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Vous en parlerez à votre cheval...
27 septembre 2009

Bientôt...

IMGP0033
Un récit plus complet...

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20 septembre 2009

Back from Istanbul

  1. Les senteurs fortes et subtiles du bazar égyptien.
  2. Les couleurs éclatantes et agressives du grand bazar.
  3. Le goût amer, juste ce qu'il faut, du thé brûlant.
  4. Le silence recueilli, mystique, des mosquées aux fresques apaisantes.
  5. Le chant frénétique, envoûtant, du muezzin dans le silence du petit matin.
  6. Les couleurs estompées du lever du soleil sur le Bosphore nuageux.
  7. Cette odeur de bois chauffé par le soleil, qui me rappelle un peu celle du chalet à Saint Gervais.
  8. Les pieds nus qui s'enfoncent dans l'épais tapis de la mosquée.
  9. Le goût liquoreux, très sucré, de ces petits beignets ronds vendus sur la place, dès le coucher du soleil.
  10. La douceur chaude et confortable de mon écharpe, dans le vent frais du soir.

De retour d'Istanbul. Demain, je travaille à la fac. Les photos arriveront sous peu: ce soir je ne suis pas chez moi.

12 septembre 2009

Magazine

Il est amusant de se rendre compte qu'on attend et dévore le catalogue IKEA avec le même empressement, la même fébrilité que d'autres mettent à lire Télérama, Studio ou je ne sais quel autre magazine...

11 septembre 2009

Ode to my family

Il y a pire que d'être seul: être entouré de gens murés dans leur silence, dans leurs habitudes, de gens qui ne regardent pas autour d'eux. Figures paternelle et maternelle, toujours là quand il s'agit de faire une remarque, une critique, de dire que ça ne va pas, qu'il faut faire plus. Jamais le reste du temps. Travailler de plus en plus, de moins en moins à la maison, là n'est pas le problème. Mais même présents, elles sont absentes. Lunettes sur le bout du nez, casque sur les oreilles, les yeux plongés dans l'écran de l'ordinateur, chacun le sien, pour plus d'incompréhension. Le jeu, le blog. Parler dans ces moments-là ne sert plus à rien.

À table, le géniteur arrive après la bataille, occupé qu'il était à perdre son tournoi. Le frère arrive en retard, occupé qu'il était à jouer en ligne; repart en quatrième vitesse, préoccupé qu'il est à l'idée d'être en retard pour son raid. Les rares moments où il est là, il monopolise la parole, de ses mots hachés, bousculés, trop enthousiastes; il obstrue les oreilles de ses formules, de ce qu'il a appris en cours. C'est bien, l'enthousiasme. Et quand je m'avise de glisser un mot, la génitrice ne l'entend même pas: elle parle de la cuisson du gâteau au fils, droit comme un i quand je suis avachie par la lassitude.

Quant à l'absente, la sœur, elle me rappelle une parabole que je n'ai jamais comprise au catéchisme. Celle du fils prodigue. J'ai toujours été de l'avis du frère, furieux parce qu'on fait la fête pour le fils qui était parti et qui avait dilapidé tout son argent. « Voilà tant d'années que je te sers sans avoir jamais désobéi à tes ordres, [dit-il à son père]; et, à moi, tu n'as jamais donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais quand ton fils que voici est arrivé, lui qui a mangé ton avoir avec des filles, tu as tué le veau gras pour lui! » Dans son école d'ingénieur, on lui paye appartement et vivres. Quand elle revient, c'est le branle-bas de combat, il n'y en a que pour la revenante. Et on prépare tout pour l'année à venir. Et on complète la vaisselle. On fait le plein de nourriture. On achète un pécé tout neuf pour celle qui a fait cramer le sien. Quand j'ai le malheur de dire que je veux partir, on m'annonce que le compte en banque est vide. Ah. Ah. Ah. Je n'ai pas « la chance » de travailler assez loin pour avoir droit à quoi que ce soit.

Si ce n'est ce silence. Ces murs. Ces dos voûtés et ces yeux hagards. Et je suis pareille. Envie et incompréhension. Il y a des fois où le mal être qui m'habitait en prépa resurgit violemment, douloureusement.

Volonté de partir.

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