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Vous en parlerez à votre cheval...
14 décembre 2011

Veille

Ceux qui me connaissent savent que je suis extrêmement butée quand je m'y mets, et qu'il m'arrive régulièrement d'avoir des œillères. J'ai des principes. C'est tout. Et deux de mes plus grands principes, devenus une hygiène de vie dans mon cas, sont : premièrement, ne pas me tenir informée de ce qui se passe dans le monde, ou plutôt, ne pas lire/écouter/regarder les informations/actualités, et deuxièmement, n'être inscrite sur aucun réseau social*.

Dit comme ça, ça paraît bête. Je vous l'accorde. Mais savoir qu'il y a eu des morts à tel endroit, qu'untel a truqué les élections ailleurs, que la bourse a des problèmes, que telle boite ferme ou que telle autre est dans la mouise : merci, ça ne changera pas mon quotidien. Tout au plus, ces informations distilleront en moi un fond d'angoisse, de mal-être et de mauvaise humeur. On pourra m'accuser d'être sans cœur ou que sais-je, mais est-ce de ma faute si l'image d'un enfant frappé de malnutrition ne m'émeut plus ? Depuis que je suis petite, tous les ans, à la même saison, je vois ces photos. Et désormais, comme les "grands", je détourne le regard, mal à l'aise, et passe mon chemin. A force d'entendre et de croiser des mendiants tous les jours dans le métro, je ne les vois plus. Ils font partie du quotidien. Et ça me suffit.

Pas besoin d'un journaliste pour m’asséner un coup de matraque supplémentaire en m'annonçant une fusillade dans un pays voisin : il se passe la même chose à la puissance dix dans d'autres pays du monde, tous les jours, et on n'en parle pas pour autant. Alors si c'est pour créer un vent d'angoisse et de panique sur la populace, je préfère passer mon chemin. Commençons par nous occuper de nos problèmes avant de regarder ce qui se passe plus loin. C'est égoïste. Mais ne me faites pas croire que la société aujourd'hui n'est qu'altruisme. Je vous rirai au nez.

Je suis une autruche. Et alors ?

Quant aux réseaux sociaux, c'est niet. Je ne peux pas. Ce serait contre ma religion si j'en avais une. J'ai essayé, un jour. Ça a duré trente minutes, sous un faux nom avec une fausse date de naissance. Depuis, plus rien. Que mon blog, mais la blogosphère n'est pas considérée comme un réseau social. Et le blog ne limite pas le nombre de caractères : ainsi, pas de condensé-macéré de pseudo-culture ou d'opinion trop courte pour pouvoir être prise au sérieux. Même si on peut désormais « liker » sur les blogs, j'ai prix soin de retirer tout logo étranger de cette page, et que seuls les commentaires sont permis. (Attention, je ne dis pas que ce que j'écris est de la haute littérature, qu'il n'y a pas de citations hors contexte ou que mon propos est suffisamment profond pour être pris au sérieux ; il y a des gens qui font ça très bien. Moi pas.)

Je ne méprise pas ceux qui utilisent tout ça. Non. Mais là où ça commence à m'énerver, c'est quand on en fait une obligation. Et c'est que j'arrive au cœur de mon sujet (enfin, me direz-vous). Ce matin, en cours de veille, on a lu des journaux. Cool ! Et on a fait une mini-revue de presse, à l'arrache. Et après, on a creusé l'affaire Areva. Puis on a eu pour exercice de constituer un dossier de veille sur les principaux acteurs de l'affaire. Et, deuxième exercice, étudier l'évolution de l'utilisation des réseaux sociaux par les politiques.

Donc concrètement, suivre les flux RSS du gouvernement, des syndicats et d'Areva (dont je n'ai absolument rien à faire), puis s'inscrire à des réseaux sociaux pour avoir accès à l'information pour le deuxième sujet. Là, j'ai clairement dit à la prof que c'était hors de question. Je ne m'inscrirai pas sur les réseaux sociaux. Ça, je ne peux pas.

Cet article est décousu, j'en suis navré. Il ne va pas au fond des choses, navrée encore. Mais je voulais juste faire passer la frustration et l'énervement intenses que m'a procurés cette journée.

Sur ce, l'autruche vous salue !

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Commentaires
I
Pire que ça : bornée ^^
D
Mazette, je savais que tu finirais par nous les montrer, tes gambettes ! Finalement, toute cette longue patience valait le coup, kaï kaï ...<br /> (butée ? mais non, pas du tout. Juste un peu affreusement têtue de temps à autre, je t'assure)
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