Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vous en parlerez à votre cheval...
24 octobre 2009

Misanthropie

Il y a des jours, je déteste le genre humain dans son ensemble.
Je crois même que je déteste encore plus le sous-ensemble d'humains, que l'on appellera [[sœur]] pour ne viser personne. Et l'individu désigné par la constante c appartenant  au sous-ensemble [[sœur]] y est pour beaucoup.
Elle se plaint qu'un mois et demi loin de la maison, c'est long. Je réplique "ouais, bof, ça passe vite" d'un air peu convaincu. Et là, du tac-au-tac, l'individu du sous-ensemble [[sœur]] cité ci-dessus, argument du prédicat unaire G="est une garce", me répond: "Tu verras quand tu seras partie de la maison."
Je te l'aurais bien jetée dans la Seine, juste à côté! Mais le fleuve n'a rien fait pour mériter ça; au contraire, c'est bien souvent le seul élément de ma morne vie passée dans les transports en commun qui me fait encore sourire. C'est le seul élément qui m'apaise et calme l'aigreur qui me ronge les sangs depuis deux ans.
"Tu verras quand tu seras partie de la maison." Non mais je rêve...

1320095444_small

Publicité
22 octobre 2009

Mélange des genres

En ce moment, constatation aberrante mais amusante, mon navigateur Firefox fait se côtoyer des onglets qui n'ont rien à voir... Youtube - Skins saison 3, mais je crois que je vais arrêter là le massacre, - Wat - One Piece épisode 380, - Wikipedia - articles "Graphe hamiltonien" et "Slash" (amusant de voir ce que raconte une encyclopédie sur la fanfiction), - mon blog et ffnet...
Voir cet article sur la théorie des graphes à côté de la page ffnet m'a fait doucement sourire, et je me suis rendu compte d'une chose: j'ai de la chance de faire des études que j'adore et qui me laissent du temps à côté pour vaquer à mes occupations de midinette...

13 octobre 2009

Paradoxes

Dans la maison, il commence à faire froid; il va bientôt falloir rallumer le feu dans la cheminée et les radiateurs dans les chambres. Dehors, les odeurs d'humus et de feu de bois se sont levées, annonçant l'hiver. Le matin, il fait nuit, même si dans les tripes de Paris, il n'a jamais fait jour. Je suis fatiguée, mais je déborde d'énergie: moi-même je ne comprends pas.

Dans ma chambre fraîchement rangée, je me sens chez moi plus que jamais. Coussins et plantes à foison. Livres partout, je ne sais plus où les ranger. Ici, une paire de boucles d'oreilles égarée, là un bout de cours de mathématiques. Les feuilles mortes et paires de chaussettes qui jonchaient le sol ont disparu. Et l'amandier turquoise de Van Gogh me séduit toujours autant. Pourtant, je regarde de plus en plus souvent les sites de petites annonces. J'attends toujours une réponse de la BPI. Je sais que les espoirs sont presque nuls. Mais qu'importe, le délai n'est pas passé.

Pour l'instant, la plupart de mes cours m'enthousiasme – théorie des graphes, logique des prédicats, programmation fonctionnelle – même si je suis quelquefois complètement larguée (mais qu'est-ce que peut bien signifier 20! ? Qu'est-ce que peut bien être cette histoire de combinatoire?). Alors je m'accroche. Et pour la première fois depuis cinq ou six ans, j'ai l'impression que mes neurones sont connectés. Je sors d'un cours où l'on a parlé de problèmes passionnants - si si, c'est vrai (« Un homme devait faire traverser un loup, une chèvre et un très gros chou dans un bateau. Le bateau était tellement petit, qu'il ne pouvait embarquer qu'un des trois et lui-même pour chaque traversée. Comment peut-il faire pour les faire traverser tous les trois sans laisser l'occasion au loup de manger la chèvre ou à la chèvre de manger le chou ? ») - et j'ai le cerveau fatigué. Mais je me sens bien, apaisée, comme si le fait d'avoir réfléchi à un problème qui a une seule et vraie solution avait réveillé des connexions neuronales que j'avais oubliées depuis longtemps.

IMGP0001

De plus, comme je n'ai plus de littérature du tout, je peux lire ce que bon me semble. Certes, la lecture assidue du cours de linguistique de Saussure ou des problèmes de Benveniste me serait plus salutaire. Mais pour l'instant, mes envies sont plus directes, abruptes: je veux du suspens, de l'aventure, de l'action. Si possible dans un contexte historique, avec des personnages classes. Et je viens de finir, haletante, La Marque de Windfield, qualifié de « thriller victorien » par les critiques. J'ai tout simplement adoré. Et si je n'ai pas pleuré, c'est parce que j'étais dans le train.

J'aimerais en dire plus, mais je n'ai pas vraiment le temps: j'ai encore un TP à préparer pour demain...

13 octobre 2009

Il était une fois...

... les inscriptions pédagogiques vues de l'intérieur.

À peine avais-je rendu mon tablier à la banque que je repartais vaillamment sur le champ de bataille. Une amie m'avait aiguillée vers l'UFR de latin: ils recherchaient des vacataires pour les inscriptions en septembre. Absolument inconsciente, n'écoutant que mon courage (vous remarquerez que les deux vont souvent de paire), je leur offris mon curriculum sur un plateau d'argent, et ils s'empressèrent de l'accepter. Tout cela se passait juste avant mon départ pour Istanbul. Le jour de mon retour, il me fallait être à Malesherbes à onze heures.

Le jour J, j'étais là-bas en avance. Parfait, j'avais le temps de potasser la brochure et de manger avant l'entrée des fauves dans l'arène, les fauves étant interprétés par de frêles Classiqueux et quelques CAMC*, et la susdite arène n'étant autre que la fameuse salle 345. Naïve que j'étais alors! Il me fallut déjà un quart d'heure pour trouver mon employeur: il était dans le bureau des Lettres Modernes, à décider des horaires de littérature! Le matin des inscriptions! Bref, ce n'était là que la pointe du bout de la partie émergée de l'iceberg.

Déménagement des tables, rédaction des panneaux d'affichage, redirection des brebis galeuses perdues, dissertation et explications détaillées sur « peut-on faire du grec moderne et de l'italien » ou « pourquoi faire du latin confirmé est plus intelligent que faire de la culture latine »... Il faut savoir qu'un vacataire doit tout faire, tout savoir et être entreprenant, parce qu'au secrétariat, ça ne suit pas. Quatre jeunes filles, anciennes Classiqueuses ou CAMC, auxquelles on a confié l'avenir de ces filières-dinosaures. Mais après tout, les petits L1 et L2 sont très gentils. Et si le premier jour fut épuisant, le second fut vide. Quelques âmes en peine venues se renseigner: on se les disputait presque. Dire qu'on nous annonçait un raz-de-marée! Plutôt tranquille somme toute. C'est parce que j'ignorais tout du sort qui m'attendait à la Sorbonne-mère.

Mercredi, un quart d'heure en avance. Salle fermée, UFR fermé, des dizaines d'étudiants massés en masse, si si, en masse, devant la salle. Je la connais déjà cette salle, pour y avoir fait la queue trois heures durant l'année précédente. Cette fois, j'ai la chance d'être de l'autre côté du miroir bureau. Neuf heures moins cinq, je commence à m'inquiéter. Enfin, une collègue, l'appariteur. La porte s'ouvre. Pas la moindre trace des fiches pour les inscriptions. Seules les fiches « CAPES - AGREG » jonchent le bureau. Au secours! Je monte en catastrophe à l'UFR, qui, entre temps, a ouvert ses portes. Branle-bas de combat, la débâcle est proche, je demande les fiches. Panique à bord, personne ne sait, non j'exagère, mais presque.

Munie de mes précieuses fiches – my preciousssss – et des horaires que nous fixons à même le mur – les Modernes se sont emparé de toute la place disponible sur les panneaux, j'entre d'un pas triomphant dans la F363. Ma collègue de latin est arrivée, ainsi que les grecs. Tout va pour le mieux: on s'installe. Commence alors un long défilé de LMA*, FLE*, LM*, bonjour, je n'ai pas les horaires, c'est affiché dans le couloir, je n'ai pas vu les horaires, c'est affiché dans le couloir, vous n'avez pas les hor... c'est affiché dans le couloir. Toute la journée. Nous nous disputons nos Lettres Classiques, nous crions de joie lorsque l'un d'eux demande le parcours Linguistique. Les CAMC sont venus en groupe: on n'en a pas revu après. Deux jours durant, les Modernes ont persisté à demander la culture latine, malgré nos tentatives de séduction – mais vous savez, ce n'est pas difficile le latin moyen, ça reste du latin pour Lettres Modernes, il faut pas vous effrayer – mépris et regard hautain des Classiques sur les Modernes. Plaisir partagé des quatre abandonnés.

Pendant deux jours, pas une seule fois nous n'avons eu la visite de l'UFR. Rien. Et si nous n'avions pas été au courant, personne n'aurait été là le vendredi pour seconder la littérature et la langue française. Les inscriptions continuaient, mais les UFR n'avaient pas prévenu l'UFR de latin. Les choses sont graves. Quand je pense que... non, je ne pense pas: trop risqué. Il n'empêche, le Latin, c'est le pire de tous les UFR. Il faut vraiment être désespéré pour se décider à aller leur demander une information. Mais je vois que je fais de la concurrence à Mimy, alors je m'arrête là. Récit de la suite au prochain épisode!

*Notes: CAMC (Culture antique et monde contemporain), LMA (Lettres modernes appliquées), FLE (Français langue étrangère), LM (Lettres modernes, tout simplement). UFR (Unité de formation et de recherche).

4 octobre 2009

Istanbul online

Après deux semaines d'attente, vous allez enfin pouvoir profiter de mon voyage à Istanbul. Compte-rendu léger - peut-être un peu grandiloquent, mais il n'en fallait pas moins pour une telle ville - et photos. Pour profiter de celle-ci, il va falloir partir à la chasse aux liens! En attendant que je m'occupe de mes albums photos...
Cliquez sur l'image pour accéder au compte-rendu.

IMGP0119

Publicité
2 octobre 2009

Ce n'est pas dans mes habitudes, mais...

D'ordinaire, je ne regarde pas les publicités dans le RER/métro/autre. Ou du moins, je ne m'en souviens pas, je ne les remarque pas. Cependant - et c'est la note de Mimy qui m'a rappelé ce fait étonnant - j'ai retenu les pub de Bocage. Je les adore. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais leur style "dessin" et l'humour un peu bizarre ont attiré mon œil immédiatement l'autre jour, sur le quai.
(Pour Istanbul, j'ai déjà écrit trois paragraphes... patience! Il faut d'abord que je me remette de l'épreuve "vacataire à l'UFR de latin" et des mes cours de programmation fonctionnelle "alors là, l'argument de la fonction type f(x) est une fonction - au secours!". D'accord?)

bocage_2 pub_bocage

Publicité
Derniers commentaires
Publicité
Archives
Publicité