Amoena vita
Le ciel est d'un beau bleu, le fond de l'air est frais, presque froid, mais sec. Il ne pleut plus depuis trois jours, et pour la première fois depuis plusieurs semaines, il ne fuit plus dans ma salle de bain. Mon poids a recommencé à descendre, et c'est le pas léger que je suis remontée de Bâlard jusque chez moi, sous la caresse d'un soleil d'hiver.
Georges Brassens, le marché grouille. Les mille couleurs des fruits et légumes, les potirons me font de l'œil, et les poissons béent sur l'étal, voisins des poulets rôtis et côtelettes. Le clocher se met à faire résonner son carillon. J'ai l'impression que c'est dimanche, un beau dimanche matin de novembre.
La vie est belle. Je me promène à Paris sous le soleil et je me sens chez moi. Deux voitures m'ont gentiment laissée passer, piétonne. Et j'ai fait du latin avec mon élève.
Finies les crises d'angoisse et insomnies du début de semaine. Je suis bien. Amoena vita.