiaux de Shaolin. Un film de 1986. Et heureusement qu'il ne dure pas plus d'une heure et demie.

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Au menu : une image de piètre qualité malgré sa restauration, des combats en accéléré et beaucoup trop longs, dont la chorégraphie est gâchée par les bruitages affreux, de l'humour, une musique hideuse et extrêmement vieillie, de superbes paysages alternant avec des décors en carton pâte, des costumes aux couleurs chatoyantes, des dialogues minimalistes et des jeux d'acteurs qui se rattrapent avec leurs capacités au combat. Vous l'aurez compris, c'est inégal. Ah oui, et il y a Jet Li. Mais ça fait peu.

Du coup je vais continuer ma quête de vieux films avec des arts martieux. Et rerereregarder Tigre et Dragon et Le Secret des poignards volants.

* Cette série fera l'objet d'un prochain article, quand j'aurai réussi à écrire de façon posée et raisonnable sur le sujet, et à repousser la midinette qui est en moi.

6 avril 2012

Méconnaissable

Il y a des jours où je doute être encore à Paris. Des jours où un soupçon de folie semble s'être emparé de la capitale et où même la pointe de la Tour Eiffel émergeant de la brume à la fin du jour me donne l'impression de vivre dans un un monde parallèle, où même le train qui passe a des airs de film d'animation japonais.

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Quand je croise une femme qui, plutôt que le métro, le tramway ou le vélo préfère, pour se déplacer, le monocyle.

Quand je croise, sur le trottoir porte de Brancion, en face de l'auto-école, à côté de la station de tramway, quatre poneys Shetland.

Quand je croise sous le soleil de mars, sur l'esplanade sabloneuse au milieu du carrefour près de la Porte de Châtillon, un groupe de vieux qui jouent à la pétanque.

Mais le moment que je préfère, celui qui me fait oublier la folie citadine, c'est celui où, en rentrant chez moi, je fais un détour par le parc. Les fontaines, les arbres en fleur. Et quand, arrivée à l'appartement, j'ouvre ma fenêtre et j'entends les cloches d'une église proche qui sonnent à toute volée ; quand elles se taisent, on n'entend plus que le bruissement du vent dans les feuilles. Cette végétation sauvage, cette friche qu'est la Petite Ceinture, me rappelle les week-ends à la campagne, les soirées au jardin.

Et je souris.

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Si si, cette photo a été prise à Paris, au cours de ma promenade boulot-dodo.

29 mars 2012

Tu respecteras ton père et ta mère.

Il y a des jours où tout le respect que j'ai appris à avoir pour mes parents s'effrite.

Petit à petit, ce qui était Loi devient règlement puis guide, puis plus rien. Il devient poussière de souvenir. Et les insultes affluent derrière mes lèvres, brûlant ma langue et menaçant de sortir. Un jour je vomirai mes injures et mon mépris et ma souffrance. Mais ce jour n'est pas encore venu.

Peut-être ne viendra-t-il jamais. Je ne sais.

J'ai de la peine pour lui, et il me fait tellement mal. Tellement mal. Mais à quoi pense-t-il donc ?

Ses messages gentils me donnent juste envie de jeter mon téléphone, de changer d'adresse, de nom, de disparaître pour qu'il ne me retrouve jamais. Jamais. Ne plus penser à lui est tellement plus simple quand il garde le silence !

Tu respecteras ton père et ta mère.

Il y a des jours, j'ai peur de ce que je pourrais faire.

26 mars 2012

Top départ

C'est parti pour six mois de stage. Le stress me sert l'estomac (mais ne m'a pas empêchée d'avaler un petit-déjeuner princier) et me noue les intestins. C'est étrange de se dire qu'on a déjà travaillé, mais qu'à vingt-trois ans bien tassés, jamais fait de stage (pas même en troisième). Je ne connais pas vraiment le monde de l'entreprise, mes seules incursions dans la vie active s'étant faites par la voie de la fonction publique. Et j'ai tellement de préjugés sur cet univers que mon stress ne fait qu'augmenter.

Peur de ne pas être à la hauteur, de décevoir. Ce n'est pas la possibilité d'une embauche qui m'angoisse : je n'en ai pas besoin. L'année prochaine je retourne à l'université, pour trois années supplémentaires ("rengagez-vous, qu'i' disait"). Mais découvrir des gens nouveaux, à qui il va falloir parler et avec qui il va falloir communiquer, mon Dieu ! Saurai-je le faire ?

Il est bientôt neuf heures. J'y serai sans doute dans un quart d'heure. Je sais, c'est indécent, mais c'est la seule chose qui ne m'angoisse pas ce matin.

Allez, j'entre dans l'arène !

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