Une production japonaise de 2004, premier film de Lee Jun-Ki. Le
trouver en ligne n'a pas été chose facile, et j'ajouterais même
que c'est quasiment impossible. Avoir avoir délaissé google.fr pour
google.com, j'ai trouvé deux liens de téléchargement. J'ai
finalement réussi à voir le film avec les sous-titres en anglais,
presque dans son intégralité. Presque. Déjà, entre la première et la seconde partie, j'avais
l'impression qu'il manquait un morceau. Mais quand la deuxième
moitié du film s'est achevée en plein climax, j'ai cru que j'allais
m'étouffer d'indignation devant mon ordinateur!
C'était de loin le meilleur film de tous ceux que j'ai vus !
Enfin, meilleur, je ne sais pas, mais intelligent, ça c'est sûr. Un
film qui a des allures téléramesques. Noir et blanc, lent, belles
images, une histoire étrange... certes, dit comme ça, ça ne fait
pas envie. Mais si je cite cette critique, ça fait tout de suite
mieux :
« ...il est des films qui ne ressemblent à aucun autre. The
Hotel Venus est de ceux là. Situé dans un endroit non défini, et
non définissable, l’hôtel des âmes égarées est anachronique,
atypique, ne possède rien de commun ; parfois un élément
glané çà ou là peut rappeler un pays, une culture, une vie
passée... où se situe ce pays que nul ne semble connaître, qui
n’apparaît sur aucune carte et où tout le monde, peu importe sa
couleur et son pays d’origine, parle la même langue ? est-ce
un pays rêvé, fantasmé ?... »
Au centre de l'histoire, un hôtel, ou quelque lieu qui s'en
rapproche. Un peu décrépit, silencieux, presque froid mais pas
tout-à-fait. Là, vivent des âmes solitaires, qui trainent un passé
qu'elles tentent d'oublier et qui ont laissé leur nom à la porte
d'entrée. Il y a Chonan, narrateur et sorte d'homme à tout faire au
passé douloureux, Boy, jeune homme qui se prend pour un tueur et se
demande ce que signifie « être fort », Soda, qui rêve
de devenir fleuriste, Doctor et Wife, couple entredéchiré et Vénus,
la tenancière de l'hôtel. Arrivent Guy et Sai, un homme et une
petite fille aux vêtements et chaussures de femme qui refuse de
parler.
L'immobilisme et le silence du départ s'effritent peu à peu.
Cette espèce de fable, qui navigue entre rêve et cauchemar, a sans
doute un sens. Mais ce sens m'échappe dans la mesure où je n'ai pu
voir la fin...
Il ne me reste plus qu'à chercher le DVD, mais je ne l'ai pas
trouvé à moins de $71,99 en import de l'autre bout de la planète.
Internet n'a finalement pas toutes les réponses.
(Et puis l'acteur principal a quelque chose de très particulier... Son visage coupé au couteau, très anguleux. Une espèce de beauté étrange, que je n'ai pas réussi à retrouver sur les photos. Il entre parfaitement dans le film, dans l'atmosphère mystérieuse de cette histoire. Et les deux actrices, qui jouent Soda et Wife sont très belles - Jo Eun Si (Soda) a un regard... Et n'oublions pas Lee Jun-Ki, n'est-ce pas bambou?)
Comme je n'ai pas trouvé de photos du film, je vous laisse avec les quatre acteurs (cliquer pour agrandir): Tsuyoshi Kusanagi, Jo Eun-Ji, Mini Nakatani et Lee Jun-Ki. (C'est amusant, rien qu'à leurs noms on peut savoir s'ils sont japonais ou coréens...)